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sur 149 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dis-moi, Céline, les années ont passé… Et tu fais toujours autant parler.
Oui je sais, associer la bluette d'Hugues Aufray à l'argot qui effraie du sieur Destouches, il y a de quoi la faire rougir, sa Céline.
Mais, Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas, même si certains passages pourraient rebuter un acteur porno confirmé.
Pour ceux qui ont lu « Guerre » il y a quelques mois ou quelques heures, et pour ceux qui ne l'ont pas encore effeuillé, le héros, Ferdinand, a quitté la France pour échapper à un retour dans les tranchées après sa convalescence mouvementée. Il est parti retrouver Angèle, qui se fait entretenir par le major Purcell.
Ferdinand va donc s'installer chez les Macs. Non, il n'est pas parti visiter l'Ecosse en kilt pour se rafraichir les roubignolles. Il arrive à Londres et rejoint la communauté de maquereaux français qui ont traversé la Manche en frétillant au bras de petites sirènes pour échapper à l'uniforme. Les déserteurs ont su se délocaliser.
Dans la première partie du roman, dont la longueur rime parfois avec langueur et dont la répétition de certaines séquences trahit l'architecture inaboutie du texte, Céline nous fait une visite guidée des quartiers mal fréquentés de la City. Pas une ligne sur le Palais de Buckingham et Westminster. Pour les visites culturelles, merci de choisir une autre agence de voyage. Pas de tamis sur la Tamise.
Cette flânerie dans les bas-fonds m'a laissé le temps de me réadapter à la langue de bistrot de l'auteur. J'ai toujours du mal à formater mon cerveau à sa prose et il m'a fallu quelques dizaines de pages pour retrouver son oralité, m'échauffer le mauvais esprit et me laisser adopter par le récit. Pour lire Céline, il faut de l'oreille et parfois du cérumen aussi pour ne pas entendre certaines horreurs.
La galerie de portraits ne ressemble pas un album Panini du Mondial climatisé ou à une photo de classe d'élèves trop bien peignés. Une belle brochette de marlous et de belles de nuit, qui se torgnolent, qui s'emboitent, qui se clandestinent, qui s'imbibent et se fauchéisent. Merci d'excuser ces errements grammaticaux mais Céline mérite bien qu'on invente quelques verbes pour l'hommager, comme il aurait pu l'écrire.
La seconde moitié du roman est beaucoup plus rythmée, une course de mauvais coups et la plume coupante de l'auteur fait merveille. Il va tellement vite que les noms des personnages changent au fil des pages, nouvelle preuve qu'il manque les finitions. Mais le gros oeuvre est solide. Il laisse ici filtrer sa passion pour la médecine, son nihilisme, son allergie à la séduction et nous épargne ses idées nauséabondes. le personnage le plus aimable du roman est un médecin juif qui traficote un peu les certificats de décès mais rafistolent les bras cassés.
Au final, c'est très cru, saignant, parfois vulgaire mais c'est un style avant tout. le fracas des mots pour décrire le fracas d'un monde en guerre. Fuir cette folie. C'est l'obsession des canailles de ce roman.
Je vous conseille la lecture du bien nommé appendice. Il décrit la passion de Céline pour Londres et les liens toujours étroits entre la fiction et sa propre vie. Reflet des eaux usées.
Ebauche de la débauche.
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Après Guerre, me voici replongé dans le nouveau manuscrit inédit de Céline (le terme « nouveau Céline » ne manque toujours pas de m'étonner). Guerre parlait de guerre, et Londres, on ne change pas une recette qui fonctionne, parle de Londres, jusqu'ici on reste en terrain connu.

Notre soldat blessé part donc vers la capitale anglaise, dans le milieu interlope de la prostitution, et rejoint un réseau de maquereaux français, avec son Angèle rapatriée du front. le livre est marqué par le thème de la survie, entre la guerre qui nécessite toujours plus d'hommes à envoyer au front, même s'ils en reviennent, et la police londonienne qui ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de ces immigrés aux moeurs douteuses et cherche à les coincer à la moindre occasion. Même si on sent parfois la vie tenter de faire son chemin parmi les ruines de la guerre, le roman est sombre et désespérant, et on sort de certains passages en se sentant sale.

Sans être un spécialiste de Céline, il est intéressant de comparer ce texte à ceux plus aboutis. le plus frappant est les nombreuses scènes de sexe, au vocabulaire cru et pornographique. Par la suite, les textes seront plus « pudiques », et je trouve que ça les rend d'autant plus violents : la force des mots tabous finit par s'épuiser à force de répétition.

La figure du médecin juif m'a également interpellé. D'un côté, elle est positive car ce médecin sauve la vie des gens pour presque rien, s'intéresse pour la première fois au narrateur en tant qu'homme et pas en tant qu'outil, ce qui le surprend beaucoup, et lui fait découvrir le monde de la médecine. D'un autre côté, on lui trouve un petit côté lâche et grotesque qui n'augure rien de bon pour la suite – mais j'ai tellement été vexé de ne pas avoir découvert des signes d'antisémitisme chez Céline avant de lire ses pamphlets que je cherche peut-être à compenser en en voyant maintenant partout.

Ces romans sont intéressants à parcourir, mais plus en tant qu'objets d'étude que romans à part entière. On sent qu'ils ne sont pas aboutis, et pour découvrir Céline, il vaut mieux commencer par ceux qu'il a souhaité publier.
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J'ai adoré Guerre la première partie des fameux manuscrits retrouvés, c'est vraiment une suite une prolongation inespérée et un texte magnifique truculent et drôle, plein de cette humanité triste et totalement désespérée plongée dans la guerre… J'avais lu le Voyage Mort à CréditCasse Pipe et puis les trois livres de l'exil avec passion jubilation et un certain effroi rétrospectif. du coup je suis un peu réservé sur Londres qui me semble fouillis, sans véritable trame partant un peu n'importe où sans direction ou véritable construction. Est-ce vraiment un livre achevé ou bien un énorme manuscrit non encore ordonné? Bon j'aime trop Céline pour abandonner en route! Alors je pose mon livre, j'attends la rentrée et je recommence tranquillement depuis le début. Peut-être cette lecture de Londres est-elle plus difficile? Qu'en pensez vous, vous qui l'avez déjà lu?
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Ferdinand, le héros de Guerre, a quitté la France pour rejoindre Londres, "où viennent fatalement un jour donné se dissimuler toutes les haines et tous les accents drôles". Il y retrouve son amie prostituée Angèle, désormais en ménage avec le major anglais Purcell. Ferdinand prend domicile dans une mansarde de Leicester Pension, où le dénommé Cantaloup, un maquereau de Montpellier, organise un intense trafic sexuel de filles, avec quelques autres personnages hauts en couleur, dont un policier, Bijou, et un ancien poseur de bombes, Borokrom. Proxénétisme, alcoolisme, trafic de poudre, violences et irrégularités en tout genre rendent chaque jour plus suspecte cette troupe de sursitaires déjantés, hantés par l'idée d'être envoyés ou renvoyés au front.S'il entretient des liens avec Guignol's band, l'autre roman anglais plus tardif de Céline, Londres, établi depuis le manuscrit récemment retrouvé, s'impose avec puissance comme le grand récit d'une double vocation : celle de la médecine et de l'écriture... Ou comment se tenir au plus près de la vérité des hommes, plongé dans cette farce outrancière et mensongère qu'est la vie.
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On doit appeler ça l'esprit de contradiction.
Des quantités innombrables d'écrivains se languissent de ne pas être publiés et on se jette sur un manuscrit dont le propriétaire n'a pas souhaité la parution.

Je me suis même demandé de quelle légitimité je pouvais me réclamer en entamant les premières pages de Londres.
D'autant que, celles-ci étant décevantes, ma curiosité était forcément malsaine.
Ensuite, tout compte fait, comme le spectre indigné de Céline n'a pas daigné m'arracher l'ouvrage des mains, j'ai fini par oublier mes scrupules et j'ai lâchement poursuivi ma lecture.
Et là, cahin-caha, l'ouvrage fini par prendre son rythme de croisière et on ne peut plus le lâcher.

Disons-le d'emblée, si votre libraire vous le vend comme un roman feelgood ou une romance sentimentale, ce monsieur mérite de changer de métier.
S'il préfère plutôt vous présenter ce bouquin comme un brûlot féministe, là, ça frise la malhonnêteté.

De mon côté, je ne reviendrais pas sur la quantité de sexe, de drogue, de soûlerie et de violence (entre autre envers les femmes, oui) qui transpirent dans chacune de ses pages.
Et là, je veux bien croire qu'il y ait de quoi perturber durablement le lecteur obnubilé par les auto-fictions politiquement correctes en vogue ces temps-ci.

Non, en revanche, pour compléter les commentaires précédents, je soulignerai la puissance suggestive de cette écriture poisseuse pour dépeindre le Londres de la grande guerre, pour dresser le portrait d'un médecin altruiste et de sa famille ou pour raconter comment Mioup (un chaton) devient la coqueluche d'une bande de proxénètes.
Et oui, comme un cheveu sur la soupe, il y a aussi de l'humour dans cet univers désespéré.

En d'autres termes, lire Londres, même avec tous les défauts d'un texte inachevé, c'est retrouver un écrivain de génie.
Après quoi, par contraste, la majorité des parutions actuelles devient soudain du pipi de chat(on).

Finalement, éditer ce manuscrit était vraiment une excellente idée.
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Tout a été dit dans la précédente critique. Ne pas oublier toutefois que nous sommes en face d'un texte "de travail", non définitif et que cela s'en ressent. Certains passages, situations sont répétitifs ; on peut penser que le texte final aurait eu une construction plus "carrée" et ramassée. Mais ce sont là des conjonctures. Reste une galerie hallucinantes de personnages, des passages drôles et pathétiques, une verve toujours renouvelée, de la tendresse qui côtoie la plus grande crudité. Quelle plume !
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Chronique vidéo https://www.youtube.com/watch?v=E16Dcd5lrHE

De quoi ça parle ? dans Guerre, on avait laissé le narrateur fuir la guerre en compagnie d'Angèle et de Purcell, direction Londres, eh bien on reprend les mêmes et on suit leur vie dans la capitale anglaise. Ferdinand traine maintenant avec une bande de souteneurs et se cache de la police, Angèle est entretenue par Purcell, les mois passent dans la débauche et la violence.
Mon avis
J'ai lu en parallèle le style réactionnaire de Vincent Berthelier pour ma vidéo sur Houellebecq, qui a pu m'aider pour certaines notions. Et la première qui est celle de « roman parlant », que Berthelier emprunte à Jérome Meizoz.
« Un « récit oralisé » qui, au nom d'un souci vitaliste d'expressivité, « donne à entendre l'acte narratif comme une parole et non comme un écrit » (p. 35). »
Jérôme Meizoz, L'Âge du roman parlant (1919-1939). Ecrivains, critiques, linguistes et pédagogues en débat
Tout est là pour faciliter l'insertion du lecteur, l'immersion, comme si on était un ami à qui il fait le topo dans sa langue argotique. Si on pouvait rapprocher Guerre de l'Illiade, Londres serait l'Odyssée,
« J'ai vu comme ça des scènes homériques ». (p.57).
Ce qui est amusant, et qu'on avait déjà souligné dans Guerre, c'est que ça travestit l'épopée en une vision prosaïque et grotesque de l'humanité : l'horreur et le dégout des combats, la lâcheté et les magouilles, Londres, ce n'est pas l'homme qui rentre victorieux dans sa patrie, mais celui qui la fuit. On pourrait voir en Angèle une Circé ou une Calypso, une ensorceleuse ensorcelée, en Purcell le cyclope, avec ses masques représentant l'oeil unique, talon d'Achille de la bête si on peut dire. Mais plus qu'un jeu de correspondance, qui tient toujours à un numéro d'équilibriste, ce qu'on peut trouver de commun aux deux oeuvres, c'est un certain désagrément, un caillou dans la chaussure, car si le narrateur se complait dans la luxure et qu'il est, à certains passages un véritable coq en pâtes, transparait aussi et surtout un sentiment de traque, qu'on pourrait traduire comme un mal du pays.
La ville est un personnage à part entière : on assiste dès le départ à la présentation et la visite guidée d'une Londres viciée et vicieuse, pays de prostituées, de puanteur, un tableau vivant et éclaté, qui comme on l'avait déjà dit dans Guerre est proche de l'ekphrasis, mais d'une ekphrasis expressive, abstraite ou déconstruite de début de siècle, à la Otto Dix. On pense aussi à la Londres de Jack l'éventreur, celle des bas-fonds, qui montre l'hypocrisie du reste de la société par l'implosion des tabous, où les gentlemens sont des clients comme les autres et les ladys des danseuses de revue.
Une ville comme en sous-sol alors que les hommes sont aux fronts et où se retrouvent les indésirables de la société, les prostituées, les maquereaux, la contrebande, à laquelle essaie de faire partie le narrateur, bien qu'on voie assez vite que les codes de masculinité et de domination du maquereau ont du mal à être appliqués par lui, du moins au début et c'est peut-être un livre sur la victoire d'une virilité comme l'entendrait Haude Rivoal.
« La virilité est […] quelque chose que l'on possède, comme un attribut. […] Associée aux figures du sportif, du criminel, du fasciste, du militaire, de l'aventurier, de l'ouvrier, la virilité s'incarnerait dans la mise en scène d'une masculinité visible, exacerbée et corporelle. le lien avec la violence est ainsi rapidement établi au travers d'une « culture virile », entre exaltation et préservation du corps masculin »
On remarquera qu'en effet, les comportements valorisés dans le roman par la bande de Ferdinand sont l'asservissement de l'autre, la femme, mais ça peut être aussi les enfants, où ce qu'on appellerait de nos jours les minorités avec le personnage du médecin juif, de préférence avec la violence, ou du moins la contrainte. de nombreuses scènes montrent une émulation à « mater » les filles pour les dresser, une manière de « coloniser » le féminin — l'envahir, puiser ses ressources pour en faire profit.
Mais Céline montre malgré tout une ambivalence au début avec cette virilité : déjà avec la figure du médecin, qui est le seul « chic type » j'ai envie de dire. le médecin est montré sous un jour agréable, père de famille aimant et compréhensif, médecin consciencieux, on voit qu'il représente une sorte de modèle pour Ferdinand, un modèle impossible à imiter — car la noirceur revient toujours, et c'est la noirceur qui le chassera de cette halte, de ce cocon familial. La guerre forcera la famille à se séparer, et le médecin de travailler au noir avec notre équipe de bras-cassés, et comme un double de Ferdinand, il deviendra lui aussi, en fin de compte, un maquereau parmi les maquereaux, perverti par le stupre et l'argent, comme une preuve que l'humanité, dans le fond, n'est qu'un animal comme un autre, tyrannisé, malmené par ses pulsions.
« le dedans de l'homme c'est un métro, y a des étages et des étages, à mesure qu'on va plus bas on se dégoûte davantage, mais y a quand même des distributeurs même au plus bas, avec du chocolat, des petits jouirs, des bonbons… » (p.267)
Ferdinand est souvent en manque d'argent, ce qui le conduit, auprès d'Angèle. À côté de la pratique de la médecine qui l'intéresse particulièrement, c'est quand il la rejoint qu'il a le droit à des moments de grâce « Je voulais rentrer dans toute sa vie moi, jusque là où c'est l'origine de tout, où plus rien existe, plus la guerre, plus la peur de la guerre, plus l'oreille, plus les parents, plus Londres, plus rien que la joie, de tout vivre comme un filament d'ampoule. ». Mais Angèle sera frappée par un des souteneurs, et perdra la raison : ce qui permet de montrer deux faces de la femme comme l'envisageait souvent le 20ème siècle : la maman et la putain. Exacerbée dans les deux cas, dans un éternel rut comme l'écrit l'auteur dans la première partie, et donnant le sein à des enfants imaginaires dans la seconde, Angèle ne vit que pour satisfaire les besoins primaires, prostituée nourricière, une personnalisation de cette Londres bientôt sonnée elle aussi par la guerre.
D'ailleurs, la guerre, revenons-en. Car la fuite n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois. La guerre est partout : le traumatisme de guerre avec le personnage de Purcell, (qui pourrait nous évoquer le Septimus de Mrs Dalloway, devenu schizophrène à cause de la même guerre). Purcell, après s'être nourri avidement d'Angèle, devient obsédé par les masques à gaz, jusqu'à en tomber gravement malade vers la fin en s'empoisonnant lors d'un test. C'est une manière d'illustrer que la pulsion de mort l'emporte finalement sur la pulsion de vie, que l'appétit sexuel n'est qu'un pis-aller.
Et ce qu'on doit retenir, c'est certainement, la charge contre la guerre :
« C'est pas une guerre c'est un gros vice énorme. On se fait jouir dessus dessous, on se passe les tripes autour du bide, on tire dessus, c'est la mode, on se ficelle avec ensemble, on a plus le temps de saigner tellement on rigole, un morceau de cervelle dans la bouche, bien pourri, c'est la torture, ça c'est amusant. Un général s'est décollé sa prostate lui-même pour retourner plus vite au front, avec ses doigts. On ne pense plus, on agit. »
La description est hyperbolique, pour montrer l'absurde, et le champ lexical du rire ne cache que difficilement la plainte, l'effroi qui s'en dégage. Comme un gamin qui ricane pour ne pas qu'on voit ses yeux briller, c'est ce qui émane du narrateur : une sensibilité à fleur de peau, quelque part derrière le cynisme.
C'est donc un roman que je vous recommande. C'est un style furieux qu'on y trouve, éructant et nous constellant de bave, la toute première partie n'est peut-être pas la meilleure, avec l'accumulation de personnages, de tableaux les uns après les autres, qui nous donnent envie de nous asseoir comme dans un musée trop rempli, mais assez vite, on monte dans ce train qui s'achemine vers la folie du monde.
Par contre, le lexique à la fin, ils auraient quand même pu s'abstenir — c'est prendre le lecteur pour un con, ou encore marquer une distanciation avec Céline, l'air de dire c'était si vieux qu'on est obligé de traduire (et comme c'était si vieux, on peut patrimonialiser de manière artificielle ce texte alors qu'il résonne de manière très moderne, on se déresponsabilise en quelque sorte)

Lien : https://www.youtube.com/watc..
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J ai enchaine Guerre puis Londres. J ai moins aime le second, ca se traine un peu et certains passages sont vraiment difficiles a comprendre. Sinon, son univers est plutot original, et deconcertant. Pour moi, ce n est pas vraiment drole mais ca a le merite d etre divertissant.
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Pas de doute, il est bien de retour! Style inimitable, franc-parler, noirceur et pessimisme, personnages hauts en couleurs... Cette fois-ci, nous accompagnons Bardamu chez les British, en planque pendant la Première Guerre mondiale. Il y côtoie donc des planqués qui tentent de déserter, des prostituées, des maquereaux, des dealers, des vrais et des faux flics... bref, que du beau monde! A l'image de Guerre, il nous livre un aspect original et peu traité de cette page de l'Histoire.
Roman moins abouti que Voyage au bout de la nuit... Normal car il ne s'agit que d'une ébauche... Mais quelle ébauche! 500 pages tout de même d'une prose (d)étonnante et explosive!
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L'un des romans les plus aboutis de Céline. le style y est à son apogée, on y retrouve tout ce qui caractérise sa prose mais sans qu'elle en devienne inintelligible et fatiguante comme dans un Féerie pour une autre fois. Les personnages y sont forts et travaillés et la pègre des bas-fonds de Londres passionnante.

Je le trouve un peu moins puissant que Guerre, surtout dans l'émotion qu'il suscite. Guerre était très personnel, un récit court, centré sur Céline et un nombre restreint de personnages. Dans Londres, Céline semble plus en retrait, il est plus spectateur amoral de la nature humaine dans tout ce qu'elle a de plus méprisable. Ça s'explique sûrement par le fait que Guerre est bien plus biographique que Londres. Et ça se ressent.

Un indispensable pour tout amateur de Céline, à ranger à côté des Mort à crédit et D'un Château l'autre, mais qui n'atteint pas le génie du Voyage ni de Guerre.

Hâte de lire les prochains.
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