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sur 135 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec le Château de Barbe-Bleue – El Castillo de Barbazul, en espagnol, j'adore ! – Javier Cercas clôt sa trilogie par un récit encore plus fort que les précédents, déjà excellents : Terra Alta et Indépendance.
Retrouver Melchor Marín, son héros pas épargné par la vie me plaît beaucoup, même s'il n'est plus dans la police mais… bibliothécaire ! Cette reconversion est assez logique, finalement, pour cet homme sauvé de la délinquance grâce à la lecture des Misérables de Victor Hugo. Après ses exploits face aux islamistes, il avait réalisé ensuite des prouesses en Terra Alta puis épousé la bibliothécaire de Gandesa, hélas assassinée, et c'est leur fille, Cosette, qui est au centre de ce troisième volet censé se dérouler en 2035.
Entre les deux, Melchor avait dû se dépatouiller avec une histoire de chantage à la sextape mettant en péril la maire de Barcelone, ce qui avait pu l'orienter vers les odieux assassins de sa mère qui se prostituait dans cette même ville.
Bien sûr, Javier Cercas rappelle, fait allusion aux événements précédents et continue dans l'autodérision en faisant parler plusieurs personnages de ces deux livres précédents que Melchor n'a toujours pas lus…
Côté sentimental, Melchor a une liaison avec Rosa Adell qui dirige les cartonneries du même nom. Si vous avez lu Terra Alta, ce nom vous dit sûrement quelque chose. Cet amour qui se construit avec cette femme qui a quinze ans de plus, est fort précieux pour lui car, avec Cosette, le courant ne passe plus. En effet, à l'adolescence, elle a changé. Quand elle apprend que son père ne lui a pas dit la vérité sur la mort de sa mère, elle est furieuse. Juste avant de partir pour les Baléares avec son amie Elisa, Cosette (17 ans) et Melchor se sont disputés.
Qu'importe, Melchor, toujours amateur de romans du XIXe siècle et, en particulier, de l'auteur russe Tourgueniev, attend sa fille à l'arrêt du bus de Gandesa. Surprise. Si Elisa arrive bien, pas de Cosette restée à Majorque d'après son amie. Traumatisé, Melchor tente d'appeler sa fille sans succès, rentre chez Rosa tel un somnambule. Débute alors une recherche palpitante menée encore une fois avec tout le brio dont est capable Javier Cercas.
Structuré en quatre grandes parties plus un épilogue, le Château de Barbe-Bleue est parfaitement maîtrisé par l'auteur. La première et la troisième parties se déroulent principalement en Terra Alta alors que les deux autres s'intitulent Pollença, cette ville touristique des Baléares où l'auteur m'entraîne sur les pas de Melchor. Chacune de ces quatre parties débute par un texte très dense, en italiques, dans lequel Cosette se confie, donne son point de vue, fait appel à ses souvenirs et permet de comprendre ce qu'elle vit.
S'il ne faut pas en dire plus, il est quand même important de parler de ce Barbe-Bleue comme est surnommé localement Rafael Mattson, multimillionnaire américain d'origine suédoise qui n'hésite pas à se divertir sexuellement en violant de très jeunes filles ou femmes, cela en compagnie de personnalités de tous bords.
J'ajoute enfin que Melchor retrouve de vieux compères comme Blai, Vàsquez, Salom plus une certaine Paca Poch qui ne manque pas d'allant et Damian Carrasco, relais primordial pour l'action entreprise.
Passionnant, émouvant, palpitant, fouillé sur le plan psychologique, ne négligeant rien pour suivre les déplacements de Melchor, le Château de Barbe-Bleue (Barbazul) est un formidable thriller que Javier Cercas sait conclure avec un épilogue complet et détaillé, essentiel pour le lecteur attentif que je suis, un peu triste de refermer un tel bouquin et d'abandonner un personnage aussi attachant que Melchor.

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Avec le château de Barbe-Bleue, Javier Cercas clôt avec brio sa trilogie policière commencée avec Terra Alta puis Indépendance. Et pour ceux qui n'auraient pas lu les deux premiers tomes ou auraient oublié, Javier Cercas prend soin de récapituler l'itinéraire de son héros.
On retrouve donc Melchor Marin. Hanté par la mort de sa femme, il a quitté la police, s'est installé dans le village de Gandesa en Terra Alta où il occupe un poste de bibliothécaire et se consacre à sa fille Cosette.
Celle-ci, 17 ans, ayant découvert que son père lui avait menti, que sa mère n'était pas morte accidentellement comme il le lui avait dit pour la protéger, mais que c'est son sens inflexible de la justice qui en était la cause, est partie quelques jours avec une amie aux Baléares.
Mais l'amie revient seule, Cosette étant restée à Majorque.
L'ancien policier, fou d'inquiétude, pressent rapidement que sa fille est en danger, celle-ci ne donnant bientôt plus signe de vie.
Il part sur ses traces, se rend sur place à Pollença et finit par découvrir que Cosette est sans doute séquestrée et victime de violences sexuelles dans la maison qu'un multimillionnaire suédois a bâtie à Formentor.
Pour lui, une seule solution : agir, mener l'enquête, et pour cela il est prêt à remuer ciel et terre pour retrouver sa fille et détruire ce prédateur, ce Barbe-Bleue des temps modernes qui semble intouchable et à l'abri des lois grâce à son immense fortune.
Javier Cercas nous entraîne avec lui en Espagne, dans une course effrénée et angoissante aux côtés de Melchor.
Et me voilà à tourner les pages tant la situation est haletante et bien que celle-ci soit noire et absolument inacceptable, je n'ai eu qu'une hâte, connaître le dénouement de cette affaire.
Javier Cercas a un talent incroyable pour tenir son lecteur en haleine tout en se penchant sur des sujets très forts. Ainsi, le château de Barbe-Bleue est un polar dans lequel l'enquête menée par Melchor et ses amis sert à dénoncer la corruption des politiques et des policiers, l'intolérable impunité des puissants et la violence à l'encontre des femmes et des plus jeunes. Il est question également de haine, de vengeance mais il fait une belle place à la solidarité et à l'amour et célèbre l'héroïsme d'hommes et de femmes ordinaires tout en soulignant la fragilité de notre humanité.
L'auteur n'hésite pas à se mettre ironiquement lui-même en scène et ce avec beaucoup d'autodérision.
On ne peut qu'être ému et bouleversé par l'amour que Melchor porte à sa fille, par la rage qui l'anime pour que justice soit rendue. Comment, en outre, ne pas être touché par cet homme passionné par les livres, ce Melchor qui grâce aux Misérables avait découvert sa vocation de policier. Dans ce troisième opus, nous le retrouvons absorbé par la lecture de Nid de gentilhomme, puis par Les mémoires d'un chasseur de Tourgueniev. Il sera également question du célèbre poème De Rudyard Kipling « If ».
Même le football s'invite dans ce polar avec un match Barça-Madrid en finale de la Champions qui aura un rôle stratégique de grande importance !
Le Château de Barbe-Bleue est un fabuleux polar, rythmé et nerveux, un très grand roman psychologique, une dénonciation bouleversante de la violence exercée à l'égard des femmes et de la corruption de notre société.

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Ce troisième et dernier opus de la trilogie de Javier Cercas mettant en scène son héros identitaire, Melchor, et une nouvelle héroïne, la fille de celui-ci, Cosette, affublée d'un prénom lié aux goûts littéraires de ses parents misérables mais inapproprié à sa personnalité, est une vraie réussite par sa structure et le rythme que lui a impulsé l'auteur.

Même s'il comporte de trop nombreux rappels de faits survenus dans les deux tomes précédents, rendant sa lecture compliquée pour ceux qui se lanceraient dans le château de Barbe Bleue sans avoir lu Terra Alta et Indépendance, il présente l'harmonie de deux parties qui, tout en laissant le lecteur se complaire des réflexions métaphysiques ou humoristiques de l'auteur, portent chacune un vrai suspense et deux vrais dénouements.

Dès le début du roman, Cosette disparaît, et cette première partie illustre parfaitement le désarroi de son père, ses investigations qui vont le mener assez vite vers la découverte d'une vérité qu'il est un peu dommage que le lecteur puisse pressentir aussi aisément. Néanmoins, le drame est bien installé et l'action ainsi que la réflexion sont au rendez-vous.

La deuxième partie, que je nommerais celle de la justice, revêt, malgré ses invraisemblances caractéristiques de nombreux polars, de belles études de personnalités, les différents protagonistes étant nombreux et présentant des caractéristiques variées qui font la richesse des développements. C'est le temps de la préparation de l'action qui porte en lui-même le suspense, Javier Cercas laissant finalement imaginer à ses lecteurs le déroulement d'une finale à laquelle il consacre finalement très peu d'espace. Ce procédé m'a paru très intéressant et original, installant une action avant même qu'elle se mette en place.

Au final, c'est un bon roman familial et policier, la dénonciation des crimes sexuels qu'y ont vu plusieurs lecteurs m'ayant semblé accessoire bien qu'elle tienne son rang, l'art de Javier Cercas étant de laisser ses lecteurs s'imprégner de ce qui va le plus les atteindre, selon leurs perceptions et la gestion de leurs émotions.
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C'est une fable.
Une fable sur le Bien, et le Mal, les puissants et les faibles, la Vengeance et la Justice.

L'histoire a déjà été contée.
Si vous êtes flic, et que votre propre fille se retrouve séquestrée par de drôles de types, des hommes sans scrupules soupçonnés d'être d'horribles prédateurs sexuels : alors vous ne pouvez faire qu'une seule chose : reprendre vos réflexes de flics et récupérer votre fille coûte que coûte.

Et même si celle-ci vous ait rendue – Cosette, que l'on connaît depuis « Terra Alta » et « L'indépendance » ne sera pas retrouvée morte comme bon nombre d'autres jeunes femmes qui n'auront pas la même chance – vous comprendrez vite qu'elle a vécu un tel traumatisme que vous réclamerez Justice.

Seulement voilà.

Avec ce type d'homme ultra-riche, la corruption est monnaie courante, et si celui-ci a corrompu la totalité de la justice locale et même au-delà, il ne vous restera qu'une alternative :
- Soit ne rien faire, et tenter de ramener Cosette à une vie normale
- Soit vous lancer dans un plan ultra dangereux destiné à éliminer ce Weinstein espagnol pour l'empêcher de nuire encore.


J'ai eu la chance d'entendre Javier Cercas en personne dans une rencontre littéraire parler de ce livre-ci.

« Ecrire un livre », dit-il, « c'est comme jouer à un jeu dont on découvre les règles au fur et à mesure, comme le lecteur découvre les règles au fur et à mesure qu'il les lit. »

« Les romanciers sont des charognards », a-t-il dit encore. « Ils se repaissent des crises, des guerres ou des catastrophes. »

Javier Cercas préfère parler de tryptique plutôt que de trilogie. Il assure que « le Château de Barbe Bleue » est le plus lumineux des trois. L'histoire se passe ans après « Terra Alta » et l'histoire du meurtre horrible des parents de Rosa, avec qui Melchor vit désormais.

Melchor est un « mauvais bon flic » selon l'expression de son auteur.
Javier Cercas cite aussi les deux vertus extraordinaires et nécessaires pour ces héros : le courage et le charisme. En précisant bien qu'il ne s'agit pas du charisme des politiciens, qui ont détourné cette qualité, mais le charisme initial qui fait que tout le monde vous suit même si vos plans sont très dangereux.

Ecrire un roman, c'est aussi pour lui une formuler une question complexe et ne pas y répondre.

La question essentielle de ce roman, disait-il aussi, est la suivante : « Est-ce que c'est légitime de rendre la justice par soi-même quand la justice humaine n'est pas au rendez-vous ? »

La littérature, selon lui, c'est interroger nos certitudes.
Et aussi s'attacher à des personnages qui ont un côté monstrueux (citant Richard III de Shakespeare, Crime et Châtiment de Dostoïevski ou le Parrain de Scorcèse).

Ce n'est pas difficile de s'attacher à Melchor. On est de son côté, bien sûr, et on est bien contents à la fin que le prédateur sexuel, un magnat ultra riche, se fasse pincer à la fin.

Comme plus globalement, on peut être en colère contre ces 1% qui pillent la planète à coup de vols en jet privés ou de bilan carbone faramineux. Les ultra-riches ne devraient-ils pas payer, au sens propre et figuré du terme ? Mais je m'éloigne, je m'égare un peu du roman de Javier Cercas, même si je suis persuadée qu'il y a quelque chose de réel dans ce sentiment de libération que l'on éprouve à la fin.

Un dernier mot de Javier Cercas qui racontait, lors de cette rencontre littéraire, qu'il devait participer à une conférence et résumer notre siècle actuel à une caractéristique. Et une demi-heure avant le début il ne savait pas ce qu'il allait dire. Mais il a eu une intuition.

Son intuition c'est que le drame de notre XXème et début du XXIème c'est que la moitié de l'humanité (en l'occurrence les hommes) aient assujetti l'autre moitié (donc le femmes) comme l'esclavage à une certaine époque. Et le scandale pour lui ce sont tous ces féminicides qui devraient devenir anachroniques et qu'on devrait punir le plus sévèrement possible. Les hommes doivent suivre ce courant féministe, très décrié par certains, et rétablir une véritable égalité entre les femmes et les hommes et mettre fin à cet assujettissement.

« le Château de Barbe Bleue » est le meilleur de la trilogie. Pas la meilleure intrigue – c'est « Terra Alta » qui l'emporte pour son enquête policière très bien ficelée – mais le plus libérateur.

Cette fable fait du bien, parce que le bien faible triomphe du mal obscène, et c'est comme un pansement qui se pose sur toutes les plaies féminines qui existent encore trop souvent sur notre planète.
Il ne nous reste plus qu'à espérer que la fable ou le conte de fée de Javier Cercas devienne enfin réalité.
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Un texte auquel Javier Cercas a apporté une attention encore plus prégnante.

Les deux qui précédaient cette trilogie, à savoir « Terra Alta » et « Indépendance », étaient à mes yeux des réussites, surtout lorsqu'on sait que l'écrivain ne s'est mis que tardivement au roman policier (à la soixantaine). Dans ce troisième volume qui fait chronologiquement suite aux précédents sans qu'on ait fondamentalement besoin d'avoir lu les autres, on retrouve Melchor le bibliothécaire anciennement policier, sa fille Colette maintenant une ado de 17 ans, sa petite amie Rosa et quelques anciens compagnons de route ou de galère.
Cependant il y aborde un thème différent et que je trouve très actuel, celui des jeunes filles retenues dans des domaines prestigieux appartenant à de parfaits prédateurs.
Sa fille, venant d'apprendre que son père lui avait menti concernant les raisons de la mort de sa mère lorsqu'elle avait 3 ans, décide de poursuivre seule les vacances commencées à Barcelone en compagnie de sa meilleure amie Elisa. Très vite Melchor comprend qu'il lui est arrivé quelque chose et enclenche au plus vite une procédure de disparition. Cela n'arrêtera plus la spirale dans laquelle est engloutie Cosette.
Voila Melchor une nouvelle fois bouleversé, pris dans un ensemble de sentiments qu'il a toujours essayé de combattre : la colère, la haine et la vengeance. Concernant la haine, de très belles phrases sont dites par Melchor.

Le trafic d'êtres humains, ici essentiellement celui des très jeunes filles, ainsi que la corruption qui gangrène la presque totalité des Baléares, sont au coeur de ce dernier volet de la trilogie. S'ajoute un merveilleux décor de fonds que Javier Cercas dépeint si magistralement. Ce décor se révèle ici comme un indéniable piège à jeunes touristes dont un certain nombre ne rentreront plus chez eux, mais Cercas ne tombe pas pour autant dans ce côté niant niant rencontrés dans d'autres livres.

L'amitié est toujours présente en fond et aucun jugement n'est porté ; que des faits, rien que des faits dans ce monde de brut. Je le trouve même un peu trop gentil dans ce dernier volume. le premier volume était plus incisif, ce que j'avais peut-être préféré à ce dernier qui se veut un peu trop douçâtre aux vues de la gravité des thèmes. C'est mon seul bémol, tout perso mais manifeste pour moi.

A noter également que la traduction m'est apparue comme une réussite elle aussi. Il s'agit d'Aleksandar Grujicic et Karine Louesdon ; le premier est serbe et a vécu en Espagne et en France, la seconde est française et traduit Cercas depuis « le Monarque des ombres » (zut pas lu, à mettre sur ma liste).
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Ancien taulard devenu policier puis finalement reconverti en bibliothécaire dans un petit village proche de Barcelone, Melchor Marin aspire désormais à la tranquillité. Sauf que sa fille de dix-sept ans qui vient de comprendre la responsabilité de son père dans la mort de sa maman, profite d'un séjour à Majorque pour esquisser une fugue. Hélas, elle tombe dans les griffes d'un richissime homme d'affaires suédois qui se place au-dessus des lois et tient les autorités à sa merci.
Totalement bouleversé, Melchor remue ciel et terre pour retrouver sa fille et use de ses anciennes relations dans la police pour mener sa propre enquête. Une fois sa cible identifiée, il n'aura de cesse de la détruire.
Dernier volet d'une trilogie commencée en 2021, ce roman noir espagnol peut se lire indépendamment des deux titres précédents. Suspense et émotion permettent au lecteur de s'identifier facilement au héros torturé qui connait d'abord l'angoisse de la disparition de sa fille avant de reprendre l'initiative et de conclure dans un final époustouflant !
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Formidable Javier Cercas ! Avec "Le château de Barbe Bleue", l'auteur espagnol conclut avec brio sa trilogie de Terra Alta... Alors que sa Cosette a disparu, Melchor décide de mener l'enquête et devoir frayer dans un monde où l'argent peut tout.
A nouveau, sous couvert d'un récit policier classique et bien ficelé, Javier Cercas nous parle de famille, d'amitié, de politique et de l'Espagne (quasi contemporaine). Pour moi, il est le meilleur auteur espagnol vivant, oui rien que ça! Je me sens d'ailleurs désoeuvrée depuis que j'ai fini ce roman. Je vais bien être obligée d'aller à la librairie espagnole me procurer un autre titre de son oeuvre.
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De Terra Alta à Mallorca...

Nous retrouvons avec plaisir les personnages des deux premiers tomes de Terra Alta et je ne sais pas s'il s'agit du dernier opus ou s'il y en aura un suivant. Surtout que l'on n'a pas vraiment le dénuement du jugement final, ni l'explication du 1er chapitre du tome 2 que je pensais retrouver ici, ce chapitre m'intrigue toujours autant.

Plusieurs années se sont écoulés depuis Independencia (T2) et on retrouve Melchor MARTíN, non plus en tant que policier mais, bibliothécaire. C'est dur à croire mais, cela semble lui convenir, du moins en apparence car il le dit lui-même "un policier reste toujours un policier". Lorsque sa fille unique va disparaître, il va tout mettre en oeuvre pour la retrouver. Une fois, sa fille rentrée à la maison, l'histoire ne s'arrête pas là, on connaît Melchor et on sait de quoi il est capable par vengeance et on ne vas pas être déçu. Cette fois, il va demander de l'aide à ses amis et anciens collègues, y compris à Salom -son ancien coéquipier- qu'il n'a pas vu depuis qu'il l'a forcé à se rendre et qu'il a été emprisonné dans le 1er tome.

Encore une fois, je vous recommande la lecture de cette trilogie, dont les deux premiers tomes ont déjà été traduit en français, le dernier est prévu pour Avril 2023. J'espère qu'il y aura encore une suite !
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Woah j'ai adoré Javier Cercas nous offre un roman façon "Océan's".Une intrigue qui inclue analyse politique et sociale, des histoires de flics et d'ex flics, une histoire d'amitié et surtout une montée de la barricade comme dans "les misérables". Javier Cercas est un grand romancier, moderne, sensible aux problématiques de notre époque et avec la petite touche en plus : la dérision par rapport à son oeuvre, un clin d'oeil qui nous interpelle pour ne pas s'engouffrer dans l'histoire et pour que nous restions vigilants aux vrais sujets de ses romans. Bref je suis fan
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Après les deux premiers tomes de la trilogie « Terra Alta », dans le dernier, Melchor Marin s'est retiré de la police dans une petite bourgade comme bibliothécaire à la mort de sa femme assassinée. Les livres, Melchor les aime depuis sa lecture des Misérables. Sa fille, Cosette qui a maintenant dix-sept ans en 2035 s'embarque pour quelques jours avec une amie pour les Baléares. Mais l'amie revient sans elle, Cosette révèle à son père au téléphone qu'elle connait toute la vérité sur la tragique disparition de sa mère dans laquelle il a sa part et qu'elle va rester plus longtemps à Majorque pour réfléchir à comment composer avec ce qu'elle considère comme une trahison. Or bientôt plus rien d'elle. Melchor, fou d'inquiétude, se dépêche vers l'île où il découvre qu'un milliardaire suédois se livre à des trafics sexuels avec des jeunes femmes qu'il séquestre dans sa propriété huppée. le lien avec le silence de sa fille est vite établi. La puissance de l'argent qui permet toutes les perversités, Melchor les affronte avec les réflexes de flic vite retrouvés lorsque sa fille est en danger. Avec l'aide de ses anciens compagnons de la police, il va mettre du chambard dans la jet-set dépravée. Même si l'auteur se défend dans les interviews d'utiliser le terme de polar pour sa trilogie, les codes du genre y sont bien là. Mais bien plus que suivre ces codes utilisés au pas de course, le thriller rend compte des dérèglements de notre monde et des injustices qui l'écrasent.
Lien : https://franqueuil.com/2023/..
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