Sous-titre attractif. L'intérêt de ce livre est qu'il s'intéresse aussi bien à la naissance qu'à la mort, là où les philosophes s'attardent en général sur la seconde. Je vais qualifier ce livre d'exploratoire car il se présente de manière fluide sans qu'une thèse systémique et formelle ne s'en dégage suffisamment à mon sens (il y a bien une prise de position mais j'ai davantage l'impression d'un "dialogue" entre la philosophie et la tradition judaïque). le livre faisant référence à la religion juive il est peut-être à prendre avec plus de recul pour le non-juif que je suis. Les références à Levinas peinent à convaincre.
Commenter  J’apprécie         25
Quelles que soient les modalités de sa naissance, cet unique, né de deux personnes, aura aussi pour tâche de découvrir ce que peut sont unicité et de le faire grandir. Mais cela ne se fera pas sans autrui, sans la pluralité des uniques, sans ceux et celles qui nous précèdent et sans ceux et celle qui nous succéderont. [...] Qu'il faille, tant que le temps nous est donné, veiller sur cette unicité, la naissance transmet cette espérance et cette exigence. C'est cela surtout qui est bon. Or cela ne va pas de soi car ont peut avoir peut de découvrir son unicité, de l'accomplir, et préférer la mettre sous le boisseau en se contentant de jouer un rôle prévu par d'autres, en la confondant avec une identité, familiale ou sociale par exemple. "Beaucoup de gens, dit John O'Donohue, ont peut de la merveille qu'est leur propre présence au monde" et c'est précisément ce qui les dispose à s'aliéner dans des identités qui diluent, voire font disparaître leur unicité.