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sur 1067 notes
Décidément, Maxime Chattam n'est pas un auteur pour moi !
Je l'avais découvert avec « L'Illusion », dont j'ai gardé un avis mitigé ; je parlais même de « relative déception » pour commencer mon commentaire – mais je ne vais pas vous le retranscrire ici !
Un certain temps plus tard, dans le cadre d'une grille Loto d'un challenge, qui met donc l'auteur en avant, j'avais tenté « Léviatemps », c'est-à-dire le 1er tome de ce diptyque du Temps que le présent livre termine. Et donc, si mon avis sur « Léviatemps » était un peu moins pire que sur « L'Illusion », je n'étais pas tout à fait emballée non plus, mais j'avais apprécié l'ambiance bien rendue de l'Exposition universelle de 1900, tandis que le personnage principal m'agaçait au plus haut point…

Mais voilà : la magie de l'Exposition universelle ne marche plus, puisqu'on n'est plus à Paris, mais à la campagne pour la plus grande partie du livre, face à des événements carrément démentiels qui sont l'oeuvre de ce qu'on n'appelait pas encore un tueur en série. Et, si l'auteur s'est visiblement bien renseigné sur les techniques et (toutes petites) avancées en criminologie et en profilage (qu'on n'appelait évidemment pas encore ainsi !) de l'époque, il reprend son personnage principal qui, pour moi, ne « marche pas ».
Eh oui : ce fameux Guy m'a irritée plus que jamais, tandis que Faustine est mise en retrait, dans un rôle de potiche, définitivement, auquel elle avait pourtant échappé dans le premier tome ! Mais donc, Guy est désormais d'une fatuité sans égale : parce qu'il est écrivain ( !? j'ai envie de dire : ben voyons !), il sait tout mieux que tout le monde, est plus rigoureux et plus scientifique et plus pragmatique que des gendarmes qui paraissent dès lors à moitié débiles, alors que lui laisse parler son imaginaire et ose avoir une autre vision sur les choses. Cependant, lui le grand imaginatif qui va au bout de ses intuitions, refuse de croire au spiritisme (très en vogue à l'époque) et c'est tout juste s'il ne se moque pas ouvertement de ceux qui le pratiquent, même s'il semble les respecter vaguement par ailleurs.

Bref, un type plein de contradiction, on l'est tous ok, mais à la lâcheté flamboyante et à la pédanterie harassante. Il m'a carrément choquée dans ce long (et inutile) passage où il évoque tout à coup, comme surgi d'un néant issu du 1er tome, un vague remords pour l'abandon de sa femme (soi-disant castratrice, mais on n'aura jamais que son point de vue à lui) et de sa fille (qu'il adorait pourtant, dit-il). Avec ça, il se sent encore et toujours trop lâche pour seulement leur expliquer en face les raisons de son départ… Bon, au moins il est capable d'avouer sa lâcheté… et de reconnaître que, en parallèle, il ne rêve que de batifoler avec Faustine !? Mouais… Pourquoi tourner ainsi autour du pot ? Ce mec a été incapable d'être fidèle à sa famille, il ne serait certes pas le premier, mais malgré ses grands airs dans une affaire tortueuse, il ne cesse de se donner de fausses bonnes raisons pour s'auto-excuser, et reste par ailleurs trop lâche pour affronter un éventuel divorce (ah ! les avocats de son beau-père ont bon dos !), tout en rêvant de s'envoyer une maîtresse a priori inaccessible – vous avez compris : je ne supporte pas cette lâcheté entachée de tant d'incohérences, dans le chef d'un type qui, par ailleurs, s'improvise super-profileur, meilleur que tous les autres qui s'y risqueraient, dans un monde qui ne connaît pas encore cette fonction…
Il m'agace, il m'agace, mais il m'agace !

Or, il semble bien que j'ai du mal, beaucoup de mal à apprécier un livre dont le personnage principal, que l'auteur semble réellement affectionner, me déplaît autant ! Par ailleurs, c'est désormais, bel et bien, lui le seul personnage principal… et il en fait des masses ! Dans les premiers 50% au moins, on a un peu d'action, beaucoup de sang et de boyaux, et beaucoup plus encore de réflexions (souvent redondantes, et qui ne semblent mener nulle part) de notre Guy. Et c'est long, et le langage est grandiloquent, voire pédant – comme si, à travers ce personnage que je trouve vraiment détestable, Maxime Chattam avait eu besoin de montrer qu'il sait écrire avec du vocabulaire… mais il en fait tellement trop que c'est tout simplement lassant !
Et je m'ennuie, je m'ennuie, mais je m'ennuie !

Bref, autant le dire clairement : si ce livre ne s'inscrivait pas dans l'exercice particulier d'un challenge, je ne l'aurais tout simplement pas terminé, car je n'ai pris aucun plaisir à le lire.
Ai-je eu raison (de le poursuivre malgré tout) ? L'auteur finit par ramener nos personnages à Paris, après avoir pseudo-résolu la partie campagnarde de l'affaire, pour se retrouver plongé dans l'évocation du tome précédent – dont j'avais oublié un certain nombre de détails, mais comme ils sont rappelés en long, en large et en travers, ce n'est pas tellement un problème ! C'est, à mon sens, une partie inutile, que l'auteur n'a ajoutée, vraisemblablement, que pour coller à son idée originale du Temps dont il s'était quand même pas mal éloigné, mais ça ne colle pas vraiment, ça ne convainc plus… et on ne le lit plus que parce qu'on retrouve quelques personnages sympathique du 1er tome !

Quant au coupable final, qui couronne les deux tomes, je l'avais déjà soupçonné dans le tome précédent, et c'est devenu tellement évident au fil de ce 2e tome (même si ses motivations resteront obscures), l'effet de surprise a été pour moi complètement raté, je n'ai pu que penser : « enfin on y vient ! » et juste après « est-ce que ça va enfin finir, maintenant ? ».
Et je ne vais pas m'appesantir sur « l'épitaphe » (dans n'importe quel autre livre, on aurait dit épilogue), où on ne sait plus trop si c'est un Guy narrateur (au moins centenaire, alors, puisqu'il semble même connaître Internet ?!) qui parle, ou l'auteur à travers lui, mais certains propos – qui justifient plus ou moins la guerre, et là on parle des deux guerres mondiales ! – sont à vomir.

Arf ! je suis vraiment désolée d'écrire un commentaire aussi négatif ! D'habitude, je m'efforce de trouver les points positifs d'un livre, même quand ledit livre m'a déçue (car il y en a toujours, du positif comme du négatif), ou au pire je l'abandonne avant d'en arriver à le lire comme une épreuve interminable !
Alors, oui : clairement Maxime Chattam sait écrire, on sent les qualités d'un style agréable et potentiellement prenant et il a des idées à revendre. Mais ici, il s'est perdu dans des longueurs inutiles et grandiloquentes, à travers un personnage principal qu'il semble affectionner, alors que pour moi, c'est l'un des plus détestables que j'aie jamais rencontrés dans un rôle de « bon » dans un thriller ! La magie du contexte historique (du tome précédent) a disparu, la femme échoue dans un rôle de potiche, et la chute n'a eu aucun effet de surprise. Bref, je suis passée à côté, mais alors, complètement !
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Après Leviatemps, je me suis plongée dans le Requiem des abysses. J'ai beaucoup aimé retrouver les personnages du précédent roman, ainsi qu'une nouvelle intrigue très intéressante et pleine de rebondissements ! J'ai lu ce livre très rapidement car j'étais impatiente de connaître le fin mot de l'histoire, qui ne m'a pas du tout déçue.
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Je ne pensais pas dire du mal d'un roman de Maxime Chattam un jour, et si l'on m'avait demandé quelques années plus tôt, j'aurais été prêt à jurer avec une ferveur inégalée que non, jamais, je ne médirai d'une parution de Chattam.

Pourtant le Requiem des abysses, avalé en écoutant les oiseaux et les moutons sur une terrasse isolée en pleine campagne, entre la poire et le fromage, a réussi à me décevoir.

Ce bruit sourd de la fatigue, que l'on entendait déjà arriver au loin dans le premier tome de l'histoire, Léviatemps, se fait cette fois ci clairement entendre. L'histoire pourtant est intéressante, mais il manque quelque chose : une sorte de perte d'élan, comme si l'auteur avait le souffle court.

Chattam use également à outrance -et l'outrance nuit toujours- de cette manie littéraire des thrillers américains de ciseler l'histoire en micro-chapitres terminé par une miriade de petites phrases, qui donnent de la gravité.

Un genre de petites phrases comme ça.
Pénibles.
Lourdes.
Inutiles.

Et que l'auteur utilise dans quasiment tous les chapitres.
Quasiment, mais pas tous.
Mais quand même.
Trop.
Si.

Alors lorsqu'on m'a demandé "t'as du les lire, ça vaut le coup ?", j'ai eu une seconde d'hésitation, j'ai réfléchis, et je n'ai pas su mentir. "Non, ceux là non".
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"Le requiem des abysses" de Maxime Chattam est un roman noir qui sonde les profondeurs et la noirceur de l'âme humaine avec une précision effroyable. Guy de Timée enquête sur des crimes sanglants décrit avec justesse et intensité dans ce qu'il y a de plus horrible. Il se fascine pour la psychopathologie, les débuts de la criminoligie et la classification scientifique des indices. L'auteur, dans une prose magnifique, explique le processus qui conduit à l'émergeance des monstres, les mécanismes qui aboutissent à des actes d'une violence extrême sans pour autant légitimer ces actes.
Bien qu'il y ait quelques longueurs parfois, ce roman est une pépite à lire absolument.
Magnifique épitaphe qui clot l'ouvrage sur la société et son évolution.
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Vous connaissez les jeux de rôles ? Je ne serais pas étonné que Chattam s'y adonne ou s'y soit adonné. Son bouquin est troussé comme un scénario de jeu de rôle. Intrigue complexe, nombreuses fausses pistes, macabre grandiloquent, 19ème siècle d'opérette, mélange des influences culturels (avec un sumo pour la touche japonisante) et personnages en carton pâte, que du mystère et aucune ironie dramatique (une des grandes faiblesses narratives du jeu de rôle à mon avis).

Sauf que ça ne m'emballe pas plus que ça. J'ai joué, et sans doute que cette histoire n'aurait pas été désagréable à découvrir autour d'une table en lançant des dés avec Chattam derrière la paravent en maître du jeu. Mais j'attends autre chose d'un bouquin. La complaisance dans le gore me laisse froid (et m'irrite même tant je trouve l'effet facile et manquant d'efficacité). le bordel avec toutes ses prostituées au grand coeur est aussi improbable et cliché que le club des médiums parisiens avec vieille aristocrate russe en bonus. Les anachronismes dans la psychologie ou les propos des personnages (ah, les discussions sur l'inconscient collectif) achève de vous extirper de la lecture.

Belle horlogerie narrative et ambiance capiteuse fin de siècle, je ne suis pas contre. Mais trop de laissé aller par ailleurs pour vraiment me captiver.
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Léviatemps avait su me charmer... le requiem des abysses m'a littéralement enflammée ! Que dire de ce livre, si ce n'est qu'il est une véritable merveille, un chef-d'oeuvre ! Autant par le style d'écriture, que par la noirceur et la réflexion qui enveniment chaque phrase, chaque mot, chaque lettre. J'étais, et je le suis toujours, émerveillée par l'histoire que nous raconte ce roman, cette folle aventure que mènent Guy et Faustine, ces crimes immondes commis par d'horribles truands... comment ne pas développer une fascination, voire une admiration devant pareil spectacle ? Je reste sans mots après la lecture... complètement absorbée, encore plongée dans cet univers macabre où la fourberie et le Temps règnent en maîtres.
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Dans ce second tome , nous retrouvons à nouveau Guy de Timée, notre romancier fasciné par le mal qui a fui Paris et l'Exposition Universelle avec Faustine, une jeune femme qui était déjà présente dans le Léviatemps. Décidés à se faire oubliés de la Capitale, nos deux protagonistes tente de goûter aux plaisirs bucoliques dans le Vexin chez leur énigmatique ami Maximilien Hanks. Mais, Guy de Timée, tel un incroyable aimant, va de nouveau attirer le mal et tenter de le comprendre et l'arrêter.

Le lecteur se retrouve à nouveau confronté à d'atroces scènes de crimes, inexplicables, nées d'un esprit torturé et inhumain.

Notre héro, désormais rodé au délicat exercice de « profilage » osera de nouveau affronter de nombreuses situations pour toucher de plus près les abysses du mal.

Maxime Chattame ne perd pas inutilement de temps, pour nous plonger dans une atmosphère inquiétante et lance son récit à un rythme effréné, pas de temps mort et aucun ennui ne trouveront leur place dans ce second volet nettement meilleur que le précédent.

Pour ce qui est du type d'écriture et de la structure du récit, on retrouvera à nouveau beaucoup de chapitres , 67 au total, avec un épitaphe qui je pense, clôture définitivement l'histoire de Guy de Timée. J'ai également retrouvé ces mêmes suites de phrases très courtes, de quatre ou cinq mots, qui reviennent ponctuellement dans le texte.

Pour conclure une lecture bien agréable avec un final auquel je ne m'attendais pas vraiment.
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Nous avions laissé Guy et Faustine en pleine fuite de l'horreur qui les avait pourchassés dans tout Paris. Nous les retrouvons, à peine apaisés, dans la campagne profonde, loin des troubles de l'Exposition Universelle qui brille encore dans la capitale. Pourtant le Destin peut se montrer vicieux au point de les remettre tous les deux sur le chemin de l'horreur à l'état pur. Mais le Mal veut son public, et il n'y a que Paris qui peut assouvir sa soif de reconnaissance. Est-ce réellement le Destin qui joue avec le couple, ou alors le fantôme d'un passé si proche pas tout à fait endormi ?


Troublant ! C'est avec un mélange d'excitation et d'impatience que j'ai ouvert ce dernier Maxime Chattam. Mon admiration pour cet auteur n'est plus à prouver et j'aime quand ses mots continuent de me surprendre page après page. Et encore une fois, le pari est plus que réussi.
C'est avec tendresse que nous retrouvons Guy et Faustine et avec déchirement que nous les revoyons plonger dans l'horreur la plus totale. Pourquoi tant d'acharnement sur deux êtres qui ont déjà trop vécu ? Mais comme Guy, nous sommes attirés dans les tréfonds du Mal avec cette envie incontrôlable de savoir. Pourquoi ? Pourquoi l'Homme est-il capable de telles atrocités ? Mais surtout, comment ? L'auteur nous prend sous son aile et comme toujours, nous montre tout, sans ménagement. La recette d'une lecture passionnante.

Au milieu du chaos scintille le rêve d'un renouveau. D'une renaissance. Guy et Faustine cherchant à se reconstruire, à se pardonner, pour mieux s'aimer. Un monstre mettant en scène sa renaissance. Une quête de l'immortalité pour un autre, d'une résurrection. Que faut-il comprendre ? Avons-nous tous une seconde chance ? Avons-nous ce luxe de tout reprendre à zéro ? Est-il utile de chercher une réponse ou faut-il simplement essayer et espérer ? Au travers de chaque personnage, les points de vue différent et le lecteur doute sans cesse. C'est pour moi, le coeur de cette histoire, ce besoin de changement que chaque être ressent un jour, cherche à exprimer, à mettre en oeuvre, à sa manière. Mais y a t-il seulement un résultat ? L'épitaphe clôturant ce roman est lourd de sens et de vérité laissant le lecteur sur la sensation que le Monde bouge sans vraiment avancer.
Le côté surprenant de ce roman repose dans sa double histoire, là où tout devrait se finir, l'histoire ne fait en réalité que commencer et nous replonge au coeur de Léviatemps. le contraste entre la première et la seconde "enquête" est frappant et bouleverse tout le style de l'histoire. Là où nous avions débuté avec une sauvagerie démesurée, des crimes allant au-delà de la barbarie, dans un contexte nature, sans fioriture, brut, nous retournons dans un Paris paré de ses plus beaux atours pour garder en son sein toute la finesse de l'horreur et de la perversion. Ce sont deux histoires si différentes et complémentaires qui se déroulent sous nos yeux et nous tiennent en haleine du début à la fin, et même peut-être encore plus loin...

Au milieu des personnages déjà très présents dans Léviatemps, nous découvrons d'autres personnalités complexes au coeur du Vexin. Mais Guy et Faustine restent les personnages les plus profonds et attachants, auxquels nous ne souhaitons qu'une vie paisible pour panser leurs blessures, mais il en sera autrement. Nous assistons à la descente du romancier dans les abysses du Mal, avec pour seul attache la douce Faustine et son amour pour elle, pendant qu'elle-même s'inquiète pour celui qu'elle aime d'un amour pur, sincère et réconfortant.
Maximilien Hencks reste le même personnage discret et inquiétant duquel il est toujours difficile de lever tout soupçon. A la fois toujours là et autoritaire, il sait se faire oublier et rester dans l'ombre, tel un chasseur surveillant sa proie.
Nous retrouvons également Gikaibo, le gros japonais oeuvrant au Boudoir, que l'on découvre blessé au fond de lui et totalement dévoué à la cause de Guy.
Et enfin, Perotti, celui qui avait assisté Guy et Faustine durant Léviatemps, ce personnage d'abord étrange, puis attendrissant et efficace dans la traque d'Hubris, qui nous montre ici encore bien d'autres talents.

Dois-je vraiment revenir sur le style de l'auteur ? Maxime Chattam s'impose encore une fois comme un maitre du thriller. Tout y est : les chapitres courts se finissant sur une note de suspense, les phrases courtes, cinglantes et accrocheuses, la noirceur des scènes et des personnages, le côté pervers et malsain. Tout ce qu'il faut pour ne plus vouloir lâcher le livre avant de l'avoir fini. Ajouter à tout cela l'ambiance de 1900 terriblement bien décrite et mise en scène, reflétant la recherche effectuée par l'auteur pour coller au mieux à l'époque, que ce soit par le langage mais aussi par les descriptions et les décors. Et enfin, de page en page, les rebondissements ne cessent de nous mener sur les nombreuses pistes de suspects, nous faisant croire un temps détenir la clé, pour mieux nous faire déchanter la page suivante, mais jamais avec excès, en restant toujours très crédible. Tout un art !

Je recommande ce livre à tous les amoureux du thriller, après avoir lu Léviatemps évidemment, et je le dis et le répète, nous avons la chance d'avoir un auteur de thriller très talentueux, en France, en la personne de Maxime Chattam, il faut absolument le découvrir si ce n'est déjà fait ! Et pour revenir à ce roman, il s'adresse à un public adulte car certaines scènes sont très dures et ne s'adressent absolument pas à un public jeune non averti.

Et pour terminer, une citation tirée de l'épitaphe: " Les époques passent mais les hommes ressassent encore et encore les mêmes choses. Ce sont les mentalités qui changent, pas ce que les hommes vivent. "
Lien : http://dautresplumes.eklablo..
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La seconde partie du diptyque de Maxime Chattam, le Requiem des Abysses, qui fait suite à Léviatemps, est véritablement captivante. Une fois le livre ouvert, il devient difficile de le refermer.

Il semble tellement supérieur au premier que l'on peut se demander ce que cela aurait donné si ce Requiem avait ouvert le bal, tant il est évident qu'il est la véritable locomotive de cette histoire en deux parties.

On retrouve avec plaisir Guy et Faustine, qui vont être vite rattrapés par les démons qu'ils croyaient avoir laissé derrière eux à Paris.

En véritable maestro des pulsions criminelles, "il" avait orchestré la symphonie du sang et du temps. Un requiem de la civilisation. Il avait su sonder les plus profonds abysses de chacun, et en avait joué en virtuose. Lui, l'incarnation des excès, le maître des abysses.

La première partie du récit situé à la campagne va progressivement ramener le lecteur dans ce qui est le coeur de l'intrigue de Maxime Chattam, la seconde partie venant boucler la boucle avec Léviatemps. C'est malin, ça joue avec des twists bien connus des amateurs du genre en baladant le lecteur comme il se doit et en lui offrant un final savoureux.

Seul bémol à mon humble avis : cette volonté de vouloir faire commettre les pires horreurs à l'une ses âmes sensées incarner le mal absolu. Non comptant de lui faire dépecer ses victimes, l'auteur a trouvé utile de le rendre également nécrophile. J'ai bien reconnu dans ces rares passages insoutenables l'auteur de la nouvelle effroyable le fracas de la viande chaude.

L'archétype de l'ogre dans les thrillers doit-il toujours aller de plus en plus loin dans l'horreur pour mériter son titre d'incarnation du mal. Doit-il à chaque agissement prouver sa dépravation pour faire comprendre à celles et ceux qui tentent de le stopper, qu'il est particulièrement malveillant ? En gros, est-ce que le mal incarné doit-il être absolument et régulièrement excessif dans l'escalade de ses agissements pour nous convaincre de sa capacité à nuire ? En ce qui concerne le cas précis de ce Requiem, je n'en suis pas convaincu.

Guy de Timée, peut être moins agaçant que lors de sa première apparition, va avoir beaucoup de travail. le duo qu'il forme avec Faustine devient particulièrement attachant. Surtout quand on découvre les nombreux points communs qu'il a avec un autre duo de personnages écrit par l'auteur, celui formé par Joshua Brolin et Juliette Lafayette dans l'Âme du Mal, le premier opus de sa célèbre Trilogie du Mal.

Un livre qui devrait réconcilier celles et ceux qui avaient peut être été un peu décontenancés par Léviatemps. D'ailleurs, dans la chronique que j'avais consacré à ce premier tome, j'avais prétendu que Guy était un avatar littéraire de l'auteur. Je n'avais pas tilté à ce moment que le pseudo de Guy Thoudrac-Matto en était le parfait exemple. Je viens seulement de comprendre l'anagramme qu'il forme !
Lien : http://www.4decouv.com/2011/..
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Ma critique se base sur les sensations ressenties au tome 1, "Léviatemps". "Le Requiem des Abysses" étant le tome 2...
Je ne peux cependant que masquer ce pourquoi j'ai retiré une étoile... !

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