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3,77

sur 1726 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Guy de Timée - Chattam avait d'abord opté pour Boulée de Mars mais l'action se déroulant en février...- est un écrivain reconnu évoluant dans la haute bourgeoisie. Mari et père à la vie insipide, il décide d'abandonner soudainement femme et enfant pour finalement trouver asile au «  Boudoir de Soi « , une maison close classée cinq Durex au guide DSK, c'est dire le prestige de la boîte...de douze . Son ambition, écrire un nouveau roman à la Conan Doyle, son modèle absolu . Julie, Faustine et Milaine, autant d'amitiés se créant au fil du temps . Aussi, lorsque cette dernière est découverte sauvagement assassinée, Guy n'écoute alors que son relatif courage pour tenter de solutionner ce tragique fait divers . C'est épaulé de Faustine et de Martial Perotti, jeune flic épris de la victime et fraîchement débarqué à Paname, que ce nouveau héros des temps presque modernes décide d'investiguer au péril de sa vie .

J'ai découvert Maxime Chattam il y a bien longtemps par le biais de sa fabuleuse Trilogie du Mal que je considérais alors comme inégalable dans sa biographie . En refermant ce diptyque du Temps, les positions restent inchangées .
La vraie bonne idée, un cadre franchement atypique que ce Paris 1900 accueillant l'Exposition Universelle, formidable toile de fonds parfaitement exploitée . le lecteur se retrouve à mille lieues des enquêtes habituellement torchées sur fonds d'ADN où de méthodologie dernier AAAAAHHH, cri . Un bouquin qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'Aliéniste de Caleb Carr où l'intellect primait sur une science encore balbutiante .
L'auteur, sans véritablement se forcer, parvient cependant à intriguer et ce malgré un rythme poussif constituant ici le véritable point noir de ce thriller à la sauce ésotérique . Un bouquin livré sans biactol et qui, dès le début, assène un rythme effréné qui n'est pas sans rappeler les plus belles accélérations de l'épicurien moyen gavé au McDo, option monocycle, dans le Ventoux .
Mais le récit tient largement la route en s'appuyant habilement sur quelques passages justifiant pleinement que l'on s'y attarde .
La poisseuse rue Monjol abritant les pires déchets de l'humanité qui soient et la douce flânerie parfumée à travers les égouts de Paris participent à ce soudain regain d'intérêt lorsque celui-ci a tendance à s'étioler .

Notre trio d'enquêteurs se complète à merveille . Faustine et Martial suscitent d'emblée la sympathie alors que Guy, visiblement abonné à Réponse à Tout, a vraiment tendance à gonfler à la longue.
Bref, vous l'aurez compris, si ce Léviatemps n'est pas de ces lectures inoubliables malgré un sens certain de la narration, il constitue néanmoins un honnête dérivatif qui aura pêché par ses longueurs interminables et son final extravagant...
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Charmant ce retour au début du XXème siècle. En 1900 précisément, jonction entre un XIXeme industriel, défricheur et novateur, et un nouveau siècle qui débute plein de promesses de prospérité mais dont on sait qu'il sera sacrément horrible et meurtrier.
Les avancées technologiques ne compensant pas toujours les atrocités commises par les hommes. C'est étrange d'ailleurs cet équilibre entre le sublime et l'horreur dont est capable l'humanité. À se demander si ils ne se nourrissent pas l'un de l'autre. Cela nourrit au moins la création et c'est aussi de cela dont parle ce livre.

Le bouquin d'ailleurs situe son sujet sous le prisme de l'exposition universelle de 1900.
Ah l'exposition universelle, tant de magnificences créées par l'Homme.
Saviez-vous que le restaurant "Le Train Bleu" situé dans la Gare de Lyon fut créé cette année-là ?
Un petit bijou d'art nouveau somptueux. C'est à voir. Par contre, il ne faut pas y manger, le cuistot doit être aussi né en 1900...
C'était la minute Guide Michelin.

L'exposition universelle de 1900 donc, pleine de si belles promesses d'un futur meilleur, sera pourtant le point d'orgue et le fil symbolique, théâtre même, de crimes, de violences et de barbaries sans nom. Une métaphore de l'avancée du progrès et de la condition humaine où l'on verra que la condition humaine est loin de progresser, l'histoire étant un perpétuel recommencement...

La galerie de personnages proposée par Maxime Chattam est réussie.
Son anti-heros, Guy de Timée, délicieusement lâche et antipathique par endroit, la sublime Faustine et Perotti, le peu courageux inspecteur, vont faire battre les coeurs au tempo de meurtres peu ragoûtants.

Ils vont être confrontées à des horreurs annonciatrices de temps nouveaux, aux limites de la modernisation et du progrès, aux virus humains de la folie qui vont se multiplier tout le siècle, se propageant jusqu'à des paroxysmes jamais atteint. Bienvenue au XXeme siècle, les gars !

Comme toujours chez Maxime, le style est limpide, fluide, claque comme le fouet dans le vent. Mais surtout se déroule à une vitesse faramineuse tant le lecteur est happé par les mots. 3,5/5

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Un polar qui flirte avec le fantastique en explorant les sources de la création littéraire.

Nous sommes au tout début du vingtième siècle alors que Paris déploie des trésors d'ingéniosité pour épater les visiteurs de l'exposition universelle. Montmartre est quasiment à la campagne. La rue Monjol est un haut lieu de la misère humaine, hanté par macs abjects et prostituées repoussantes.
A quelques rues de là, Julie règne sur le Boudoir de soi, une maison haut de gamme, même si la finalité est identique : procurer à des clients nantis quelques heures de plaisirs tarifés.

C'est là que Guy, écrivain à succès malgré lui, s'est réfugié pour fuir un destin qui ne lui convenait plus.

Tout commence lorsque le cadavre atrocement mutilé d'une des filles de la maison close est retrouvé devant l'établissement. La police ne semble pas motivée pour éclaircir l'affaire et c'est donc Guy qui va s'y coller, aidé par un jeune enquêteur qui connaissait (bibliquement ) la victime, et l'une des courtisanes.

La mise en scène macabre est impressionnante et d'emblée les pratiques sataniques sont évoquées. Ce qui conduira notre équipe d'investigation vers un cercle ésotérique pas vraiment enclin à révéler ses agissements.



Le fantastique prend place à petites touches, créant le doute chez le lecteur : de quel côté va pencher la balance, scientifique ou magique? On retourne le goût de l'auteur pour les grosses bêtes qui hantent les égouts de la ville, et le spiritisme fait partie de l'enquête .
.
Voilà un roman de bonne facture, documenté, avec des personnages plutôt intéressants, même si un peu caricaturaux. Les méthodes de déduction utilisées par l'écrivain sont un peu tirées par les cheveux, mais il est vrai qu'à cette époque, l'outil principal d'un enquêteur était son cerveau. C'est le début de l'entomologie médico-légale, utilisant les insectes pour dater un cadavre. Nos justiciers amateurs ont aussi recours à la graphologie et n'hésitent pas non plus à se référer aux théories naissantes de la psychanalyse pour comprendre le processus psychique qui a conduit aux meurtres et ainsi identifier le criminel. L'écriture est fignolée et agréable.

Cette deuxième incursion dans l'univers de Maxime Chattam, après les quatre premiers tomes d'Autre-monde, consolide mon opinion favorable pour cet auteur.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Guy, écrivain, s'est enfui du domicile conjugal et s'est installé dans une maison close de Paris. Puis il se trouve confronté à une épreuve : une courtisane de la maison ou il demeure, est sauvagement assassinée, la police ne semble pas chercher le meurtrier, et Guy découvre qu'il s'agit d'une tueur en série, il va donc mener lui même cette enquête....Ce que j'ai aimé de ce roman, c'est l'évolution des personnages à travers le Paris de 1900, l'exposition universelle, les quartiers, renommés ou mal famés. Un roman très bien documenté de ce point de vue.
Contrairement à beaucoup d'autre thrillers, celui-ci livre une histoire simple si on considère qu'en 1900, pas d'analyses ADN, pas de téléphone mobile, pas de satellites, pas de tout ce qui peut venir en aides aux enquêteurs, juste leur persévérance et leur esprit de déduction. Cependant j'ai trouvé que Maxime Chattam poussait un peu loin l'analyse de Guy menant son enquête : il se pose, lorsqu'il reçoit des écrits du meurtrier, en graphologue confirmé alors qu'il est écrivain, la graphologie et ce que l'on peut en tirer ne s'invente tout de même pas ! Il réitère avec la psychologie et dépeint un portrait de l'individu qu'il recherche, et par moment on croirait lire des exposés de Freud, il est très complet cet écrivain !
Sans compter que ces exposés graphologiques et psychologique sont longs et donnent envie de passer ces chapitres, d'autant plus qu'ils ne font pas vraiment avancer vers la résolution de problème.
Question suspens, c'est pas mal mais j'ai déjà vu mieux, interrompre l'écoute de ce livre audio ne m'a en aucun moment posé problème. Les situations à suspense n'avaient rien de très subtile, (tiens ??? on n'a pas vue Faustine depuis un certain temps … ???, le lecteur apprend à ce moment qu'il est temps de s'inquiéter, les héros s'engagent dans des lieux dangereux, il est évident qu'il va leur arriver des aventures…
J'ai malgré cela passé quelques bons moments dans ce Paris historique.
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Guy de Timée était un écrivain gâté par la vie mais un matin, il a décidé de fuir femme, enfant et argent pour donner un autre sens à sa vie. Il vit dans une maison close et rend de menus services à la tenancière qui la dirige. le meurtre sauvage d'une des filles de la maison va le pousser dans une enquête criminelle car il constate que les inspecteurs chargés du meurtre ne font pas grand-chose. Et pourtant d'autres filles de joie ont été tuées. Aidés par Faustine (une autre des filles) et Perotti (un policier qui fréquentait la prostituée assassinée), il plonge dans le Paris des Apaches et autres malfaiteurs pour tenter de trouver qui est à l'origine de ces meurtres.

571 pages pour attraper enfin le tueur, c'est long. Je n'ai pas été passionnée par cette enquête d'autant que la fin m'a déçue : je n'ai pas vraiment compris les motifs des meurtres. de même les personnages ne sont pas tous crédibles, Faustine est une des filles de la maison mais elle est plus souvent dehors à enquêter avec Guy que dans cette maison close. La tenancière est plus que laxiste, il est étonnant que sa maison fonctionne encore avec des filles aussi peu coopératives. Et le fameux Guy m'a agacée : ce type vient d'un milieu aisé, il avait tout et le voilà qui plaque sa femme, sa position parce qu'il fait une crise existentielle ?! Reste la description d'un Paris au moment de l'exposition universelle de 1900, c'est intéressant mais c'est peu.

Challenge Pavés 2023
Challenge Multi-défis 2023

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J'ai toujours aimé les livres de Maxime Chattam mais celui-ci je suis un peu déçue...
Le cadre de l'histoire est pourtant très intéressant, le Paris du début du XX siécle ,ça change un peu . Mais ce qui me gêne un peu c'est le personnage principal qui devient un fin psychologue aussi vite et le fait qu'il y est justement autant de pages consacrées à la personnalité du meurtrier . Moi je veux de l'action ,du sang ,du suspens ,sinon pourquoi lire ce genre de livre ;) et il n'y en avait pas assez à mon goût .
Mais j'ai tout de même été prise par l'histoire même si il n'est pas à la hauteur des précédents ,ça reste plaisant à lire.
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Mon premier Chattam.

Où on visite le Paris de 1900 en pleine exposition universelle. Guy a quitté femme, enfant et belle-famille fortunée et envahissante pour se réfugier dans une maison close sous une fausse identité. Objectif: recouvrer sa liberté et trouver de nouvelles inspirations pour ses romans à écrire. Ca tombe bien, l'une des courtisanes qu'il fréquentait, Milaine, est retrouvée morte et horriblement défigurée à quelques pas de la maison close. Vu son état, on pourrait croire que Satan est passé par là.
Commence alors une enquête souterraine menée par Guy et Faustine, voisine de chambre de Milaine et amie de celle-ci.
Autant dire tout de suite qu'ils vont faire des découvertes macabres, pour ne pas dire gores. Je ne m'attendais pas à cet aspect là qui m'a un peu rebutée, l'hémoglobine n'étant pas franchement ma tasse de thé.
A part cet aspect-là, j'ai trouvé la lecture divertissante mais j'aurais voulu être plus transportée dans ce passé de Paris.
Je lirai sans doute la suite puisque je l'ai.
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Bien que le livre soit constitué de 2 tomes, celui ci se termine avec une vraie fin et ma critique concernera ce livre en tant qu'unité. Ainsi, pour jugement pourrait changer à la lecture du second tome. de plus, cette critique est justement très critique car je suis un gros fan de Chattam et j'attends vraiment beaucoup de lui ayant adoré ses précédents livres. Il est bien entendu que ce livre pour moi et bien au dessus de certains livres d'autres auteurs qui ont pourtant eu droit à 3 étoiles également voir 4.

Je diviserai ce livre en 2 parties. La première est longue, trop longue. On découvre petit à petit les cadavres. On y voit un romancier, héros de ce livre, qui cherchent une solution à tout de façon vraiment énervante et maladroite parfois. Et ici, nous touchons un des aspects qui m'a le plus dérangé, le HEROS ! Ce Guy qui a fui sa famille et qui nous embête avec ses foutus projets. Non je ne l'ai pas aimé, il est détestable, j'espère vraiment que c'est l'effet escompté ici ou alors il faudrait que Chattam ne prennent plus d'auteurs comme héros. En revanche, on découvre les courtisanes plutôt attachante, Perroti qui est un personnage très intéressant ou encore tout cet environnement rue Monjol / Les Halles que j'ai adoré.

Et puis, la seconde partie arrive, on plonge au coeur de l'exposition universelle, celle qu'on attendait tant, celle que je voulais tant découvrir. Cette découverte est associé à l'oeuvre du tueur de façon très efficace, ça donne une certaine couleur sombre à cette visite. Moi qui m'attendait à un Paris en fête, j'y ai découvert un Paris à la fois extraordinaire, effrayant et terne voir sanglant. Je vous conseille d'ailleurs d'y associer quelques clichés d'époques bien que la description soit vraiment réussite.

J'arrive enfin au dénouement, ce dénouement pour une fois ne m'a pas étonné. Ce livre m'a laissé un arrière gout de "In Tenebris" tout au long du livre bien que celui ci soit bien en dessous dans mon top Chattam. L'auteur nous amène petit à petit vers le tueur ce qu'il n'avait jamais fait dans mes souvenirs. Ainsi, je n'ai nullement était étonné par la révélations finale. Concernant cet élément de fin dont je ne dirai aucun mot, je ne me le représente pas du tout.

Au final, ce livre est une mine d'informations sur Paris en 1900. Malheureusement, les personnages sont parfois étouffés pour laisser la place au grand Guy, détestable. La lecture est longue, les chapitres se terminent sans trop donner envie de lire le suivant dans l'instant. Bref, Chattam a fait mieux et j'attends avec impatience la suite qui je l'espère va donner bien plus d'intérêt à ce premier tome.
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Premier volet du diptyque du temps.

Maxime Chattam nous plonge cette fois dans le Paris de 1900, en pleine exposition universelle. Pour les amoureux de cette période, je dois dire que l'ambiance y est bien retranscrite, et on a droit au savoureux argot parisien de l'époque.
Ceci dit, attention, c'est un Maxime Chattam, il faut aussi aimer les meurtres sanguinaires. Parce qu'un tueur en série semble sévir. Et pour démasquer un tueur en 1900, sans police scientifique, ben... il faut compter sur la capacité d'analyse et de déduction de ceux qui se donnent la peine d'enquêter. C'est pas gagné d'avance...
Je crois que l'auteur s'est fait plaisir en choisissant cette période où on voit poindre les prémices de la psychanalyse. Il a pu se concentrer sur les capacités de Guy (l'écrivain qui mène l'enquête) à ne s'appuyer que sur des éléments plus ou moins abstraits (telle que la graphologie) pour dresser le profil psychologique du tueur. L'auteur fait de Guy l'ancêtre du profileur. Thème récurrent chez Maxime Chattam.

Un premier volet très bien mené, même si mon goût immodéré pour la technologie moderne m'empêche de mettre plus de trois étoiles.
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Après 3 ans d'absence j'ai renoué avec Maxime Chattam. Un peu à la manière des vieux amis qui peuvent passer des années sans se voir ou se parler et qui reprennent le fil de leur lien exactement là où ils l'avaient laissé.

Les vieux réflexes reviennent tous seuls: écouter la bonne bande-son qui a inspiré son moment d'écriture.
Ses jolies phrases sculptées dans l'épouvante et sa facilité à s'adapter à un décor particulier composent un univers feutré. Chez Maxime la maîtrise de la langue française fait rimer horreur et poésie.

L'enquête avance comme dans un film du début du siècle et son talent narratif, intact, fait des merveilles. On se laisse séduire par la vie des courtisanes, les séances de spiritisme, on se prend au jeu des devinettes et par l'envie de trouver le méchaaaant!!


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