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Karl revient avec sa fille autiste , dans la ferme de son enfance , après 20 ans d'absence avec une vie un peu ratée .
Il va mettre en danger l'équilibre de ceux qui ne l'attendaient plus .
Un roman froid comme le temps qui enveloppe cette histoire , froid comme la neige qui tombe et rend ce récit sombre .
C'est bien écrit et presque poétique , mais c'est vrai que ça ressemble beaucoup a du Franck Bouysse .
Un bon roman , bien écrit et bien prenant .
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Vingt ans que Karl a fuis. Vingt ans que le plateau des Millevaches est le souvenir d'un passé douloureux. Un passé dans lequel il a fait du mal au frère, abandonné la mère, haï le père.

Mais c'est une nouvelle fuite qui va obliger Karl à revenir parmi les siens, dans des vies où plus personne ne l'attend. Chacun s'est accommodé de ses douleurs en dressant des cloisons opaques, floutées au fatalisme.
En arrivant avec ses besoins urgents et sa puce de cinq ans, mutique, dans ce paysage noir enneigé, hanté par une bête blessée qui rôde, Karl va raviver les secrets du passé qu'hommes et femmes se trainent dans une routine malsaine.


Je ne sais pas comment Séverine Chevalier fait pour écrire comme ça. C'est à la fois incisif et poétique, énigmatique et cinématographique. On a une impression de non-dits permanents, et pourtant, avec ses phrases parfois courtes, non verbales, ses italiques, ses pages de mots posés là, ses métaphores subtiles…

Séverine Chevalier m'a complètement embarquée dans son histoire. J'ai suivi Karl dans son passé et dans son présent, j'ai aimé le lien qui se crée entre cette petite fille mutique et ce frère taiseux, qui se comprennent dans leur silence. J'ai aimé cette noirceur sans facilité, ce drame sur fond de ruralité et d'humanité. J'ai aimé ce roman, tout simplement.

Lien : https://carpentersracontent...
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Plateau des Millevaches. L'indien vénère sa forêt, son père chasse, Odile son épouse a des petites boites, son frère Joël pleure sa femme, Serge le Sergent est suicidaire, son épouse Mariline nettoie le bar, la petite Angèle est avec papa Karl qui rentre au pays. Leur destin est tout tracé.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/01/il-fallait-bien.html
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Karl est de retour. Après 20 ans et accompagné par sa fille, il revient sur ses terres, le plateau de Millevaches. C'est dans ce cadre enneigé que le fragile équilibre de la ferme familiale vacille suite à son retour. C'est toute une petite communauté reculée qui voit le retour de cet homme d'un oeil méfiant. Les non-dits ressurgissent tout comme les souvenirs. Karl est taciturne et les raisons de son retour restent floues. Ce qui est certain c'est que les tensions (re)naissent et que le roman noir peut se déployer à partir de là, sous la très belle plume de Séverine Chevalier. Une écriture toujours au plus près des sensations de ses personnages. Parfois des phrases courtes. Parfois un mot. Rien n'est laissé au hasard dans ce roman, du rythme à l'atmosphère. Un sacré bouquin dans lequel on retrouve toute la singularité de l'autrice.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Karl, un homme au abois, couvert de dettes, paumé, revient sur les lieux de son enfance, qu'il a fuit 20 ans plus tôt.
Dans cet endroit froid, où la neige recouvre peu à peu tout ce qu'elle touche, vivent encore ses parents,son oncle, son frère, ses amis d'enfance.

Au fil des pages, un drame se noue. Qui naît du passé, où l'auteure nous ramène d'un paraphe à l'autre. Un passé sombre, aux relents douloureux.
A mots couverts, on devine des vies saccagées, des espoirs brisés, des rêves piétinés.

C'est noir, et les mots touchent comme des flèches empoisonnées par le silence, la soumission, la honte et finalement, en sursaut la révolte, brute. Et l'oubli de ce qui a été mais qui pourtant est toujours là, enfouie, profond.

Une belle écriture, riche, forte. J'ai apprécié, car il faut savoir apprécier ce qui est beau, sans être conquise.
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J'ai lu ce livre sur recommandation de Franck Bouysse, auteur de "Né d'aucune femme", de "Glaise" et de "Grossir le ciel", entre autres. On y retrouve, comme dans son oeuvre, l'attachement à la terre. Autour de Limoges. Rester ou partir, rare sont les personnages qui ont le choix. Karl a fait le choix de partir, mais il est contraint d'y revenir. Il doit trouver de l'argent pour régler une dette de jeux. Mais rien n'a vraiment changé.
Le style est là mais il y a une atmosphère à laquelle je n'ai pas été sensible. Trop délétère pour moi.
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Il y a là Odile la mère qui se perd dans le brouillard des médicaments et veille Mémé, sa propre mère placée en maison de retraite depuis qu'elle a Alzheimer. Il y a le Doc, mari d'Odile, et leurs deux enfants, "l'indien', taiseux et sauvage, souffre-douleur de Karl, l'autre fils, celui qui est parti un jour vers la mer et qui revient, endetté et accompagné de sa fille de cinq ans, Angèle, muette.

Et autour, Mariline et Serge (brisé psychiquement par la guerre en Afghanistan), Joël le frère d'Odile, seul dans sa ferme avec le chien Tak. Il y a aussi l'ombre d'Henri Des Courts, le père de Doc, mort d'un accident de chasse.
Partout, la forêt dense et inquiétante dans laquelle vit un vieux sanglier noir que personne ne réussit à ajouter à ses trophées de chasse, et la neige qui tombe sur le plateau dans un hiver qui semble ne jamais finir.

"Il faut bien que les choses se soient passées d'une certaine façon."

Il y a surtout l'étrange narration de Séverine Chevalier dont les mots se posent comme une évidence, parfois dans la brutalité, diffusant un malaise, posant des questions auxquelles personne parmi les personnages ne semblent pourvoir -ou vouloir- trouver des réponses. Des mots parfois en vrac comme ceux de la femme mourante de Joël et qui ressemblent à une étrange comptine qui cacherait un secret.

J'ai été déroutée par cette narration peu ordinaire et par la noirceur de ce roman, son ambiance impénétrable, épaisse comme la neige. Pourtant la fin ne m'a qu'a demi étonnée, comme si le drame était prévisible, dès les premières neiges et qu'il faille aligner les cadavres comme à l'issue d'une partie de chasse !

Tout est violence dans ce polar sauf la langue qui joue avec les mots en douceur, qui virevolte et se pose, fine, sur un sombre portrait de famille.
Tout est violence et pourtant tout est lumière, un sacré bouquin !!
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Un style remarquable qui ne laisse aucun mot au hasard. Admirable.
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Polar, chronique sociale, drame psychologique, western rural... "Clouer l'ouest" est un peu tout ça, mais c'est surtout un roman original, intense, et admirablement bien écrit (bon, si après ça vous ne vous précipitez pas dans la librairie la plus proche, c'est que vous n'avez rien compris, que vous êtes immobilisé chez vous avec une jambe dans le plâtre, que la librairie la plus proche est à 50 kilomètres, ou que vous ne me faites pas confiance -et c'est votre droit, même si là, je vous jure, vous devriez...).

D'emblée, la brièveté des paragraphes, le dépouillement de l'écriture, pourtant fortement évocatrice, instaurent un sentiment d'urgence et d'oppression, annoncent cet impératif qui, tout au long du récit, semblera placer les héros sous le joug de leurs pulsions, de traumatismes enfouis qui, en leur dictant leurs gestes, leurs décisions, les mènent vers l'inéluctable tragédie.

Karl est de retour dans la région des Millevaches après des années d'exil et de silence loin de ces terres de chasseurs et de forêts embrumées. Acculé par les dettes, il vient réclamer de l'argent à son père. Avec lui Angèle, sa fille de cinq ans, qui, bien qu'exempte de tout handicap, est muette.

Il y retrouve la communauté villageoise presque telle qu'il l'a laissée 20 ans plus tôt : Maryline, son ancien flirt, mariée à Serge, l'ami d'enfance et de jeunesse. Son frère, Pierre, surnommé L'indien, qui vit isolé au coeur de la forêt, en quelque sorte exilé lui aussi, malgré tout assez proche pour pouvoir nuire au père s'il en a l'occasion, et visiter de temps à autre Odile, la mère, qui n'a plus jamais été la même depuis le départ de son fils préféré et qui, abrutie par les cachets, sombre doucement dans la démence. Et enfin, celui à la seule évocation duquel sourd un sentiment d'angoisse, de malaise, dont on devine rapidement, bien que ses apparitions dans le récit ne sont que sporadiques, qu'il est au centre du drame qui se joue... l'homme qui suscite à la fois haine et respect, impénétrable, intransigeant, et pourtant séduisant, du moins pour certaines... le père, dit "le Doc", médecin du village dorénavant à la retraite, mais toujours actif en tant que membre influent de la communauté.

Le poids de haines filiales qui se transmettent, d'années de non dits dans le terreau desquels poussent la folie, le mal-être, confère au récit une ambiance délétère, et une tension grandissante. Tout est suggéré et pourtant étonnamment criant : la détresse, les frustrations, et surtout cette violence et ce désespoir latents, dont on guette à chaque instant l'explosion.
"Clouer l'ouest" est à la fois dense et concis, parfaitement maîtrisé. Séverine Chevalier sait, en quelques mots, convoquer des émotions fortes ou subtiles, nous immerger dans son univers certes sombre mais terriblement prenant.
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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Retour aux sources en chien battu, faux-semblants qui éclatent, au bord de la sombre forêt.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/06/26/note-de-lecture-clouer-louest-severine-chevalier/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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