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EAN : 9782358878500
184 pages
La manufacture de livres (03/03/2022)
3.89/5   38 notes
Résumé :
Jeannette a dix ans aujourd'hui. Avec sa mère, elles ont de grands projets pour cette journée : elles prendront la route pour aller voir Eleonore, un crocodile trouvé dans les égouts près du Pont-Neuf et recueilli au zoo de Vannes. Jeannette ne veut pas d'autre cadeau, depuis qu'elle en a entendu parler, l'histoire d'Eleonore la fascine. Mais dans la ville où elles vivent, où les usines ferment, où l'on se bat pour payer les factures, pour ne pas trop boire, pour e... >Voir plus
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Six années dans la vie de Jeannette.

Une, puis deux et trois, et quelques autres encore… Les chroniques de Jeannette et le crocodile de Séverine Chevalier se succèdent, et venant de blogueurs que j'estime, ça titille forcément ma curiosité pour une auteure jamais lue jusqu'alors.

Dès les premières pages, un doute un peu angoissé s'installe : énième roman social et sociétal ? Nouvel épisode revisité du déterminisme social à la française ? Pitié ! J'ai tout lu Nicolas Mathieu et j'ai aimé. J'ai tout lu Marion Brunet, et j'ai adoré. J'ai même lu Jenni, Adam, Despentes, Demeillers et tant d'autres. J'ai fait ma part, non ?

Et puis, page après page, ce doute s'éloigne, s'amenuise et disparaît totalement quand la force de l'écriture de Séverine Chevalier et l'émotion de son intrigue opèrent. Rien de social ou de sociétal là-dedans : juste un concentré de tranches de vie bien noires, comme il s'en produit tous les jours, sans bruit ou presque.

Jeannette est une enfant qui va réaliser son rêve : rencontrer enfin Éléonore, le crocodile du zoo de Vannes dont elle a suivi l'histoire et qu'elle dessine sans relâche. Mais l'alcool et sa mère vont en décider autrement. Fin du rêve pour Jeannette, dix ans, et entrée brutale dans le monde tel qu'il est.

Le monde de Blandine, sa mère alcoolo et de Pascal, l'oncle en maison de repos après que la foudre l'ait atteint et définitivement placé en marge de la société. le monde d'Éric, l'ami de la famille qui bosse dans l'usine locale de malbouffe menacée de fermeture et celui de Valérie, sa femme qui à défaut de remplir sa vie d'un deuxième enfant, tente de remplir ses objectifs déshumanisés de conseillère bancaire.

Et aussi le monde du maire et de son épouse qui rêvent de faire de cette ville moyenne de province un haut lieu du thermalisme moderne, en grattant au passage quelques avantages personnels et en cachant les complications du dossier.

Et enfin le monde de Dirck qui débarque un beau jour, mythomane, mégalo, escroc de l'amour, qui raconte à chacun ce qu'il a envie d'entendre et promet à chacune ce qu'elle n'osait plus espérer.

Au coeur et en marge de tout ce microcosme, Jeannette grandit, ignorée de tous à l'exception de son ami Robinson. Elle en devient presque invisible pour tous ces adultes, alors que son adolescence forge peu à peu une conscience silencieuse faite de révolte et d'indignation. Qui ne demande qu'à exploser…

Jeannette et le crocodile raconte sans artifice mais avec émotion ces six années dans la vie de Jeannette qui vont créer les conditions du drame. Difficile de ne pas être emporté par la fragilité des personnages que Séverine Chevalier sait rendre terriblement attachants dans leurs faiblesses avouées donc forcément pardonnées.

Amateurs de noir bien noir et de style cash qui cogne et bouscule, précipitez-vous. de mon côté, il ne me reste qu'à remonter le cours des précédents livres de Séverine Chevalier.
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Jeannette et le crocodile ne pourra vous laisser indifférent que ce soit pour la manière dont se déroule l'intrigue, ou pour ce qu'elle essaie de mettre en évidence.

Dès les premières lignes, on sent que tout porte vers un point de non-retour, vers une catastrophe imminente, pourtant l'auteure distille avec parcimonie les détails, sans que ceux-ci ne permettent de savoir que la déflagration va tout emporter.

Il y a d'abord Jeannette autour de qui l'intrigue se déroule, petite fille de 10 ans, dont le rêve est de rendre visite à Eléonore, le crocodile du zoo de Vannes. Clap de fin, Blandine, la mère, alcoolique, est tellement imbibé, qu'elle ne peut même pas se lever… Jeannette fait une entrée fracassante dans le monde sans espoirs… Elle grandit, ignorée de tous, sauf de son ami Robinson.

Pascal, l'oncle en maison de repos, que j'ai trouvé très attachants, est l'autre personnage central du récit, comme un repère, une boussole dans un monde à la dérive, alors qu'il est lui-même en marge de la société. Éric, l'ami de la famille, dont le train-train quotidien pèse, bosse dans l'usine locale menacée de fermeture, Valérie, sa femme, dont l'objectif est d'avoir un deuxième enfant, perd son humanité en travaillant dans une banque. À ceux-là, on ajoute le maire et sa femme qui tentent de redonner vie à cette petite ville de province, tout en s'octroyant quelques avantages. Sans que jamais l'autrice n'accuse.

Manipulateur, narcissique et mégalo, Dirck, l'inconnu qui va redonner de l'espoir à tout le monde, va se faire aimer, apprécier, en racontant et promettant, à chacun ce qu'il a espéré entendre.

Face aux aléas de la vie, broyés par un système où le profit devient le mot d'ordre, face à cette vie qui broie chacun des personnages, il n'y a aucun doute sur la finalité.

Séverine Chevalier, en 184 pages, pose des tranches de vie bien noires, comme on peut en voir par moment, qui viennent percuter notre quotidien. Elle raconte, avec émotion ces six années dans la vie de Jeannette, terreau du drame qui se profil, avec beaucoup d'émotion, elle nous bouscule…

Une lente et inexorable descente aux enfers, que l'auteure déroule sur 6 ans… 6 ans, ce n'est rien et c'est tout à la fois, c'est court mais long, c'est le début et la fin…

Les errances des uns face aux espérances des autres, à la vie à la mort le tout sur le fond chaotique de la vie, de la société…

C'est sombre, c'est poisseux, c'est l'inexorable déclin… Mais c'est aussi un roman bouleversant plein d'humanité.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Durant ses onze années d'existence, ce site a pu assister à l'émergence de quelques romanciers et romancières exceptionnels à l'instar de Séverine Chevalier que l'on peut considérer comme l'une des grandes figures de la littérature noire, même si l'ensemble de son oeuvre transcende les codes du genre et qu'elle reste encore bien trop méconnue du public au regard d'une écriture, d'un style qui vous happe le coeur afin de vous immerger dans la nuance de textes sombres aux reflets poétiques. C'est bien évidemment l'humain avec toutes ses fragilités et toutes ses failles que Séverine Chevalier place au centre de ses récits au gré d'intrigues imprégnées des tragédies du quotidien qui deviennent le miroir de notre réalité en nous interpellant sur notre propre sens de l'existence. Son premier roman, Recluses, publié dans la défunte maison d'éditions Ecorce, nous permettait de nous familiariser avec son univers en déclinant la douleur silencieuse d'un duo de femmes écorchées vivant isolées dans un corps de ferme perdu où la mémoire se dissout dans un torrent de pluie et de sang. Puis c'est l'extraordinaire Clouer L'Ouest qui va bouleverser l'ensemble des lecteurs avec un récit hypnotique qui nous invite à suivre le parcours chaotique de Karl retournant au sein d'une famille honnie vivant sur le plateau enneigé de Millevaches. La justesse du mot, la précision de la phrase qui vous touche, on retrouve tout cela dans Les Mauvaises ainsi que dans son dernier roman Jeannette Et le CrocodileSéverine Chevalier, avec ce sens de la nuance qui la caractérise, nous questionne, sur fond de changements climatiques et de rapports dysfonctionnels avec la nature, au sujet du devenir d'une jeunesse qui ne trouve plus aucun sens dans le monde qui l'entoure.

A l'occasion de ses 10 ans, Jeannette n'a qu'un seul désir : se rendre au zoo de Vannes pour rencontrer Eléonore, un crocodile que l'on a retrouvé dans les égouts à proximité du Pont Neuf. Blandine, sa mère, a tout préparé. le plein de la voiture est fait, les provisions sont emballées et il y a bien entendu l'argent pour payer les tickets d'entrée. Dans la cuisine, Jeannette dessine en attendant que sa mère veuille bien se lever pour entamer ce grand voyage. Mais il y a les aléas de la vie avec une usine qui ferme dans la région, le travail que l'on souhaite conserver en dépit de sa pénibilité, les factures qu'il faut payer et l'alcool qui s'invite dans la danse. Alors la rencontre avec Eléonore, ce sera pour une autre fois. En attendant, on gratte quelques petits moments de joie et quelques douces lueurs d'espoir qui ne sont probablement que des illusions tandis que les rêves d'une petite fille sont reportés à l'année prochaine. On ira au zoo à l'occasion de ses onze, douze ou peut-être treize ans jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Parce qu'il arrive bien une fois où les rêves s'enlisent définitivement dans les méandres des regrets.

Chez Séverine Chevalier on trouve toujours un personnage au profil décalé pour énoncer sa vérité avec ses mots désarmants de sincérité qui ne font qu'amplifier l'ampleur de la tragédie. Pour Jeannette Et le Crocodile, c'est Pascal l'oncle de Jeannette qui endosse ce rôle avec sa propre perception des rapports qu'il distingue dans la brume de ses raisonnements et qu'il distille dans le cours de sa narration qui devient, dans la conclusion du récit, criante de vérité et de lucidité. C'est par sa voix que l'on perçoit également, dès le début du récit, le devenir de Jeannette en se demandant ce qui l'a conduite vers un tel destin, vers une telle tragédie de l'ordinaire. Ainsi se construit l'intrigue autour de Jeannette et de sa mère Blandine et des rapports qui se distendent entre le désarroi d'une mère et la déception d'une jeune fille qui s'éloigne du monde des adultes qu'elle ne comprend plus. On observe ainsi cet éloignement par le biais des autres habitants du village, que ce soit Robinson L ami d'enfance de Jeannette et son père Eric, Gégé le tenancier du bar du village ou Paul Gravière le maire et sa femme Samia qui est également la patronne de Blandine. Ainsi Séverine Chevalier décline toute une galerie de personnages dont l'équilibre est imperceptiblement perturbé avec l'arrivée de Dirck, le petit ami de Blandine qui va s'employer à subjuguer l'ensemble des protagonistes à l'exception de Jeannette qui ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de ce bellâtre. Alors que se dessine en filigrane les interrogations sur le devenir d'un monde subissant les affres du changement climatique, Dirck incarne le rôle du salaud ordinaire, du manipulateur qui ne pense qu'à lui, de celui qui prend sans rien donner en nous renvoyant vers notre propre attitude avec ce manifeste qui interpelle le lecteur au terme d'un récit où il ne reste que bien peu d'espoir si ce n'est la poursuite d'une vie imprégnée de regrets et de tristesse.

C'est tout cela que l'on perçoit avec la justesse des mots de Séverine Chevalier qui alimente cette émotion palpable à chaque instant et que l'on retrouve dans Jeannette Et le Crocodile, un terrible récit sur la désagrégation de notre monde.


Séverine Chevalier : Jeannette Et le Crocodile. Editions la Manufacture de Livres 2022.

A lire en écoutant : Tu vois loin de Eiffel. Album : le ¼ D'heure Des Ahuris. 2006 le Label.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Que faire quand on a 10 ans et que son rêve, devenu cadeau d'anniversaire, ne se réalise pas ? Qu'espérer quand la raison de ce chagrin est la dépendance de sa mère à la vodka ? Que vont devenir tous les dessins accrochés au frigo ? Jeannette ne restera pas assise à la table de la cuisine, elle n'acceptera pas la détresse de sa mère, elle tirera sa force de la nature, de la liberté, et de cet oncle parti là-bas, au foyer… Là où coule la rivière, vit une petite fille que la vie chahute, secoue, bouscule, mais qui ne pliera pas.

Jeannette et le crocodile est un roman sublime. Séverine Chevalier nous offre, avec une écriture douce, poétique, lumineuse, une histoire touchante, celle d'une enfance que les ombres guettent.

Six ans… C'est tout le temps qu'on passe avec Jeannette. On plonge alors dans son univers, au coeur de cette nature qui la rend forte et courageuse, aux côtés de tous ceux qui sont les fondements de ce qu'elle est. On y croise une mère fragile et perdue, un ami généreux qui l'aime sans limite, un oncle au coeur d'or et un beau-père manipulateur.
On y côtoie une cabane de fortune, abri de rêves, de combats et de rage, et une rivière tranquille, oreille attentive à tous les secrets.

Mais si tout semble paisible, derrière le calme se cache le tumulte. La tension monte et Jeannette n'a plus rien de la petite fille tranquille des premières pages… D'où vient ce feu qui bouillonne, qui s'enflamme, qui détruit… Jeannette est une enfant qu'on a perdu, oublié, effacé et qui soudain rugit. À vous de tendre l'oreille…
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Plus qu'un roman, ce livre est un recueil d'humanités - humanités malmenées, blessées, perdues, mais surtout des humanités excellemment réalistes... et attachantes.
Séverine Chevalier possède une impressionnante habileté pour dépeindre des femmes et des hommes rongés par ces maladies rampantes que sont la solitude, la soumission, la culpabilité, la pauvreté ou l'alcoolisme. Ses tableaux ne nous épargnent ni la brutalité de ces vies bousculées ni les errements de personnalités soumises au flux et au reflux de leur volonté, entre bonnes résolutions et sévérité du quotidien, entre soutien amical et manipulation perverse. Ce résultat doit autant à son écriture, vivre et précise, qu'à son regard courageux sur les humains, leurs beautés, leurs travers et leur aptitude inégalable à rêver et à détruire leurs rêves.
Cela dit, en toute honnêteté, l'autre raison qui me pousse à dire que ce texte est autre chose qu'un roman, c'est que l'ensemble des portraits qui le composent m'a paru tissé de liens artificiels. L'intrigue n'en est pas vraiment une et je retiendrai en réalité de ma lecture l'impression d'avoir visité un patchwork de fragments de vie. Certains de ces fragments prennent la forme de nouvelles, comme les 30 premières pages, puissantes, bouleversantes, magnifiquement construites, qui tournent autour de trois personnages principaux, Jeannette, sa mère Blandine et son oncle Pascal, accompagnés par deux autres protagonistes superbement décrits : la nature auvergnate et l'alcool.
D'autres passages, plus courts, parviennent pourtant à nous secouer avec autant de force : les remords d'un fils au décès de son père ; la violence meurtrière d'un mari, surgie au coeur d'un moment tranquille, dans un décor banal ; la révélation faite à des enfants que la nature qu'ils aiment peut, elle aussi, être cruelle ; le sentiment de relégation des habitants de cette France rurale en pleine déréliction ; l'isolement des personnes au fonctionnement mental inhabituel ; et l'alcoolisme, encore, comme un fil directeur insidieux qui coule de chapitre en chapitre.
Ce n'est donc clairement pas comme un roman qu'il faut envisager ce livre, mais comme une galerie de personnages et, surtout, comme une preuve d'un talent d'écriture supérieur.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il n’est pas forcément évident de déceler le degré de gravité d’une information aux visages des journalistes qui restent le plus souvent impassibles, sauf quelquefois j’ai observé un léger sourire quand la météo est bonne, c’est-à-dire beau et sec pour les tee-shirts et les baignades et les sorties en terrasses, ce qui me met en général en rogne du point de vue de la nature, de plus en plus beau et sec, de plus en plus de tee-shirts et de terrasses, mais quid de l’eau pour les plantes et les animaux, ça on dirait qu’ils s’en fichent, les présentateurs (...)
(p. 14-15)
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Ainsi, elle sourit à cette mère qui ne répond rien, harassée par cette culpabilité qui ronge toute capacité d'agir, mais malgré tout, à regarder sa fille sourire, là, dans le vent qui pue et la lourdeur qui plombe, c'est l'espoir d'un soulagement, alors elle lui sourit en retour sous le parasol rouge et les nuages, puis il est temps de rentrer.
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Elle n'en a rien à foutre (...) de savoir si quelque chose ne va pas [pour son employée], ce qu'elle veut c'est que ça tourne (...), que ça fonctionne perfecto aussi parce qu'elle désire croire qu'elle est une bonne chef, hein, une bonne personne, n'est-ce pas ce qu'ils veulent tous, le contentement d'eux, dormir le soir innocents, blancs comme neige, des bébés repus.
(p. 153)
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Il s'en saisit [coupe de champagne] et la regarde, mais elle ne voit pas très bien ses yeux, car il a conservé ses lunettes de soleil fumées ; on les devine, seulement, et ce qui lui vient à l'esprit c'est le 'regard de braise' des romans sentimentaux que lisait étonnamment sa mère pas sentimentale (...).
(p. 81)
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(...) se lever, arranger un peu ses cheveux, ramasser et cacher la bouteille dans la table de nuit, descendre et embrasser sa fille, en bas, lui dire combien elle l'aime, boite un petit coup vite fait et un café, non, d'abord un café, puis un petit coup dans la même tasse, discrètement, prendre enfin la route avec la bagnole au phare gauche cassé qu'il faudrait qu'elle répare, et le phare cassé s'ajoute à tout ce qui stagne en attente et dont il faudrait pourtant s'occuper pour stopper la lente dégradation des choses.
(p. 27)
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Vidéo de Séverine Chevalier
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- Connemara, Nicolas Mathieu, Actes Sud, 22€ - Reine de cœur, Akira Mizubayashi, Gallimard, collection Blanche, 19€ - Jeannette et le crocodile, Séverine Chevalier, La Manufacture de livres, 16,90€
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