Nous sommes dans les années 60 (si, il y a même une référence aux Beatles!). Miss Marple, détective amateur et septuagénaire fringuante est venue passer quelques jours de Vacances à Londres, pour faire des achat, mais aussi une sorte de pélerinage
à l'hôtel Bertram, un établissement bien sous tout rapports, à la réputation exemplaire, dans lequel elle avait eu l'occasion de séjourner lorsqu'elle avait 14 ans, au début du XX° siècle. La particularité de cet hôtel est de acher un confort dernier cri derrière en apparence surannée très début de siècle. Même les clients semblent venir d'une autre époque. le gérant confie d'ailleurs à l'un d'eux, non sans un certain sens cynique des affaires, qu'il n'hésite pas à faire des prix aux vieilles ladies dont les finances ne sont pas aux mieux, car elles participent involontairement à l'ambiance et au standing qu'il souhaite créer pour attirer le touriste désireux de connaître "la vraie Angleterre". Des pièces de décor " so typically british", au même titre que le poêle à charbon, les fauteuils à haut dossier, les théières en porcelaines entourées de vrais muffins dignes de ce nom. Tellement parfait que miss Marple trouve qu'il sonne faux.
Pendant ce temps là, une série de braquages met la police londonnienne en émoi.
Et encore pendant ce temps là, un vieux chanoine très distrait qui résidait justement
à l'hôtel Bertram amène la police à enquêter sur cet hôtel, à la réputation tellement sans tâche qu'il en devient suspect.
Et encore pendant ce temps là, la tapageuse Bess Sedgwick, aventurière remuante, mondaine, fêtarde invétérée, typiquement le genre de personne qui ne devrait pas être là, rase les murs de l'hôtel pour échapper à sa fille, Elvira, qu'elle a abandonnée à l'âge de 2 ans aux bons soins d'une tuteur, et qui se trouve, par hasard qui fait bien les choses, être également descendue au Bertram
Et ça n'est pas une très bonne pioche. En fait, le roman n'est pas mauvais , il se laisse lire, sans déplaisir, mais sans grand plaisir non plus. Trop de pistes qui partent dans tous les sens dont on devine très vite qu'elles vont se recouper pour n'en faire plus qu'une ou deux. trop de personnages qui apparaissent et disparaissent très vite ( Lady Selina), ou trop peu approfondis qu'ils en deviennent inconsistants ( la femme de chambre, le maître d'hôtel, ou même Lasdislas, le type aux motivations louches qui tourne à la fois autour de Bess et Elvira, la copine d'Elvira dont j'ai déjà oublié le nom tellement elle ne sert à rien).
Puis cette histoire de chocolats empoisonnés, évoquée pour être aussitôt oubliée.
En fait, plus de la moitié du roman sert à mettre en place ce fameux décor, à suivre les actions de divers personnages, du coup, l'intrigue policière semble concentrée dans le derniers tiers de l'histoire, voire dans les tous derniers chapitres: une très longue introduction et une résolution ultra rapide, qui se conclut en queue de poisson. Ca se laisse lire, mais ça n'est pas exactement comme ça que j'apprécie un roman policier. Disons qu'
Agatha Christie m'a tellement habituée à mieux, que j'ai envie de dire " houlà! Petite forme!"
Je redonnerai de toute façon à l'avenir sa chance à "tante Jane", j'ai l'air critique, mais bon, je l'ai dit, ça se laisse lire. J'aurais du me méfier. Je n'ai pas vu beaucoup des adaptations TV, je dois dire, Je sais que ce roman a été adapté, mais je n'en ai aucun souvenir. soit je n'ai pas eu la possibilité de le voir en entier pour une raison X ou Y, soit, et je crois me souvenir que c'est plutôt ça, je n'ai pas accroché dans les premières minutes.
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