2001 : L'Odyssée de l'espace

« 2001, l'odyssée de l'espace » fait partie de ces films que je n'ai jamais regardés (mon secret d'inculture en somme) alors que je m'y suis toujours engagé. J'ai donc compensé ce manque par la lecture du bouquin « scénario » du film et ce grâce aux éditions omnibus et babelio dans le cadre de masse critique.

C'est donc en ayant encore les belles images du voyage d' « Interstellar » dans la tête que j'ai ouvert le bouquin. On se voit transporté directement 3 millions d'années avant notre ère. du temps des hommes-singes vouant un culte à un monolithe. Drôle d'idée ! Puis c'est un autre monolithe qui nous est offert après un voyage Terre-Lune et un dernier après un très long voyage Terre-Saturne.

Vous l'aurez compris, beaucoup de mystère autour de ces pierres à angles parfaits. On conçoit vite l'idée de Clarke selon laquelle notre évolution a été guidée par une entité supérieure extra-terrestre. A l'instar de la lecture d'un King ou d'un Lovecraft, on se sent tout petit dans l'univers. D'insignifiants êtres se croyant maitre de tout alors que nous sommes maitres de rien.

Le livre est vraiment bien écrit, fluide, avec des chapitres courts qui facilitent la lecture. Les personnages sont très intéressants, qu'ils soient humains ou robotisés. On sent que la guerre froide est bien installée et on se replace facilement dans la course à l'espace de l'époque. Mon seul regret repose surement sur un manque de détails sur la vie sur Terre, on se focalise sur les vaisseaux sans aller plus loin. du moins, ce n'est pas le but du livre.

Avec parfois quelques longueurs, Clarke nous mène efficacement vers l'apogée de son roman. La fin est à couper le souffle et je dois dire que sa vision de l'évolution est une vision qui m'a toujours passionné. Quelle est la prochaine étape de la conscience ? Quels sont les différents étages de conscience ? Ici on est plus dans le domaine philosophique et biologique que dans le domaine de la physique quantique ou non. Et c'est bien cela aussi qui m'a beaucoup plus.

Il me reste maintenant, pour finir cette lecture, à regarder le film de Kubrick et combler mon inculture. En outre, je me suis lancé dans la suite du roman, je ne pouvais pas m'arrêter en si bon chemin. Pour l'instant, ça n'annonce que du bon !

Difficile de lire le livre sans penser aux images du film, tant les deux se rapprochent.
Découpé en plusieurs séquences, l'histoire nous mène de la préhistoire au futur de l'humanité, avec la présence permanente et imposante du fameux monolithe noir. Acteur de notre évolution, sentinelle muette ou encore portail galactique ? Un peu de tout çà en fait…

C'est ce que découvrira le héros, après avoir affronté un ordinateur devenu fou (HAL devenu Carl en VF…). Une séquence marquante dans le film également, qui a donné naissance à de nombreux ersatz…
La fin, complexe mais logique à la fois, pourrait clore l'histoire. Là où Kubrick a volontairement décidé de ne pas donner d'explications, ce qui dérouta nombre des spectateurs, Clarke décrit et explique les choses, comme souvent avec cet auteur cartésien au possible. Même si toutes les réponses ne sont pas complètement données…

Cela limite forcément les suppositions, mais comblera ceux qui, comme moi, ont été un peu frustrés par la dernière partie du film !

La narration, classique, est basée sur deux nouvelles des années 50, fusionnées, intégrées, complétées dans ce récit des années 60, qui n'a finalement pas vieilli, et où la profusion de détails et de descriptions ne nuit pas à l'histoire.
Un grand classique, bien plus accessible dans cette version écrite !
Lien : https://bibliosff.wordpress...

je me souviens, j'ai acheté le livre juste après mon oral de bac de français.C'était en grande surface. Bon bref, tout le monde s'en fout....
Je l'ai lu plusieurs fois. Je l'ai relu pour le plaisir. L'histoire, celle de l'humanité, fut le dada de l'époque de l'age d'or de la SF tombée aujourd'hui en désuétude. J'ai conservé mon ame d'enfant, naif, curieux. le bouquin est bon, le scénario est bien, très bien, l'intrigue très bien aussi. Mais aujourd'hui Arthur C.Clarke ne se lit plus guère, ses grands thèmes de SF de naguère ne sont plus les grands thèmes aujourd'hui. Clarke a été nécessaire en son temps pour lancer l'aventure de la SF, La société se transforme tellement vite maintenant. Un grand nom jadis devient méconnu ou peu reconnu par la génération suivante. EN tout cas, moi je suis fan de cet écrivain. Vive ce livre ! le film de kubrick, génial, est compréhensible que si on lit le livre. Avis aux amateurs...
Dedans c'est plein d'étoiles...

Un roman d'anticipation incontournable qui aurait pu s'intituler aussi bien l'Odyssée de l'espèce, que celle de l'espace. Visionnaire sur la quête humaine constante de nouveaux horizons et la technologie au service de cette ambition sans limite, il aborde aussi les questionnements contemporains sur les risques de l'intelligence artificielle, le saut "quantique" du primate à l'homo sapiens et notre solitude dans cet incommensurable univers.
Clarke est sans nul doute le Jules Verne du siècle dernier, un immense écrivain, prolifique et pointu dans ses prédictions romanesques.
Et 2001 est à mettre au Panthéon des meilleurs récits de SF.

On sait que 2001 L'Odyssée de l'espace d'Arthur C. Clarke fut écrit en même temps que se déroulait le tournage du film-culte de Stanley Kubrick et que les deux oeuvres, littéraire et cinématographique, se nourrirent l'une de l'autre ; de fait, Clarke et Kubrick écrivirent ensemble le scénario. Kubrick donna au film, qui débute par la musique que le spectateur écoute dans le noir complet (Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss), une intensité visuelle inouïe,

On dit aussi que le livre de Clarke complète le film ; à mon sens, il est aussi mystérieux que le film. L'un comme l'autre s'adresse, non pas à notre intellect, mais à notre capacité d'imagination.

Tous deux sont construits en parties bien distinctes. le lecteur (ou le spectateur) vit d'abord l'Aube des Temps, où l'espèce humaine est près de s'éteindre. Un mystérieux monolithe (venu d'ailleurs, apporté par qui...) donne à ces hommes l'idée de l'outil et de l'arme, et l'humanité poursuit son évolution. Mais l'être humain devient rapidement dépendant de la technologie qu'il développe et la machine, devenue intelligente, bientôt dépasse l'homme. Si celui-ci peut s'en détacher, c'est en la détruisant. Et il détruit ainsi toute sa civilisation édifiée sur le progrès technique.

L'ultime étape, le foetus qui revient sur terre, peut être vu bien sûr comme l'Entité originelle et créatrice et aussi comme l'éternel retour, l'éternel recommencement. Au-delà de l'infini, au-delà du Big-Bang, là où finalement, l'homme ne sait rien. C'est donc d'un voyage initiatique qu'il s'agit, d'un conte philosophique qui s'adresse à notre inconscient par le biais des émotions. A chacun de trouver ce qui entre en résonance avec ses propres interrogations.

Arthur C. Clarke compose ici une aventure initiatique assez fascinante, où il interroge les rapports entre l'humanité et l'intelligence, la nature de Dieu ou des divinités, les limites de la matière et son vieux conflit avec l'esprit.

Du scientifique, il a la précision technique et formelle qui rend toute l'affaire très crédible sans pour autant se perdre dans les détails trop complexes. Mais il sait aussi fort bien transcrire la beauté de l'espace, la fascination esthétique et symbolique que ses objets peuvent exercer. Globalement bien rythmé, le récit atteint quelques beaux moments de tension, tout particulièrement dans la lutte qui oppose le personnage principal à l'ordinateur de bord, ce cerveau artificiel malade qui en vient à concrétiser l'accomplissement fallacieux et les limites vertigineuses de l'humanité.

Un classique qui mérite sans nul doute son statut... et donne envie de découvrir les autres romans qui en forment la suite.
Voire même d'accorder une troisième chance au film, devant lequel je me suis déjà endormie deux fois !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..

Bien entendu comme pas mal de monde, j'avais entendu parler de 2001 : l'odyssée de l'espace, ce film célèbre de Stanley Kubrick. Je fus étonner de le trouver il n'y a pas s'y longtemps que cela sur l'étale de mon libraire ne sachant pas qu'il existait en livre. Ma curiosité l'emporta et je me suis empresser de l'acheter pour découvrir le livre du film qui à fais temps parler de lui par son étrangeté. Avec un peu de recherche, j'ai découvert que le livre avait été écrit pour ensuite créer le film. Stanley Kubrick avait besoin de plus de matière pour faire son film plus que ce qu'un scénario basique aurait pu lui donner. Autant le titre du film est connu de tous autant l'histoire peut échapper à beaucoup d'entre vous, c'est pour cela qu'un petit résumé pour savoir de quoi on parle est important. La première preuve d'une intelligence artificielle a été retrouvée sur la Lune : un gigantesque monolithe fait d'une substance inconnue. Les hautes autorités ont alors décidé d'envoyer une expédition vers Saturne pour trouver l'origine de cet étrange phénomène. Ce roman est un bon moyen pour découvrir la science-fiction. Même s'il peut paraître aride par la description technique des vaisseaux spatiaux, l'auteur est un monument de la littérature de science-fiction. Il a aussi le mérite d'être cours.

Drôle d'aventure que celle de ce bouquin.
En effet, on ne peut taxer ni le film (l'oeuvre de Stanley Kubrick, si tu ne l'as jamais vu, regarde le… c'est une sacrée expérience !), ni le livre, d'adaptation. Tu me suis ?
Si le livre est sorti quelques mois après le film, on sait que le film s'inspire en fait partiellement d'une nouvelle de Clarke intitulée La Sentinelle. On sait également que Clarke décide d'écrire ce roman parallèlement à la création du film, en accord avec Kubrick, les deux artistes souhaitant en faire un projet commun. Les deux auteurs et les deux oeuvres se sont donc nourris les uns des autres. Tu me suis toujours ?

J'ai vu le film plusieurs fois, je ne l'ai jamais compris. Ou plutôt, je n'ai jamais cherché à le comprendre. Trouver une signification à toutes ces scènes ne m'a jamais semblé indispensable. Pour moi ce film est avant tout une expérience visuelle, auditive… sensorielle. Ces plans qui s'étirent, ce temps qui se dilate, les valses de Strauss et la voix de HAL…

J'ai eu donc peur, en lisant ce livre, de casser un peu l'envoûtement du film. Je le savais court, j'avais peur de le trouver abscons. Il n'en est rien. 2001, même s'il est taxé de hard science fiction, est abordable et passionnant. L'écriture de Clarke est simple mais non simpliste, rythmée par des chapitres très courts, et très imagée également, ou alors je n'ai pas réussi à me détachée de l'imagerie du film…

Des différences entre le film et le livre existent mais sont minimes, les deux oeuvres sont, par essences, interconnectées.

C'est donc une nouvelle expérience que la lecture du roman. Si tu as vu le film, il sera un écho supplémentaire à ton rapport à cette histoire. Une nouvelles manière de la découvrir, un moyen également d'en trouver de nouvelles interprétations si tu le souhaites. Si tu n'as pas (encore) vu le film, il sera un bon roman de science-fiction, bien structuré et à l'histoire passionnante, interrogeant sur les origines de l'humanité et l'éveil de la conscience.

Dans tous les cas un livre à lire…

Approfondissement d'une précédente nouvelle, La sentinelle, 2001 l'odyssée de l'espace a été très largement mis en lumière par le film de Stanley Kubrick. Dans ce roman aussi profond que passionnant, Arthur C. Clarke explore les origines de l'espèce humaine en mettant l'accent sur le destin incroyable de cet animal dont l'arme suprême est l'intelligence, passée de victime à maîtresse absolue de son environnement grâce à la maîtrise de l'outil même si ce rapport de l'homme à l'outil doit aussi être interrogé. Cette intelligence aurait été donnée aux hommes - qui sont en fait des hominidés au début de l'oeuvre - par une intelligence extra-terrestre. Des milliers d'années plus tard, tandis que l'homme a colonisé le système solaire, un mystérieux signal est repéré du côté de Saturne : un vaisseau, avec à son bord les pilotes David Bowman et Frank Poole ainsi que des savants endormis et le robot ultra intelligent, CARL, qui se dérègle bien vite.
Un roman brillant au final comme une explosion d'images et qui laisse de nombreuses interrogations et amène à de passionnantes réflexions.

Avant de publier ma critique, je jetais un oeil (très sommairement, je l'avoue) sur les autres critiques déjà publiées, et j'ai trouvé assez rigolo l'opposition entre le film et le livre.

On a toujours tendance à dresser l'un contre l'autre, Untel était une mauvaise adaptation à l'écran, Machin étant une faible novellisation...
Dans le cas de 2001, je trouve plus compliqué, puisque le livre a été écrit en même temps que le scénario, et par les mêmes auteurs, ou presque puisque Kubrick n'a pas, à ma connaissance, participé à l'écriture du roman.
Au lieu de chercher à les opposer, ne serait-il pas favorable de les faire converger ?

Pour ma part, je trouve que le livre est une partie importante du livre, qu'il explique plus de choses que ce que le réalisateur essaye de nous faire ressentir.
Et honnêtement, s'il n'y avait pas eu le film, le livre en serait-il moins bon ? (Bon, ok, il n'aurait peut-être pas existé...)

Quant au côté technique, bah oui, c'est du Clarke, ça pique un peu les yeux parfois, ça balance des théories en mode "hard science" et nous, pauvres mortels, si on ne sort pas tous du CNES, on se contente d'approuver "oui, oui, tout à fait, ça me semble crédible... totalement embrouillé, mais surement crédible." Mais bon, c'est en somme assez bien incorporé pour ne pas avoir l'impression de lire le manuel technique de la machine à laver (celle qui va dans l'espace)

Bref, moi, j'suis fan, et je ne lui trouve pas de défauts. En une phrase tout est dit !