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3,98

sur 1735 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bon, allez : un classique aujourd'hui.

Beaucoup de critiques comparent le livre au film (les deux ont été écrits ensemble, simultanément, par Clarke et Kubrick). Si l'on fait ça, évidemment, le livre est un navet parce que le film est un chef d'oeuvre.

Mais voilà, j'aime bien la différence d'approche entre les deux. le film est plus mystique, le livre est plus rationaliste. On y *comprend* ce qui se passe à la fin, ce n'est pas qu'une scène tordue stroboscopique sous acide. En ce sens, le livre est un bon complément au film.

Ce n'est pas le meilleur Arthur C. Clarke, je recommanderais plutôt aux curieux d'aller lire Rendez-vous avec Rama. (Dont j'attends avec impatience l'adaptation de Denis Villeneuve.) Ça demeure quand même un bon roman de SF typique de la fin des années 60.

Et puis je dis ça, mais si vous vivez sous une roche et vous vous demandez : de quoi ça parle, ce livre, finalement?

De l'entièreté de l'histoire humaine. Si on le lit correctement.
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Impossible d'oublier le film de Kubrick. Inoubliable car à l'époque de mes jeunes années, je lui avais attribué quelques longueurs (pour ne pas dire endormissements), sans doute inhérentes aux voyages dans l'immensité galactique. Morphée a le bras long...

Mais ce serait faire injure au réalisateur que d'éluder les scènes fortes autour de l'ordinateur HAL9000.

Et impossible de dissocier le film et le livre. Parlons du livre.
Ce dernier complète, explique, voire confirme les bizarreries du scénario teinté parfois de psychédélisme. Mais, en lisant, j'ai mieux compris ces 20 000 années lumières dans le style vernien.

Une grande réussite du récit tient au fait que les personnages les plus complexes et intéressants, ne sont pas humains. L'ordinateur de bord Carl 9000 ou le monolithe noir tiennent, à tour de rôle, le lecteur au diapason de l'insondable et du merveilleux.

L'autre point indiscutable est en faveur du visionnaire C. Clark et sa domotique, 50 ans en avance, sur le vaisseau Explorer1.

Quant à son intention d'insérer la théorie des trous de ver, qui permettraient de voyager dans des univers parallèles, elle demeurait nébuleuse il y a peu mais mise en pratique dans ce récit et bien d'autres, elle pourrait bientôt être primée au concours Lépine.
Sous l'appellation "monolithe, transport écolo", en 2027?
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Monument de la science-fiction, j'ai vraiment retrouvé dans ce roman le style d'Arthur C. Clarke que j'ai pour ma part découvert il y a peu dans Rendez-vous avec Rama.
L'ensemble du roman reste dans le vague, on sent que la vérité ne sera pas simple, et qu'elle risque même d'être inaccessible...
Pourtant comme avec Rama, je n'ai pas ressenti de frustration.
Les explications nous incitent à progresser dans notre propre compréhension plutot qu'elles ne nous guident, laissant ainsi le lecteur libre de ses "mouvements".
L'histoire m'a ainsi paru légère dans le bon sens du terme, même si la fin m'a un peu plus frustré que Rama.
Toutefois, l'histoire se poursuit dans plusieurs autres romans qu'il me faudra sans doute lire pour avoir une "vue d'ensemble".
A lire pour les fans de science-fiction, à qui je conseille également en toute objectivité un certain Code Stalingrad...
Merci de m'avoir lu et à bientôt !
Alex
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Taaaaa Taaaaa Taaaaaaaa TA TA ! Tatam Tatam Tatam Tatam…

J'ai beau n'avoir jamais vu une seule minute du film de Kubrick, la musique d'introduction de son « Odyssée de l'espace » ne m'a pas moins vampirisé le cerveau pendant la totalité de ma lecture. Comme beaucoup de gens, je nourris depuis longtemps l'ambition de voir un jour ce monument cinématographique, mais cette ambition est restée, jusqu'à aujourd'hui, lettre morte. C'est qu'il a une sacrée réputation, ce film, et pas des moins polémiques, une réputation un peu effrayante qui s'est répandue également au roman d'Arthur C.Clarke publié peu de temps après la sortie de la version filmée. Entre les deux médias, mon coeur a longuement balancé, mais j'ai finalement opté en premier pour la version littéraire, réputée moins absconse et ce malgré le terme « hard science » qui lui est généralement accolé, épithète qui me donne spontanément des maux de tête. D'ailleurs, le mot « métaphysique » me fait grosso-modo le même effet. Vous voyez comme j'étais bien partie pour l'apprécier ce bouquin, hein ?

Et pourtant, et pourtant… Après une entrée en matière assez obscure – qui diable sont ces petits hommes des cavernes bondissant dans la campagne et pourquoi tombent-il sur un glaçon géant lumineux ? Et où sont allés se fourrer les vaisseaux spatiaux ? – mon intérêt a finalement été éveillé et c'est avec de plus en plus de passion que j'ai suivi l'Odyssée de Clarke (et puis les vaisseaux spatiaux finissent par arriver, ne vous inquiétez pas pour cela…) Certes, le côté « hard science » est bien là, mais je l'ai trouvé bien moins opaque que je ne l'avais craint et il est très heureusement équilibré par la poésie et la fascinante démesure des descriptions spatiales. L'aspect psychologique du récit est plutôt réussi, le romancier parvenant à nous faire partager avec succès les angoisses et les exaltations de ce petit bout d'homme, dérivant seul et abandonné dans l'immensité stellaire. J'avoue avoir légèrement décroché sur la fin, quand le récit dérivait un peu trop vers l'abstrait à mon goût, mais l'ensemble m'a suffisamment séduite pour que j'envisage de m'attaquer à la suite, « 2010 », un de ces jours.
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2001, L'Odyssée de l'espace est le premier tome de, ce qui est sans doute, l'un des meilleurs cycle de science-fiction du XXè siècle. C'est un modèle de space opera, avec des penchants de hard science. Son auteur, Arthur C. Clarke, a une formation scientifique, ce qui aidera à la crédibilité de ses textes. L'Odyssée de l'espace le rend célèbre en 1968, il remportera par la suite de nombreux prix de science-fiction (Hugo, Nebula et Locus) pour d'autres oeuvres.

L'Odyssée de l'espace narre ce à quoi pourrait ressembler le premier contact de l'homme avec une intelligence extraterrestre. Clarke peut ainsi développer autour de ce synopsis de nombreux domaines de la science-fiction: l'exploration spatiale, l'intelligence artificielle, les avancées technologiques ou encore la réaction psychologique de l'homme face à une intelligence venue d'ailleurs.

Du point de vue de la forme, le livre est court, mais son rythme est lent et le style est plutôt descriptif. Cela peut être rédhibitoire pour certains lecteurs, mais le découpage en nombreux chapitres permet de casser la lenteur de l'histoire, tandis que l'aspect descriptif permet de plonger le lecteur en immersion totale et de donner plus de crédit à l'univers. La description des voyages en fusée et en vaisseau spatial sont saisissants de réalisme, à tel point que l'on soupçonne Arthur C. Clarke d'avoir fait lui-même ces voyages et de simplement retranscrire ce qu'il a vu. Les descriptions participent également à l'esthétique du livre, le décor est magnifique. le style est épuré et permet d'avoir une histoire dans lequel le lecteur peut facilement se projeter et cela sert également à mieux faire passer les passages de hard science.

Pour ce qui est de la science, justement, L'Odyssée de l'espace se place comme une histoire qui pourrait tout à fait se réaliser dans le futur - Clarke avait un peu d'avance en pensant que cela adviendrait en 2001. Il a d'ailleurs le bagage scientifique nécessaire pour parler des différents sujets techniques qu'il aborde. Comme toujours en SF, également ici, ce sont souvent les objets du quotidien qui vieillissent le moins bien et qui font tache dans un contexte de progrès poussé.

Cependant, la façon dont Arthur C. Clarke aborde la question de l'intelligence artificielle est sujet à débat. HAL, le logiciel de contrôle du vaisseau spatial, est omniscient et doué d'une intelligence développée qui le pousse à éprouver des sentiments. Comment Clarke peut-il penser qu'en seulement quelques décennies, l'homme puisse créer une telle perfection technologique? HAL est bien trop sophistiqué pour être crédible, il est probable que jamais une intelligence aussi poussée soit créée de façon artificielle, sinon ce serait une espèce vivante à part entière. Les lecteurs d'Asimov seront également offusqués de voir qu'un robot programmé par l'homme puisse se retourner contre lui. HAL est une utopie irréalisable. Cependant, Clarke a le mérite d'apporter cette vision très différente de l'intelligence artificielle et des robots, qui vient bousculer les acquis d'Asimov. de plus, si le récit réussit à garder une rigueur scientifique tous le long, la fin bascule dans la métaphysique, avec des prévisions totalement hypothétiques et non-dénuées d'une certaine philosophie.

2001 constitue l'exemple parfait du récit de science-fiction, et oscille entre hard science et prédictions folles, style épuré et lenteur descriptive, divertissement et réflexion, entre le beau et le prosaïque.
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Tiré d'une nouvelle d'Arthur C. Clarke publiée en 1951 sous le titre La Sentinelle, ce roman a été écrit en collaboration avec Stanley Kubrick qui l'adapta magistralement pour nous offrir 2001 l'odyssée de l'espace en 1968.
Comme beaucoup, j'ai vu le film à plusieurs reprises, envoûté par Zarathoustra et par les valses de Strauss qui collent si bien aux images de Kubrick exemptes de tout dialogue.
Comme beaucoup, j'ai été dérouté par la fin du film, même si j'ai apprécié que le réalisateur laisse au spectateur la liberté d'interpréter cet épilogue.
Souhaitant aborder cette histoire sous un angle différent, j'ai décidé de lire le roman où j'ai retrouvé l'ambiance lourde du film et les mêmes décors aseptisés, uniquement rythmés par la voix monocorde de Carl, le super ordinateur dont le vrai nom est HAL, qui donne IBM à un degré près dans l'alphabet.
Des origines de l'humanité à la lune, on arrive rapidement à Explorer I en route vers Saturne avec à son bord Dave Bowman et Frank Poole.
J'ai été conquis par le rythme de ce roman, servi par de courts chapitres, mais aussi par la profondeur de la réflexion , même si l'auteur nous fournit quelques clefs.
Pour autant, le lecteur demeure libre d'y voir ce qu'il souhaite tirer de ses propres réflexions.
Ce roman donne envie de prolonger le voyage vers les confins de l'Univers et vers l'explication des origines.
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Pour une obscure raison, inconnue de moi-meme, je n'avais encore jamais ouvert ce bouquin, ni vu le film. Mieux vaut tard que jamais. le problème est dorénavant réglé, en ce qui concerne le livre de Clarke en tout cas.
Pour ceux qui, comme moi, découvre cette oeuvre avec quelques décennies de retard, il n'y aura pas de surprise: l'histoire est géniale.

Bon, c'est de la SF à l'ancienne, du Clarke de surcroît, vous aurez donc votre dose de détails scientifiques, et sûrement du rabe. Mais ca reste agréable à lire, le livre est court, et les personnages peu nombreux.

2 chapitres qui posent les bases avec élégance, et nous voilà embarqués dans un des huis-clos le plus célèbres de la SF. C'est oppressant, suffoquant, et l'on se demande en permanence comment tout cela va bien pouvoir évoluer.

Un monument que j'aurais évidemment du lire plus tôt, mais ce n'est que le début. Il va falloir maintenant s'attaquer aux trois autres tomes de l'Odyssée, mais aussi au film... Ca m'apprendra.
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Embarquement immédiat pour l'Odyssée interstellaire dans 3 millions d'années...

Ce titre est si classique et pourtant seul celui-ci résonne dans mes oreilles. Mais au fond (de L Univers), c'est quoi ? Un début d'épopée sous prose (ou Prozac) ? Une oeuvre si légendaire, dont je connais tous les contours sans pour autant l'avoir ouvert ? Avant que je finisse dans un vide intersidéral, Arthur et Stanley devaient bien m'envoyer pour une nouvelle mission livresque !

J'ai beaucoup apprécié cette lecture et surtout découvert un livre qui m'a fait réfléchir sur certains points très intéressant. On voyage sereinement au départ, jusqu'au boulon qui saute et fait surchauffer toute la machinerie. Une machination ? Plutôt une machine qui réserve un changement radical de cap

Un jour je lirai la suite ; faut-il encore entrer dans cet énigmatique monolithe...
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2001, des dizaines d'années après avoir vu et fait semblant d'aimer le film (pour faire comme tout le monde à l'époque cela semblait tellement évident…), je me suis enfin attaqué au roman. Pour un amateur de science-fiction, il était temps penseront certains. J'avais légèrement peur que cela ne paraisse un peu daté au XXI siècle, mais finalement pas du tout. Quand on pense que l'on a cessé de se projeter dans le système solaire après les exploits lunaires, on mesure le gâchis dont l'espèce humaine est capable.
Me voilà donc parti en voyage (intersidéral évidemment). Dans un premier temps, j'ai eu l'impression de découvrir une oeuvre sensiblement différente du long métrage de mes souvenirs. J'ai même pensé qu'il était dommage d'avoir passé tant de temps sans comprendre certains passages du film (notamment la fin) alors que les réponses sont assez claires dans le livre.
Et en fait, l'explication est simple, donnée en fin d'ouvrage : les deux ont été conçus simultanément. Il n'y a pas d'adaptation de l'un vers l'autre mais co-écriture en quelque sorte. Kubrick ayant contacté Clarke pour créer « the proverbial good science-fiction film ». Clarke explique même en postface qu'il a réécrit certaines scènes après avoir visionné des rushs du réalisateur... Il est étonnant de découvrir aussi que cette double oeuvre a tellement marqué les astronautes de la NASA qu'ils avaient certains passages en tête lors de leurs missions... Ils lui rendent d'ailleurs hommage en 1970 en baptisant le module de commande de la mission Apollo 13 "Odyssey" . . .
Aussi ne puis-je que conseiller au jeune public tenté de découvrir ce diptyque, devenu culte au moins par son titre, de se les approprier simultanément. Vous avez peu de chance de bien saisir tout le film si vous n'avez pas lu le livre. Et comme c'est le film qui est culte, de par ses morceaux choisis de musique classique notamment ...
On retrouve les grands thèmes de la science-fiction états-unienne des années 1970, mélange de hard science et de conjectures philosophiques. Dans une langue toujours aussi fluide, on se trouve embarqué dans un voyage qui commence avec une tribu d'australopithèques et leur chef « Guetteur de Lune » . . .
Cette ouverture du roman est proprement fantastique et donne la clé de compréhension de tout le reste de l'ouvrage. Je ne crois pas que l'on puisse rester insensible à cette description d'une possible aube de l'humanité.
Puis viennent AMT-1 (Anomalie Magnétique de Tycho numéro 1) et CARL 9000 (le HAL du film) et tout s'enchaîne merveilleusement...
Clarke nous remet dans une perspective d'évolution exponentielle de l'humanité et des interrogations qui restent en suspens, notamment la plus cruciale que tout être humain doté d'un cerveau normalement constitué s'est posé un jour au moins : « sommes-nous seuls dans l'univers ? »
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Mes connaissances en cinéma avoisinent le zéro absolu. Je sais qu'il a été inventé, et ça s'arrête à peu près là (et encore, jusqu'à l'année dernière, je pensais encore qu'il y avait de sérieuses chances que ce soit une légende urbaine). Je n'avais donc aucune attente particulière, ni aucun a priori sur ce roman. Je ne savais pas non plus qui du film ou du livre avait inspiré l'autre (et je ne suis pas certain d'avoir compris maintenant d'ailleurs).

Le début est assez surprenant puisqu'au lieu d'explorer l'espace, on se retrouve à suivre une troupe d'hominidés encore incapable de créer des outils. Mais au moins le concept d'odyssée prend tout son sens, puisqu'on suivra l'évolution de ces drôles d'animaux jusqu'à l'exploration des planètes de notre système solaire.

L'écriture a été assez déconcertante pour moi. L'auteur varie beaucoup les styles (historique avec les hommes-singes, espionnage/thriller avec la découverte sur la lune, science-fiction avec l'exploration spatiale, …). Certains passages sont très techniques et donne envie de classer ce livre dans la catégorie « hard-science ». À l'inverse, l'épilogue du livre est très métaphysique, ce qui ne m'a d'ailleurs pas beaucoup plu. J'aurais de loin préféré que l'auteur nous laisse nous débrouiller avec notre propre imagination pour comprendre ce qui s'était passé.

J'ai passé un bon moment avec ce livre, même si la fin traîne trop en longueur. le mélange des genres est assez déstabilisant, et on a parfois l'impression d'un goût de trop peu : 200 pages de plus ne m'aurait pas déplu pour développer toutes les thématiques à fond.

Ça tombe bien, il y a un tome 2 !
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