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sur 1750 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant tout, il faut savoir que « 2001 : L'Odyssée de l'espace » d'Arthur C. Clarke a été écrit en 1968. Je n'avais pas fait attention à l'année de parution avant d'entamer ma lecture même si je savais qu'il n'avait pas été écrit hier.

Le roman commence à l'époque ou l'Homme n'en est pas encore un, il est tout juste un grand singe qui commence à comprendre sa nature et développer une conscience. Ensuite, un saut dans le temps de quelques millions d'années entraine le lecteur auprès du Dr Floyd, devant se rendre sur la lune de toute urgence. L'histoire va ensuite continuer dans un astronef qui se dirige vers saturne ou les personnages de David Bowman, capitaine, Frank Poole, son second et HAL, l'intelligence artificielle du vaisseau nous sont présentés.

« Quelqu'un avait prédit que la Terre aurait un jour des anneaux, tout comme Saturne, des anneaux faits de tous les écrous, vis, rivets et outils échappés des mains des travailleurs de l'espace maladroits. »

Mon avis général sur ce roman est un bon moment de lecture, en le fermant je me suis dit que tout était là pour en faire un bon livre de SF, le voyage spatial,  l'intelligence artificielle, le premier contact, etc. Cependant, à la fermeture du livre je me suis dit « c'était sympa, mais rien de neuf sous le soleil ». Quand j'ai regardé la date de parution initiale je me suis finalement dit que si, c'était en fait neuf sous le soleil au moment de sa parution mais les thèmes ont tellement été développés depuis que ce roman semblait finalement un peu plat. Et puis je me suis rappelée que presque 20 ans auparavant Isaac Asimov écrivait le premier tome de Fondation et suis retournée à mon état d'esprit de nouveauté sous le soleil. En résumé, même si ce roman ne révolutionne pas le genre, il se lit quand même très facilement et bien que 2001 soit derrière nous de plus de 20 ans il n'a pas pris une ride. L'écriture est fluide, malgré le fait que j'ai trouvé quelques longueurs au début du livre, j'ai eu l'impression que l'histoire se dévoilait bien à un tiers de lecture seulement. Enfin, bien qu'il s'agisse d'un roman court les personnages sont bien travaillés et attachants. La fin m'a laissé un peu perplexe mais m'a donné envie de lire les suites et de rester un peu plongé dans cet univers qui finalement, sans qu'il n'y ai besoin de beaucoup, pourrait être le nôtre demain.

Mes plus :
-          Lecture facile, roman court
-          Pas trop de vocabulaire scientifique
-          Personnages interessants

Mes moins :
-          Peu original
-          Quelques longueurs au début

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Lorsque je vous dis : CARL, Dave, Franck, le monolithe, un vaisseau qui dérive sur le beau Danube bleu, vous me répondez ?

2001 l'odyssée de l'espace, bien évidemment ! le fameux chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick, un des films les plus dur à comprendre que j'ai jamais vu et que j'ai adoré ! Et comme tous les films de Kubrick, il a tiré l'histoire de base d'un livre qu'il avait lu, pour en tirer un film n'ayant que des rapports lointains avec l'ouvrage de base. Une façon de faire des films personnels, inspiré par les autres. Personnellement j'adule ce génie du cinéma.
Et coup de bol monstrueux, une amie me propose de lire un livre de C. Clarke qu'elle à fini dernièrement. Évidemment mon sang ne fait qu'un tour et le "oui" est dit avant même que je réalise la pile de livres en retard sur ma table de nuit. Heureusement pour moi, il est très court et se lit en moins d'une après-midi.
Et c'est ce que je viens de faire, finissant le livre en une traite quasiment, pris par le roman de façon totale, oubliant tout, le repas brûlant derrière tandis que je dérivais tranquillement vers Saturne, mangeant tandis que Carl commençait à dérailler (vous savez comme c'est galère de lire en mangeant ? Pour un peu j'aurais dû laisser le repas, histoire de finir tranquillement). Et heureusement pour moi, j'ai eu le temps de finir tranquillement, savourant le trajet jusqu'au bout, et je me suis ruée sur le clavier pour faire une chronique toute fraîche. Il n'y a pas à dire, la science-fiction c'est décidément une chose superbement belle et intéressante.

Je pensais être tout au long de ma chronique détachée du film qui en a été tiré,, mais là je dois bien dire que les deux oeuvres sont totalement complémentaires entre elles. En fait, le livre a été écrit durant le tournage du film, conjointement et en mélangeant les deux. Par exemple des scènes du film sont directement retranscrites dans l'ouvrage. Il y a une imbrication entre les deux très forte.

Arthur C. Clarke, notre écrivaillon, est un écrivain anglais mais qui vécu longtemps au Sri Lanka. Il est né en 1917 et mort en 2008, sans avoir vu la première expédition vers Mars (qui aura peut-être enfin lieu un jour ....). Il est un des auteurs majeurs de la science-fiction (comme Asimov ou Philip K. Dick), et à écrit pas mal de perle, son plus connu restant encore celui-ci je pense. D'ailleurs je voudrais bien en lire une autre qui a inspiré un CD de Mike Oldfield. Comme quoi, la littérature c'est un vecteur d'inspiration !

L'histoire commence pareil dans le livre et le film : les hommes-singes en Afrique. Et un monolithe (noir dans le film mais transparent/blanc dans le livre, je ne sais pas pourquoi) qui va les changer, leur donnant l'intelligence/la conscience/la science. L'homme va fabriquer son premier outil. Là, nous avons droit à une séquence ô combien superbe dans le film où le premier usage du premier outil est de tuer. Superbe. Dans le livre c'est pas mal différent, et un peu plus étalé (en fait l'ensemble du livre est fait de scène plus étendues). C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose je dirais. On perd énormément du charme du film, notamment sur les plans muets ou les parallèles entre les deux astronautes. Là, je dois dire que les plans du film jouaient énormément, alors que dans le livre c'est beaucoup moins accentué. de même, CARL est largement moins important et la perte de la voix monocorde et angoissante du film joue beaucoup sur l'impact je trouve. On ressent beaucoup moins la peur qu'il inspire. Et d'ailleurs la partie où il doit contrer CARL fait très action-américain, alors que le film était beaucoup plus subtil.
Ensuite, je dois bien avouer quelque chose : c'est vraiment tout bête, mais j'ai trouvé que le film était largement moins explicite que le livre, sur tout. On ne voit pas par les yeux des personnages, il n'y a pas de descriptions, pas de clés de compréhension, pas d'évidence. En regardant le film, je ne pensais pas que la stèle émanait d'extra-terrestre (et je ne le pense toujours pas). Alors que dans le livre, beaucoup moins de possibilités sont offertes au lecteur. J'ai trouvé ça très dommage, on perd pas mal au plan de l'interprétation libre. Et la fin est largement décevante par rapport à ce qu'on admire dans le film. Là où une grande métaphore se mettait en place durant un superbe plan sans parole, la fin est très bavarde et sans grand intérêt je trouve. On perd beaucoup, et l'angoisse qu'on ressentait avant se dissipe. J'ai un peu décroché, je l'avoue.

Mais à côté de ça, je dois dire que j'ai dévoré le livre. La beauté des passages dans l'espace, toutes les informations qu'on apprend sur les planètes, l'espace et les corps célestes, on est transporté dans le vide et l'énormité de l'espace. J'ai été à fond dedans durant la grosse moitié centrale du livre, avant la dernière partie. J'entendais presque la musique qui passait dans le vaisseau (pour info, du Marillion avec ce livre ça passe tout seul !), et j'ai plongé littéralement avec eux dans les sorties de l'espace. Je ne vais pas dire que je me retenais de respirer, mais bon, c'était vraiment prenant.
Et puis la fin ... Qui m'a déçu. Trop de révélations, pas assez de choix laissé au lecteur, des idées un peu confuses, un sentiment de frustration par rapport au film, comme si le propos n'était absolument pas le même dans le fond.

En fait, je crois bien que c'est la grosse différence entre les deux supports de l'oeuvre : Kubrick à fait un film sur l'humain, ses capacités, son évolution et ses facultés. Arthur C. Clarke a fait un roman de science-fiction sur le développement des humains via les martiens, et sur l'exploration de l'espace avec pas mal d'explications scientifiques. du coup, l'oeuvre adaptée est fonction de ce que vous attendez de celle-ci. Personnellement j'ai aimé les deux, avec une petite préférence pour le film, mais les deux sont excellents. Mon avis est bien évidemment subjectif.


En conclusion, c'est un excellent ouvrage, un beau pilier de la science-fiction certes, mais qui est à mon avis indissociable de l'oeuvre cinématographique éponyme. À la fois complémentaire et très différents, ils sont les deux intéressants. Même si j'ai préféré le film, j'ai trouvé le livre extraordinaire et parfaitement clair. Très court (200 pages), il se lit très vite, découpé en petit chapitres très courts. Les parties sont vraiment bien faites, on en ressort émerveillé, peut-être aussi rassuré sur l'espèce humaine (l'inverse du film en fait). Et quelle beauté dans l'espace, dans les astres et les corps célestes. C'est un vrai dépaysement, un complètement en dehors du monde. le vide spatial attend, il est prêt à nous happer. Venez avec, vous ne serez pas déçu, mais méfiez-vous de l'apesanteur.
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Arthur C. Clarke, touche à tout et écrivain de science-fiction, est notamment connu, depuis la fameuse adaptation de Stanley Kubrick, pour ce livre qui se présente comme une vision accélérée de l'évolution humaine.

Ce qui surprend dès le début de l'ouvrage, c'est l'érudition du bonhomme. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à la différence d'auteurs comme Philip K. Dick, notre ami Stanley ne laisse rien au hasard. Ce qu'il affirme, il l'a lu, vérifié et y a, notamment dans la partie futuriste du bouquin, longuement réfléchi. Cela ajoute au propos qui manque parfois de lyrisme. Surtout dans la première partie (le passé). Chaque époque (le passé - préhistoire, le présent -futur par rapport à l'auteur et le futur - plus lointain) est marquée par l'apparition d'un monolithe sombre, massif et surtout énigmatique. En avançant dans le temps, l'homme progresse et s'approche peu à peu de la vérité qui se dissimule sous ce monolithe aussi dense que lisse. La révélation viendra lors d'un épilogue troublant.

On sort de là avec l'impression d'avoir traversé, au sens propre comme au sens figuré, nombre des obsessions de tout amateur de SF qui se respecte (la vie au-delà de notre planète, les rapports de l'homme à la machine avec le fameux Carl 9000, le libre arbitre, l'apparition de la vie, etc.).
C'est un excellent bouquin pour pénétrer dans le monde de la SF. Il est court, ce qui est une denrée rare dans le genre de l'imaginaire et se lit facilement. Et si Arthur C. Clarke n'a pas le souffle d'un Barjavel, il compense par un récit cohérent, une narration fluide et une érudition sans faille !

Retrouvez des critiques et bien plus encore sur mon blog.
Lien : https://voushumains.com
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Honte à moi... je n'ai jamais vu le fameux Kubrick, monument incontournable de la science fiction au cinéma! Ainsi quand Babelio a proposé en masse critique "2001 l'odyssée de l'espace", ce fut avec surprise que j'appris qu'un roman existait et qui plus même, fut écrit apparemment en même temps que le film.
Je met 4 étoiles à ce roman qui certainement en vaut 5, mais tout aussi bien seulement 2.5/5 à la sortie de ma lecture.
Je m'explique… j'ai la conviction d'avoir lu un grand roman! Arthur C. Clarke était indéniablement un visionnaire, difficile d'imaginer que ce livre fut écrit en 1968 tant il parait d'actualité.
J'ai été à la fois émerveillée par son écriture et me suis tout de suite sentie dans l'espace avec ce cher Bowman. Les descriptions très (peut être trop) détaillées m'ont fait découvrir pleins d'éléments sur les curiosités de notre univers.
Franchement c'est un bon livre, un incontournable, mais pour ma part… j'en ressors avec le sentiment de ne pas être à la hauteur du récit! Vous savez! Comme quand on sort d'un cours de Maths traitant des intégrales et qu'on se dit "ha oui c'est bon j'ai compris" et finalement pas du tout! (oui j'étais nulle en Maths au lycée, haha). Bah là c'est pareil! A la fin du chapitre, je me surprenais à devoir relire ce dernier car je n'avais pas tout saisi! J'avais pour le coup la sensation d'être une pote de Guette-Lune et encore cet homme de Cro-Magnon aurait certainement mieux saisi que moi la fin !
Bref, à lire dans de bonnes conditions, c'est à dire pas avec un petit qui vient vous couper toutes les 10 minutes dans la lecture!
Je vais commencer par remédier à ma lacune cinématographique en me procurant le chef d'oeuvre de Kubrick, avec un peu de chance, je comprendrai mieux la moralité du roman.
J'ai lu la nouvelle traduction des éditions ailleurs & demain de chez Robert Lafont dont j'adore la qualité du papier et leurs jolies illustrations sur la couverture. Et pour le coup, je n'ai pas été déçu, ce roman va rejoindre mon étagère des beaux livres. Merci pour cette découverte et pour avoir fait travailler mes neurones!








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De l'âge préhistorique au futur lointain, l'Homme a su faire de grandes découvertes et avancées scientifiques. Entre l'aquisition du feu et celle des voyages spatiaux, c'est un pas de géant qui a été franchi au fil des millénaires.

Arthur C. clark dans son roman 2001 l'Odyssée de l'espace nous conte non pas un récit d'aventure et d'action mais une contemplation. Il revisite avec beaucoup de philosophie, L Histoire et le Futur avec un changement majeur : la présence d'un monolithe. Un monolithe qui guida les Hommes à combattre leur peur. Un monolithe qui les guida aux tréfond de l'espace.

Objectivement, ce livre est vraiment très bon et reprend énormément de sujets intéressants.

Premièrement, et le principal : le premier contact. Cela permet d'avoir moult réflexion sur la réaction de l'Homme face à une nouvelle espèce. L'auteur porte un regard très intelligent sur ce propos et nous fait se poser énormément de questions.

Deuxièmement, et en découle du premier : les voyages spatiaux. Étonnamment, cela n'a pas été ma partie préféré. Ça a été des passages qui m'ont paru les plus contemplatifs et lents. Malheureusement ces deux derniers points sont d'ailleurs ce que je reproche le plus au roman. Il se lit très bien, mais le rythme reste assez inégal et pour la plupart du temps très apathique.

Enfin, le dernier sujet et probablement celui qui m'a le plus passionné fut celui de l'intelligence artificielle. Là encore, beaucoup de réflexion s'en dégage. CARL (ou HAL pour ceux qui connaissent le film) est une IA qui dépasse les espérances de l'Homme et les règles de la robotique.

En revanche, subjectivement, autant dire que je ne relirais pas ce livre. Je suis vraiment ravie d'avoir pu découvrir ce roman, d'avoir eu divers sujets de réflexions tous plus intéressants les uns que les autres. Mais dans la forme, j'ai moins aimé. le côté contemplatif du récit qui au final a bien été retranscrit par Kubrick n'est clairement pas mon fort. Les parties souffrent également d'inégalité. La première sur les hommes préhistoriques était absolument géniale avec cette réflexion autour de la peur du prédateur et l'arrivée du premier monolithe. Mais certaines parties, dans l'espace notamment, m'ont... ennuyée. En bref, un livre que je voulais absolument lire pour ma culture SF, et que je conseillerai de lire au moins une fois dans sa vie !
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Depuis des dizaine d'année ce titre 2001 Odysée de l'espace voyage dans ma tête......
Le film pourtant bon n'est pas représentatif de l'esprit du livre mais l'imagination est seul maître de ce style littéraire.
Depuis je continue le cycle de l'Odyssee et j'avoue que je découvre avec beaucoup de plaisir Arthur CLarke.
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J'ai beaucoup entendu d'avis positifs sur le film de Stanley Kubrick « 2001 : l'Odyssée de l'espace ». On me disait que ce film était un « classique du cinéma » voire même un « chef d'oeuvre ». Je me suis alors posé la question suivante : en est-il de même pour le livre qui a inspiré Kubrick ? Voilà donc ce qui m'a emmené à acheter ce livre.

J'ai donc commencé ma lecture, pensant que ma lecture serait passionnante ou, en tout cas, à l'image des échos que j'avais eu du film. Cependant, j'étais loin de me douter que j'allais m'ennuyer pendant les 130 premières pages (sur 285 pages). En effet, je vous avoue que plusieurs fois j'ai voulu abandonner cette lecture car il n'y avait aucune tonalité, aucun événement intéressant qui était sensible de m'accrocher à cette lecture. Peut-être était-ce l'effet espéré d'Arthur C. Clarke, mais les personnages principaux du début n'étaient pas intéressants, je ne portais pas vraiment d'intérêts pour eux. Il en allait de même pour les lieux, qui apparaissaient la plupart du temps brièvement dans le livre, je ne pouvais donc encore moins m'accrocher à l'histoire. Mais j'ai relativisé, me disant que le livre deviendrait de plus en plus intéressant. Et j'ai eu raison.

La deuxième partie du livre était beaucoup moins ennuyeuse que la première, et je sentais que l'histoire avançait, ce qui a provoqué chez moi de l'impatience. En effet, je voulais connaître la finalité de l'histoire et j'ai été servi. La fin (ou plutôt la conclusion) du livre est pour le moins inattendue, m'a laissé dubitatif et, même si je ne pense pas qu'il y ait une morale à l'histoire, m'a fait réfléchir sur un tas de choses.

J'ai beaucoup critiqué sur la tonalité du livre, j'aimerais maintenant parlé de sa crédibilité. En tant que lecteur, j'aime que l'histoire que je lis sois crédible et surtout qu'il n'y ait pas d'incohérences. Mes attentes sont d'autant plus élevées lorsqu'il s'agit d'un livre de science-fiction ,car on s'appuie sur des faits scientifiques donc si un seul élément ne tient pas la route, l'histoire entière ne tient pas la route. Mais sur ce point là, je vous rassure, potentiels futurs lecteurs de ce livre, vous n'avez pas à vous en faire. L'histoire reste à mon goût parfaitement crédible (même si je n'ai pas les connaissances d'un ingénieur de la NASA), même si certains enchaînements d'événements dans le livre n'ont pas vraiment leur place et pourrait du coup nous irriter quant à cette crédibilité.

Pour conclure, malgré cette tonalité insuffisante au début du livre et dans certains autres passages, le livre reste très bon, grâce à une crédibilité quasiment parfaite mais aussi grâce à des événements sans doute placés stratégiquement par l'auteur dans le livre.
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C'est toujours difficile de s'attaquer un grand classique de cette envergure, surtout quand il est aussi daté et que globalement j'ai de plus en plus de mal à accepter les défauts inhérents aux vieux textes du fait de l'évolution de la société et de la qualité des productions actuelles.

Mais bon, j'ai tout de même encore de l'affection pour les écrits de Clarke dont je picore régulièrement l'intégrale des nouvelles (lol, elle est en standby depuis longtemps mais c'est mon chantier 2022 on va dire) avec grand plaisir.

Il y a 3 millions d'années, sur Terre, un monolithe mystérieux apparait auprès d'une tribu d'ancêtres des êtres humains, mettant en branle une évolution qui conduira jusqu'à notre espèce.

3 millions d'années ont passés et sur la Lune, les humains découvrent avec stupéfaction un monolithe qui emet un signal en direction de Saturne.

2001, le vaisseau Discovery est en route pour un voyage perilleux en compagnie d'une IA perturbé, vers ce qui sera la prochaine étape de l'évolution humaine.

* * *

Le roman est lent, et sa construction éparpillé participe à cette impression de lenteur malgré ces 270 pages. Quasiment la moitié du roman semble être une introduction à l'histoire principale telle qu'on la conçoit, le voyage du Discovery. Sauf que bien évidemment, il ne s'agit pas tant de l'histoire de personnages voyageant dans l'espace que de l'histoire de l'humanité franchissant différents stade d'évolution.

Les protagonistes sont donc assez maigres, peu développés, ce qui donne un sentiment de détachement et peine à impliquer le lecteur.

Cependant, on lit rarement Clarke pour ses personnages, mais pour le Sense of Wonder, ce sentiment d'émerveillement devant l'ampleur de l'univers.

Et de ce côté, on est bien servi. LEs monolithe mysterieux, le voyage long et solitaire aux confins du cosmos, la fronde gravitationnelle autours de Jupiter et puis, Japet et l'ultime étape.

2001 est un roman intéressant aussi en le remettant en contexte. Il est publié en 1968, avant donc que Neil Armstrong pose le pied sur la Lune et nombre de scène grandiose sont à juger en fonction de ça.

J'ai mis du temps à rentrer dans ce roman, à raccrocher les bouts, et ce malgré ma connaissance du film éponyme. Mais j'ai apprécier tout de même une grande partie du voyage proposé.

2001 est un texte daté, tant sur le fond que sur la forme, mais il reste un grand texte qui offre de belles choses aux lecteurices qui accepteraient de faire un bon en arrière, durant l'âge d'or de la conquête spatiale (et qui ne seraient pas trop tatillons sur le manque de personnages féminin et leur traitement que l'on qualifiera gentiment de... perfectible.)
Lien : https://imaginelec.blogspot...
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Relu pendant ma semaine de vacances début juillet. Toujours aussi bien !
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2001 : L'Odyssée de l'espace a tellement influencé la culture contemporaine qu'il est difficile de critiquer objectivement le roman pour ce qu'il est à lui seul.

La plume est fluide, l'histoire en deux parties survole plusieurs thématiques fortes de la science-fiction (voyage dans l'espace, intelligence artificielle et j'en passe).

Certes, on pourrait reprocher au récit un vrai manque de rythme. Pourtant, au fil des pages, on partage avec les protagonistes une certaine tension déstabilisante mais pas désagréable. Il y a quelque chose de profond dans ce roman qui va plus loin que l'intrigue (assez basique) et qu'on a du mal à définir, quelque chose de colossal qui nourrit l'imagination.

Alors on lira 2001 : L'Odyssée de l'espace pour l'ambiance (qu'on retrouve d'ailleurs chez Kubrick) et pour la démarche de l'auteur dont le talent n'est plus à prouver. Un bon moment en perspective.
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