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Il y a quelques jours, Christophe Claro faisait le malin sur son blog, Toward grace, qu'une rapide traduction en bas-clarique, cet étrange idiolecte compris par une poignée de savants paléo-linguistes composée de Claro et quelques autochtones de la Rive Gauche, nous permettrait de lire comme un approximatif À travers les couches de graisse (celles, sans doute, de l'écriture et de la traduction en bas-clarique, au travers desquelles le lecteur est obligé de s'enfoncer s'il veut retrouver le texte original, barbouillé par Claro), en s'en prenant, ici, à la dernière nullité de Florian Zeller.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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L'une de mes chroniques, parue dans l'hebdo Haute-Provence info

« le livre qui a pris du LSD »
Claro publie « Tous les diamants du ciel », une extraordinaire aventure d'écriture, que le public a pu approcher lors de la rencontre croisée avec Arno Bertina, animée par Yann Nicol. C'est lui qui définit ainsi son projet : « Je voulais écrire un livre qui ait l'air d'avoir lui-même pris du LSD ». Un chantre de la drogue, Claro ? Ce n'est pas le sujet. L'entreprise est littéraire, et le LSD est une « métaphore de l'écriture » : celle-ci a le même pouvoir que le LSD, « distordre la réalité » tout en restant conscient du phénomène. Claro est parti d'un fait-divers, l'histoire du pain empoisonné à Pont-Saint-Esprit dans les années 50. La rumeur a couru que c'était une expérience de la CIA. le premier personnage, Antoine, est le mitron de cette fournée infernale. le deuxième personnage, c'est Lucy Diamond, une Américaine ex-junkie, qu'il va rencontrer à Paris où elle a ouvert l'un des premiers sex-shops. Une histoire de folie, - dans tous les sens que peut prendre l'expression - de tentation(s) aussi, car le prénom d'Antoine renvoie bien sûr au Saint-Antoine de Flaubert. Paris donc, mais aussi d'autres lieux, comme New-York, tous sont fantasmés, comme les événements historiques évoqués (les premiers pas sur la Lune par exemple), tout est perçu à travers les personnages, sans recherche de réalisme. Les voyages d'Antoine et de Lucy, réels ou sous l'emprise de la drogue, ne sont pas « romanesques », en ce sens qu'il ne s'agit pas de planter un décor et d'y figer des personnages bien décrits, mais de faire entrer « une charge poétique dans le langage ». Impossible, voire inutile et même trompeur, de raconter ou de résumer ce roman, juste ici faire comprendre que « chaque phrase est un événement », et la réalité une fiction hallucinatoire, ou l'inverse… C'est dans ce vertige que tout se joue.
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Lecture Souvent Distrait. Certes, mais ici, Claro fait bien plus que nous distraire avec cette histoire d'amour passionnée. Il nous emmène dans les territoires lointains et inconnus du moi profond. Ces régions obscures du cerveau que l'on ne peut découvrir qu'avec des substances illicites et qui portent un nom étrange et barbare, résumé en trois lettres lancinantes qui jalonnent chaque étape de la vie d'Antoine et Lucy, qui reviennent subrepticement là où on ne les attend pas, surprennent et enivrent, amusent et étonnent.
La langue est magnifique, l'ouvrage se déguste comme une pâtisserie délicatement équilibrée : feuilletée, sucrée, gourmande, avec juste une petite pointe acide à la fin, pour faire durer la note.
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Ces deux récits vont évidemment se croiser.
Antoine rencontrera Lucy et ils feront un petit bout de route ensemble, ce qui permet de tenir un fil conducteur au milieu des descriptions hallucinées de délires multipliés.
Leurs histoires sont bien construites et j'ai navigué à vue entre les moments plutôt classiques d'un récit traditionnel et les descriptions des délires drogués.

C'est cette alternance qui rend d'ailleurs ce roman si inclassable.
Il ne s'agit pas d'un récit linéaire, mais on peut se laisser emporter par ces passages fantasmés.
Un détail suffit à l'auteur pour faire dériver la narration, la déformation se propageant à l'appréhension du décor, des évènements, de la vie même de Lucy.
Il y a ensuite l'autre aspect du livre, plus normé, qui raconte la vie de Lucy et celle d'Antoine.
Des États-Unis à Paris en passant par les Pays-Bas et l'Allemagne, Lucy a une vie fascinante, alors qu'Antoine s'est laissé enfermé par la drogue dès son adolescence à Pont-Saint-Esprit.
Bien malgré lui, il est devenu accroc et a vécu dans une espèce de nuage, par épisode.
Cette vie ouatée est bien rendue par ces pages qui s'enchainent sans véritable sens tout en permettant au lecteur de partager un délire qu'il n'est pas censé connaître.

Cette alternance entre des passages plus conformes à ce qu'on attend d'un roman et des divagations oniriques permet de suivre le fil et de refermer le roman en ayant réellement partagé une tranche de vie tout en ayant découvert une vraie plume originale qui remet en question les certitudes du lecteur.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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Bon comme du bon pain tiède, tout juste sorti du four, cela ressemblerait presque à une publicité.
Ce livre nous met en appétit pour cette rentrée littéraire 2012.
J'ai salivé à la lecture des premières lignes, cela débutait de manière gourmande, mais les douceurs de la vie, même simples, ne sont pas si faciles que cela à appréhender parfois.
Le bonheur est si vite éclipser par la noirceur…

Avec un style très riche, rien, aucun détail ne nous échappe, l'auteur nous livre une vision assez complète de cette seconde moitié du XX ème siècle.
On trouve des pépites qui brillent de mille feux, comme des pierres précieuses, des joyaux, des diamants, mais ne faut-il pas s'en méfier encore plus ? le pire n'est-il pas à venir comme ce fond de vérité que comporte toutes légendes urbaines ?

Pour ma part, c'est le premier livre de cet auteur que je découvre. Je ne connais pas du tout son univers. Je prends le tout comme il vient, parfois avec des pincettes.
J'ai apprécié son style d'écriture, pas toujours si facile à suivre que cela car dense. Il faut s'accrocher et j'aurai aimé au final plus de légèreté.
Je me suis perdue dans la lecture de ces pages, comme si moi aussi j'avais ressenti des effets du LSD (enfin, j'imagine car moi j'y touche pas à la drogue, sauf si elle est chocolatée !!!!). Une sensation très étrange quand même pour la lectrice que je suis.

Lecture étonnante, mais dont je ne suis pas certaine de garder grand chose.
J'ai bien du mal à la classifier, à la ranger dans une case, un genre d'ailleurs, je pense de plus en plus que cela est tout bonnement impossible.
Avis aux amateur de l'étrange en matière littéraire.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Antoine est l'une des victimes de Pont-Saint-Esprit, dont les habitants furent empoisonnés à l'ergot de seigle (à moins que ce ne fut au LSD ?) e n1951. Lucy, elle, est bien une victime du LSD et de la CIA, rencontrés au même moment dans un rade new-yorkais.
Leur rencontre, plus qu'improbable, va avoir lieu à Paris, dans le sex-shop de Lucy. Seulement, la folie et la CIA ne rôdent jamais loin.
Histoire d'amour hallucinée, Tous les diamants du ciel, happe ou ne happe pas son lecteur. Rien n'est facile dans ce roman et surtout pas la trajectoire des deux personnages principaux, en rupture avec le monde extérieur, mais surtout avec eux-mêmes. Il s ne savent pas qui ils sont, où ils vont, se laissant balloter et pousser par le destin. Avec une fin surprenante, dans l'esprit du roman.
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En partant d'un fait divers réel, à Pont Saint-Esprit, en 1951, la psychose des mangeurs de pain, et les explications de l'ergotisme à la CIA, l'histoire du mitron jusqu'en 1970 – et celle de Lucy, américaine de toutes expériences, drogue et sexe, et CIA itou, avec la France profonde des années 50, New York en face dure, Los Angeles, l'Allemagne, Paris, la guerre d'Algérie... avec toujours drogues, commercialisation du sexe et CIA, immuablement – en six actes de trois scènes, comme une succession de tableaux des Mystères.
Sur tout cela la langue de Claro, sa façon de rendre sensibles les contacts de matières, goûts, air.. de résumer une société en formules ciselées et efficaces, en passant, par des comportements, des détails, son ironie, son jeu avec le lecteur.
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Si vous aimez les romans un peu psychédéliques, Claro est fait pour vous. D'ailleurs, dans ce roman, le fil conducteur est le LSD puisque même les initiales des titres des trois paragraphes de chaque partie écrivent ce mot.
Et dans ce domaine, tout le récit est onirique, parfois étrange mais parfaitement construit. le tout est de savoir voyager dans cet univers ce qui n'est pas facile pour un esprit cartésien.
Tout commence par ce petit village de Pont Saint Esprit, où les habitants deviennent un peu fous après avoir mangé le pain cuit par Antoine.
En alternance, l'auteur nous fait découvrir Lucy ( Lucy in the sky with diamonds), une jeune fille américaine perturbée par un drame de jeunesse. Elle quitte son domicile et se retrouve à la rue confrontée à la drogue et la prostitution.
Dans ces deux histoires se glisse une sombre affaire de la CIA, en la personne de Wen Kroy.
Antoine et Lucy finissent par se rencontrer à Paris, alors que Lucy tient un Sex shop et poursuit ses activités secrètes avec Wen Kroy. Chacun raconte son histoire et l'on voyage ainsi des années 50 aux années 70 avec les grands évènements mondiaux (guerre d'Algérie, premier pas sur la lune, libération des moeurs). Ils sont bien différents et pourtant des points communs se retrouvent dans leur histoire. Ainsi, ils se complètent et deviennent amis.
J'avais déjà eu une impression mitigée après la lecture de CosmoZ. J'avais traduit mon malaise par le fait que je connaissais peu l'histoire du magicien d'Oz. Mais, en fait, c'est l'univers de l'auteur qui est légèrement impénétrable.
Le roman est très bien écrit avec un rythme cadencé, de l'humour et de la poésie.
Tous les diamants du ciel est un livre qui peut séduire à condition de savoir voyager au niveau des délires de l'auteur.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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J'ai commencé ce livre, je suis allée aussi loin que je le pouvais, puis je l'ai arrêté car je ne peux lire de livres où des gens se droguent. Par ailleurs, je n'aime pas ce genre littéraire désolée pour l'auteur. Peut-être oserai-je franchir les autres pages plus tard
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