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sur 455 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
COUP DE COEUR

Aux marches de l'Empire, "monstre à cent têtes et cent corps", dans une province perdue d'un grand pays du froid, vit une communauté constituée "d'êtres d'habitudes, d'ordinaire et de coutumes" à la Frontière "d'un pays dont la bannière se frappait d'un croissant d'or".

Un jour, le Curé est retrouvé mort, le crâne fracassé par une pierre. C'est une adolescente de treize ans, Lemia, et son jeune frère qui ont fait cette macabre découverte. Qui pouvait bien en vouloir au Curé dans ce lieu où chrétiens et musulmans vivent en bonne entente depuis toujours, même si les musulmans sont très minoritaires par rapport aux chrétiens, même si la petite communauté musulmane est très active alors que l'église est de plus en plus déserte ? Quelques jours après le meurtre la mosquée est profanée et des souillures sont peintes sur les maisons musulmanes...

Nourio, le Policier, et son Adjoint vont mener l'enquête. Nourio est ravi de cette affaire qui va le sortir de sa routine, il est décidé à " ne pas avancer trop vite", c'est un homme "empoisonné par ses élans sexuels", orgueilleux, vaniteux et surtout très carriériste, au point de préférer le concept de "vérité efficiente" à celle de "vérité effective". Il a l'idée d'accuser la communauté musulmane de la ville du meurtre du Curé, une "vérité" qui arrange tout le monde.

Ce nouveau roman de Philippe Claudel est un polar historique, un roman très noir, une sorte de conte. Il situe son intrigue dans un lieu et une époque indéterminés, même si on devine rapidement que l'histoire se déroule au début du 20ème siècle dans l'Europe de l'Est.
C'est l'histoire de la fabrication d'un mensonge derrière lequel une communauté va se ranger, soudée contre un ennemi commun, un bouc émissaire, l'histoire de l'instrumentalisation d'un meurtre pour que des communautés s'affrontent et que la communauté musulmane de plus en plus active disparaisse, l'histoire d'un engrenage mais c'est aussi l'histoire de la noirceur et de la bestialité tapies au fond de pratiquement chaque être humain de ce roman. Les personnages masculins sont tous dépeints comme des êtres plus affreux les uns que les autres, seuls sont épargnés les femmes, les enfants, l'Iman et l'Adjoint, un homme simple, doux et gentil. Avec les animaux, ces quelques personnages lumineux apportent un peu d'espoir dans ce roman très sombre.
Tout est réussi dans ce roman, la restitution du lieu, de l'atmosphère, du froid de l'hiver, l'incarnation des personnages dont les portraits physiques et psychologiques sont saisissants de réalisme. le suspense est très bien entretenu, les éléments de la tragédie qui va se dérouler sous nos yeux sont habilement mis en place et les rôles sont clairement distribués. La narration très fluide rend la lecture complètement addictive.
Roman miroir de notre époque rempli de métaphores, ce roman politique dénonce la négation de certains crimes de masse et suscite de multiples questionnements. de la grande littérature avec une écriture très visuelle de toute beauté. du grand art de la part d'un auteur qui reste au panthéon de mes auteurs préférés.
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Vanitas vanitatum et omnia vanitas
Dans un pays nommé l'Empire (visiblement un pays de l'Est) au début du XXe siècle, une petite bourgade voit sa routine bousculée par un crime odieux, celui du curé, assassiné à coups de pierre.
Plusieurs confessions religieuses cohabitaient sans problème jusqu'à ce jour.
Novembre est froid, très froid. La peur règne.
Nourio et son adjoint Baraj vont devoir veiller et élucider ce crime.
Tout les oppose, Nourio imbu de lui-même, est un homme sec au physique comme au mental. C'est une personnalité sombre et perverse, c'est un fantoche qui n'a pas conscience de l'être.
Baraj, être simple et massif, se fait discret mais il veille, rien n'échappe à ce géant placide. Certains pourraient croire que sa vie se résume à sa passion pour « ses beaux ». Cependant il connait parfaitement la part sombre des hommes, il l'a subi et en reste marqué. Son atout est de connaitre parfaitement le territoire sur lequel il vit, il connait sa faune et sa flore et le moindre recoin de cet espace qu'il aime malgré tout.
Le jour se lève, se couche, se lève à nouveau. Les hommes vivent et meurent et les générations se succèdent.
Rien de nouveau sous le soleil, aussi pâle soit-il.
Nourio veut croire qu'il n'est pas là par hasard et que ce poste est un tremplin pour son avenir, la partie de chasse à laquelle il est convié est savoureuse, décrite dans ses moindres détails, elle remet Nourio à sa juste place, et sa prise de conscience donne au lecteur un effet retour de boomerang.
Philippe Claudel avec la maestria qui le caractérise dans les intrigues où l'âme humaine est noire, très noire, nous entraîne dans une intrigue aux investigations qui s'étirent comme un jour sans pain et pourtant le lecteur reste fasciné, avec l'envie de connaître la suite qui est haletante et addictive. Cela s'explique par la démonstration.
En effet l'écriture est picturale, comme ces tableaux de Brueghel l'Ancien où notre regard cherche chaque détail.
L'analyse de la nature humaine est encore plus envoûtante que dans Les Âmes grises ou le Rapport de Brodeck, l'auteur va encore plus loin.
« La nature humaine est ainsi faite qu'elle ne peut s'empêcher de donner écho au moindre frisson, et quand il s'agit non pas d'un frisson mais d'un tressaillement, l'écho devient tonnerre. »
Ce village vit sous nos yeux par la multiplicité des vies qui continuent leur route malgré les évènements qui se succèdent.
Chaque habitant est scruté au scalpel dans ses moindres faits et gestes.
Mais Nourio se détache par son sentiment de supériorité sur tous les sots qui l'entourent et lui doivent allégeance, et il est convaincu que la résolution du crime lui ouvrira les portes des hautes sphères qu'il est persuadé de mériter.
Jour et nuit il est obsédé par cette ambition et ses turpitudes vont bien au-delà.
Philippe Claudel ne nous épargne aucun détail de celles-ci, c'est cru, obscène comme son âme.
Alors, Vanité des vanités et tout est vanité, c'est le fléau des hommes et ce livre peut suggérer un parallèle avec notre monde contemporain.
« Chaque chemin écrit une existence, dont on ne peut effacer les chapitres ni les réécrire. Chaque homme est condamné à avancer dans le récit de sa vie, et même si celui-ci ne lui convient pas, il ne peut jamais en arracher les pages ni en changer. »
Quel style ! Quelle maitrise ! Quel souffle tenu jusqu'au final.
N'oublions jamais que le jour se lève, se couche, se lève à nouveau. Les hommes vivent et meurent et les générations se succèdent.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/28/crepuscule/

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Le roman nous plonge dans des temps pas si lointains, disons au début du siècle passé, dans un pays pas si loin de la France non-plus , quelque part du côté de l'Autriche, de la Hongrie, dans un pays imaginaire.
DansT, une petite ville, le vieux curé a été trouvé trucidé à coup d'une grosse pierre et au cours du roman de quelques six-cents page on recherchera celui qui a commis cet acte.
l'Histoire se focalisera autour de Nourio, policier aimant la chair féminine jusqu'à l'obsession et Barjac son adjoint, puis Lémia une gamine au début de la puberté, innocente et pleine de fraicheurs.
On est tenu en haleine jusqu'à la fin du roman qui nous surprendra tous.
J'ai donné un bon 5 étoiles.

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Je trouve ce livre tellement fort que j'en suis sortie sidérée. L'écriture est magnifique comme toujours. Les stratagèmes et les manigances des dirigeants vont si loin que j'en tremble encore. Un village dans un univers de glace, des personnages odieux (le policier, le seigneur, les notables) leur connivence traitée si habilement, la complaisance de petits fonctionnaires visant leur carrière. Même les villageois vont montrer leur pire noirceur. Il y a de la lubricité qui dérange au plus profond, qui révulse, qui inquiète terriblement. L'homme pris par ses pulsions entre dans un monde de folie qu'en tant que lecteur j'appréhendais sans cesse. Parfois on est dans un conte, avec l'ogre gentil, parfois on est dans l'Histoire avec des génocides, parfois on est dans l'actualité, harcèlement, injustice, violence conjugale, viol, religion… C'est très actuel tout ça alors qu'on est plutôt au moyen-âge. Pour finir je dirai que des images visuelles sont incroyables de finesse depuis la nature, la description des personnages, l'ambiance générale. Pas un mot sur la fin, il faut vivre l'expérience jusqu'au bout !
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Crépuscule est un magnifique roman à la superbe écriture poétique, mais sa beauté n'a d'égale que la noirceur du récit. Il laisse à la fin de la lecture le goût amer de la mélancolie. L'auteur dépeint avec brio les profondeurs démoniaques de l'âme humaine. Ainsi, les chemins de ce roman nous emmèneront sur les sentiers de l'horreur : le meurtre d'un curé, la profanation d'un lieu de culte et des maisons de ses fidèles. Ensuite, il y a l'attirance coupable et pédophile d' un adulte envers une enfant, véritable Madone dans ce village perdu et arriéré, aux limites de l'empire austro-hongrois au dix-neuvième siècle, sans oublier la torture des plus faibles, dont Baraj gardien de l'innocence de l'enfance et même un pogrom. Plutôt que de procéder à une enquête à la recherche de la vérité, n'est-il pas plus commode d'en formuler une en accord avec le ressenti du peuple et à visée politique, nourrissant ainsi les aspirations carriéristes de celui qui la façonne ?
Je me suis plongée dans cette lecture passionnante en oubliant tout du monde extérieur. J'ai quand même été dérangée par les incroyables méchanceté, turpitude, mensonge et corruption de la plupart des personnages, ainsi que par les descriptions anatomiques et priapiques de la luxure ou de l'exhibitionnisme, qui me laissent, en fin de récit, une impression bizarre, entre admiration pour le style et dégoût pour le fond.
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Sous le couvert d'une enquête policière dans un pays indéfini mais dont les ressemblances ne seront pas fortuites, Philippe Claudel dresse une galerie de portraits plus détestables les uns les autres, au sein d'une société gangrénée par les rancoeurs et les peurs: de l'autre, de la religion, de l'interdit, du pouvoir..., miroir implacable de la notre -de société-, récit crépusculaire (oui, facile!) parcouru de vérités aussi jouissives que désolantes (mention particulière à "le bon voisin n'existe pas. le bon voisin est le voisin mort.)
Probablement le meilleur bouquin de ce début d'année, en tout cas des 5 ou 6 que j'ai lus depuis janvier (voire avant) le talent de Claudel qui, comme personne ou presque (Oscar Wilde, Joseph Conrad pour ne citer que deux illustres prédécesseurs de l'écrivain lorrain) sait marier le fond et la forme.

Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Le début demande un temps d'adaptation, car l'auteur se fait plaisir avec une recherche de tournure de phrase riche et détaillée. Une fois ce petit écueil franchi, la musique de sa langue nous rattrape et ne nous lâche plus, à tel point qu'on dévore la fin avec délectation et tristesse... d'en finir ! Il réussit la gageure avec un minimum de personnages, de situations simples de nous offrir une magnifique parabole des vicissitudes et dérives de nos sociétés occidentales. C'est admirable et un tour de force, car de plus ses héros sont des gens normaux dont il utilise les pensées, réactions simples pour atteindre le grandiose ! Coup de chapeau, Mr Claudel !
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𝕽ésᥙmé :
Dans un petit village où les hivers sont très vigoureux, le Curé Pernieg est retrouvé mort, assassiné à coups de pierre.
Le fragile équilibre de la contrée va alors basculer.
Nourio, le Policier qui ne manque pas d'estime de lui-même est plutôt satisfait de cet événement qui le sort de sa morosité quotidienne.
Accompagné de son Adjoint, Baraj, il va mener l'enquête.
Au-delà de cette recherche, c'est surtout la nature et les instincts des deux hommes que l'on va découvrir.

𝕬᥎іs :
J'ai adoré ce roman! Je suis tombée amoureuse de la plume de l'auteur que je n'avais jamais lu. Son écriture est très poétique, fine, philosophique. Il m'a fait penser aux auteurs qui savent décrire leurs contemporains tels Balzac ou Zola.
L'intrigue est intéressante mais elle est passée au second plan pour moi tant la psychologie des personnages est passionnante de noirceur et de beauté.
Ce roman permet aussi de réfléchir à la situation actuelle sur le traitement des minorités et les petits arrangements avec la vérité pour coller à un scénario attendu.
Attention néanmoins, il y a pas mal de scènes sexuelles et de pédophilie.

Si vous cherchez une écriture de grande qualité et avez envie dun voyage dans le froid du bout du monde, ce roman est fait pour vous.
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A la frontière d'un empire qui ressemble furieusement à notre monde, à une époque lointaine qui évoque étonnamment bien notre présent, dans un village isolé remarquablement semblable à un village isolé de nos montagnes, le curé est retrouvé mort assassiné à coups de cailloux.
A partir de ces éléments, Philippe Claudel raconte la recherche de ''la ''vérité. Il dresse un ensemble de portraits et décrit l'ambiance délétère qui irrigue le pays.
La narration parfaitement maîtrisée, s'appuie sur une écriture puissante et précise. de nombreux thèmes sont abordés : la nature, l'enfance, l'oppression, la maltraitance, le bouc émissaire, l'ambition, l'illusion, le cynisme des puissants, la religion, le racisme, la manipulation, la réécriture de l'Histoire, la lâcheté...
Comme à son habitude Philippe Claudel utilise l'allégorie pour parler de la condition humaine. Sa vision très pessimiste des motivations qui régissent les comportements, les pensées, les aspirations peut heurter mais comment dire mieux le crépuscule d'une civilisation. La fin de notre monde ?
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Crépuscule Babelio

Si l'écrivain Philippe Claudel est également cinéaste, ce n'est pas pour rien. En lisant chacun de ses romans, on est tout de suite plongé dans l'une de ces salles obscures en pente, toutes pleines de ces fauteuils rouges braqués vers un écran géant.
En ouvrant “ Crépuscule ”, on se retrouve donc encore une fois au cinéma. Mais attention, pour cette longue séance, venez vêtus chaudement car la salle n'est pas chauffée, et en ces temps de crise il y règne un froid glacial, humide et venté.
Bienvenue à la fin du 19ème siècle, quelque part à la frontière entre deux empires, sans doute l'austro-hongrois et l'ottoman. Disons que c'est ce que l'on est en droit d'imaginer, puisqu'il n'y a aucune référence géographique ou temporelle précise. Mais on devine.
La plume cinématographique de Philippe Claudel décrit avec lenteur lieux, paysages et personnages, avec ce style admirable qu'on lui connaît. Les travellings sont superbes, les portraits saisissants, les paysages grandioses. Nul besoin de fermer les yeux (sinon, comment pourrait-on lire ?), le film se déroule lentement dans la cervelle du lecteur pelotonné dans son plaid de laine, celui-ci s'est réfugié au coin du feu ou contre le radiateur dès les premières pages vraiment glaciales.
Bien entendu, tout le monde n'appréciera pas l'indolente nonchalance de la caméra littéraire qui s'attarde à décrire chaque détail. Certains lecteurs impatients ou gloutons regretteront sans doute que l'on n'aille pas plus vite dans l'histoire. Mais justement, c'est ce qui, à mon sens, fait tout l'intérêt de ce roman saisissant.
Car au delà du descriptif, il y a une histoire, sombre, terrible, inquiétante, mais également captivante, et surtout universelle et intemporelle.
La première séquence se déroule à la nuit tombante. Deux personnages au physique ingrat, un policier et son adjoint, découvrent le cadavre du curé, allongé dans la neige, le crâne fracassé. Il va falloir enquêter, dans cette petite ville frontalière où il ne se passe jamais rien, d'habitude. Une ville peuplée de gens ordinaires, recroquevillés dans des vies minuscules et insignifiantes. Les personnages, si l'on excepte l'adjoint et la fillette qui a découvert le corps du curé, sont inexistants, voire détestables, il est difficile de s'attacher.
Deux communautés cohabitent, jusque-là en paix. Une majorité catholique, non pratiquante, mais qui va se retrouver dans son église et ses croyances après l'assassinat du curé. Une toute petite minorité musulmane, jusqu'alors semble-t-il bien intégrée, mais vers laquelle on va se tourner, car bien entendu, il faut chercher et trouver un coupable. Les autorités de l'Empire vont alors s'en mêler…
La suite se dessine lentement, les tensions s'exaspèrent, on sent qu'il va se passer quelque chose de grave. Rumeurs, mensonges, soupçons, délation, manipulation des esprits faibles, tous les ingrédients sont là pour que l'affaire tourne mal. Jusqu'au drame. Jusqu'à la catastrophe que bien sûr, il ne faut pas divulgâcher.
On en oublierait presque le point de départ : l'enquête. Qui a réellement tué le curé ? On ne le saura qu'à la toute fin, et là, ce sera une sacrée surprise. Je n'en dirai pas plus, évidemment.

Crépuscule est un conte cruel, une fable effrayante et métaphorique qui évoque la part sombre et éternelle de l'humanité, à la fois historique et terriblement actuelle. Au delà des événements fictifs et anciens de ce noir récit, c'est le monde des temps présents qui se dessine. Tout y est : la stupidité, la cupidité, la manipulation, la haine, la noirceur, le mensonge, la crédulité, l'inculture, la sottise, l'envie, la jalousie, le racisme, la malhonnêteté intellectuelle, et pour couronner le tout, les religions s'en mêlent. Ajoutez à cela un zeste d'obsession sexuelle mâle et de penchants pédophiles et vous aurez tous les ingrédients qui pimentent quotidiennement les journaux télévisés ordinaires de 2023. Sauf que le récit, ici, n'a rien d'ordinaire.
Une petite réserve cependant. Crépuscule est un roman à ne pas mettre dans mains d'une lecteur trop sensible ou dépressif... ou frileux !

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