La petite fille de Monsieur Linh

Ce livre m'intriguait depuis un bon moment, pour moi il abritait un mystère, alors afin de le découvrir je me suis glissée tout en douceur dans cette histoire singulière.

Le pays où vit Monsieur Linh probablement l'Asie est dévasté par la guerre. Son village a été décimé ainsi que toute sa famille, à l'exception de sa petite fille Sang Diû.

Après un long voyage, il se trouve débarqué dans un pays qu'il ne connaît pas.

Il finit par s'aventurer dehors pour leur bien. Monsieur Linh s'installe sur un banc avec Sang Diû toute emmaillotée. Il lui chante une vieille chanson et ainsi la berce tout en songeant à son pays.

Il y rencontre Monsieur Bark, qui vient tous les jours s'asseoir sur le banc. C'est la rencontre de deux solitudes, une amitié forte va se nouer entre les deux hommes.

Malgré la barrière de la langue, ils se trouvent en bonne compagnie et établissent des liens, ce qui rompt leur isolement. Ces deux âmes solitaires, s'apprivoisent, s'attachent. Son ami sécurise le vieil homme qui ne lâche pas sa petite fille de ses bras. Leur duo symbolise la manifestation de leur souffrance, leur rencontre va leur offrir un regain de vie.

Monsieur Linh est accueilli provisoirement dans un dortoir mais va devoir le quitter pour regagner un autre refuge et là, leur amitié va être éprouvée durement.

Que vont-ils devenir ? Que nous cache l'auteur ?

La chute est brutale, étonnante. le lecteur est convoqué par l'auteur à se rassembler pour remonter le temps afin de comprendre.

Elle montre combien la guerre peut conduire un homme à la folie pour s'en sortir.

Une histoire hors du temps que je ne suis pas prête d'oublier

Monsieur Linh est un vieil homme qui débarque en Amérique à bord d'un bateau, en compagnie d'autres réfugiés comme lui.

Ses seuls biens tiennent dans une petite valise, tout ce qu'il a pu emporter de son pays natal. Mais surtout, il y a sa petite fille, Sang Diu, un bébé de quelques semaines qu'il tient serré contre lui.

Au fil de ma lecture, j'ai compris que le vieil homme était vietnamien, et qu'il faisait sans doute partie des boat-people, comme on les appelait alors dans les années 70, car ils fuyaient la guerre civile à bord d'embarcations de fortune, pour une destination inconnue, mais porteuse d'espoir de survie…

Monsieur Linh a tout perdu. Son fils et sa belle-fille, ses voisins, et tout le village dont il ne restait plus que des cendres. Il était le seul survivant, ainsi que sa petite fille à qui il a décidé d'offrir un avenir en quittant un pays en ruine.

Ce roman est très émouvant. Il ne se passe pas grand-chose en termes d'action ou d'évènements, mais le lecteur suit les pensées de ce vieil homme, ses souvenirs, la nostalgie de tout ce qu'il a perdu et ne reverra jamais, le déracinement et la nécessité d'une adaptation impossible à un âge avancé dans un pays totalement étranger.

Monsieur Linh, malgré son grand désarroi, fera une rencontre exceptionnelle, une amitié profonde en naitra et lui donnera la force de surmonter les épreuves.

La fin du récit est plutôt inattendue, bien que j'en ai dénoué les fils quelques pages auparavant.

Ce roman est plein de tristesse et de nostalgie, mais l'écriture de Philippe Claudel est poétique, douce et parsemée d'amour et d'espoir. Une main tendue, la chaleur d'un contact, un sourire et une attention sincère suffisent à remplir un coeur d'une onde apaisante, même si les mots ne signifient rien qu'une douce chanson.

Bonne lecture.

Lien : https://lebouddhadejade.blog..

Petit conte bien sympathique.

Ceci, bien sûr, n'est pas un roman, mais une petite nouvelle ou même un récit, et ce récit est très touchant.

Avec des couleurs pastel, l'auteur esquisse l'histoire d'un réfugié migrant arrivé en France avec sa petite-fille. Qu'est-ce que l'on sait à propos de lui? Ni d'où il vient, ni quel âge il a. Sa fille est une enfant silencieuse qui vit avec lui dans un dortoir de réfugiés, puis dans une maison de retraite. M. Linh a peur que l'enfant lui soit enlevée, mais cela ne se produit pas. C'est une chose bizarre que l'on ne remarque pas tout de suite.

L'idée clé de l'histoire, c'est que l'amour et l'affection ne connaissent pas de frontières. Ce sont des valeurs universelles et personne n'en est indigne. Les objets de l'amour ne sont que le reflet du besoin qu'a coeur de ressentir. C'est une pensée par essence humaniste et, exprimée avec art, elle diffuse un message très juste dans le livre. Je terminerai ma note par une paraphrase de Flaubert: M. Linh, c'est moi.

Avec "Le rapport de Brodeck" ou "Les âmes grises", Philippe Claudel m'avait habituée à la puissance de ses récits. Dans "La petite fille de Monsieur Linh", je découvre une histoire très courte qui tient presque de l'univers du conte, une histoire écrite toute en délicatesse et en émotions.

L'auteur met en scène Monsieur Linh, un vieil homme qui vient de fuir son pays en guerre et Monsieur Bark, qui autrefois a servi la France comme militaire dans ce même pays. Ces deux personnages que tout oppose : origine, physique, langue, vont, grâce à cette rencontre, mettre fin à leur profonde solitude. L'amitié qui naît au delà des mots, puisqu'ils ne se comprennent pas, et au-delà des préjugés, va leur donner enfin une belle raison de vivre.

J'espère que les profs de français font parfois étudier ce titre à leurs élèves de collège car je le trouve idéal. le style est sobre et en même temps il souligne avec force les vicissitudes de l'être humain face à son destin. Les thématiques sur le déracinement, l'accueil de l'autre, la vieillesse, le besoin vital de lien social, sont tellement d'actualité. Un beau et poignant voyage au coeur des hommes, à laquelle j'accorde un 16/20. Dommage que la fin n'ait pas été vraiment une surprise !

Une petite histoire riche en émotions! On se laisse transporter dans ce voyage entrepris par ce vieil homme dans un pays totalement inconnu ou il devra vivre une nouvelle vie imposée...

Moment de lévitation que la lecture de ce conte moderne qui renvoie le lecteur à ses proches, à ses années perdues, à ses trésors, qui donne un nom aux anonymes et réapprend le sens du mot bonjour.
Dans ce texte d'une infinie délicatesse on ressent un auteur touché par la grâce et qui l'offre en retour à son lecteur.

Lecture agréable de ce joli conte, comme je l'appellerais. Deux figures erratiques se croisent, se comprennent, se parlent sans comprendre le sens des mots (les 2 parlent une langue différente sans connaître une once de l'autre) et pourtant se comprennent, et s'apprécient.
Conte sur la différence, sur LES différences. Pourtant, aucune phrase, aucun mot n'a retenu mon attention pour une citation. Tout est lisse, fluide sans pour autant être négatif, au contraire. Cela contribue à un certain suspens qui nous empêche de décrocher de notre lecture.

Des trois romans qui constituent sa trilogie, celui-ci est certainement le plus « humain », celui qui dépeint le plus de douceur, d'empathie et de protection chez l'homme.
Lisez les trois romans, vous serez conquis par les talents d'écriture de cet auteur.

J'ai donc lu le livre : la petite fille de monsieur Linh et je trouve que c'est un très bon livre parce que c'est une bonne histoire sur la guerre en Asie et comment il s'enfuit avec sa petite fille. C'est un livre très convaincant, le livre était facile à lire, même s'il était parfois des mots difficiles. Parfois, je ne savais pas très bien s'il parlait de la passée ou le présent, mais en général, il était clair, voilà pourquoi le livre reçoit un 4/5. Le livre est certainement recommandé pour les personnes qui recherchent la détente.