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4,17

sur 4823 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Monsieur Linh, ce vieil homme qui regarde l'horizon,
Il s'enfuit avec pour seul bagage sa petite valise qui contient une vieille photo, quelques vêtements et une poignée de terre de son pays .
Ce pays qu'il fuit, ou plutôt la guerre qu'il fuit
Il tient dans ses bras celle qui le rattache à la vie, ce bébé, sa petite fille de quelques jours, Sang Diû, ses parents sont morts, ils sont des victimes de la guerre

Il débarque en compagnie de réfugiés dans un pays, dans une ville qu'il ne connaît pas, avec une langue qu'il ne comprend pas.

Il va malgré tout se faire un ami,
Assis sur ce banc avec sa petite fille qui ne le quitte plus, il veille sur elle, il la nourrit, il la protège
Cet amitié avec Monsieur Bark, naît en toute simplicité,
ils ne se comprennent pas, mais un regard, une main posée sur l'épaule, la voix de ce « gros monsieur », lui suffisent à l'apprécier.

Mais un jour il doit quitter ce camp de réfugiés pour rejoindre une maison…
Mais quelle maison ?

3eme livre de l'auteur que je lis, je suis à chaque fois surprise par la beauté de son écriture et l'angoisse qu'il nous inflige

Ce roman témoigne de l'exil forcé, du deuil, de l'amitié, de la tendresse

Cet auteur a la pudeur des sentiments et il nous révèle une triste réalité au fil des pages
Monsieur Linh est un vieil homme, ne l'oublions pas
La fin de l'histoire est saisissante
C'est avec délicatesse qu'il nous dévoile la triste réalité qui entoure Monsieur Linh, ce deraciné

Cette histoire hors du temps, nous raccroche à l'histoire de notre époque

Ce roman est empli de bonté, de nostalgie, de mélancolie et de beauté
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Un voyage intérieur pour ce vieux monsieur, parti un jour avec seulement une petite valise et sa toute jeune petite fille loin de la guerre, des atrocités et des morts. Il a marché sans fin, avec un seul but, la mer, l'espoir d'une liberté, un bateau.
Et il a pu traversé le monde toujours avec sa petite fille collé à lui vers un port, une ville, une grande ville par rapport à son monde, un simple village d'agriculteurs perdu au milieu de nulle part, des rizières et des animaux pour aider ou pour manger. Il est si loin de tous ses repères, de sa vie, de son passé, de sa femme disparue, de son fils et de sa belle-fille tués avec lui. Il découvre un autre monde, avec ce bébé, cette attache et ses valeurs perdues dans une ville trop grande dont il ne comprend pas les limites, les habitudes et surtout la langue.
Heureusement il a l'espoir en lui, dans un dénouement bouddhiste total. Et une lumière, plutôt une fumée vient à lui, celle des cigarettes d'un gros homme qui lui parle, désespéré lui aussi d'avoir perdu sa femme. Une rencontre improbable, des instants touchants, voilà vous voyager lentement avec le trio de personnages, avec une pureté si agréable et une écriture de M. Philippe CLAUDEL subtile et délicate.
Foncez dans ce livre gorgés de belles émotions.
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A l'arrière d'un bateau rempli de réfugiés, un vieil homme regarde s'éloigner son pays et tout ce qu'il a connu. Il n'emmène avec lui qu'une petite valise contenant quelques vêtements, une photographie ternie et un peu de sa terre natale. Son plus grand trésor, il le tient dans ses bras, sa petite fille de seulement quelques semaines nommée Sang diû, dont les parents sont morts sous les bombes. Il lui chante cette chanson que les femmes de son village désormais disparu chantaient aux petites filles lorsqu'elles venaient au monde :

« Toujours il y a le matin
Toujours revient la lumière
Toujours il y a un lendemain
Un jour c'est toi qui seras mère. »

De l'autre côté de l'océan, Monsieur Linh est pris en charge comme tant d'autres réfugiés. On lui attribue un coin de dortoir. le morne quotidien du vieil homme solitaire est tout entier suspendu aux soins attentionnés qu'il donne à sa petite fille. Un jour qu'il se promène dans la rue au bas du bâtiment où on les loge en attendant une solution plus pérenne, Monsieur Linh s'assoit sur un banc, son enfant dans les bras. Arrive alors un gros et grand homme au regard éploré, fumant cigarette sur cigarette et cherchant à soulager par la parole un peu de toute la tristesse qui l'habite. Bien que Monsieur Linh reste mutique et ne comprenne pas un mot de la langue que parle cet homme courtois, c'est une bien étrange et jolie amitié qui débute…

Dans ce court roman qui charme par sa simplicité, Philippe Claudel décrit la perte et le déracinement, la confrontation avec l'inconnu, et malgré cette adversité, la lumière que représente l'intérêt porté aux autres et le partage de plaisirs simples. Il évoque les souvenirs de ce vieil homme, ce qu'il a perdu et ne retrouvera jamais, il parle aussi de l'altérité, du regard porté sur la différence et le passé. Une écriture sans prétention, mais un sujet traité avec une certaine grâce et dont l'apothéose poignante résonne durement une fois la dernière page tournée.
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En lisant La petite fille de Monsieur Linh, je ne pensais pas découvrir ce magnifique livre qui nous redonne foi en l'humanité. L'amitié de ces deux hommes, née au hasard de leur vie, est profondément bouleversante. La barrière de la langue n'entrave en rien le lien qui se crée entre eux. Je ne peux que vous conseiller ce beau roman !

Évadez vous le temps de sa lecture !🥰
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J'ai beaucoup aimé lire "La Petite Fille de Monsieur Linh". On y ressent toutes les douleurs et la grande solitude que l'exil inflige à ceux qui malheureusement le vivent. Et pourtant, de ce récit émane une douceur exceptionnelle qui permet d'aller au-delà de la noirceur de ce monde et de croire encore en l'amitié et en l'amour. Cette lecture émouvante apporte un réconfort qui calme le coeur et apaise l'esprit.
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Monsieur Linh sur un banc... oui ça aurait un titre nettement moins bon mais le banc est important également.

Un roman court et puissant sur l'exil. M Linh et Sang Diû nous disent avec beaucoup d'amour et de poésie comment il est dure de connaitre la guerre et de fuir son pays. C'est une manière rapide et à peu de pages de se questionner sur l'accueil des réfugiés et dans une plus grande généralité des immigrés.

C'est un bon Philippe Claudel, à lire !
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Un livre court mais plein de poésie. Je n'en avais jamais entendu parlé, mais j'ai été attiré par son titre et son petit prix sur le site d'achat de livres d'occasion momox.

Monsieur Linh est très touchant. Il se bat pour sa petite fille dont les parents ont été tués et contre la nostalgie de son très cher pays.
Son exil n'est pas de tout repos, moqué par les siens et ignoré des autres, il est bien seul.
C'est une histoire plutôt lente et poétique, mais quelques twists m'ont bien surpris et l'émotion monte crescendo.

➡️ En bref, une histoire poétique et mélancolique qui rappelle combien les populations victimes de la guerre doivent se battre pour s'exiler et démarrer une nouvelle vie.

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Et si c'était la surenchère de laideur, de violence, de population déplacée et de guerre que j'absorbe chaque jour depuis des lustres qui ont fait que ce roman m'est apparu saturé de mièvrerie ?
L'auteur n'en est pas le responsable, mais comment m'apitoyer sur le récit de ce Monsieur Linh qui a tout perdu, sa maison, son pays, ses enfants, à qui il ne reste que sa petite fille alors que dans le monde me sont relatés quotidiennement des faits similaires, bien réels ceux-là.
De l'Ukraine à la Libye en passant par l'Arménie et la Palestine, ce n'est que désolation, persécution et souffrance.
Des « Monsieur Linh » par milliers sont arrivés par bateau, en train ou à pied et vont finalement errer dans des pays qui ne veulent pas d'eux.
Comme dans le roman, ils vont vraisemblablement rencontrer des centaines de « Monsieur Bark » qui à la vue de cette détresse humaine vont culpabiliser que leur gouvernement ait déstabilisé leur régime ou d'avoir eux-mêmes prit les armes pour aller les abattre chez eux comme on leur a ordonné de le faire.

C'est intéressant de ne pas savoir d'où vient Monsieur Linh et dans quel pays il débarque avec sa petite fille très sage, trop sage même, trop silencieuse, traumatisée surement, trophée d'un peuple détruit.
Ce mystère confère un côté universel à cette histoire. Ce sympathique Monsieur Bark est Monsieur Tout-le-monde avec un passé de guerrier repenti qui a eu la vie dure. Ce pauvre homme cassé, seul, a perdu sa femme juste avant la retraite.
Malheureusement, la retraite n'a pas le même sens dans tous les pays de cette terre.
Pour certains c'est une pause méritée pour d'autres c'est un exode forcé.

Maintenant, c'est gentiment à la mode de faire des marches de la solidarité par dizaines de kilomètres à grand renfort médiatique mais commençons par arrêter de marcher sur la tête. Ces démarches à mon sens ne sont que des cautères sur des jambes de bois et ne font plaisir qu'à notre égo.

Et si je m'étais trompé, qu'en définitive, ce roman était une fable et que ma fièvre est montée sans raison à échafauder des parallèles contestables ?

Et si la fin était tragique mais poétique, et si Monsieur Linh était allé boire à une source ?
« On raconte que son eau a le pouvoir de donner l'oubli à celui qui la boit, l'oubli des mauvaises choses. Aussitôt qu'il l'a bue, sa mémoire devient légère : ne restent en elle que les jolis moments et les belles heures, tout ce qu'il y a de doux et d'heureux. Les autres souvenirs, ceux qui coupent, ceux qui blessent, ceux qui entaillent l'âme et la dévorent, tous ceux-là disparaissent, dilués dans l'eau comme une goutte d'encre dans l'océan. »

Et si c'était un rêve et en aucun cas une « rave » ?


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Une lecture que j'ai grandement apprécié, avec un style d'écriture fluide, envoûtant, qui en si peu de pages abordent des thèmes terribles.
Monsieur Linh quitte son pays avec sa petite fille, seuls survivants de leur famille. Mais se retrouver dans un pays où il ne connait rien ni personne n'est pas affaire facile. il se retrouve trimballer par-ci par là. J'ai eu une grande pitié pour ce monsieur pour qui la vie n'était pas très douce. Aussi, une pleine conscience pour le statut donné aux personnages âgées placées dans "des mouroirs" alors qu'ils aimeraient tant vivre d'atres aventures.
Puis, derrière toute cette noirceur, il y a l'amitié. Et mon dieu comme cette amitié décrite est belle! Il ne suffit pas de parler pour s'aimer, il suffit d'êtreet puis c'est tout. Peu importe les moments d'absence, peu importe la fuilité des cadeaux qu'on se fait...
Un ouvrage que j'ai grandement apprécié donc !
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La petite fille de Monsieur Linh est l'histoire d'un homme et de son amour infini pour son pays natal, pour ses racines, pour les êtres chers perdus dans l'horreur de la guerre, pour une petite fille qui rend la vie en exil un peu plus vivable.
C'est une histoire de survie, de contes qu'on invente pour tenir le coup, pour avoir une raison de vivre, mais c'est aussi une formidable amitié entre deux hommes que tout oppose, pourtant.
La fin inattendue rend ce court roman encore plus touchant.
Très belle découverte.
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