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4,17

sur 4823 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Monsieur Linh quitte son pays seul avec sa valise et sa
petite fille qu'il sert dans bras. le voyage sur le bateau,
l'arrivée dans une grande ville, le dortoir, la rue et puis le
banc. Sur ce banc il rencontre Monsieur Bark. Ils ne se
comprennent pas mais vont partager leur histoire. Une
amitié va se lier entre eux. Monsieur Linh prend soin de sa
petite fille qu'il ne quitte jamais.
Une histoire touchante et surprenante jusqu'à la dernière
page.
Lien : HTTPS://www.2smp1c.fr/
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Une terre qui s'éloigne. Un bateau. Sur ce bateau, un homme, M. Linh, et sa valise. Son seul trésor, celui qu'il serre sur son coeur depuis son départ : Sang Diû, Matin Doux, sa petite fille, rescapée âgée de quelques semaines.

Un texte court, touchant et puissant. Une fin percutante. La surprise est de taille !

Une magnifique histoire d'exil, de déracinement, mais aussi d'amitié avec M. Bark, qui aimerait bien aider M. Linh, préoccupé par sa petite fille.

Happée par l'emotion dans ma lecture dès les  premières pages et par les sentiments ressentis, je suis un peu passée à côté de détails qui se révéleront importants. Mais cela n'a rien enlevé à la force de cette histoire. C'est même un exercice plutôt réussi de la part de l'auteur !

Ce livre est un bijou : la tendresse et la poésie qui en émanent ne peuvent que nous donner envie de prendre ce petit bonhomme dans nos bras.

Une écriture sensible, nostalgique, toute en délicatesse nous mène à cette fin surprenante. Nous ne pouvons en être que bouleversés.
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Je suis tombée sur le livre par hasard.
Je ne savais pas à quoi m'attendre.
Je l'ai lu, il y 3 ou 4ans et il m'a marquée au fer rouge.
Souvent je repense à cette histoire, à ce grand-père et ce bébé de quelques mois, à cet ami rencontré sur un banc public...

Je vous le recommande
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Lu il y a bien longtemps.
S'il est un livre à ne pas "spoiler", c'est bien celui-là !!
Un récit à la fois atemporel et universel, très émouvant et poétique, servi par une plume d'une rare douceur et pudeur. Cette FIN (inoubliable) vient nous cueillir, en même temps que nos larmes coulent...
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Après avoir été subjugué par le roman le rapport de Brodeck, et comme chaque fois qu'un auteur ou une autrice me touche, je tiens à continuer mon exploration de l'oeuvre. Ici c'est « La petite-fille de Monsieur Linh », et je poursuivrai par « Les âmes grises ».

J'ai lu quasiment d'une seule traite ce roman court, certes, mais d'une telle intensité, d'une telle humanité. Cette sorte de conte, si fort, si percutant, si beau, m'a ému.

Un vieil homme, Monsieur Linh, dans un pays de l'Asie qui n'est pas nommé, mais qu'on imagine le Vietnam lors de la guerre des années 1960-1970, découvre avec horreur son fils et sa belle-fille tués par un bombardement, mais découvre aussi leur fille et donc sa petite-fille, un nouveau-né, qui a échappé miraculeusement à la mort. Il décide de quitter son village en grande partie détruit, village qui fut aussi celui de ses parents et de ses ancêtres.
Le voilà parti avec sa petite Sang Diu, et après un long voyage en bateau, le voilà arrivé dans un grand port d'un pays qu'on imagine être la France.

Dans ce pays dit d'accueil, un accueil vraiment minimaliste, qui se révèlera même, plus tard, coercitif, il s'efforce de tenir le coup, malgré le barrage de la langue, ayant pour seul objectif de s'occuper du bien-être de sa petite fille.
Il va trouver réconfort et amitié en la personne de Bark, un homme terriblement affecté par la mort récente de sa femme.
Je ne vous dévoile pas la suite, faite de douleur mais aussi de chaleur humaine, et. au final de bonheur.

Ce livre, d'une écriture fluide et belle, nous fait saisir sans mièvrerie l'horreur de la guerre, le déracinement des exilés, l'absence d'empathie, voire l'animosité à l'égard d'un migrant, l'inhumanité des grandes villes, mais aussi que ce qui sauve c'est le regard chaleureux d'un homme, et que l'amour humain n'a pas besoin de mots pour se nouer.
« Celui qui sauve une vie sauve l'univers tout entier »

En conclusion, pas besoin forcément d'un millier de pages pour faire un roman d'exception.
Encore une belle découverte d'un Claudel qui vaut bien mieux que le Paul, enfin c'est mon avis, et je le partage.

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Si j'ai bien aimé "Les âmes grises" de Philippe Claudel, j'ai adoré "La petite fille de monsieur Linh".

Voilà une histoire sans beaucoup de rebondissements, sans suspense; une histoire toute simple dans laquelle il ne se passe pas grand-chose et pourtant...pourtant j'ai vraiment été charmé par ce récit. Il est magique.

Il y a énormément de sentiments cachés entre les lignes, l'émotion m'a submergé à plusieurs reprises. J'ai refermé le bouquin avec une certaine mélancolie.

L'histoire? Vous la connaissez sûrement.

Monsieur Linh fuit la guerre, son pays dévasté, emportant avec lui son bien le plus précieux : sa petite-fille, sa seule raison de vivre ou de survivre puisqu'il a tout perdu. Il a retrouvé son fils et sa belle-fille morts dans une rizière; il a retrouvé à proximité des corps sa petite-fille et l'a emportée avec lui sur le bateau qui l'emmenait vers une destination inconnue.

Nouveau pays, nouvelle langue à laquelle il ne comprend rien, nouvelles manières de vivre et surtout une ville sans odeur. Il fera face à l'hostilité de certaines personnes même des gens qui, comme lui, ont fui le pays. Tout à coup, une rencontre va rendre sa vie nettement moins difficile : un homme lui pose la main sur l'épaule. Ce sera le début d'une amitié extraordinaire entre 2 personnes qui ne se comprennent pas avec des mots...

Je ne vous en dis pas plus. Si vous n'avez pas encore lu cette histoire magique, n'hésitez plus, foncez.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Monsieur Linh quitte son pays en guerre sur un bateau .
Ils sont tous morts derrière lui.
Il emporte une valise avec des vêtements usagés, un sac de toile avec une poignée de terre de son pays et...son plus précieux trésor : sa petite-fille, un tout petit bébé nommé Sang Diu, matin doux.
Le voyage dure longtemps.
Arrivés dans une grande ville, il est recueilli dans un centre d'accueil et ne peut s'empêcher de sortir en suivant un trottoir de peur de se perdre.
Sur un banc, il rencontre un habitant bien triste, veuf depuis peu , monsieur Bark avec qui il va lier une amitié bien qu'ils ne se comprennent pas.
En le relisant, j'ai découvert que certaines scènes sont plus intenses que celles que j'avais en mémoire comme la tristesse du veuvage de Monsieur Bark, la volonté farouche de Monsieur Linh de se raccrocher à quelqu'un ou à des lieux un peu connus, cette constatation que Mr Linh est décidément trop âgé pour quitter son pays que j'ai imaginé être le Vietnam pour les consonances des noms.
Et puis il y a cette surprise finale que je n'avais pas du tout vu venir.
Décidément Philippe Claudel a une écriture envoûtante, empreinte d'empathie envers les personnages du roman.
Une belle initiative de relire ce court roman qui m'avait laissé une forte impression quand je l'ai lu pour la première fois bien avant que je ne m'inscrive sur Babelio.
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Un homme arrive en bateau en Europe. Il vient d'un pays d'Asie dévasté par la guerre. Son village a été détruit. Son fils et sa belle-fille sont morts. Il les a retrouvé dans le champ auprès de leur petite-fille de quelques semaines et de sa poupée. Monsieur Linh a pris l'enfant, indemne, et est parti.

L'exil limite la communication, la langue du nouveau pays étant inconnue, tout comme ses codes. Monsieur Linh va vivre, dans ce court récit, un quotidien chaotique, dans la solitude, mais avec des notes d'amour et d'amitié, toujours attentif avant tout à sa petite-fille.

L'écriture est sobre et montre les difficultés de l'ailleurs, mais aussi l'importance de l'empathie et de l'ouverture aux autres, à travers un alter ego.

Ma note est aussi (surtout) justifiée par la fin, mais de ceci, je ne peux pas vous parler !
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C'est un livre magnifiquement beau. J'aime beaucoup cet auteur et pourtant je n'ai pas lu beaucoup de ses livres. Il me faut toujours un temps de recul après ces lectures. Elles sont puissantes et si humaines. Là, il nous parle de l'exil, l'arrivée dans un pays inconnu, où on ne connait pas la langue, ni personne...
On voit au travers des yeux du personnage, on ressent dans notre chair, c'est poignant...
Et la fin ouh la la
C'est un livre à relire même quand on connait la fin pour voir à côté de quels détails importants on est passé.
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Ce court roman en forme de conte est à la fois d'une grande profondeur, très émouvant et revêt une certaine forme de poésie. Une véritable pépite!
Parti de son pays natal ravagé par la guerre, M. Linh refait sa vie dans un nouveau pays (on devine aux Etats-Unis) où il rencontre M. Bark, un gentil vétéran de guerre, qui a servi dans son pays natal. M. Linh a quitté son pays avec sa petite fille, nommée Sang Diû, ce qui dans la langue du pays natal veut dire « Matin doux ». Cette histoire m'évoque la tragédie des boat-people des années 1970 où des vagues de migrants fuyaient les Vietnam. Lors de leur première rencontre, Mr Bark découvre Mr Linh esseulé assis sur un banc. Puis ils se retrouvent chaque jour au même endroit et au bout d'un moment Mr Bark invite Mr Linh dans un restaurant. Peu à peu, une complicité s'instaure entre eux, Mr Bark étant lui-même très éprouvé car il vient de perdre sa femme.
Suit une série de péripéties jusqu'à la chute finale vertigineuse du roman à la fois très inattendue et touchante (que je dévoilerais pas pour ménager l'effet de surprise pour ceux qui n'ont encore pas lu le livre). Une chute dans les toutes dernières lignes du roman qui nous livre la clé de l'histoire de Mr Linh et met le doigt sur un ressort universel des être humains dans l'adversité: le besoin de se raccrocher à quelque chose.
C'est un magnifique roman sur le thème de l'exil, donnant à réfléchir et qu'il est impossible d'oublier.
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