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EAN : 9782266094061
219 pages
Pocket (31/10/2000)
3.63/5   75 notes
Résumé :
Antoine est un être simple et bon. Humble infirmier à l'hôpital de sa bourgade, il a cependant ses heures de joie et de gloire : lorsqu'il tient sa partie de chef tambour, les jours de fête au bord du Doubs. Sa vie serait paisible et sans problèmes si, chaque soir, il ne se rendait auprès de la mère de son ami Manu.

La vieille femme, atteinte d'un mal incurable, endure des souffrances atroces. Et chaque soir, après la piqûre calmante, Antoine repart a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un roman simple de l'amitié, de la compassion, des choix durs.
Avec son style bien à lui, clair et fluide, Bernard Clavel nous conte une bien terrible histoire. Celle hélas commune d'une pauvre femme condamnée par la médecine, obligée à endurer des souffrances inutiles ; celle d'un homme, Tonin, infirmier pétrit de compassion qui veut l'aider et soulager son entourage.
Vous voyez venir le truc….
Après une (trop) longue réflexion faite d'allers et retours, de décisions et de contre-décisions, d'auto-jugements, bref de tortures mentales, Tonin prendra sa résolution et devra à présent vivre en l'assumant.
Bien sûr je ne vous dirais pas ici quel fut son choix…..
Un roman un peu ancien, publié en 1970 dont le thème n'a absolument pas vieilli et qui nous fait évoluer dans un univers de gens simples, parfois misérables, dans des lieux où la vie s'écoule sans heurt ; la vie d'il y a cinquante ans, pas fanée et presque enviée.
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Avec son talent habituel, Bernard Clavel nous décrit la vie, les joies et les angoisses de personnages simples, tout à coup confrontés à des situations délicates, qui bousculent leur vie.
Antoine est infirmier à l'hôpital local et a une passion : il est chef tambour dans la fanfare de son village. Bonne âme, il rend des services autour de lui, comme par exemple faire une injection de sédatif chaque soir à la mère d'un de ses amis, atteinte d'une maladie incurable qui lui provoque de terribles douleurs.
C'est l'occasion pour Bernard Clavel d'aborder la difficile question de l'euthanasie et de la responsabilité du personnel soignant et de l'entourage.
Ce roman a été écrit en 1970 et l'actualité récente nous montre que rien n'est tranché aujourd'hui, et qu'il est bien difficile de le faire. Les arguments des uns et des autres sont tous recevables D'ailleurs l'auteur ne prend pas position. Il pose la question.
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Antoine est infirmier de profession et tambour en chef dans la fanfare locale.
Il mènerait une vie assez monotone et sans histoire s'il n'y avait son ami Manu. Manu, dont la mère grabataire se meurt d'un mal incurable dans d'atroces souffrances.
Tous les soirs Antoine se rend chez Manu pour faire à sa mère une piqure qui, pour un temps au moins, soulage un peu ses souffrances. Mais celle-ci, épuisée, affaiblie de jour en jour, commence à réclamer, à mots couverts tout d'abord, puis très clairement un soulagement définitif.
À partir de là, Antoine ne connaîtra plus la paix.
À l'hôpital où il travaille, il voit tous les jours l'armoire dans laquelle sont rangés les médicaments, dont le produit qui pourrait définitivement mettre un terme au calvaire de la mère de son ami. Que doit-il faire ?

Ce roman écrit en 1970 est toujours d'actualité. le thème de l'euthanasie est abordé ici avec beaucoup de finesse, et Clavel ne tranche pas, il laisse le lecteur se faire son opinion.
Et comme toujours avec cet auteur, le livre est merveilleusement bien écrit. Décidément, plus je lis de romans de Clavel, plus j'aime cet écrivain.
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Roman lu il y a de très nombreuses années, le souvenir de toute la trame s'est beaucoup estompé évidemment, mais je me souviens qu'à l'époque, c'était pour moi un sujet que je découvrais et qui donc m'avait beaucoup impressionnée. Bernard Clavel y aborde ici la question sensible de l'euthanasie et d'une manière générale de la souffrance, et autant qu'il me souvienne, il ne prenait aucun parti. Plus de 40 ans plus tard le débat reste entier.
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Bernard Clavel est un écrivain dont j'admire l'oeuvre : façonnée en permanence à son image, elle touche de nombreux sujets et toujours avec une vision qui toucherait à celle du bon sens paysan. Il y a une proximité avec la terre dans l'oeuvre de Clavel, mais aussi une simplicité des hommes, une cohésion des milieux et une humanité qui n'est ni belle ni laide. Je ne peux qu'aimer cet auteur !

Ici, il s'attachera à parler, encore une fois, de son amour pour la terre de Franche-Comté, ses rivières et ses habitants. Mais en plus de ses descriptions qui fleurent bon le terroir, de ses digressions sur le monde rural et ses personnages qui ne peuvent se permettre d'avoir des émotions quand bien même ils en éprouvent, pointe la critique que Clavel va mener en bon humaniste : celle de l'euthanasie. Tout le roman tourne autour de cette image du suicide assisté et de la volonté de mourir. le personnage principal n'étant que l'instrument de cette mort, non le destinataire, nous allons avoir droit à une réflexion profonde sur ce que c'est. La réflexion ne s'arrête pas à des banalités et touche réellement au sens que cela apporte à nos vies, de tuer un être qui le demande. C'est profond, alors qu'en même temps la majorité des idées reposent sur les non-dits et les sous-entendus (chose que Bernard Clavel adore faire). L'auteur ne tranchera jamais pour l'une ou l'autre des idées, mais l'on sent l'humanisme qui déborde derrière l'auteur et son attachement à l'humain. C'est un plaidoyer en même temps qu'un livre qui sent le Clavel dans chaque phrase. On peut ne pas aimer son style et sa façon de faire. On peut être rebuté par le côté paysan, attaché à la terre et aux hommes et femmes rudes des campagnes.
Mais il faut reconnaitre qu'il arrive à transmettre son amour pour tout cela, qu'il insuffle un peu de la passion qui l'anime quand il parle d'eux. Et qu'il sait nous raconter une histoire aussi rude que la vie, encore une fois, pour finir par nous livrer un message de tolérance sur l'humanité. Malgré ses défauts, malgré ses rudesses. Et là-dessus, je le rejoins complètement.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il avait lu, dans une revue, que lorsqu'un rossignol chante, les hommes ne perçoivent pas les plus belles notes de son chant. Et bien, lui, Antoine, chef tambour de la Marinière, il était comme les rossignols ; ce qu'il avait de plus beau à dire, les hommes ne pouvaient pas l'entendre. Alors, il se le disait à lui tout seul, dans sa tête. Ou bien il le confiait à Suzette, sa chienne, lorsqu'il se trouvait seul avec elle.
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Antoine joue du tambour (ndl)

Peu à peu, à mesure qu’il jouait, Antoine se sentait transporté loin de cette terre de misère et de soucis.
…Il s’écoutait, et quelque chose montait, à l’intérieur de lui, qui ressemblait à une eau très douce envahissant un pré desséché par un trop long été.
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Et le Doubs continuait de couler en poussant sa chanson de nuit sous les saules où, déjà, le vent frais qui court devant l’aube amorçait son premier frisson.
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Parfaitement, monsieur le Juge, c'est moi qui ai tué la mère Kermeur... Non, je n'ai jamais tué personne d'autre. J'ai le respect de la vie, moi ! ... Même à la guerre, je n'ai tué personne. J'étais infirmier... Oui, mon père a été tué à la guerre... Non, c'est pas pour ça que je suis antimilitariste... C'est parce que je déteste les cons. Parfaitement, les cons, monsieur le Juge. Moi, j'ai vu soigner des blessés. Des espions, qu'on disait. On les soignait pour pouvoir les exécuter... Alors quoi, les gouvernements auraient le droit de faire bousiller des millions d'innocents, et moi, je n'aurait pas le droit d'aider à mourir une vieille femme qui le demande ?... Condamnée ? Mais bien sûr qu'elle était condamnée. Un cancer, vous savez ce que c'est, oui ! Et c'est vous qui l'avez condamnée. Vous et votre société pourrie ! ... (J'ai lu - p.121)
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Lorsqu'il n'avait rien bu, il arrivait également que le désir lui vint de communiquer à ses camarades tout ce qu'il éprouvait, mais là, c'était autre chose qui le paralysait. Une chose indéfinissable. Pas la peur d'être ridicule. Il était bien au dessus de cela ! Mais plutôt une espèce de certitude que les autres ne pouvaient le comprendre. Qu'ils ne l'entendraient même pas. Il avait lu, dans une revue, que lorsqu'un rossignol chante, les hommes ne perçoivent pas les plus belles notes de son chant. Eh bien, lui, Antoine, chef tambour de la Marinière, il était comme les rossignols; ce qu'il avait de plus beau à dire, les hommes ne pouvaient pas l'entendre. Alors, il se le disait à lui tout seul, dans sa tête. Ou bien il le confiait à Suzette, sa chienne, lorsqu'il se trouvait seul avec elle.
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