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Jack et Patience s'aiment, ils attendent un enfant. Un soir, en rentrant à leur appartement, Jack découvre le corps inanimé de Patience. Assassinée. Anéanti, brisé, Jack est incapable de surmonter cette épreuve. D'autant plus que le meurtre n'est pas résolu. Il passe plus de 15 ans à survivre plutôt qu'à vivre, en proie au plus terrible désespoir. Jusqu'à ce qu'il tombe sur un homme qui a inventé une machine à voyager dans le temps. Il décide alors de repartir dans le passé pour empêcher la mort de l'amour de sa vie.

En lisant "Patience", il ne faut pas s'attendre à un banal thriller. On est chez Daniel Clowes, le ton est donc très singulier. Inquiétante, déroutante, parfois même dérangeante, cette B.D ne plaira pas à tout le monde.

"Patience" est avant tout une histoire d'amour. Mais loin des clichés qu'on peut trouver dans ce registre, Clowes propose une histoire d'amour qui n'est jamais mièvre (c'est même l'exacte opposé de la mièvrerie).
Ses personnages ne ressemblent pas aux archétypes des romances. Ils ont des physiques banals, ils ont névrosés, leur vie est assez merdique. La seule belle chose dans leur vie, c'est l'amour qui les unit jusqu'au drame.
Lorsque Jack dispose du moyen de tenter de sauver Patience, il ne va pas se muer en héros redresseur de tort. Il ne va pas véritablement mener une enquête au sens classique du terme. Il va se mettre à suivre, épier, surveiller la Patience d'avant leur rencontre pour la protéger. Avec son comportement obsessionnel, il n'est pas loin de devenir un stalker et se révèle de plus en plus inquiétant. Mais même si on n'approuve pas les agissements de jack, on ne peut s'empêcher de s'accrocher à lui. On veut réellement qu'il parvienne à sauver Patience. Il faut dire que si les personnages principaux ne sont pas des héros lisses, ils restent tout de même les seuls auxquels on peut un tant soit peu s'accrocher. La B.D de Clowes est peuplée de sales types, de personnes antipathiques. Alors on s'attache, on s'agrippe à Jack et à Patience ou plutôt à leur amour qui est la seule chose pure dans ce monde désespérant.

"Patience" n'est pas qu'une histoire d'amour. C'est aussi une formidable B.D de science-fiction. le scénario est parfaitement construit, totalement maîtrisé. Les amateurs de voyages dans le temps et de paradoxes temporels seront comblés. La construction du récit qui montre successivement les points de vue du Jack de 2012, celui du Jack de 2029 et enfin celui de Patience est exemplaire, les différents éléments s'imbriquant parfaitement les uns aux autres pour finir par former une intrigue implacable.

Le dessin de Clowes accroche l'oeil. le découpage est très réussi, parfois surprenant. Les couleurs pétantes apportent un décalage intéressant avec le ton résolument anxiogène du récit.

Une intrigue addictive au ton original, une construction narrative parfaitement maîtrisée, des personnages intéressants et un graphisme de qualité font de "Patience" un must de la B.D.

Challenge B.D 2017
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Jack Barlow vit de petits boulots, Patience, sa compagne lui annonce qu'elle est enceinte. Un soir, alors qu'il rentre du travail, il la retrouve assassinée. 17 ans plus tard, jamais remis de ce drame, il trouve le moyen de voyager dans le temps, il décide d'aller corriger le passé.
Le dessin est raide, presque grossier, les couleurs acides, brutes, saturées, agressives. le milieu dans lequel évoluent les personnages est un milieu de losers, glauque, minable. Rien de très alléchant, et pourtant on rentre totalement dans ce thriller temporel efficace. le paradoxe est parfaitement amené et ce graphisme rend l'histoire sordide et belle en même temps. On s'attache aux personnages qui pourtant n'ont rien de reluisants, et le final est assez réussi. Je ne qualifierai cette lecture pas d'agréable, ce n'est sûrement pas l'objectif de l'auteur, mais plutôt de surprenante, déroutante, voire marquante.
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C'est bête à dire mais cette BD partait mal. Le style des dessins ne me plaisant pas particulièrement (trop statique, très à plat), je me demandais si j'allais être emballé par le scénario. Et bien oui, deux fois oui même. Une histoire d'amour entre deux personnages se vivant comme des loosers, de la SF bien fichue avec une touche psychédélique (que les dessins servent bien), un portrait mordant de l'Amérique profonde, une vision pessimiste du futur, et... des voyages dans le temps ! Et donc cette éternelle question du paradoxe temporel et du risque potentiel d'une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers. Ou plus pragmatiquement ici, la destruction du personnage principal. Et pourtant, ce dernier s'en moque. Il est déjà détruit de l'intérieur, rien ne peut être pire pour lui. Et la femme qu'il aime a vécu également des situations similaires, les deux personnages fonctionnant un peu comme des miroirs l'un de l'autre. Ils s'accrochent pourtant à un espoir de changer leurs vies, mais Daniel Clowes s'évertue à jouer avec eux, à repousser chaque fois le moment où ils pourraient parvenir à leurs fins. Réflexion sur ce que la vie est et ce qu'on rêverait qu'elle soit autant que récit de SF, cette BD m'a sacrément donné envie de découvrir les autres oeuvres de Daniel Clowes.
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Jamais je n'aurais pensé que je pouvais mettre un jour un 4 étoiles à une oeuvre de Daniel Clowes. Oui, je sais bien qu'il est un des grands auteurs du comics américain et que sa réputation est déjà bien bâtie. En règle générale, je n'ai pas vraiment aimé la moindre de ces bds à l'exception toutefois de celle-ci.

Que s'est-il passé ? Il y a sans doute moins de folie, de choses psychédéliques même si le dessin pousse parfois à quelques délires. Il y a toujours ce clin d'oeil aux couleurs du champignon d'Hergé. Il y a surtout un scénario qui semble tenir la route.

On a sans doute tous perdu un être cher dans notre vie. Si on pouvait utiliser une machine à remonter le temps, on essayerais sans doute de protéger l'être que l'on aime par tous les moyens quitte à défier les lois de la physique. J'ai sans doute beaucoup aimé ce thème qui m'est cher.

Faudra t'il avoir de la patience ? Pas forcément à cette lecture.
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Entre les albums de Daniel Clowes et moi, ça se termine soit en coup de coeur (lisez « David Boring » !), soit en grosse déception, au point de ne parfois pas terminer l'album. Comme j'ai non seulement terminé celui-ci, mais également bien aimé, vous avez droit à une petite chronique…

Dans ce nouveau one-shot, Daniel Clowes (Wilson, Mr Wonderful, Ice Heaven, David Boring, le Rayon de la mort, Ghost World) invite à suivre les pas de Jack Barlow et Patience, qui attendent un heureux événement. Malgré leur manque d'argent et un petit mensonge, le couple semble néanmoins filer l'amour parfait. Cependant, un soir, en rentrant du boulot, Jack découvre le corps inanimé de Patience sur le sol du salon. Dix-sept ans après l'assassinat de sa femme enceinte, Jack n'a pas abandonné l'espoir de trouver le coupable et, lorsqu'il découvre un moyen de remonter le temps, il est bien déterminé à changer le cours des événements en empêchant le meurtre de celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer.

Daniel Clowes livre donc une histoire d'amour mêlant polar et science-fiction. Lors de ses nombreux voyages dans le temps, Jack doit non seulement faire attention de ne pas provoquer de paradoxes temporels, mais il se retrouve surtout confronté au passé trouble de sa bien aimée. En nous présentant alternativement les points de vue de Jack et de Patience, Clowes permet d'assister à la construction du couple sous deux angles différents (voire même trois puisqu'il y a deux Jack). Comme d'habitude, l'auteur dresse également un portrait peu reluisant du genre humain en général et de l'Amérique en particulier. Patience n'a en effet pas été gâtée par la vie et les personnages croisés dans l'album constituent une belle brochette de « losers ».

Visuellement, le trait immédiatement identifiable de l'auteur saute instantanément aux yeux, ainsi que cette colorisation atypique qui vire dans les tons flashy lors des scènes du futur. le dessin simple, réaliste et légèrement rigide de Clowes contribue à insuffler une ambiance particulière à l'ensemble. Les codes graphiques utilisés par Clowes et cette ambiance seventies prolongée au niveau des couleurs, des personnages et du découpage donnent un côté rétro/vieux comics plutôt sympathique à l'album.

Tout bon !

Retrouvez d'ailleurs cet album dans mon Top comics de l'année !

Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Patience est le dernier roman graphique de Daniel Clowes. Il a paru (ou il est paru, si vous préférez, car les deux se disent) en 2016, autant dans sa version originale que pour sa traduction chez Cornélius.

L'impatient ou l'indécis risquera de perdre quelques surprises en lisant cet article. Enfin, très peu en réalité, tant cela ne gâcherait pas du tout la lecture.

A l'instar de Charles Burns , Daniel Clowes est un auteur américain de comics indépendants. Il en est même un des chefs de file actuel, avec Burns et Chris Ware. Il commence à publier dans les années 80, faisant de son magazine Eightball, où sont pré-publiées toutes ses oeuvres, un incontournable des comics underground. Sa production n'étant pas massive, son dernier album, Patience, était très attendu, ce qui donnera au néophyte une idée de l'ironie et de la distance que Clowes instille dans ses bandes dessinées.

Ma découverte de Clowes passe par les forums bds, où quelques membres, dont la discussion était plus intéressante que la moyenne, reprenaient ses personnages comme avatar et comme pseudos. Je dois beaucoup à celui qui avait pris le nom de Dan Pussey et qui lui aussi maniait un humour pince-sans-rire de haute voltige.

Dan Pussey fut donc mon premier Daniel Clowes. Il s'agit de courtes histoires, variant de la simple planche à une dizaine, retraçant le parcours d'un anti-héros auteur de comics populaires. Il fait partie intégrante d'une équipe d'artistes embauchés par le Dr Infinity pour les publications Infinity Comics Group, une maison d'édition qui ressemble à s'y méprendre à une autre, pleine d'idées.

Clowes dézingue tout le microcosme de la bd dans ces cinquante-quatre planches : les fans idiots, les auteurs qui prennent la grosse tête, la bd indépendante incompréhensible et trop abstraite, le cynisme des éditeurs, le commerce des numéros de comics rares, la collectionnite, la fugacité de la célébrité, les conventions…

Souvent à la limite de la caricature, le dessin de Clowes est précis et rigide, s'attachant surtout à l'apparence de ses personnages, les dotant d'une personnalité par leur coupe de cheveux, leur dentition, leurs vêtements, leur attitude, usant parfois de codes habituellement visibles chez les mangakas comme des gouttes de transpiration sur le front, mais aussi leur vocabulaire et leur discours. Clowes décrypte les mouvements et retranscrit le langage corporel, tout à charge des travers du monde de la bd.

Loin du ton parodique de Dan Pussey, il écrit en parallèle Comme un gant de velours pris dans la fonte, une histoire improbable et totalement délirante où l'on peut remplacer ses yeux par des poissons, où les policiers ont tous les droits, où certains chiens n'ont aucun orifice. L'intrigue ressemble à de nombreux polars, notamment les films hollywoodiens des années 40 et 50, et quelques éléments sont clairement tirés de cet univers, mais tous les éléments étranges et le manque total d'empathie pour les personnages fournissent une lecture aussi dérangeante que fascinante, remuant le malsain, parlant à nos boyaux bien plus qu'à notre intellect.

Et puis Clowes s'affirmera comme un auteur majeur avec Ghost World, qui fut adapté au cinéma en 2001 par Terry Zwiggoff et Daniel Clowes lui-même, avec deux actrices principales formidables : la craquante Thora Birch et une future habituée des adaptations de comics, Scarlett Johansson.

Ghost World présente des tranches de vie de deux lycéennes américaines fraîchement diplômées avant qu'elles ne rejoignent la fac. Tout se passe pendant l'été, saison de l'oisiveté et de l'ennui. Loin des bizarreries et des exagérations physiques de Pussey ou du Gant de velours, Clowes développe ainsi un ton réaliste et intimiste qui pourrait le faire passer pour un lointain cousin des frères Hernandez ou des déprimés Joe Matt et Chester Brown.

Dans ses oeuvres suivantes, le propos de Clowes deviendra de plus en plus désabusé et misanthropique. Ainsi, dans David Boring, il est tout à fait possible qu'une famille de classe moyenne soit prête à s'entretuer. Tous les personnages agissent pour leur ambition, leurs besoins et envies personnels uniquement, tout en se lamentant de leur sort et sans aucune pitié pour leur prochain.

Dans le recueil d'histoires courtes Caricature, cela est à l'avenant, chaque personnage principal étant le narrateur de sa pathétique histoire. Tout comme les adolescents transfigurés par la maladie dans le Black Hole de Charles Burns, les héros de Clowes sont laids ou ont un physique ridicule. de la rigolade caustique de Pussey !, Clowes est passé à la charge brutale de la middle-class blanche.

Je n'ai pas lu toutes ses oeuvres, sans doute fatigué par tant de noirceur, mais j'ai quand même adoré son Wilson et son Rayon de la mort. Dans Wilson, le personnage principal est un type lâche, égoïste, hautain, sans profession, qui ne fait que se lamenter sur son sort, se plaindre de l'humanité entière et passe son temps à se moquer de ses pairs, très cruellement, soit sournoisement soit frontalement. Mais le propos est lissé car l'histoire se déroule selon des gags (enfin, un humour très caustique et pas forcément drôle) en une planche, perpétuant un peu la tradition des strips des Peanuts ou de Calvin et Hobbes. La distance ainsi installée fait mieux passer l'ignominie de Wilson.

Dans le rayon de la mort, Clowes s'attaque aux super-héros, tout en parodiant leurs lignes narratives classiques : description des origines familiales, adolescent moqué par ses camarades, Andy se découvre des supers-pouvoirs grâce aux cigarettes, ainsi qu'un prototype de pistolet qui annihile toute vie, sans effet pyrotechnique ou spectaculaire. Et surtout, il ne sait pas quoi faire de ces nouveaux atours, n'ayant aucun attrait pour rendre la justice ou faire le bien. Retirant tout glamour et toute moralité à son héros, Clowes démystifie les super-héros et replace Andy dans sa position de type moyen, sans ambition, déclarant sciemment que sous chaque masque se cachent la mesquinerie et l'égoïsme.

Clowes a également fait évoluer son trait au fil de ses histoires. Alors qu'il était précis aux formes rigides jusque dans Caricature, il devient plus flou et presque minimaliste dans Wilson, chaque visage pouvant s'intervertir avec un autre, effaçant d'autant plus les caractères uniques qu'auraient pu avoir ses personnages. Il en va de même avec les éléments du quotidien, presque esquissés, devenant des décors lointains, n'occupant l'espace que pour souligner leur caractère inéluctable et nécessaire tout en leur donnant une place d'accessoire.

Dans le rayon de la mort, les accessoires étant plus importants, il mélangera ce flou des visages à des décors précis, vidant ainsi encore plus la substance des personnages pour les transformer en pantins du destin, toujours à la merci d'un plus triste ou d'un plus méchant que soi.

Six ans ont passé depuis le rayon de la mort, et Patience, la nouvelle bd de Daniel Clowes était donc très attendue. de quoi s'agit-il ? D'une histoire de voyages temporels autour d'un meurtre inexpliqué, celui de Patience. Au début de l'histoire, qui prend place en 2012, Patience et Jack Barlow, un jeune couple sans le sou et sans travail, apprend qu'il attend un enfant. Entre angoisses de la paternité et stress dû au manque d'argent, Jack promène ses crises sans trouver de solution, sans se sentir à la hauteur de la tâche qui l'attend. Mais sans raison apparente, Patience et son enfant à naître sont assassinés.

Soudainement investi d'une mission, retrouver le meurtrier de sa famille, Jack passe alors son temps à jouer aux détectives, à suivre des pistes ténues qui ne mènent jamais nulle part. Plusieurs décennies plus tard, Jack n'est rien devenu de bon, toujours obsédé par ce meurtre, sans nouvelle compagne ni famille. Et puis il découvre le moyen de voyager dans le temps…

Jack est le prototype clowesien du loser pathétique qui tente de faire quelque chose de sa vie. Mais cette fois, l'auteur ne se moque pas de son héros, il le plaint sincèrement, car ce dernier tente, pour une fois, de faire le bien autour de lui. Chahuté par les évènements qu'il piste autant qu'il pervertit par sa seule présence, l'enquête de Jack n'est pas de tout repos, et quelques rebondissements expliquent la relative épaisseur de l'ouvrage.

Clowes ne se sert de l'anticipation et de la SF que dans un but narratif, il n'y a donc pas, tout comme dans le rayon de la mort, de grandes scènes spectaculaires et très peu d'accessoires étranges. Son futur semble un mélange des années 70 pop et de technologie recyclées, mais sans donner un aspect organique ou vraisemblable tel que pourrait le faire un Terry Gilliam.

Côté dessin, c'est le Clowes se battant contre la maladie qui apparaît ici, le trait devenant ainsi simpliste la plupart du temps, n'esquissant que ses personnages, allant au plus pressé. Concluons avec de pures interprétations : il semblerait, après une si longue absence, que Clowes se soit créé un alter ego dans le personnage de Jack, pour nous expliquer qu'il a un sentiment d'échec vis-à-vis de son oeuvre, qu'il aimerait remanier. Ou bien il semble actuellement perdu et tente de retrouver ce qui lui donnait un moteur auparavant. Ou alors c'est un bilan en forme de boucle, pour mettre un point final à sa carrière. Ou Clowes a vieilli au point de devenir bienveillant et de ne plus vouloir voir les autres en noir, Jack tentant par tous les moyens de retourner la situation qui a guidé toute son existence. A vous de voir, j'attendrai patiemment vos impressions.
Lien : http://www.brucetringale.com..
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Une histoire de voyage dans le temps à dimension humaine et individuelle, des couleurs très franches et acidulées (qui font songer à l'Incal). de la SF finalement assez réaliste et sans fioriture. le thème : le sauvetage de l'être aimé. le voyage dans le temps permet de découvrir ce qui s'est vraiment passé dans la jeunesse de l'être aimé, qui cache forcément des choses… en découle l'envie de changer le cours des choses, de modifier un passé misérable. le titre est assez joli et évocateur, il est aussi le prénom de la jeune fille aimée par le héros. C'est un super héros moins altruiste que les autres : l'ampleur de son pouvoir n'empêche pas la suprématie de ses besoins individuels. Son désir de sauver sa femme et son fils est plus fort que celui de tuer la mère d'Hitler, par exemple ! peut-être car on n'influe pas aussi facilement le cours de l'Histoire…
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Qui n'aime pas les histoires d'amour. Ceux qui sont allergiques ne partent pas, il y en a pour tous les goûts dans cette histoire de 178 pages. Justement, j'ai trouvé que c'était toute la force de ce récit, mélanger les genres.
Par exemple, lorsque Jack commence à paniquer et avoir une bonne dose de stress, et, il a de quoi, on peut avoir des cases à connotation horrifique. de plus, on remarque les codes du thriller notamment, lorsque l'on recherche inlassablement celui qui a fait du mal à cette jeune fille assez malchanceuse, quand même. Auparavant, il faut lire entre les lignes tout le côté social avec celle-ci, qui cumule vraiment les mauvaises rencontres, les sales boulots, dans un bled où l'on ne peut finalement jamais briller... sauf, dans les yeux de Jack !
Lien : https://www.sanctuary.fr/avi..
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Clowes ausculte une fois encore les aspects les moins reluisants de la société américaine, en prenant un malin plaisir à nous égarer dans un voyage dans le temps littéral et effrayant. du très grand art !
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Dernier comic de Clowes entre histoire d'amour, polar, sf et trip sous acide. Pour moi ça reste du très haut niveau, toujours dans son style 70's caractéristique et sa vision désabusée de l'Amérique plus ou moins contemporaine. Des personnages forts, décalés, pas épargnés par la vie mais riche de leurs différences.
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