"Une colère noire" (Editions Autrement) de
Ta-Nehisi Coates est la lettre que l'auteur adresse à son fils de 15 ans.
Ta-Nehisi Coates, n'est pas rouge de colère mais noir de colère, un cri, une douleur, un hurlement primal devant le corps inanimé de son ami Prince Jones, une fois encore le policier qu'il l'a tué n'est pas inquiété, n'est pas condamné, comme pour tant de noirs afros américains,
« personne ne serait tenu responsable de cette destruction, car ma mort ne serait le fait d'aucun être humain : seulement le résultat d'un malencontreux mais immuable fait racial, que le jugement impénétrable de dieux invisibles imposait à un pays innocent.
Un tremblement de terre ne peut pas être cité à comparaître.
Un typhon ne plie pas devant la menace d'une inculpation.
Ils ont donc renvoyé le meurtrier de Prince Jones à son travail, car ce n'était plus du tout un tueur.
C'était une force de la nature,l'agent impuissant des lois de la nature. »
"Prince Jones tué alors qu'il était dans sa Jeep
Trayvon Martin est mort à cause de son sweat à capuche
Pareil pour Iordan Davis c'était la musique trop fort
Iohn Crawford n'aurait jamais dû toucher le fusil sur le présentoir
Kajieme Powell aurait dû apprendre à ne pas être fou.
Tu as appris ça pour la première fois avec
Michael Brown"
A la finale olympique d'un 200m, des jeux de Mexico en 1968, Deux noirs 2 médailles or et Argent dressent le poing, dont Tommie Smith champion Olympique, leur vie est devenue ensuite un enfer...(18'83 Pierre louis Bass)
Mais ce livre aurait pu en rester là comme ces 2 poings levés, tout au contraire,
Ta-Nehisi Coates conduit une réflexion morale, sociologique, philosophique...
Fini « I have a dream »
la réalité américaine ce sont sept morts impunis et tous les autres cités brièvement par Coates.
Reçu à la télévision croyant que son message est enfin passé la présentatrice, affiche plein écran un enfant noir pleurant dans les bras d'un policier blanc, et la présentatrice d'ajouter n'avons nous pas des raisons de croire à un nouvel espoir ! Rêver que cette image est possible que " l'espoir fait vivre ".
Là j'ai compris dit Coates que tous les spectateurs auront tout effacé, et qu'il ne restera que cette image Bizounours§
Un livre incontournable, lumineux,d'une fougue inimaginable, mais pas la haine, car on apprend dans ce,livre que tous noirs vivent dans la peur
"LA PEUR accompagne maintenant son fils", sa vie ne pèse rien, tout homme blanc peut l'effacer sans être inquiété, comme pour son copain
Michael Brown .