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EAN : 9782746743458
196 pages
Autrement (27/01/2016)
4.09/5   300 notes
Résumé :
Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition - un héritage.
Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.

« Je me suis demandé qui remplirait le vide intellectuel après la mort de James Baldwin. Sans aucun doute, c'est Ta-Nehisi Coates...Une lecture indispensa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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Ta Nehisi Coates raconte dans cet ouvrage, combien il est difficile d'être noir dans cette Amérique capable d'élire un président noir mais aussi de frapper parfois en toute impunité un population afro américaine qui doit encore se battre en 2016 pour le plus élémentaire des droits, celui d'être l'égal de la population blanche. A partir de sa propre expérience, s'appuyant sur des références littéraires, politiques, sa réflexion sur le quotidien des noirs montre que la ségrégation, le racisme, la violence gratuite envers les noirs est malheureusement toujours d'actualité. Les assassinats par la police étant le triste reflet d'une réalité insoutenable. La liste ne cesse de grandir avec souvent pour tout jugement un acquittement pour le meurtrier blanc (Michael Brown 18 ans, Trayvon Martin 17 ans, Eric Garner 43 ans, Laquan McDonald 17 ans, Tamir Rice 12 ans, la liste macabre est bien trop longue) autant de vies insupportablement enlevées à cause de leur couleur peau. Des émeutes s'ensuivront à Baltimore, Ferguson, Baton Rouge. Coates met en garde avec raison son fils devant ce que l'Amérique n'a toujours pas réglée à ce jour, un passé ségrégationniste et raciste.
Son texte remarquable résonne avec d'autant plus de force.
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Dans la catégorie "essai" le magazine LIRE vient d'élire Une colère noire de Ta-Nehisi COATES meilleur essai de l'année 2016.
Cette chronique, touchante déclaration d'identité des Afro-Américains, nous conte le vécu d'hier et d'aujourd'hui de ceux qui tentent, coûte que coûte, depuis des décennies, de conquérir leur autonomie aux Etats-Unis, les personnes de peau noire.
Dans ce pays où le racisme est affaire de hiérarchie, véritable entreprise de domination, la compréhension des rapports entre les noirs et les blancs, grâce à ce livre, est édifiante et violente pour tout occidental non au fait de la réalité du quotidien des noirs en Amérique du Nord.

A l'origine de cet écrit, il y a les pleurs du fils de l'auteur (15 ans) après l'acquittement des policiers responsables de la mort de Michael Brown, un adolescent noir abattu dans le Missouri. Alors son père décide de lui écrire. ...

Jonglant entre la grande histoire des Etats- Unis et celle de sa famille, cette longue missive va retracer la vie des noirs de Baltimore à l'université noire d'Howard pour son auteur, partout ailleurs sur le territoire américain pour les autres, le tout dans un style superbe.

Attention, car Ta-Nehisi COATES fait tomber les masques d'une Amérique qui ne comprend pas grand chose de l'acceptation de l'autre, et ça décoiffe.
Grace à ce véritable cri de rage, on se dit qu'on a toujours besoin d'apprendre pour comprendre le monde, et c'est ce que ce livre réussit fort bien. Une lecture hélas coup de poing.
Le magazine LIRE avait vu juste selon moi.


Lien : http://justelire.fr/une-cole..
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Livre phénomène.... Quelle est donc cette colère noire ? Quel est donc sa raison?
Depuis plusieurs jours, d'aucuns s'inquiètent de savoir si cette colère noire existe en France, ou si elle peut exister ..Pourquoi cette inquiétude ? Prendre le livre et le lire.
Une colère noire, c'est une lettre, qu'un homme adresse à son fils. C'est l'histoire de cet homme, la formation de cet homme, c'est l'histoire d'un homme noir qui parle à un autre homme noir. Des années les séparent, l'amour les unit.
Oui, on devient noir, on vous apprend à l'être , par force, et oublier cela dans cette Amérique c'est prendre le risque d'en mourir. le Rêve. le Rêve américain. le grand rêve, l'usine à rêve. Tu fais partie du rêve ou tu es l'ennemi du rêve. Tu es personnage du rêve ou tu n'es rien. Tu ne comptes pas. Et tous les présidents de la terre entière n'y changeront rien. Ils font partie du Rêve. C'est le Rêve qui les a créés. Oublier que ce monde marchand, stéréotypé, programmé, sécuritaire n'est pas synonyme de liberté c'est prendre le risque de prendre une balle, de prendre un coup, de perdre son corps. Ne pas baisser la garde, et toujours lutter. Lutte et conscience voilà ce que contient cette lettre. Rester éveiller, ne pas se laisser endormir, et faire de sa vulnérabilité une force, un rappel constant à la vigilance.
Mémoire. Il ne peut y avoir de pardon possible si il n'y a pas de mémoire.
Mensonge. Il ne peut y avoir de justice là où le crime est impuni.
Liberté. Il ne peut y avoir de liberté là où la sécurité devient une priorité, «  une valeur ultime ».
Non, il ne peut y avoir de colère noire en France. Mais il peut y avoir une colère qui aura sa propre couleur, la couleur d'un même sentiment. En lisant le préface d'Alain Mabanckou on le comprend. La blessure des africains-américains est leur blessure. Pillés, ôtés, volés, arrachés. C'est une blessure qui n'est comparable à aucune autre. Ni supérieure, ni inférieure, elle est la leur. Elle la soeur de sang de celle de Césaire, de Glissant, de Baldwin, de Fanon.
On peut comprendre ce à quoi le Rêve que l'on veut nous imposer risque de tous nous mener.
Nous entretenons, protégeons également un Rêve. Notre colère a t elle la même couleur ?
Non la richesse des États Unis ne s'est pas construite comme cela, par la grâce de Dieu et par la grande vertu des hommes. Non l'Indépendance n'est pas née d'un pur mouvement humaniste.
Oui, le Rêve vend du rêve, produit du rêve, mange du rêve, consomme du rêve, bénit et s'absout de son cauchemar. Rêve. Mais à quel prix ? Quel est donc la matière première qui a servi à faire marcher moteurs, cylindres, et rouages de la machine du rêve ? L'humain, la peau, la chair, les os des hommes. Des vies.
Et les dieux ne sauveront personne, parce que le diable n'a besoin de personne. Il n'a besoin que de lui même et de serviteurs. Oui un livre étonnant. Parce qu'une voix américaine nous parvient, une voie soeur qui revient, de loin, du fond de nous mêmes, et qui nous fait penser qu''il y a décidément de très belle, très saine colère. Souhaitons nous cette colère. Ici et sur tous les continents. Là où le rêve désincarne l'humain . Un livre important. Une reprise de parole qui comme le souligne Toni Morrison «  comble le vide intellectuel ». Il nous faudra nous aussi sans doute reprendre parole. Combler notre vide intellectuel qui nous anéantit. le Rêve nous a terrorisés, nous a rendus obéissants, peureux, muets. Nous avons perdu toute couleur. Nous sommes uniformément les sujets d'un Rêve qui nous soumet.
Création liberté de penser, dialogue voilà les armes de ce lutteur. Création. Imagination. Dialogue. Parole.
Mais quel est donc ce rêve ?
« Une civilisation installée et contrôlée par la sauvagerie ». Une sauvagerie qui se dédouane continuellement grâce à de perpétuelles « bonnes intentions ». Et puis tans pis pour les omissions, pour les dommages, pour la destruction des sans nom. «  le Rêve est ennemi de tout art, de toute pensée courageuse, et de toute écriture honnête. le rêve prospère sur la généralisation, sur la limitation des du nombre des question possibles, sur la préférence pour les réponses immédiates ».
cette colère noire a la couleur d'un sentiment, celle de la colère. «  Peut-être qu'être appelé « noir » n'avait rien à voir avec tout ça ; peut être qu'appeler quelqu'un « noir » c'est juste une façon de donner un nom à celui qui était en bas de l'échelle, à un être humain devenu objet, à un objet devenu paria ».
Lettre d'amour d'un père à son fils. Un appel au refus de croire, de croire que le rêve peut justifier le fait d'oublier tous ceux que nous perdons.

Astrid Shriqui Garain
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Ta-Nehisi Coates est un journaliste afro-américain, la quarantaine, né à Baltimore sur la côte Est des Etats-Unis, chroniqueur pour The Atlantic chroniqueur à The Atlantic, qui est devenu grâce à ce livre qui a fait fureur aux STATES, l'un des intellectuels les plus écoutés du moment.

Avec cet essai paru en début 2016 aux Editions Autrement et qui a reçu de façon totalement méritée le prix du meilleur essai de la rédaction de Lire, il livre un témoignage coup de poing qui pose la question de la négritude aux USA, question qui revient souvent dans l'actualité à chaque crime terrible d'un noir par un blanc aux USA et une question qui va faire d'ailleurs l'objet de deux films chocs début 2017, A birth of nation et Moonlight, on en reparle d'ailleurs très vite

Dans cette brulante et brillante missve écrit à l'attention de son fils de quinze ans , Coates nous dit ce que c'est que d' être noir aux Etats-Unis de nos jours avec un talent littéraire qui saute aux yeux :



« N'oublie jamais que nous avons été esclaves dans ce pays plus longtemps que nous n'avons été libres"



Un état des lieux sans concession sur ce monde en décréptitude, , une réflexion intérieure d'un homme qui se demande quel monde il laissera à ses descendants à sa mort, un livre écrit avec les tripes mais aussi le coeur, un des incontournables essais de cette année 2016..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"Une colère noire" (Editions Autrement) de Ta-Nehisi Coates est la lettre que l'auteur adresse à son fils de 15 ans.

Ta-Nehisi Coates, n'est pas rouge de colère mais noir de colère, un cri, une douleur, un hurlement primal devant le corps inanimé de son ami Prince Jones, une fois encore le policier qu'il l'a tué n'est pas inquiété, n'est pas condamné, comme pour tant de noirs afros américains,

« personne ne serait tenu responsable de cette destruction, car ma mort ne serait le fait d'aucun être humain : seulement le résultat d'un malencontreux mais immuable fait racial, que le jugement impénétrable de dieux invisibles imposait à un pays innocent.
Un tremblement de terre ne peut pas être cité à comparaître.
Un typhon ne plie pas devant la menace d'une inculpation.
Ils ont donc renvoyé le meurtrier de Prince Jones à son travail, car ce n'était plus du tout un tueur.
C'était une force de la nature,l'agent impuissant des lois de la nature. »

"Prince Jones tué alors qu'il était dans sa Jeep
Trayvon Martin est mort à cause de son sweat à capuche
Pareil pour Iordan Davis c'était la musique trop fort
Iohn Crawford n'aurait jamais dû toucher le fusil sur le présentoir
Kajieme Powell aurait dû apprendre à ne pas être fou.
Tu as appris ça pour la première fois avec Michael Brown"

A la finale olympique d'un 200m, des jeux de Mexico en 1968, Deux noirs 2 médailles or et Argent dressent le poing, dont Tommie Smith champion Olympique, leur vie est devenue ensuite un enfer...(18'83 Pierre louis Bass)

Mais ce livre aurait pu en rester là comme ces 2 poings levés, tout au contraire, Ta-Nehisi Coates conduit une réflexion morale, sociologique, philosophique...
Fini « I have a dream »
la réalité américaine ce sont sept morts impunis et tous les autres cités brièvement par Coates.
Reçu à la télévision croyant que son message est enfin passé la présentatrice, affiche plein écran un enfant noir pleurant dans les bras d'un policier blanc, et la présentatrice d'ajouter n'avons nous pas des raisons de croire à un nouvel espoir ! Rêver que cette image est possible que " l'espoir fait vivre ".
Là j'ai compris dit Coates que tous les spectateurs auront tout effacé, et qu'il ne restera que cette image Bizounours§

Un livre incontournable, lumineux,d'une fougue inimaginable, mais pas la haine, car on apprend dans ce,livre que tous noirs vivent dans la peur
"LA PEUR accompagne maintenant son fils", sa vie ne pèse rien, tout homme blanc peut l'effacer sans être inquiété, comme pour son copain Michael Brown .
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critiques presse (5)
LaLibreBelgique
01 février 2017
Un récit initiatique où l’apport des livres est capital.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeDevoir
29 février 2016
Ta-Nehisi Coates montre comment la condition noire demeure un enfer aux États-Unis.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
18 février 2016
Un texte dur et sans complaisance qui a secoué les Américains lors de sa parution.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LePoint
25 janvier 2016
Le best-seller du nouveau et brillantissime intellectuel afro-américain bouscule les États-Unis. Jusqu'à la Maison-Blanche.
Lire la critique sur le site : LePoint
Telerama
20 janvier 2016
Le corps des Noirs, marqué par l'esclavage, continue d'être violenté au nom du rêve américain. Avec cet appel criant à l'adresse de son fils, un écrivain est né.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
A cette époque, justement, quand je sortais de la maison, dès que je tournais sur Flatbush Avenue, mon visage se tendait comme le masque d'un lutteur mexicain. Je lançais des regards furtifs tout autour de moi, les bras souples, agiles, prêts. Ce besoin d'être toujours sur ses gardes, c'était une gigantesque dépense d'énergie, comme le lent siphonnage d'un réservoir d'essence. Il contribuait au déclin rapide de nos corps. Je ne craignais donc pas seulement la violence de ce monde mais aussi les règles conçues pour t'en protéger, les règles qui allaient imposer à ton corps des contorsions pour affronter le quartier, d'autres contorsions pour être pris au sérieux par tes collègues, et d'autres contorsions encore pour ne pas donner de prétexte à la violence policière. Toute ma vie, j'avais entendu des gens dire à leurs filles et leurs garçons noirs d'être "deux fois meilleurs", ce qui revient à dire "accepte d'avoir deux fois moins". Ces paroles étaient prononcées sur un ton de déférence religieuse, comme si elles recelaient quelque qualité tacite, quelque imperceptible courage, alors qu'en fait elles ne prouvaient qu'une chose : on avait un fusil pointé sur le front et une main qui nous faisait les poches. C'est comme ça que nous perdons notre douceur. C'est comme ça qu'ils nous arrachent notre sourire. Personne ne disait à ces petits enfants blancs, avec leurs tricycles, d'être deux fois meilleurs. J'imaginais plutôt leurs parents leur conseiller de se servir deux fois plus. Il me semblait que le pillage redoublait d'intensité à cause de nos propres règles. Voilà ce qui me frappait : le trait commun caractéristique de tous ceux qu'on rangeait dans la catégorie de la race noire, c'était l'inévitable soustraction du temps, car ces instants passés à préparer notre masque - ou à nous préparer à devoir accepter deux fois moins - ne pouvaient jamais être rattrapés. L'unité de mesure de cette soustraction du temps, ce n'est pas la vie entière, mais l'instant. C'est la dernière bouteille de vin, celle qu'on vient de déboucher mais qu'on n'a pas le temps de boire. C'est le baiser qu'on n'a pas le temps d'échanger avec cette fille avant qu'elle disparaisse à jamais de notre vie. Pour eux, c'est le radeau des deuxièmes chances ; pour nous, des journées de vingt-trois heures.
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L’Amérique se croit exceptionnelle, elle se voit comme la nation, la plus grande et la plus noble qui ait jamais existé, une héroïne solitaire protégeant la citadelle blanche et démocratique des terroristes, des despotes, des barbares et autres ennemis de la civilisation. Mais on ne peut pas en même temps prétendre être surhumain et plaider que l'erreur est humaine. Prenons aux mots nos compatriotes et leurs prétentions au caractère exceptionnel de l'Amérique: essayons de soumettre notre pays à des critères moraux eux-mêmes exceptionnels. La tâche est difficile , du fait de tout un dispositif idéologique et culturel qui nous incite à prendre l'innocence de l'Amérique pour acquise et à ne pas nous poser trop de questions. Il est si facile de détourner le regard, de vivre avec les conséquences de notre histoire et d'ignorer l'infamie perpétrée en notre nom tous. Toi et moi, nous n'avons jamais vraiment eu ce luxe.
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Notre vérité à nous a toujours été que notre alliance, c'était toi. Nous t'avons fait venir de nous, et tu n'as pas eu ton mot à dire. Ne serait-ce que pour cette raison, tu méritais toute la protection que nous pouvions t'apporter. Tout le reste était subordonné à cet état de fait. Si ça donne l'impression que c'était un poids, c'est faux. La vérité est que je te dois tout. Avant toi, j'avais bien mes interrogations, mais rien de plus que ma peau pour participer au grand jeu de la vie, et ça ne pesait pas lourd, tout jeune que j'étais, inconscient de ma propre vulnérabilité. Une seule chose m'a domestiqué et remis les pieds sur terre :le fait, évident, que si je devais chuter, je ne serais plus le seul à chuter.
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Autrefois les paramètres du Rêve étaient limités par la technologie, la puissance des machines et du vent. Mais les Rêveurs se sont améliorés, et les barrières électriques construits sur la mer, l'extraction du charbon, la transmutation du pétrole en nourriture ont permis une expansion sans précédent du pillage. Cette révolution a libéré les Rêveurs et leur a permis de piller non seulement les corps humains, mais aussi le corps de la terre elle-même. La terre n'est pas notre création. Elle n'a pas de respect pour nous. Nous ne luis sommes d'aucune utilité. Et sa vengeance, ce n'est pas le feu dans la ville, mais le feu dans le ciel. Quelque chose de bien plus féroce que ce que Marcus Garvey prédisait avec sa horde d'ancêtres. Quelque chose de bien plus terrible que tous nos ancêtres réunis monte comme la marée. Ces deux phénomènes se font écho. C'est le coton qui passait entre nos mains enchaînées qui a inauguré cette ère. C'est l'exode des classes moyennes blanches, leur fuite le plus loin possible de nous, qui les a fait envahir la campagne pour y tracer leurs banlieues au cordeau. Et pour se déplacer au sein de ces nouvelles subdivisions, dans toute cette étendue, il y a l'automobile, ce noeud coulant passé au cou de la terre, et, au bout du compte, des Rêveurs eux-mêmes.
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L’Amérique blanche » est une sorte de syndicat, déployé pour protéger son pouvoir exclusif de domination et de contrôle sur nos corps. Parfois ce pouvoir est direct (lynchage), parfois il est insidieux (discrimination). Mais quelle que soit la manière dont il se présente, le pouvoir de domination et d’exclusion est au centre de la croyance dans le fait d’être blanc. Sans lui, « les Blancs » cesseraient d’exister, faute de raisons d’exister. 
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Vidéo de Ta-Nehisi Coates
Alors que la candidature de Donald Trump inquiète une partie de l'Amérique d'un retour du conservatisme au pouvoir, la question des droits civiques revient sur le devant de la scène. le journaliste et écrivain Ta-Nehisi Coates nous partage son expérience des inégalités raciales outre-Atlantique.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Ta-Nehisi Coates, écrivain et journaliste américain.
Photo de la vignette : Bennett Raglin / GETTY
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