Courez, courez, courez acheter ce livre. Nous y apprenons que respirer c'est déjà se mélanger. La forme de pensée qui se déploit ici fonctionne par impression, osmose, échange. Elle est chaleureuse et nouriccière. Par endroit elle ressemble aux fulgurances qui ont permis d'imaginer le boson de Higgs. Bonne lecture.
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Désolée mais, malgré mes efforts, j'ai abandonné rapidement ce livre faute de comprendre la pensée de l'auteur. Rien ne m'a donné l'envie d'aller chercher dans le dictionnaire la signification des nombreux mots qui m'étaient inconnus et pourtant, tout ce qui traite des plantes d'habitude m'intéresse. Je pense que le postulat de départ sur l'existence de Dieu m'a bloquée. Quelques jours plus tard, j'ai assisté ç une conférence de l'auteur, espérant une meilleure compréhension de ses idées. Là non plus la magie n'a pas fonctionné et j'ai failli en déduire que mon intelligence était défaillante ou insuffisante avant de me reprendre et de conclure qu'entre Emmanuele Coccia et moi, c'était juste un problème de connexion.
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Je mentirai si je disais avoir compris toutes les idées lancées dans ce livre. Mais ce que je peux dire, c'est que maintenant je regarde les plantes et les arbres différemment. Ce n'est pas que nos positions ont changé, c'est que mon regard porte plus loin, à travers et autour des plantes.
Je le relirai, peut-être que je comprendrai d'autres choses.
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Au lieu d’aller directement de l’humanité à l’animalité, E. Coccia se propose et nous propose un détour par le végétal. Ce détour par les plantes est pour lui un autre moyen de s’interroger sur soi-même et sur la philosophie en général.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Grâce aux fleurs, la vie végétale devient le lieu d’une explosion
inédite de couleurs et de formes, et de conquête du domaine des
apparences.
[…]
Les formes et les apparences ne doivent pas communiquer du sens
ou du contenu, elles doivent mettre en communication des êtres dif-
férents.
La raison est une fleur.
[…]
La fleur est la forme paradigmatique de la rationalité : penser,
c’est toujours s’investir dans la sphère des apparences, non
pour en exprimer une intériorité cachée, ni pour parler, dire
quelque chose, mais pour mettre en communication des êtres
différents.
Le souffle est la première activité de tout vivant supérieur, la seule qui peut prétendre se confondre avec l’être. C’est le seul travail qui ne nous fatigue pas, le seul mouvement qui n’a pas d’autre fin que lui-même. Notre vie commence avec un (premier) souffle et se terminera avec un (dernier) souffle. Vivre c’est : respirer et embrasser en son propre souffle toute la matière du monde. (Page 74)
Respirer signifie savourer le monde. Et le monde est pour tout être vivant et pour tout objet ce qui se donne à travers et grâce au souffle. Le monde à la saveur du souffle. Si tout esprit fait monde, c’est parce que tout acte de respiration n’est pas la simple survivance de l’animal qui est en nous, mais la forme et la consistance du monde dont nous sommes la pulsation. (Page 96)
Vivre est essentiellement vivre de la vie d’autrui : vivre dans et à travers la vie que d’autres ont su construire ou inventer. Il y a une sorte de parasitisme, de cannibalisme universel, propre au domaine du vivant. (Page 19)
L'origine de notre monde n'est pas un événement, infiniment distant dans le temps et dans l'espace, à des millions d'années lumières de nous-elle ne se trouve pas non plus dans un espace dont nous avons plus aucune trace. L'origine du monde est saisonnière, rythmique, caduque comme tout ce qui existe. Ni substance ni fondement, elle n'est pas plus dans le sol que dans le ciel ; mais à mi-distance entre l'un et l'autre. Notre existence n'est pas en nous, - mais en dehors, en plein air. Elle n'est pas quelque chose de stable ou d'ancestrale, un astre aux dimensions démesurées, un dieu, un titan. Elle n'est pas unique. L'origine de notre montre ce sont les feuilles : fragiles, vulnérables et pourtant capables de revenir revivre après avoir traversé la mauvaise saison.
La rencontre entre Andreas Vogler, Emanuele Coccia et Charlotte Poupon nous emmène sur orbite afin de penser la conception des matrices spatiales, navettes ou vaisseaux, dans la perspective de missions de longues durées.
Comment penser un intérieur quand l'extérieur n'existe pas? Cet extérieur, le vide cosmique, qui contraint les êtres vivants à vivre dans les replis d'une machine, bijou de technologies auquel ils doivent leur survie, seconde après seconde. Peut-on oser parler de confort? Et si oui, quel est-t-il ? Est-ce le moelleux d'un coussin? Mais le moelleux existe-t-il seulement en apesanteur? Ou bien plus prosaïquement, un petit, minuscule espace à soi et rien qu'à soi. Un espace, un temps, un espace-temps dans l'Espace-Temps pour se sentir toujours « en vie » dans la Machine.
Cycle de quatre rencontres organisées par le LéaV-Ensa Versailles, l'École Camondo Paris-MAD, le Centre culturel suisse. On Tour. Sous la direction de Claire Hoffmann, Alexis Markovics et Annalisa Viati Navone.
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