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3,75

sur 1138 notes
Je viens de relire ce roman, mais peut-on réellement parler d'une relecture quand on n'a finalement aucun souvenir du livre en lui-même ?
Depuis quelque temps, je m'aperçois que les livres lus et aimés il y a 20 ans ne sont finalement plus que de vagues souvenirs, comme une brume au dessus d'un étang. Je n'ai pourtant aucune maladie qui détruit ma mémoire, je ne suis pas particulièrement stressée ou fatiguée, je n'ai pas 88 ans (seulement la moitié)…peut-être que je lis trop…en tout cas, ça signifie que je me prépare des années de belles lectures, je n'ai qu'à ressortir des étagères tous les romans lus pendant ma jeunesse pour me régaler à nouveau !
Autant le prendre avec le sourire…
La maison du sommeil fait donc partie de ces livres dont je ne gardais absolument aucun souvenir concret, pas une scène, pas un prénom, pas une répartie, pas une image…alors que ces jours-ci, je l'ai dévoré avec avidité.
En vrac, on y trouve une bâtisse impressionnante qui sert de clinique pour les troubles du sommeil, mais ayant été une résidence d'étudiants des années plus tôt.
Divers personnages vont venir se présenter à nous, que ce soit des étudiants résidant à Ashdow, la résidence sur la falaise, ou des patients et membres du personnel de la clinique spécialisée.
On a l'impression d'assister à un chassé-croisé un peu hypnotique, les gens ne changeant finalement pas tant que ça au fil du temps.
Il sera question de sommeil, de tout ce qui le suscite ou l'empêche, de rêves aussi, ceux qu'on fait lorsqu'on dort et ceux qui nous permettent de nous projeter dans l'avenir.
J'ai adoré cette histoire, l'écriture, la construction ingénieuse et la fin qui m'a éblouie.
Bref, un très gros coup de coeur.
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La maison du sommeil de Jonathan Coe a bien failli m"empêcher de dormir! Comment lâcher ce roman?
Une double temporalité , année 1983 pour les chapitres impairs, année 1996 pour les chapitres pairs, un lieu unique Ashdow, une immense demeure perchée en haut d'une falaise des côtes anglaises. Y vivaient en 1983 des étudiants. Grégory, Sarah, Robert, Terry, Veronica s'y sont croisés, fréquentés, aimés avant de se perdre de vue. La maison est devenue un centre de traitement des maladies du sommeil ,centre dirigé par l' énigmatique Dr Dudden.
Jonathan Coe nous entraine dans un va et vient obsédant entre passé et présent. Avec son talent habituel il nous dresse un tableau de la société anglaise des années 80/90 abordant sans tabou tous les sujets , sexe, politique, LGBT, psychiatrie... Les pages défilent, la tension devient palpable , la peur tangible. Littérature blanche ou registre mauvais genre? en tous cas un roman prenant que je n'ai pas pu lâcher.
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Avant d'ouvrir "La Maison du sommeil" je ne savais pas trop à quoi je devais m'attendre car c'était mon premier roman de Jonathan Coe. J'ai donc poussé la porte de cette clinique et ancienne résidence d'étudiants avec beaucoup de curiosité. Une agréable surprise se cachait derrière car ses murs ont été témoins de belles rencontres entre quelques étudiants auxquels on s'attache assez vite, à l'exception d'un seul. Leurs destins se croiseront 12 ans plus tard mais les liens entre le passé et le présent sont dévoilés progressivement grâce à l'alternance de chapitres qui situent l'histoire tantôt en 1984, tantôt en 1996. Une technique très efficace qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre, d'autant plus qu'un léger suspens plane jusqu'aux dernières pages.

Poussé parfois à l'extrême, le sujet des différents troubles du sommeil est tout de même adroitement exploité pour dépeindre la société anglaise contemporaine. C'est une réflexion sur la différence, l'homosexualité, la passion et l'amour. J'ai aimé l'idée du livre dans le livre et les passages sur l'histoire du cinéma sont très intéressants. L'intrigue est très bien ficelée, l'écriture est maîtrisée et fluide, ce fut donc une lecture tout à fait passionnante.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Mon premier "Jonathan Coe" .... Quelle déception !

Un fouillis de personnages tous au plus désaxés les uns que les autres qui se connaissent d'abord par une résidence universitaire qui devient plus tard une clinique du sommeil où la plupart d'entre eux se retrouvent 12 ans plus tard soit comme patients, soit comme membres du personnel médical.

La quatrième de couverture était alléchante, hélas le contenu ne m'a pas séduite. Passe encore pour le début qui n'a rien d'envoûtant mais qui se laisse lire mais plus les pages défilent, plus cette histoire devient un cafouillis invraisemblable. Je l'ai lu jusqu'à la fin car j'aurais voulu connaître la solution de euh ... l'énigme ? mais laquelle ? Passons, la fin est comme la bulle d'un rêve qu'on crève et le réveil nous laisse fatigués d'avoir résisté aux baillements durant presque 500 pages pour un résultat navrant et pour ma part sans intérêt.

2 étoiles, une pour l'écriture parallèle qui alterne le présent et le passé et une autre pour un certain humour qui m'a parfois fait sourire. Et j'estime que c'est bien payé pour un tel embrouillamini sans intérêt à mes yeux.
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Et si dormir équivalait à perdre son temps ? Certains le pensent.
Jonathan Coe en a fait un roman.
Bienvenue à Ashdown, une résidence universitaire à l'aspect sinistre, perchée au sommet d'une falaise britannique. On se croirait dans un paysage hithcockien avec des personnages assez fantomatiques tenus par la main de fer du Dr. Gregory Dudden.
Revenons, voulez-vous une douzaine d'années en arrière, au même endroit et faisons plus amples connaissances avec les occupants des lieux.
Sarah, l'héroïne de Jonathan Coe, dort énormément, elle souffre de narcolepsie et peut soudain, à n'importe quelle heure du jour, sombrer dans un sommeil de plomb qui lui fait confondre le rêve et la réalité. Etrange Sarah autour de laquelle gravitent quelques étudiants désoeuvrés. Gregory Dudden, un foutraque qui couche avec elle et ne cesse de lui masser les paupières. Robert, un garçon névrosé qui l'aime à la folie. Veronica, furieusement féministe, sans oublier Terry, mordu du septième art et futur insomniaque qui se jouera un drôle de cinéma sur l'écran noir de ses nuits blanches.
Leurs destins se croiseront 12 ans plus tard mais les liens entre le passé et le présent sont dévoilés progressivement grâce à l'alternance de chapitres qui situent l'histoire tantôt en 1984, tantôt en 1996. Une technique très efficace qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre, d'autant plus qu'un léger suspens plane jusqu'aux dernières pages.

Poussé parfois à l'extrême, le sujet des différents troubles du sommeil est tout de même adroitement exploité pour dépeindre la société anglaise contemporaine. C'est une réflexion sur la différence, l'homosexualité, la passion et l'amour.
Une intrigue bien ficelée, une écriture maîtrisée et fluide, font de ce roman un excellent moment de lecture.
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Je voudrais « visiter » le cerveau de Jonathan Coe et y découvrir ce qu'il recèle...
Son livre « La Maison du sommeil » est complexe, va de rebondissements en rebondissements, contient des mises en abyme déroutantes.
Il oblige notre mémoire à fonctionner plein régime : jongler avec tout ce qui relie les différents évènements, les multiples croisements relationnels, les petits détails qui font tout.
Ce roman offre de nombreux portraits psychologiques, le suspense du docteur Foldingue, une schizophrénie qu'on ne perçoit pas tout de suite, des histoires d'amour dont l'une est totale, dévorante au point de... à vous de le découvrir. On s'attend à tout mais pas à ça...
Nous voyageons dans la problématique des sommeils perturbés et de la narcolepsie. Nous émergeons avec quelques connaissances en plus.
Roman du temps qui passe, une douzaine d'années et chacune, chacun rejoignent un(e) lui (elle)-même meurtri ou confirmé dans les regrets ou... la monstruosité.
L'originalité de la construction se fait jour au fur et à mesure de la lecture des stades du sommeil.
Nous nous « réveillons » avec trois appendices de l'ordre de l'émotion, de la compréhension et du témoignage sauveur.
On ne peut que rester mystérieux en parlant de ce livre pour ne rien en dévoiler.
Certes particulier, pouvant être dérangeant dans sa structure, il fait partie de ces romans qu'on aime ou pas. Pour ma part, j'ai adoré.
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C'est avec plaisir que je me suis à nouveau plongée dans du Jonathan Coe, bien que le début de lecture fut lent et laborieux: le temps que toutes les pièces du puzzle s'imbriquent et reconstituent l'histoire.
Un style original où tous les chapitres s'enchevêtrent sur deux périodes différentes : Les chapitres impairs se déroulent dans les années 1983-1984 à Ashdown où sied une grosse demeure perchée sur une falaise; cette demeure fait office de résidence universitaire et nous allons suivre la vie d'un groupe d'étudiants qui par un drôle de hasard vont se retrouver pendant la quinzaine de juin 1996 soit 12 ans plus tard: ce sont les chapitres pairs.
Par sauts de puces et d'habiles entrecroisements J. Coe va nous emmener dans une histoire très etrange où il est question, en 1996,d'une clinique portant le nom de : La maison du sommeil et qui a remplacé la résidence universitaire.
Les destins de ces étudiants vont diverger, quelques vies brisées, d'autres réussies ,mais chut, je n'en dis pas plus.
J'ai aimé ce livre cette histoire,tour à tour satirique,drôle, " so british" dans l'humour,avec beaucoup d'habileté, J.Coe nous transporte loin très loin,à recommander⭐⭐⭐⭐
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Décidément Jonathan Coe ne cessera jamais de me surprendre ! Je n'ai lu pour le moment que trois livres de lui et ce fut toujours un enchantement. Il a cette manière de narrer une histoire si particulière, de disséminer ça et là des indices nous permettant de reconstituer un passé, une histoire.

Ses personnages sont attachants, ils ont tous des personnalités différentes, des psychismes très poussés. On les aime, on les déteste, on compatit pour eux... Il nous fait passer par différentes émotions : la colère, la joie, l'hilarité, la déception, la tristesse. Jonathan Coe nous fait voyager au sein de l'intimité de ses personnages qui sont exposés, mis à nu.

Il est toujours aussi mordant envers la société, il maintient ses idéaux, lutte pour des causes justes et belles à mon sens. Son humour est décapant même dans les pires situations. Et que dire de son écriture qui est juste magnifique, simple mais profonde. Sa narration est originale, elle nous permet de reconstituer un puzzle, elle nous guide petit à petit vers l'ultime vérité.

Un roman magnifique à lire absolument !
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Je ne tenais pas vraiment à faire une critique du livre (ce que je ne fais pas à proprement parler, de toute façon…) mais un "truc" (magie) de l'auteur m'oblige à le commenter un peu.
Je ne peux rien en dire même s'il ne s'agit pas de quelque chose "d'éclatant", qui dévoilerait d'un coup toute l'intrigue… S'il y a "révélation", celle-ci n'est jamais définitive. L'enquête recommence.

Je crois que c'est le sujet principal du roman; c'est une certaine façon de lire, d'être "voyant" dans l'existence.
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Jonathan Coe nous livre encore un récit plein d'esprit et d'intelligence. Le scénario très original est un savant mélange de comédie dramatique avec un volet psychologique.

Armé de sa malice habituelle, l'auteur passe au crible ses obsessions et s'attaque à des sujets très contemporains comme l'homosexualité, les difficultés relationnelles et les essais cliniques. Le pivot central s'articule autour de personnages souffrant de troubles du sommeil : narcolepsie, insomnie, somnambulisme, cataplexie… Ils seront séparés par le destin pour mieux se retrouver une dizaine d'années plus tard complètement changés.

Surprenant par son sens du détail et par la justesse d'analyse psychologique sur les illusions amoureuses, Jonathan Coe glisse au passage un roman dans le roman et des références cinématographiques très intéressantes.
Fidèle à ses habitudes, il porte un regard social acéré sur les dérives de la société moderne.
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