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3,75

sur 1138 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman se distingue par sa construction originale et maîtrisée autour d'un thème singulier : le sommeil. Tant et si bien qu'il est difficile de le résumer en quelques phrases. Chaque information distillée dans les premiers chapitres trouve son sens dans un dénouement un peu poussif.
Vous y retrouverez le monde de Jonathan Coe : sa noirceur, ses pointes d'humour et sa satire de la société britannique.

La forme du roman est aboutie ; pour ce qui est du récit, il vous appartient de l'apprécier, ou non.
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J'ai fait l'ascenseur émotionnel avec ce livre. Les 60 premiers % m'ont vraiment plu: les personnages, leur profondeur, leurs interactions. J'avais vraiment envie de savoir où m'emmenait cette histoire de nuits perturbées, de cauchemars et de clinique du sommeil. Et puis d'un coup l'histoire devient un polar, noir et étrange, à la limite du vraisemblable, et la surprise est déplaisante.
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Dans une construction classique, parallélisant passé et présent par l'alternance des chapitres pairs et impairs, on découvre l'histoire de quelques étudiants qui ont vécu ensemble à Ashdown, une résidence universitaire perchée au bord d'une falaise des côtés anglaises et qui, après avoir pris des chemins différents, vont à nouveau se croiser 12 ans plus tard dans le même lieu. Mais Ashdown est devenue une clinique spécialisée dans les troubles du sommeil, dirigée par l'antipathique docteur Dudden qui se livre à d'inquiétantes expériences sur des rats et de jolis petits chiens et dont on comprend rapidement qu'il aimerait les appliquer aux humains. Certains personnages sont extrêmement sympathiques : Sarah dont la narcolepsie lui occasionne de nombreux déboires, allant de simples quiproquos très drôles à des confusions entre rêve et réalité qui auront des conséquences plus dramatiques, Robert désespérément amoureux de Sarah, Terry fan de cinéma et dont l'obsession est de retrouver des films perdus...

Au-delà des troubles du sommeil qui sont abordés sous toutes leurs formes, le roman aborde des thèmes comme l'homosexualité, l'amour sans retour et laisse la part belle à une jolie romance dont le dénouement est orchestré par les rêves d'un petit Cupidon féminin... Quelques scènes sont d'une grande drôlerie comme celle de la séance de formation "se motiver pour le changement" à laquelle sont obligés de participer d'éminents psychiatres.

Pourtant, c'est un roman que j'ai lu sans déplaisir mais sans véritable entrain, surtout la première moitié du livre qui progresse assez lentement, l'auteur prenant soin de poser les personnages et de disséminer les indices et les morceaux du puzzle qui, mis à bout à bout patiemment, nous amèneront à la révélation finale. Jonathan Coe figurait sur ma PAL depuis qu'une amie m'avait conseillé ses romans. J'avais choisi celui-ci car il correspondait à l'un des items du challenge multi-défis 2019, mais après l'avoir lu, j'ai le sentiment de ne pas avoir choisi parmi ses meilleurs romans.
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Jonathan Coe nous fait vivre le destin d'un groupe d'étudiants que l'on retrouve éparpillés quelques années plus tard. Peu à peu, une grande toile d'araignée va se tisser pour remettre en lien des personnalités très différentes. Même si certains hasards paraissent un peu gros pour être vrais, Jonathan Coe manie la fiction à la perfection, scindant son histoire en partie correspondant aux différentes phases du sommeil jusqu'au réveil où le lecteur lève enfin le voile sur les mystères introduits par l'auteur dans son récit.

S'il m'a moins marqué que Testament à l'anglaise, La maison du sommeil a néanmoins reçu en 1998 le Prix Médicis étranger qui vient témoigner du talent reconnu de Jonathan Coe pour écrire des romans passionnants et, quelque part, passionnés !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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La maison du sommeil (1997), Prix Médicis Etranger, un autre bon roman un peu comme dans La pluie avant qu'elle tombe : le temps qui passe et ses complications tordues; ici c'est un groupe de colocataires qui se fréquentent, avec une histoire d'amour parmi eux qui tardera 12 années à aboutir et qui sera lourde de conséquences. Les romans de Jonathan Coe baignent dans un humour très british qui les rend inégalables : la satire, cette vision si typiquement anglaise.
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J'ai découvert Jonathan Coe avec ce roman et ça m'a donné aussitôt envie d'en lire beaucoup d'autres…

Ici, deux récits se chevauchent : ils nous content tous deux l'histoire d'Ashdown, “cette inquiétante demeure”, mais à quelques années d'intervalles…Les étudiants qui s'y sont croisés, à l'heure où cette bâtisse était encore un foyer universitaire, vont à nouveau s'y retrouver lorsque celle-ci est reconvertie en clinique du sommeil.

Vous serez conquis par l'humour sans cynisme de Jonathan Coe, car les situations délirantes ne manquent pas. Mais réduire ce livre à de l'humour serait une injustice… Il s'agit de beaucoup plus : une connaissance de l'univers étonnant et mystérieux du sommeil ; une histoire d'amour où hommes et femmes se rencontrent, se perdent de vue, se lient et se délient ; et enfin un remarquable suspens où les pièces du puzzle s'encastrent au fur et à mesure jusqu'au dénouement final où l'on comprend enfin ce qui lie tous les personnages… Digne d'un grand Hitchcock!!

Alors oui…, sans mauvais jeu de mot, ce livre m'a tenu en éveil, il m'a même fait vivre une ou deux nuits blanches, et je l'ai terminé comme au sortir d'un rêve : étourdie et égarée…

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Dans ce roman qui s'axe autour de deux époques croisées les chapitres impairs se déroulent dans les années 80, les chapitres pairs durant l'année 96; Nous y retrouvons, en miroir, les mêmes protagonistes:Sarah,Terry,Robert, Ruby,Grégory qui se sont tous croisés durant la première époque à Ashdom, alors résidence universitaire, aujourd'hui convertie en centre d'études sur le sommeil.
La construction de l'histoire de Jonathan Coe est très ciselée: Valses entre les deux époques,complexité des liens qui unissent les personnages....La mise en perspective du passé et du présent est un thème que l'on retrouve très souvent chez Jonathan Coe; c'est souvent autour de cet axe que se construisent clairement ces personnages,entre autre dans le rapport à leurs amours de Jeunesse (on retrouve cette thématique dans le diptyque "Bienvenue au Club"et "le cercle fermé",mais aussi dans "L'étrange histoire de Monsieur Sim")
Autant j'ai été très prise par le début du roman,autant la résolution de l'intrigue(très prenante au demeurant) m'a un peu déroutée:sensation d'absurde devant le sacrifice que fait Robert par amour pour Sarah,impression de malaise devant les délires de chercheur de Grégory,un peu paumée à un moment dans la construction subtile des interférences entre passé et présent.Peut être un peu déçue aussi par l'évidence de la toute dernière page...
Ceci dit, reconnaissons ce talent à Monsieur Coe:il sait jouer avec son lecteur, et l'embarquer dans les arcanes complexes de son récit...Un maître es construction!!!!
Donc, quand même un moment de lecture très prenant, même si mon Jonathan Coe préféré reste à ce jour "La pluie,avant qu'elle tombe"...
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Cette Maison du sommeil, qui est ma première incursion dans l'oeuvre de cet auteur, me laisse perplexe. Dans une clinique étrange, se retrouvent divers personnages livrés aux facéties d'un médecin manipulateur et cruel. On découvre que chacun de ces personnages a un lien avec les autres, au delà de leur difficile relation au sommeil qui justifie leur présence en ce lieu. Amours défuntes, poids des souvenirs, ambiguïtés sexuelles, remords et attentes, tout est distillé dans une belle langue poétique qui rend les personnages attachants...Je suis néanmoins restée assez parallèle à l'univers dans lequel ils évoluent, ce qui ne m'empêche pas de vouloir en savoir plus sur cet auteur !
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Il faut reconnaître à J Coe un talent d'écriture et de construction d'un roman.
Le pari était un peu osé, avec le jumelage étroit de deux périodes entre lesquelles ont alterne sans cesse, de nombreux personnages tous plus ou moins névrosés, des évènements et des histoires qui se juxtaposent progressivement avant de prendre sens, .
Mais bon ... durant la première moitié du livre, j'ai eu l'impression d'être un spectateur arrivé très en avance à un spectacle et qui regarde se monter un décor sans bien comprendre où tout ça va le mener. Il est conseillé d'être curieux pour continuer à s'accrocher.
Ensuite, le livre nous embarque crescendo jusqu'au dénouement où toutes les pièces du puzzle trouvent enfin une place.
C'est le premier J Coe que je lis, et l'appréciation est un peu mitigée.
Je vais poursuivre la découverte de cet écrivain.
Avec ses qualités d'écriture et sa maîtrise de la construction d'un roman, je devrais bien arriver à trouver du 4 étoiles ....
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Les années 80, une résidence universitaire dans une ville balnéaire anglaise.

Quatre étudiants, Sarah, Robert, Terry et Gregory. Tous ont des problèmes de sommeil, ils dorment trop ou mal ou ont une fascination malsaine pour celui des autres.

Les anciens locataires d'Ashdown referont collision dix ans plus tard, de façon tout à fait improbable.

Dans ce roman qui coule tout seul, le présent et le passé s'intercalent. Les protagonistes évoluent, pour la plupart, logiquement. On sent une nostalgie des années fac et l'idée qu'il est très difficile d'échapper à son destin.

Mention spéciale au personnage de Gregory, l'étudiant en médecine, évangéliste des nuits blanches, qui croit dur comme fer au pouvoir par l'éveil. Sans lui, cette histoire aurait été légèrement insipide.

Car l'atmosphère de The House of Sleep (La maison du sommeil) de Jonathan Coe a eu l'infortune de me rappeler 'Emotionally weird' (Sous l'aile du bizarre) de Kate Atkinson, roman qui se passe aussi dans le milieu estudiantin et que j'avais détesté.

Lien : http://logresse.blogspot.com..
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