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Ce roman raconte la vie de Michael K, sa vie, son temps.

Michael est différent. Il vit en Afrique du sud, au Cap, à une époque où les conflits font rage. Il traverse ces champs de batailles pour rejoindre la campagne, sans réellement comprendre ce qui l'entoure.

Depuis sa naissance, on le rejette. Son bec-de-lièvre le marque comme indésirable, ou comme un idiot qui sourit bizarrement. Est-il vraiment idiot ?
Plus taupe ou ver de terre que jardinier, il survit comme un insecte, comme un phasme, se terrant et se confondant avec son milieu.

Interné plusieurs fois dans des camps de travail, personne ne pourra le modeler ou lui faire raconter son histoire. Sa vie n'est pas celle des hommes qui se livrent à des guerres imbéciles. Son temps n'est pas le leur non plus. Il vit comme les graines qui germent dans la terre, lentement, au gré des intempéries, selon ce que la nature lui offrira. Il a une autre compréhension du monde. Elle ne semble pas plus idiote qu'une autre.

Ce caillou, ce galet, tourné vers une vie intérieure, paisible et silencieuse, ne se laissera pas casser ni lancer dans un monde qu'il ne voit pas, qu'il n'entend pas, qui n'est pas le sien, tout simplement.

Un homme brindille à la fois faible et fort, qui illustre magnifiquement la ténacité dont peuvent faire preuve les hommes face à l'absurdité de la vie. Peu importe de savoir qu'il soit noir ou blanc, ou de connaître l'époque à laquelle il vit, le message s'adapte à tous les temps et à tous les hommes.

Un roman étonnant et puissant d'un auteur que je découvre.
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Le titre fait penser à un essai biographique, les premières pages à un conte philosophique, avec un personnage un peu simple projeté dans la réalité. Mais rien ne me préparait à ce voyage qui prend forme d'exil sous fond de guerre civile.

On est au Cap, en Afrique du Sud, à une époque plus ou moins contemporaine. Mais le pays est en proie au chaos, la ville est livrée à la violence, et pour la quitter, il faut attendre un visa qui n'arrive jamais; pour tenter de sauver sa vieille mère malade, Michael K décide alors de fabriquer un landau et de quitter la ville avec elle clandestinement. Malheureusement, il n'a pas conscience de ce qui l'attend: les militaires rôdent sur les routes et les camps de concentration jalonnent la campagne, à peine déguisés en camp de travail.

Michaël K traverse le pays tel une poussière portée par le vent d'un lieu à un autre, sans qu'on ne sache vraiment s'il veut survivre ou non à ce climat opprimant. Insaisissable, incompris, il ne s'attache pas à ceux qui le prennent en pitié, lié par rien ni personne une fois que sa mère est morte, attendant simplement, dirait-on, de tomber en poussière.

Comme vous l'aurez compris, c'est un roman sec, oppressant, déprimant mais beau et poétique aussi, et qui pourrait se passer, finalement, dans n'importe quel pays du monde car aucun ne semble à l'abri d'une telle inhumanité...
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"Méfiez vous de tous ceux en qui l'instinct de punir est puissant. [...] Dans leur visage, on voit parler le bourreau et le chien policier" C'est par cette citation de Nietzsche que s'ouvre un autre roman, celui de Jim Tully, Ombres d'hommes, un roman de prisons et d'errance. Si j'utilise ce préambule, c'est parce que les deux oeuvres suivent les pas de clochards célestes et que tout au long de ma lecture, ils ont dialogué par delà les pages.
Coetzee maîtrise l'art de l'ellipse. de son héros, il ne dit pas grand chose. Homme frustre, un peu simple, affublé d'un bec de lièvre, il a grandi en institution, sa mère supportant mal cet enfant différent. C'est pourtant pour cette mère que Michael K prend la route afin de la ramener plus au Nord, dans la ferme où elle a grandi et où elle souhaite mourir. Elle n'y parviendra pas, décédant dès les premiers jours de voyage.
Michael poursuit seul le chemin. Dans le pays en proie à la guerre, militaires et patrouilles sont partout. Il opte pour les voies de traverse, hantées par d'autres spectres qui, comme lui, marchent parce que s'arrêter supposerait qu'on est arrivé quelque part... Vite dépouillé de son pécule et de ses biens, il se déleste au fil des pas des attributs superfétatoires de son humanité. Replié sur sa part animale, il goûte une liberté nouvelle, nourrie de ce qu'il trouve quand il en a besoin.
Pour quelques graines de potirons, il se fera pourtant jardinier. Sublimes pages où l'homme abreuve nuit après nuit, une à une, dans le secret, les précieuses semences dont la pousse lui est une joie renouvelée quotidiennement.
Arrêté, il est interné dans un camps de rééducation dont il s'échappe vite, refusant la pitance offerte tant l'appel du large est fort pour ce funambule du vide. Il veut la terre pour lit, le ciel pour dais, et le vent pour unique interlocuteur. Et de la faim, il saura se passer.
C'est un quasi squelette qui est à nouveau emprisonné sous la férule d'un médecin militaire humaniste qui échouera à le nourrir. "Michael qui rêve de couvrir le désert de fleurs de potirons fait partie de ces gens trop occupés, trop stupides, trop concentrés pour écouter tourner les roues de l'histoire." Bien sûr, Michael s'évade encore...
C'est une oeuvre qui tutoie l'universel, opposant deux forces irréconciliables. D'un côté, la société humaine, souvent belliqueuse et manichéenne, et de l'autre un être qui a décidé une fois pour toute de ne rien décider.
Un moment de lecture exceptionnel...
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Un simple d'esprit, qui se révèle un exemple de lucidité pour conserver sa liberté, traverse une guerre avec son cortège de règlements, de camps, de gradés et de justiciers de tout poil, qui savent ce qu'il faut faire et quel est sa place. Mais, pour lui qui ne demande qu'un terrier où dormir et un petit lopin où faire pousser des potirons, il n'y a de place nulle part. L'histoire de ce Michael balloté, sans aucune prise sur le monde qui l'entoure, obligé de tout subir sans ne pouvoir rien infléchir ne laisse pas indifférent et son cas résonne comme une menace potentielle.
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Un roman-conte qui se passe dans un monde tourmenté par les guerres de factions et les camps de travail dans lequel Michael K, sorte de Candide revisité, traverse toutes sortes d'épreuves pour juste trouver la paix et la liberté de cultiver son jardin en retournant sur les lieux de son enfance.

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J.M. Coetzee m'a permis d'accompagner Michael K. en marchant sur les pas de son histoire. On le disait simple d'esprit, mais si vous voulez mon avis, il possédait une intelligence hautement supérieure à bien des êtres humains, celle des émotions. Elle l'aura menée à survivre en milieu hostile, égaré en plein coeur d'une zone de combat. Quand il habitait le Cap, en Afrique du Sud, il gagnait sa croûte en effectuant de menus travaux pour les parcs et jardins de son patelin, avant de devenir gardien de nuit aux toilettes publiques de Greenmarket Square. Il était alors confié à l'Institut Huis Norenius pour les hommes que l'on disait de « sa nature ».

Accompagné de sa mère mourante, qu'il transportera durant des km à bout de bras dans une charrette capitonnée de coussins et de couvertures, il effectuera une remontée vers le nord du pays jusqu'à sa ville natale, Prince Albert, dans le désert du Karoo. Il devra s'arrêter en chemin pour réchauffer ses mains engourdies. Une longue marche au terme de laquelle sa mère rendra l'âme – je ne dévoile rien, c'est écrit dans la quatrième de couverture. Son seul désir n'avait été de fuir la ville et la cruauté des hommes. Sa démarche fut celle d'une femme résignée à mourir auprès de ses souvenirs, emmêlée aux odeurs de la terre qui l'a vue naître. Si je vous dis que personne en chemin ne s'arrêta pour leur offrir de l'aide, serez-vous vraiment étonnés? Pas moi. Les gens meurent au coin des rues sans qu'aucune âme n'ose même porter le regard vers eux. Où est passée l'entraide? S'il fallait seulement que l'homme soit assez digne pour accepter de se mettre au même niveau que son prochain pour lui tendre la main, que serait le monde devenu…

Chemin faisant, il se fera prisonnier dans un camp de travail de Jakkalsdrif d'où il finira par s'échapper. Il aura mangé quelques jours de bouillie froide jusqu'à se demander, fort de son intelligence émotive, s'il ne serait pas là pour apprendre la vie. Il ne pouvait juste pas croire en la lâcheté des hommes. Durant des jours et des jours, il dormira sur un carton dans une ruelle, sous les ponts, au bord de la route, dans un fossé, une grotte, sous les étoiles. S'abreuvera de rosée et mangera des lézards grillés, des sauterelles et des larves de fourmis. C'est ainsi que Michael, mon héros, errera sur la route, affamé et pris de vertiges. Son corps tel un cadavre d'os saillants et de plaies ulcéreuses.

Il m'est constamment arrivé, durant ma lecture, d'être ramenée à La route de Cormac McCarthy. Dans un contexte politique et géographique complètement différent, évidemment, mais pour la part de survivance auxquels nos courageux personnages sont confrontés. Dans un cas comme dans l'autre, l'humanité a disparu. Michael vous dirait que l'apocalypse est aussi ce monde dépourvu d'humanité et de sensibilité dans lequel il aura tenté par tous les moyens de survivre. Mais rien n'arrêtera un être humain dans sa quête, aussi solitaire soit-il. Il en faut du courage. À mes yeux, c'est ça être un Homme.

Première rencontre avec cet auteur sud-africain. Un jour, je relirai ce roman…

« Quel dommage que pour vivre en des temps comme ceux-ci, un homme doive être prêt à vivre comme une bête. Un homme qui veut vivre ne peut pas vivre dans une maison où il y a de la lumière aux fenêtres. Il doit vivre dans un trou et se cacher pendant le jour. Pour vivre, il faut qu'il ne laisse aucune trace de sa vie. Voilà où nous en sommes arrivés. »

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« Les nuits passée parmi les mourants dans les couloirs de l'hôpital Somerset lui avaient fait comprendre à quel point le monde pouvait être insensible au sort d'une vieille femme atteinte d'une maladie dégradante, en temps de guerre. Incapable de travailler, elle voyait bien qu'entre elle et le caniveau il n'y avait que la bienveillance précaire des Buhrmann, le sens du devoir d'un fils à l'esprit lent, et en dernier secours les économies qu'elle concernait sous son lit. » p16
Ces quelques lignes, au début du livre, donnent un aperçu de l'ambiance du pays dans lequel se situe ce roman, et de ses inégalités : l'Afrique du sud.
Michael K, est un homme un peu simplet, que la vie n'a pas gâté, jardinier à la ville du Cap ; il vit seul avec sa mère, malade, et domestique dans une riche famille. D'un naturel dévoué, et n'écoutant que son coeur, il entreprend, faisant fi de tous les périls, de ramener sa mère dans sa province natale où elle souhaite vivre ses derniers instants.
Dans un pays en guerre, il va vivre une vie spartiate, dans un profond dénouement. Rien n'y fera, il ne se pliera pas aux lois des hommes malgré l'emprisonnement, la cruauté, et la précarité. « Maintenant, dans sa caverne, il nouait parfois ses doigts derrière la tête, fermait les yeux et vidait son esprit, ne désirant rien, n'espérant rien. » p91
L'ambiance générale de roman est noire, reflet d'un pays plongé dans le chaos. Mais le plus déroutant, a été pour moi le caractère spartiate de l'écriture ; elle est sans fioriture, presque brute, rêche .Le texte est compact, sans aération. Trois parties le composent, mais la première, consacrée à sa vie avant son internement au camp de Kenilworth, occupe les 2/3 du roman, sans aucun chapitre, ni paragraphe clairement distincts. Cela a rendu ma lecture longue et laborieuse, parfois oppressante. Les deux autres parties, sont beaucoup plus courtes et, bien que compactes, m'ont paru plus faciles d'accès. L'auteur, change de narrateur entre les deux parties, pour revenir au premier dans la dernière………
Dans cet océan de malheur, de pessimisme, d'inhumanité, il y a tout de même une lueur de bonté, sous les traits d'un pharmacien devenu médecin militaire d'occasion qui va comprendre qui se cache derrière Michael.
Au final pour aussi déroutante que fut cette lecture, je ne regrette pas de l'avoir menée à son terme. Je ne connaissant pas son auteur, et puisque parait-il, il « n'applique jamais la même recette à deux ouvrages, ce qui contribue à la grande variété de son oeuvre. », selon les termes du jury Nobel, je tenterai à nouveau une incursion dans son univers des mots.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ce livre m'a réconcilié avec Coetzee mais il aurait pu s'abstenir de la dernière ou avant dernière scène purement gratuite et qui n'apporte rien à l'histoire. Coetzee ne sera définitivement pas mon auteur africain préféré mais les prix discernés pour ce livre sont amplement mérités. Dommage qu'il en a fait trop, au dernier moment.
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Sous l'arbre du parc De Waal, personne ne remarque Michael K, jardinier municipal, flanqué de sa brouette et de son bec-de-lièvre. le visage ébréché par la malnutrition de sa mère, il sort de son ventre et apprend à se taire pendant qu'elle travaille aux ménages d'un couple de retraité du Cap en moins d'une demi-page qui donne le ton d'un roman condensé, ramassé autour d'un homme de rien.

La guerre vient d'éclater – c'est l'apartheid du tout début des années 1980, et Michael K., resté auprès de sa mère vieillissante et malade, doit prendre une décision, alors qu'il n'en a jamais prises de sa vie. Il faut quitter le terrain apocalyptique que devient son quartier ravagé par les émeutes et le mauvais temps et filer vers les contrées rurales de Prince Albert dans l'espoir de retrouver la ferme de l'enfance de sa mère, où elle souhaiterait s'éteindre. Commence une marche éprouvante et encatastrophée de complications, de violences subies, de destins arrachés et de reliefs hostiles. Michael K avance, sourd au monde, incapable de comprendre le conflit qui l'entoure, porté par une détermination à n'être rien ni personne, à ne pas pouvoir se penser, ne pas même essayer.

« Il ne se voyait pas comme un corps pesant qui laissait des traces derrière lui ; dans la mesure où il avait une image de lui-même, c'était celle d'une poussière à la surface d'une terre trop profondément endormie pour remarquer le grattement des pattes de fourmi, le grincement des dents de papillon, l'effritement des mottes. »

Rapidement seul et endeuillé, il poursuit sa quête folle, il ira tout de même, il trouvera le village et le muret, et les poules, et les voisins, il avance et rencontre les camps de réfugiés, le travail forcé, les ruines de maisons abandonnées à la hâte, les grottes forestières, il se décharne mais il survit, il ne peut pas se détruire. Dépouillé, dégraissé, déserteur sans le savoir, il s'isole et sourit, se raccroche à ses courges qu'il tente de faire pousser, à l'eau qu'il lui faut acheminer, aux chèvres qu'il ne sait pas tuer. Il envisage de rejoindre une milice, n'importe laquelle, simplement pour se rendre utile.

« Pourtant, au moment même où il se pencha pour vérifier que ses lacets étaient noués, K sut qu'il ne sortirait pas de son trou, qu'il ne franchirait pas la frontière entre l'obscurité et la lueur du feu pour se faire connaître. Il sut même pourquoi : parce que assez, d'hommes étaient partis à la guerre en affirmant que le temps du jardinage viendrait une fois la guerre finie ; alors, il fallait que des hommes restent en arrière pour maintenir en vie le jardinage, ou au moins l'idée de jardinage ; parce qu'une fois que ce cordon serait coupé, la terre durcirait et délaisserait ses enfants. Telle est la raison.
Entre cette raison et le fait qu'il n'allait pas se faire connaître, il restait cependant un fossé plus large que la distance qui le séparait du feu de bois. Toujours, quand il tenta de s'expliquer devant lui-même, il subsista un fossé, un trou, une obscurité devant quoi son entendement se cabrait, qu'il était inutile de chercher à combler avec des mots. Les mots étaient engloutis, le fossé restait. Son histoire fut toujours une histoire trouée ; pas la bonne histoire, jamais la bonne histoire. »

Il ne fera rien. Au bout de très denses cent soixante pages où le tumulte se devine derrière cet homme qui se creuse contre la folie ambiante afin de n'y plus opposer la moindre force, de n'y plus imprimer la moindre trace, la narration soudain bascule. K vient d'être repéré par des militaires et emmené dans un camp de repos où un infirmier plus sensible que les autres, enfin, le voit.

« Pas de papiers, pas d'argent ; pas de famille, pas d'amis ; aucun sens de ta propre identité. le plus obscur des obscurs ; obscur à un point qui fait de toi un prodige. »

Ces cinquante pages regorgent d'une ferveur et d'une émotion fluides, largement construites en un dialogue où l'infirmier défend auprès de son chef la valeur apparemment invisible de ce recueilli qui refuse de manger, de parler, d'expliquer. Il conserve contre lui son unique possession : des graines de potiron dans son sac en papier, serrées comme un trésor qu'il ne faut pas lui enlever.
Et la magie de Coetzee le parolier en jaillit d'autant plus fraîche et vive que notre K sur son chemin de croix s'effritait insupportablement, s'enfonçait sans lumière apparente, se terminait sans qu'on n'y puisse rien, dans une indifférence que seule la mort s'apprêtait à secouer.
Puis, pour une poignée de dernières pages où nous reprenons la marche avec K, sans apprêt se dessine un final dans un mince filet. le souffle court d'avoir marché derrière un homme-prodige le long d'une si rude avenue, il faut maintenant réaliser la vie en ses ruades sèches et sans pourquoi que vient de parvenir, une nouvelle fois, à célébrer J.M. Coetzee. Et remercier.
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La vie de Mickael.K est celle du vent, de la pluie, de la nature. Elle ne cherche rien d'autre qu'à être elle-même. Mickael K vit dans une Afrique du Sud en guerre. On peut supposer qu'il est noir mais cela n'est dit nulle part. Il est né avec un bec de lièvre et on le suppose un peu idiot mais son rapport au monde est d'une simplicité et d'une évidence qui va nous illuminer. Refusant de se laisser dicter sa vie, il va vivre à ras de terre au plus près de sa nature. Il croisera des hommes qui chaque fois voudront le rééduquer, le réadapter. Et cela nous dit l'aveuglement, l'indifférence de ceux qui veulent soumettre et qui avilissent les autres. Mais MK comme l'eau, trouvera toujours son chemin. Sans projet, ni rebelle, ni hostile aux autres, il est juste lui-même. Un peu comme dans la fable de la Fontaine : "gueux mais libre". Au fil des rencontres, il va croiser et profondément marquer un médecin qui dit les mots que nous aimerions nous même dire à Mickael. Mais ni la compassion, ni la curiosité, ni même la nécessité de se nourrir ne peuvent contraindre Mickael K.
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