Peut-être, sans doute, parce qu'encore envahie par la tristesse et le chagrin, la culpabilité, la rancoeur et la colère,
Ankylosé premier roman d'
Isaac FRANCO-COHEN m'a fait l'effet d'un baume.
Oh, je n'ai pas été particulièrement émue par l'histoire de Caleb, soixante ans, incapable d'aimer depuis que Claire, son premier amour, l'a éconduit. A un autre moment de ma vie, elle m'aurait même sans doute quelque peu agacée par le côté nombriliste du personnage.
Mais j'ai été subjuguée, envoûtée, bercée par l'écriture de l'auteur. Au fil des pages je me suis laissée emporter, envahir, enivrer par cette langue brillante, ce rythme lancinant et fascinant qui semblait m'envelopper. Je suis ressortie de cette lecture comme engourdie,
ankylosée, mais surtout rassérénée. Plus que les mots, pourtant toujours superbement choisis, les phrases parfaitement agencées, c'est à la musique du texte que je me suis accrochée et c'est ce qui en fait, de mon point de vue, un magnifique récit.
Chronique réalisée en toute subjectivité.