⛔SPOIL (ne lisez pas si vous n'avez pas lu le livre, sauf si vous désirez un résumé)⛔
Dernier tome d'Artemis Fowl avant l'enfer.
Je viens de finir de relire les 8 Artemis Fowl d'un traite. Je les avais lu, il y a quelques années, et j'avoue que je ne les avais pas aussi bien saisi. Bien que le style d'
Eoin Colfer ne soit pas très... académique, il a son charme, et l'histoire des 8 tomes de cette saga est pleine de rebondissements, d'humour, de suspens, d'aventure, bref, tout ce qui fait un bon livre de fantasy.
Je vais d'abord résumer ce tome pour bien pouvoir commenter le livre (donc ça va être un peu long désolé).
Artemis Fowl : le dernier gardien commence là où le Complexe d'Atlantis nous a laissé : notre (anti ?)héros à la fin d'un traitement médical magique, dans la clinique du docteur Argon. Mais à peine a-t-il le temps de souffler qu'Opale Koboï, l'ennemie maléfique réussit à se libérer de sa prison et se transforme en déesse magique (mais respect au nain Ozkopy) en tuant son double du passé -qui avait suivi Artemis dans un voyage temporel dans le tome 5 (ou 6 ?). C'est bon, vous suivez ?
Elle désire ressusciter des guerriers magiques enterrés sous le Manoir des Fowl (qui, comme Poudlard, se prétend être une "forteresse imprenable", mais les ennemis entrent tels un Voldemort en quête d'élève à tuer...), et ouvre pour cela une serrure magique grâce à son pouvoir. La deuxième serrure, quant à elle, permet d'ANEANTIR L'HUMANITE (oui on a l'habitude avec Opale mais chuuuuuuuuut).
Nos héros se lancent donc dans une aventure effrénée pour atteindre Opale et l'empêcher d'ouvrir la deuxième serrure. Ah, et c'est le chaos partout dans le monde (au dessus et en dessous hein) car le meurtre de la jeune Opale a globalement tout détruit.
Petit + pour l'ambiance apocalyptique.
Mais, après de nombreuses tentatives infructueuses pour stopper la félutine démoniaque, Artemis décide de se sacrifier -la fin de ce livre est géniale- en emmenant le clone d'Opale, Tropale. Artemis fait semblant de se rendre à Opale, mais saisit la main de Tropale et l'appuie sur la première empreinte -celle qui sauve le monde, quoi- ce qui fonctionne, puisque seule Opale peut appuyer sur l'empreinte, mais Tropale est Opale, haha.
SAUF que (il en fallait hein), Artemis sauve le monde, mais j'ai utiliser le terme "sacrifier", ce n'est pas pour rien.
En effet, lorsque Tropale a appuyé sur la première empreinte, toutes les âmes magiques s'envolent et disparaissent. Or, Artemis possède, si vous vous en souvenez bien, l'oeil de Holly. Mais son côté humain et sa volonté permettent de l'empêcher de s'envoler, et il devient donc une âme en peine (c'est pas fini rassurez-vous).
Ah, et Opale est morte poignardée par un de ses guerriers, choqué par ses propos (où elle dit qu'elle ne recule pas devant le meurtre de milliers de fées pour accéder au pouvoir).
Heureusement, Artemis, ce sacré bougre, a tout prévu. En effet, il a embrassé Holly pour lui donner un peu d'ADN, et a demandé à Foaly de lui créer un clone. le livre se termine donc sur Artemis réincarné dans son clone, il a juste perdu la mémoire -ça me traumatise, et Holly qui lui raconte sa vie (voir citation) . Mais on peut espérer, que, l'histoire n'ayant pas été écrite par
Van Hamme -clin d'oeil XIII-, notre protagoniste pourra recouvrer la mémoire.
Et là ! on peut se poser de nombreuses questions. Les Bersekers, les soldats magiques d'Opale enterrés depuis 10 000 ans, sont juste des âmes enfermées. Et pourtant, ils gardent leur mémoire. Mais Artemis non. Et moi, ça me traumatise. le Artemis qu'on a connu durant huit tomes est en quelque sorte mort. (Heureusement, l'auteur suggère qu'Artemis va recouvrer ses facultés, ouuuf).
J'ai beaucoup aimé ce livre, mon préféré de la saga avec le 5 et le 1. Seul défaut, l'absence de Minerva -Artemis risque de finir vieux garçon.
C'est la dernière aventure avec toute la bande, Arty le Bonhomme de Boue, Butler l'armoire à glace, Holly Short, la première capitaine féminine des FAR, Foaly, le centaure génial et parano, sans oublier l'inoubliable Mulch Diggums, l'héroïque nain kleptomane spécialiste de la simulation de sa propre mort -énorme + pour le coup du troll dans le hangar, c'est génial.
On sent un vide, à la fin de ce livre. Que c'est fini. Que plus jamais on ne se demandera quel coup tordu a improvisé le jeune génie du crime pour se sortir d'une situation improbable. Plus jamais on ne se demandera quel plan machiavélique le cerveau malade d'Opale a préparé. Et surtout, quel subterfuge génial l'auteur a trouvé pour sortir ses héros de situations désespérées.
Bref, un grand merci à
Eoin Colfer pour ces huit chef-d'oeuvres d'imagination et de fantasy jeunesse, qui nous ont emmenés loin dans l'imaginaire et l'improbable, avec des personnages attachants et évolués.
L'évolution d'Artemis, bien sûr, qui commence à ressentir des sentiments -les hormones- et à penser avec son coeur.
Butler, qui passe d'armoire à glace obéissante sans discuter à un homme responsable, qui n'hésite pas à objecter les propositions de son protégé.
Holly, qui finit par aimer -amour ou amitié ?- le jeune garçon génial qui l'avait jadis kidnappée pour sauver son père.
Mulch, le comique de la bande, qui commence à risquer sa peau pour autre chose que de l'argent.
Encore une fois, M.
Colfer, merci.