Tous les membres de Babelio connaissent le dilemme des PAL, certains livres y dorment depuis longtemps et quand on est amateur de littérature fantasy, il s'agit aussi et souvent de séries ou de sagas.
Une fois la couche de poussière retirée, je me suis enfin décidé à commencer le premier tome d'une série de douze, après dix années à retarder le rendez-vous, il fallait en finir et y aller enfin.
Le fait est que si j'avais pu deviner que je lirais le premier tome en une journée, je n'aurais pas attendu si longtemps, car c'est vraiment bon, très bon même.
Pourtant je peux dire que le thème et l'intrigue sont tout ce qu'il y a de plus classique, une bonne fantasy médiévale que je classe sans hésiter en littérature jeunesse ou ado.
Cela-dit, même si le tout a un air de déjà vu avec de jeunes apprentis orphelins qui souffrent sous l'autorité implacable de leurs maîtres (durs mais justes), tous les ingrédients sont réunis pour un énorme plaisir de lecture.
Le style est excellent, le rythme idéal et les péripéties nombreuses, on s'attache très vite aux personnages qui vont révéler des qualités de coeur et surtout de belles aptitudes guerrières, ce qui va s'avérer essentiel vu que le royaume s'apprête à entrer en guerre après quinze années de paix.
L'histoire commence avec le rituel de l'épreuve du choix, nos pupilles du royaume ont quinze ans et doivent choisir un métier sous la férule d'un maître, Horace souhaite intégrer la caste des guerriers, Alyss veut être diplomate, Georges scribe et Jenny veut travailler aux cuisines.
Will quant à lui veut à tout prix être guerrier, mais sa petite taille ne lui laisse guère d'espoirs...
Je me suis laissé porter avec jubilation et plaisir dans cette aventure qui se révèle être un mélange de tout ce que l'on trouve de meilleur dans le genre fantasy, un premier tome parfait !
Encore onze donc, cela risque d'être finalement trop court si la suite est au même niveau.
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Encore une série qui fu un de mes grands coups de coeur de jeunesse... et plus encore ^^
Car ayant commencé à l'âge de onze ans, je continue de lire les livres de cet univers presque dix ans plus tard.
Ce qui fait son charme?
Sans doute pas l'univers qui reste assez sobre voir simple aussi bien dans son inspiration, ses créatures et sa politique.
Non ce qui en fait le charme c'est surtout et avant tout les personnages terriblement attachants, les dialogues vifs et plaisants qui nous font nous étrangler de rire régulièrement, et des intrigues qui restent sympathiques au fil des tomes, le tout porté par un style fluide et plaisant.
Bref aujourd'hui encore quand je vois une série dérivée de l'univers (en anglais de surcroit! ) entre les mains d'une amie je n'hésite pas à faire une demande de prie d'otage pour pouvoir m'accorder un moment que je sais d'avance plaisant.
Bref ce premier tome pose le décors de ce qui sera le fil conducteur des trois tomes à venir: un seigneur félon décide de sortir de son exil forcé et reprendre sa tentative de renverser le roi et s'emparer du pouvoir.
Tranquillement ignorant de cela, celui qui sera notre héros s'interroge sur son avenir d'orphelin sans talent véritable. Mais des talents il en a certainement, car le voilà qui devient l'apprenti du mystérieux Halt, rôdeur au service du roi.
Des rôdeurs dont on dit tant de chose... qu'ils ont la capacité de devenir invisibles avec des capes enchantées, de parler à leur chevaux.
Et alors que Will apprend à tirer à l'arc et au poignard, à chevaucher avec aisance et se déplacer plus furtivement qu'une ombre, dans l'ombre Morgarath prépare sa vengeance contre ceux qui ont fait échoué son coup d'autrefois dont en tête de liste vient un certain Halt
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— Tu m’as sauvé la vie, dit-il, je n’avais jamais vu quelqu’un agir avec autant de courage.
D’un mouvement d’épaule, Will repoussa les remerciements d’Horace, mais l’apprenti guerrier insistait. Il se rappelait toutes les fois où, par le passé, il avait taquiné et brutalisé Will. Et là, agissant d’instinct, ce garçon moins costaud que lui venait de le sauver d’une mort effroyable. [...]
— Mais Will, pourquoi ? Après tout, nous…
Il ne parvenait pas à continuer, mais Will comprit ce qu’il avait sur le cœur.
— Horace, nous nous sommes sans doute querellés par le passé, mais je ne te déteste pas. Je ne t’ai jamais détesté.
Will prit conscience qu’il faisait maintenant partie d’une petite communauté fermée et soudée, et cette pensée le réconforta.
Il avait désormais le sentiment d’être à sa place et, pour la première fois de sa vie, il lui sembla avoir enfin trouvé une famille.
— Une chose terrible, l’anxiété. Qui paralyse à un tel point que l’on ne peut plus ni penser, ni manger, ni parler, observa-t-il. [...] D’un autre côté, un brin de nervosité peut aussi améliorer une performance, aiguiser la perception et affiner les réactions.
Horace correspondait exactement au profil des recrues que Messire Rodney recherchait comme apprentis guerriers : robuste, athlétique, bien bâti ; et, pensa Will avec un rien d’aigreur, pas trop intelligent.
Et tandis que Will bandait son arc, Halt ajouta :
- Essaie de te servir des muscles de ton dos, et pas seulement de ceux de tes bras. Comme si tu essayais de rapprocher tes omoplates l'une de l'autre …
Will suivit ces conseils; bander l'arc lui parut alors plus simple et il arrivait à le tenir plus fermement. Il tira à nouveau et cette fois, il manqua de justesse le tronc d'arbre qu'il avait pris pour cible.
- Tu as besoin d'entrainement, dit le Rôdeur. Repose-le pour l'instant.
John Flanagan dédicace L'apprenti d'Araluen