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EAN : 9791094791165
96 pages
Solanhets (17/02/2018)
3.12/5   4 notes
Résumé :
On peut croiser la solitude pour beaucoup de raisons : parce qu’on a recherché le calme pour écrire tranquillement dans un immeuble désert ; parce que l’âge vous cloue sur une chaise roulante alors que l’on a passé sa vie à voyager pour regarder le monde ; parce qu’on tourne dans sa tête des pensées obsessionnelles qui vous séparent des autres ; parce qu’une visite à un parent dans une chambre d’hôpital fait ressortir tout un passé enfoui… Ou bien simplement, comme ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce n'est pas tant le titre de ce livre qui m'a attirée que le nom de son auteure. Un nom inconnu à consonance espagnole suffit déjà à me chatouiller le coin de l'oeil, mais s'il s'agit en plus d'une auteure galicienne traduite en français (deux éléments pas si fréquents), la tentation est irrésistible.
La solitude des méduses est un recueil de six nouvelles qui se répondent l'une l'autre par l'intermédiaire de leurs personnages, des péripéties dans lesquelles ils sont embarqués, du lieu et du moment où celles-ci se déroulent. Chaque texte met en scène un personnage solitaire, qui subit un choc soudain qui l'enferme encore davantage et/ou qui déclenche la peur. La tension monte jusqu'au cri primal, à l'implosion ou à l'irruption d'un élément extérieur, qui libère et modifie radicalement la perception et le sens de la vie du personnage.
L'écriture suit le même schéma : d'abord douce et lente, chargée de détails, d'images et d'adjectifs, elle se dépouille peu à peu pour devenir plus tendue et percutante. Il s'en dégage une ambiance étrange, poussant parfois jusqu'au fantastique.
Je ne sais pas "s'il arrive que les méduses se sentent seules", mais ce recueil montre combien la solitude, et la peur, ressenties ou subies par l'être humain, peuvent être cruelles et paralysantes.
Malgré une écriture foisonnante et qui manque un peu de fluidité, j'ai apprécié la construction d'ensemble du recueil. Un livre riche, dont je pense ne pas avoir perçu toutes les subtilités. Un texte à relire, peut-être, et une auteure à suivre, certainement.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je remercie les éditions Solanhets et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Ce livre, c'est pour moi un ensemble d'histoires-nouvelles. Chacune se tentant en elle-même, mais qui en fait s'assemblent entre elles et donnent un total méduséen, éthéré, léger, effrayant aussi, troublant...
J'ai plutôt apprécié cet animal. L'auteure a un style très suggéré, avec une accumulation de détails précis et de comparaisons fines, elle permet de mieux cerner et comprendre les personnages et leur donne leur progressive densité. Ces détails sont luxuriants, riches, tout sauf inutiles.
Bémol, ces textes sont donc un peu lents, manque de percussion, un peu comme un petit supplice de la goutte, d'ailleurs on m'aurait dit que ce livre est chinois ou japonais que ça ne m'aurait pas surpris. Mais non, il est Galicien. Ok. La percussion arrive chaque fois avec un gros twist ou un choc terminal, en quelques paragraphes très forts.
Visiblement l'auteure connaît bien les TOC, l'aspect rituel pour combattre les peurs, la peur.
Au fond, ces personnages sont certes seuls, mais pas tant que ça, ils ont peur, d'être seuls, ils ne devraient pas, et faire confiance, dans les autres. Même si la fin du livre ne va pas dans ce sens.
Bref, pas mal de contrastes dans ces textes, qui ne toucheront pas un très grands public, car il faut aimer la subtilité, des textes intelligents qui ne sont pas simples et assez poétiques. Au moment où j'écris poétiques mes doigts ont écrit politiques. Quand on se revendique Galicien, sans doute que c'est inévitable. Dans une grande Espagne, dans une grande Europe, dans un grand Monde, dans un grand Univers, si grand qu'il peut en être effrayant.

Je termine par ce petit exemple de style : "Blanchissant délicatement l'atmosphère humide de la chambre, un éclair solitaire dessinait des fils de lumière méridienne, sur lesquels la clarté avançait comme une funambule intrépide vers les yeux de la fille. Elle léchait les creux des murs de ma petite pièce pour aller se déposer sur les objets avec douceur, avec déférence, en s'excusant presque de sa majestueuse et implacable irruption ; elle voguait dans l'espace avec la maîtrise experte du loup de mer conquérant l'océan réduit de la chambre ; elle bâtissait des nids d'oiseaux de soleil au coeur des cheveux d'aurore de cette femme qui, assise sur son lit, et en dépit de sa certitude macabre, ne perdait pas contenance face à un miroir ovale qui avait décidé de ne plus jamais réfléchir son image.

Bonne lecture !

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"La solitude des méduses" est un petit recueil de nouvelles que j'ai gagné au concours Masse Critique, et j'en remercie chaleureusement les éditions Solanhets ainsi que Babélio. J'avoue que j'ai craqué sur le titre, les méduses étant pour moi des animaux bien mystérieux, tout à la fois fascinants et repoussants...

Un écrivain endeuillé qui retrouve enfin l'inspiration, une fillette fuyant avec sa mère un père tortionnaire, une vieille femme paralysée qui se remémore le choix qu'elle a fait entre amour et musique : même si cela peut paraitre surprenant, les 6 nouvelles qui composent ce recueil ont l'avantage d'être toutes cohérentes les unes par rapport aux autres, et présentent en fait les différents aspects d'une même histoire, mais à des moments ou à des endroits différents. Elles sont extrêmement bien écrites, ce qui est bien agréable, par contre le problème est qu'on s'ennuie un peu parfois : c'est comme avoir un bel objet entre les mains, mais ne pas trop savoir quoi faire avec... Il n'en restera donc pas grand chose, dommage.
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Merci à Masse Critique de Babelio ainsi qu'aux Editions Solanhets pour cette lecture.

La Solitude des méduses est un recueil de six nouvelles qui explorent toutes la notion de solitude, la manière de la vivre, de la ressentir, de la désirer ou de la fuir, ce qu'elle permet ou présage.

Toutes se répondent et entremêlent leurs personnages et leurs histoires.
Ils se croisent, se rejoignent ou s'observent, assistent aux mêmes événements mais selon différents points de vue.

C'est le titre qui m'a attirée vers ce recueil.
J'aime les méduses, leur danse fascinante presque hypnotique, leur apparente indifférence laissant penser qu'elles se laissent flotter, porter.
Et puis, la solitude…

Ce recueil nous permet donc d'aborder six manières de vivre la solitude.

Des façons subies pour la plupart même si les personnages ne les ressentent pas forcément ainsi.

L'écriture d'Iria Collazo López est pleine d'images, de symboles, de métaphores, qu'il n'est pas toujours simple de suivre ou de se représenter. Elle est à la fois belle et insaisissable, conférant de la lenteur à chaque nouvelle (sauf la dernière).

Un recueil qu'il m'a plu de lire, bien que je lise les nouvelles très lentement – car je n'aime pas les enchaîner, même si elles sont liées - mais dont je crains qu'il ne me reste pas grand-chose.
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Si elle avait pu échafauder une quelconque hypothèse dans sa tête, Milena Rose aurait trouvé des réponses dans la mort, dan le malheur, dans la barbarie. Si elle l’avait pu, elel aurait rendu grâce de ne pas avoir la faculté d’abstraction, d’intuition, qui conduit les êtres humains à vivre en tirant d’une main sur la corde du passé pour tenter qu’elle rejoigne, toujours, encore et encore et d’infructueuse manière, le fil de l’avenir.
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J’avais toujours été terrifiée de ce qui aurait pu m’arriver. C’est étrange car, après tant d’années, c’est la première fois en fait que je n’ai éprouvé aucune peur. Et c’est à cet instant qu’a cessé de m’être interdit le franchissement de tous les déserts, de toutes les rivières foisonnantes, de toutes les contrées inexplorées.
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C’étaient des légions de lettres évanouies qui dégoulinaient sur sa peau, comme les vestiges de mots qui n’avaient jamais été écrits.
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