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EAN : 9782226446381
432 pages
Albin Michel (02/11/2019)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Qu'elle célèbre les joies de l'amitié, de l'ivresse, de la solitude, de la contemplation ou encore le simple bonheur de vivre, la poésie chinoise est une authentique expérience de vie. Sagesse au plein sens du terme, elle nous apprend à être réellement présents au monde, à voir dans chaque atome l'infini, et dans chaque instant l'enivrante éternité.

Hervé Collet et Cheng Wing Fun ont choisi et traduit 365 de ces poèmes de sagesse chinoise, illus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En cette fin d'année fleurissent de nombreux livres égrénant comme un calendrier les saisons. De même que pour les haïkus japonais, tous les textes chinois présentés ici suivent en effet le rythme de la nature. Composés souvent en montagne, par des moines bouddhistes, ils s'étalent du 7ème au 18ème siècle. Le texte original calligraphié accompagne la traduction, et de très beaux dessins au fusain, en noir et blanc se découvrent, au fil des pages.( Un beau cadeau peu cher pour Noël!)

" La poésie est illumination silencieuse du Sens, le tao", voilà une belle définition qui nous est donnée en introduction... Dans le silence et la méditation, la solitude aussi ( qui peut devenir pesante et inciter à la mélancolie), au sein d'une nature en osmose, le poète capte les frémissements des joncs, la pureté de la cascade, le scintillement de la neige sur les sommets...

" Dix mille replis de montagnes enneigées
je contemplais sans me lasser"

J'ai été surprise de lire de nombreux textes évoquant des poètes ivres ( pas seulement de mots mais bien de vin!) . On nous apprend dans la précieuse préface que pour le poète chinois, l'ivresse fait partie du processus créatif, elle permet d'être en " phase avec le flux de l'instant"...

Le célèbre poète Li Po l'explique ainsi:

" Après trois coupes on s'accorde au grand processus
après une mesure on se fond dans la nature
seul importe le plaisir du vin"...

Lire ces poèmes fait un bien fou: grâce à Lu Yu, Wang Wei et tant d'autres, j'ai goûté l'instant, l'accord au monde, j'ai eu la sensation, si fugace soit-elle , de m'imprégner de nature, d'être en harmonie avec l'univers. Des moments de grâce et de lumineuse évidence, quelle belle rencontre!


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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les feuilles de lotus frémissent, la fraîcheur arrive sur le rivage,
Dans la nuit, les roseaux verts fredonnent doucement l'automne.
Toute ma vie, j'ai connu de près le goût des fleuves et des lacs.
Dès que j'entends les bruits de l'automne monte la nostalgie de mon village natal

Kiang Kui
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Un sentier au milieu des pivoines, la mousse est rouge vif,
une fenêtre au coeur des montagnes, emplie de leur émeraude
je t'envie , ivre parmi les fleurs,
papillon voltigeant dans le rêve

Chian Chi
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Sur le perron de jade se dépose la rosée blanche,
Imprégnant au profond de la nuit ses bas de soie
Elle déroule le store de cristal
Et par transparence contemple la lune d'automne.

Li Po
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Vidéo de Hervé Collet
INTRODUCTION : « j'habite au pied du mont Kugami la porte s'ouvre sur la montagne émeraude si la solitude ne te rebute pas, viens donc frapper à ma porte au milieu de la forêt » (Ryôkan, poèmes chinois.)
« Ryôkan, de son vrai nom Yamamoto Eizô, est né en 1758 dans le bourg d'Izumozaki […], sur la côte ouest du Japon. […] L'endroit est très prisé par les artistes et les poètes. […] Eizô, qui est un enfant plutôt taciturne et solitaire, passe une jeunesse calme et studieuse dans une famille aisée où l'atmosphère est lettrée et religieuse. […] Les villageois le surnomment « Lampe allumée en plein jour » pour signifier son inutilité. […] En tant que fils aîné il est destiné à succéder à son père comme prévôt du village. Mais il se rend vite compte qu'une telle fonction publique, qui oblige à prendre parti dans les conflits et les rivalités, ne lui correspond guère. […] À dix-huit ans il décide d'entrer au monastère zen Kôshôji […] […] Il continue à étudier avec ferveur la poésie classique chinoise et japonaise, et pratique assidûment la calligraphie. […] Il va passer dix années à sillonner les provinces du Japon, de temple en auberge et d'auberge en temple, moine itinérant, unsui en japonais (littéralement libre comme « les nuages et les eaux »). Avec pour tout bien un chapeau de laîche, sa canne en glycine, un havresac et un bol pour mendier sa nourriture. […] […] a trente-huit ans, il décide de retourner vivre à Echigo, sa région natale. […] Ryôkan, maintenant âgé de quarante-deux ans, finit par trouver un ermitage inoccupé sur le versant ouest du mont Kugami, à neuf kilomètres au nord d'Izumozaki. Il va y rester vingt années. […] Ryôkan est continuellement souriant, il émane de lui une grande pureté, une immense joie et une profonde compassion. le rencontrer, c'est, dit-on, « comme si le printemps arrivait par une journée d'hiver obscure. » Un de ses contemporains qui le connaît bien, Kera Yoshishige, le décrit ainsi : « Le maître déborde d'esprit divin qui jaillit de lui comme des étincelles. Sa silhouette et son visage sont ceux d'un saint. Il est grand, longiligne, maigre et pur. Son nez est haut, ses yeux ceux d'un oiseau. » Kera Yoshishige raconte encore : « Le maître a séjourné chez moi plusieurs jours. Tous les membres de la famille se sont apaisés naturellement, une ambiance de paix a rempli la maison, et ce plusieurs jours encore après son départ. Si l'on parle avec lui, on se sent le coeur purifié. le maître ne prêche les soutras ni ne recommande de faire le bien. Il attise le feu ou s'assoit en méditation dans la salle de séjour. Ses propos ne touchent ni à la poésie ni à la morale. Doux et à son aise, sa seule vertu transfigure les gens. » […] Au sixième mois de 1830, l'été est caniculaire, Ryôkan tombe malade. […] le 4e jour du 1er mois de 1831 Yûshi (son frère) est de retour. Ryôkan est très faible. le 6e jour, entouré de Teishin (une jeune bonzesse), Yûshi et Henchô, un jeune disciple, assis en contemplation se termine, à soixante-douze ans, le séjour de Ryôkan dans ce monde flottant. Il laisse ce poème en adieu :
que laissé-je en héritage ? les fleurs au printemps le coucou en été les feuilles rouges en automne »
CHAPITRES : 0:00 - Titre Poèmes chinois: 0:06 - 1er poème 1:03 - 2e poème 1:27 - 3e poème 1:58 - 4e poème Wakas : 2:21 - 1er waka 2:36 - 2e waka 2:53 - 3e waka 3:09 - 4e waka Haïkus : 3:23 - 1er haïku 3:34 - 2e haïku 3:47 - 3e haïku 3:58 - 4e haïku
4:10 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
IMAGE D'ILLUSTRATION : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
BANDE SONORE ORIGINALE : Kinshi Tsuruta et Katsuya Yokoyama, Japon - Musique Millenaire - Biwa Et Shakuhachi. https://archive.org/details/lp_japon-musique-millenaire-biwa-et-shaku_kinshi-tsuruta-katsuya-yokoyama/disc1/02.02.+San+An.mp3
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