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Madame Judith de la Comédie Française (Traducteur)
EAN : 9782702434819
212 pages
Le Masque (10/02/2010)
3.39/5   44 notes
Résumé :
Walter Wilding, riche négociant en vin, mène une vie heureuse auprès de sa mère, à qui il doit sa fortune et sa réussite sociale. A la mort de celle-ci, la découverte d'un terrible secret va bouleverser son existence : il n'est pas son vrai fils ! Rangé par la culpabilité d'avoir usurpé l'identité - et l'héritage - d'un autre, Walter décide de se lancer à la recherche de ce mystérieux double. Mais qui est donc le véritable Walter Wilding ? L'abîme, chef-d'oeuvre enc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je n'étais manifestement pas dans une période à apprécier cette littérature, elle m'est apparue bien longue par moment avec l'impression que les auteurs coupaient les cheveux en quatre !

L'intrigue démarre d'une manière particulièrement intéressante et la description des personnages est digne d'un vaudeville et c'est là qu'on réalise que cette histoire est issue d'une pièce de théâtre ! Un peu trop de longueur de dialogues pour que le public comprenne !

Par contre l'analyse de la société et du mode de vie est pas mal, mais l'histoire s'essouffle et peine à retenir l'attention !

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Londres, 1835. Walter Wilding n'est pas un vulgaire bourgeois comme les autres, négociant en vin de son état. Avant de mener une vie aisée après avoir hérité d'une belle fortune à la mort de sa mère, il était un de ces « enfants trouvés », abandonné par sa mère biologique avant même d'avoir été baptisé. Cette belle ascension sociale n'est pas sans conséquence : derrière sa véritable identité se cache un mystère. le vrai Walter Wilding n'est peut-être pas celui que l'on croit et vu l'argent mis en jeu, ça ne va pas attirer que des enfants de coeur. Tous les personnages deviennent suspects et on en croise un certaine nombre : son associé George Vendale en amoureux transi, Joey un employé qui joue les oiseaux de malheur ou un étrange personnage suisse au nom romanesque, Obenreiser...

Quand on a dans les mains un roman écrit à quatre mains par deux maîtres de l'époque, Charles Dickens et William Wilkie Collins comme L'abîme (ou Voie sans issue selon les éditions), on ne peut qu'être ravie. Dans ces conditions, on a toujours tendance à vouloir décrypter le roman en repérant le style d'écriture de chacun d'eux, la part de Dickens et celle de Wilkie Collins. C'est un réflexe que j'ai eu malgré moi au début de ma lecture mais par paresse peut-être et surtout faute de connaître à la perfection leur univers respectif et leurs thèmes récurrents, j'ai préféré laisser de coté cette idée. Après tout, on en rate peut-être aussi l'unité et à quel point une telle oeuvre doit être concertée, discutée, réfléchie.

Je préfère voir L'abîme comme un roman hybride, un peu étrange notamment dans sa forme. Chaque chapitre fait référence au monde du théâtre : « ouverture », « le rideau se lève », l'entrée ou la sortie de tel personnage. Pourtant, L'abîme a tout d'un roman presque traditionnel avec un jeu sur les éléments romanesques de l'intrigue – à la limite du vraisemblable – rendu possible par des scènes de rencontre ou de reconnaissance ce qui explique la place accordée au monde de l'orphelinat et au mystère qui entoure l'identité de certains personnages. Tout s'explique quand on sait que No Thoroughfare a aussi été une pièce de théâtre, « a drama, in Five Acts », écrite la même année pour Noël 1867 avec la même intrigue sans différence notoire.

De cet univers de la scène, L'abîme en retient certains éléments comme les coups de théâtre autour notamment de la véritable identité de celui qui est appelé Walter Wilding, les personnages qui répondent souvent à des « caractères » ou des types comme la « mère coupable », le bourgeois ou la pupille Marguerite, parfaite Rosine du le Barbier de Séville à l'époque victorienne. Je pense qu'il y a beaucoup d'ironie de la part de Dickens et Wilkie Collins dans ces personnages un peu caricaturaux qui ont la larme facile, le coeur sur la main ou l'obsession du meurtre. le voyage final en Suisse a quelque chose aussi de parodique avec son traitement très romantique de l'univers montagnard à la fois exalté et redouté pour le danger que les montagnes et ses « abîmes » représentent. L'abîme est avant tout un drame mais on rit aux dépends des personnages de leurs excès, eux qui posent beaucoup, et du manichéisme poussé à l'extrême. Bien sûr, certains personnages sortent du lot comme Joey, plus attendrissant qu'agaçant pour sa simplicité et ses superstitions ou Marguerite, pratiquement seul personnage féminin, présentée au début comme « une faible femme » qui s'affirme de plus en plus jusqu'au moment crucial.

Autant L'abîme, quoique cette traduction du titre laisse un peu à désirer, que Voie sans issue insistent bien sur cet aspect dramatique et pourtant, ce que je retiens particulièrement de ce roman, c'est la place importante qu'occupe l'énigme, le mystère à tel point que le lecteur est invité à être aussi perspicace que devant un roman policier qui est après tout le grand genre de Wilkie Collins. On ne sait plus qui est qui, qui trahit qui et même si je ne considère pas L'abîme comme un « chef d'oeuvre » (le mot est jeté pourtant sur la quatrième de couverture), il a le mérite de nous surprendre ce qui en fait une lecture très agréable.

Ce roman m'a donnée très envie de plus approfondir l'univers de ces deux auteurs (et autant ma bibliothèque que ma PAL comptent beaucoup de Wilkie Collins non lus !) et pourquoi pas des romans dérivés comme le roman néo-victorien Drood de Dan Simmons qui met en scène les deux auteurs dans une sorte d'intrigue policière. Il faut dire que Wilkie Collins, en fumeur d'opium invétéré, a tout d'un personnage décadent ! Rien que la couverture mystérieuse du roman me fait de l'oeil !
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Walter Wilding est un jeune négociant en vin. Après une enfance dans un orphelinat, la chance lui a souri. Sa mère est venue le récupérer et lui a transmis son commerce. La réussite est telle que Walter prend un associé, George Vendale, afin d'agrandir son affaire. Mais le ciel s'obscurcit sur la tête de Walter. Après la mort de sa mère, un terrible secret lui est dévoilé : il n'est pas le véritable Walter Wilding. Notre héros décide alors de tout mettre en oeuvre pour retrouver Walter Wilding et lui rendre la vie qu'il lui a usurpée par erreur.

Charles Dickens et Wilkie Collins étaient d'excellents amis et ils décidèrent de mettre leurs talents en commun pour nous narrer les aventures de Walter Wilding et surtout celles de George Vendale. Car les deux compères nous amènent sur une fausse piste au début de cette courte histoire et c'est surtout George Vendale qui en est le héros.

On retrouve dans “L'abîme” les centres d'intérêt de nos deux écrivains. le premier personnage de cette histoire, Walter Wilding, grandit dans un orphelinat et il est fort probable que cette idée nous vienne de Charles Dickens. de lui, on reconnaît également les longues descriptions caractérisant dans le moindre détail paysages et personnages : “C'était un homme a l'air simple et franc, le plus naïf des hommes, que Walter Wilding, avec son teint blanc et rose et son heureuse corpulence, étonnante chez un garçon de 25 ans. Ses cheveux bruns frisaient avec grâce, ses beaux yeux bleus avaient un attrait extraordinaire. le plus communicatif des hommes aussi bien que le plus candide - jamais il ne trouvait assez de paroles pour épancher sa gratitude et sa joie quand il croyait avoir quelque motif d'être reconnaissant ou joyeux.”

La patte de Wilkie Collins se reconnaît dans l'intrigue à rebondissements. Comme je l'ai dit, on croit que Walter Wilding est le personnage central de “L'abîme” mais il meurt rapidement pour laisser la place à George Vendale. Ce dernier devra reprendre la quête du véritable Walter, démasquer un voleur, traverser les Alpes et se marier ! Il traverse toutes ces péripéties sourire aux lèvres car notre ami George est d'un naïveté confondante. Et c'est là mon gros bémol, George Vendale est agaçant, il ne se rend compte de rien, ne comprend rien à ce qui se passe autour de lui. Il facilite beaucoup le travail de son ennemi qui peut tenter de l'assassiner sans éveiller le moindre soupçon ! Ce maléfique personnage finit par lui dire ce que je pensais pendant ma lecture : “- Vous êtes un être stupide. J'ai versé un narcotique dans ce que vous venez de boire… Stupide, vous l'êtes deux fois. Je vous avais déjà versé de ce narcotique pendant le voyage pour en faire l'essai. Trois fois stupide, car je suis le voleur, le faussaire que vous cherchez, et dans quelques instants je m'emparerai sur votre cadavre de ces preuves avec lesquels vous aviez promis de me perdre.” Trop de bons sentiments peut nuire à la santé !

Malgré ce personnage trop confiant, “L'abîme” reste une oeuvre agréable où l'on retrouve l'ambiance caractéristique des romans de Wilkie Collins. Appréciant fortement les livres de Wilkie Collins et de Charles Dickens, je ne pouvais pas faire l'impasse sur ce petit livre mais je préfère ces deux auteurs séparément !
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Un roman qui est à l'origine une pièce de théâtre et ça se sent. Les événements se présentent comme de coups de théâtre et bien que quelques descriptions soient présentes, on sent que le dialogue est essentiel au déroulement de l'intrigue.

J'ai été un peu déçue car grande adepte de Wilkie Collins j'espérais quelques chose de plus envoutant. Après c'est ma première tentative de l'auteur dans sa langue et de plus l'oeuvre est collaborative.
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Je ne connais pas du tout, sauf par des films ou des extraits, les romans de Dickens (oui, je sais, je devrais être honteuse et je ne le suis même pas !) mais j'en ai lu plusieurs de Wilkie Collins, avec enthousiasme, il y a quelques années. Eh bien, je n'ai pas vraiment retrouvé dans ce livre ce que j'avais aimé dans La dame en blanc ou Passion et repentir… Les personnages me semblent ici un peu plus flous, un peu moins caractérisés, les lieux également et certains points ne sont pas très clairs, ou demeurent en suspens comme si les auteurs partaient dans une direction pour finalement en choisir une autre.
Malgré ces réserves, j'ai lu le livre sans avoir du tout l'intention de le laisser choir, poussée par la curiosité de savoir où j'allais me faire emmener et j'ai d'ailleurs été surprise de quitter Londres pour un voyage vers la Suisse, au travers de chemins particulièrement dangereux. Cette partie est assez prenante, on y retient son souffle, en pressentant des évènements dramatiques. La fin est assez réussie aussi, avec son lot de retournements de situation.
Je dois ajouter une autre restriction en ce qui concerne la traduction. Je n'ai pas noté de phrases précises, mais plus d'une fois, je me suis demandée ce que voulait dire telle ou telle expression bizarre et j'ai cherché à la remplacer par une autre plus appropriée, passant souvent plus de temps à essayer mentalement d'arranger la traduction plutôt que de savoir ce qu'il allait advenir des personnages ! Je me souviens de l'un d'entre eux rangeant des documents dans une « chambre de fer » qui m'a laissée dubitative, et aussi du mot baby apparaissant plusieurs fois non traduit… Je n'ai rien contre Madame Judith de la Comédie Française, mais j'ai eu l'impression que cette traduction datait un peu. Faire le choix d'une réédition, c'est bien, mais pourquoi pas en profiter pour commander une nouvelle traduction ?

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Prologue - premier tableau - Extérieur de l'hospice des enfants trouvés à Londres.
Murs de l'hospice avec petite porte au fond. Réverbère au dessus de la porte.
Maisons du square, à droite, à gauche.
Scène première - un policeman, une dame - Au lever de rideau, la pluie tombe.
Un policeman avec sa lanterne examine les portes des maisons, les pousse pour s'assurer qu'elles sont fermées.
Au moment où il traverse la scène pour continuer sa ronde, une dame simplement mise et voilée, entre par le côté opposé....
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Jadis les enfants y étaient reçus sans enquête. Un trou pratiqué dans la muraille s'ouvrait et se refermait discrètement. Il n'en est plus ainsi aujourd'hui. On prend des informations sur les pauvres petits hôtes, on les reçoit par faveur des mains de leurs mères. Ces malheureuses mères doivent renoncer à les revoir, à les réclamer même, et cela pour jamais ! Ce soir, la lune est dans son plein, la nuit est assez douce. La journée n'a pourtant pas été belle; la boue épaissie par les larmes du brouillard recouvre les rues d'une couche noirâtre, et, certes, il faut, pour éviter l'atteinte pénétrante, que la dame voilée qui se promène de long en large soit bien et solidement chaussée.
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À ce moment de la conversation, Obenreizer tira son voile sur ses yeux.
- Le but de ma visite actuelle, dit Vendale, il est vraiment superflu de vous le dire, c'est de vous assurer de la bonne amitié de Wilding et Co., et de la solidité votre crédit sur nous, ainsi que de notre désir de pouvoir vous être utiles.
Page 58
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Videos de Charles Dickens (45) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Dickens
"Une des plus grandes auteures américaine actuelle qui revient avec un chef d'oeuvre ! Une transposition de David Copperfield dans les Appalaches digne de Charles Dickens ! " - Jean-Edgar Casel.
Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/on-m-appelle-demon-copperhead.html
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