Une autobiographie truculente d'un de ces aventuriers hauts en couleurs comme la Méditerranée en a connus à cette époque, alternativement corsaires et chefs de guerre pour le compte de tel ou tel puissant du moment, civil ou religieux. Une vie où l'extrême brutalité le dispute à une foi religieuse sincère, qui amène l'auteur à devenir ermite entre deux batailles ! A travers les vantardises probables et les jugements péremptoires, ce témoignage à l'état brut permet de plonger dans un monde où la vie ne tenait souvent qu'à un fil et où l'on pouvait aisément passer des honneurs à la prison, voire à l'esclavage, avant de retrouver, éventuellement, son statut antérieur à la faveur d'une rencontre...
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Très captivant. Les innombrables aventures qu'à connu contreras sont racontées sans aucune fioritures ni recherche de style, ce qui rend la lecture agréable, car l'on va directement à l'essentiel, à l'action .
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Dans le golfe de Nauplie de Romanie, je tombai sur un caramoussal chargé de riz, avec sept Turcs et six Grecs. Les Grecs juraient que le blé était à eux, mais la torture les fit confesser qu'il était aux Turcs. Je les mis à terre et me rendis avec le caramoussal au promontoire de Maina qui était à peu de distance. Ce promontoire de Maïna est un district sis en la Morée, très âpre, dont la population est chrétienne grecque. Ces gens-là n'ont aucune autre habitation que des grottes et des cavernes, et grands larrons avec cela.