Voici donc le premier tome de cette deuxième saga du concept Uchronie[s] d'Eric
Corbeyran: un projet ambitieux, composé de trois séries parallèles ("Uchronie(s) - New Byzance", "Uchronie(s) - New York", "Uchronie - New Harlem"). Une saga d'anticipation qui prévoit trois trilogies se déroulant toutes à New York, ainsi qu'un dixième tome venant parachever le tout.
Le lecteur se retrouve à nouveau au sein d'un autre futur éventuel de la ville de New York. Après une vision de la Big Apple sous emprise intégriste islamique, ce nouveau volet d'uchronie(s) propose une société newyorkaise dominée par les noirs, tandis que les blancs vivent dans des ghettos.
Si ce tome peut se lire indépendamment du premier tome de "Uchronie(s) - New Byzance", certaines similitudes entre ces deux univers distincts lient inévitablement les différents univers parallèles. On retrouve ainsi des lieux et des personnages identiques, tels que Zach Kocinsky ou ce mystérieux projet immobilier dénommé Utopia. Si ces recoupements sont intéressants, cette nouvelle intrigue proposée par Eric
Corbeyran est cependant moins prenante que la précédente.
Chacune des trois séries étant confiée à un dessinateur différent, après
Eric Chabbert pour "Uchronie(s) - New Byzance", c'est Tibery qui assure la mise en image pour "Uchronie - New Harlem". Djiliali Defali prendra la relève pour "Uchronie(s) - New York", tandis que les couvertures seront toutes dessinées par
Richard Guérineau afin de garantir l'uniformité de la saga au niveau marketing.
Malgré un style qui assure une certaine unité graphique, le dessin de Tibery est moins efficace que celui d'
Eric Chabbert. Et même si les lecteurs ne détourneront pas le regard de Graziella et des autres personnages féminins, les auteurs joignent malheureusement le totalement inutile à l'agréable avec un nombre de scènes dénudées excessif et une boîte à partouze non seulement superflue, mais également en total désaccord avec l'organisation sociale de la société proposée.
Bref : divertissant, mais déjà beaucoup moins enthousiasmant que la mise en bouche proposée par "Uchronie(s) - New Byzance".