Ce n'est pas un livre que j'ai trouvé déshonorant ou détestable. Mais, lu en même temps que le triptyque de
Franz Olivier Giesbert sur le même thème, la comparaison est un peu cruelle.
Je vois deux problèmes dans le livre de
Michèle Cotta : le premier est son côté très sage, désengagé, assez factuel mais pas assez analytique. de sorte que si on veut lire une histoire de la Ve, c'est un peu laborieux, pas nouveau, etc. Les anecdotes sont intéressantes mais pas captivantes, et il manque à mon goût un regard personnel, fût-il incisif et subjectif.
Le second problème est qu'on cherche vainement, au delà des petites histoires et des portraits assez sobres, le souffle des idées, l'affrontement des projets, une perspective historique sur les évolutions croisées de la société et des projets politiques, on reste sur sa faim. On nous raconte la vie et l'action de gens sans en expliquer l'objectif, comme si l'auteur avait peur de nous froisser en nous indiquant ce que pensent et veulent ces acteurs majeurs. Je connais un peu le sujet, mais ça m'a frustré quand même. Les livres de Giesbert ont le mérite d'interroger, de décrier, de pourfendre. Ici on écoute au coin du feu des récits qui nous renvoient à l'idée que le plus important c'est la politique politicienne, l'apparence, la communication. Que l'idéologie est encore plus que secondaire. Or c'est inexact. l'idéologie irrigue, influence, est manipulée, évolue. Ici tout est ramené à des querelles de personnes, à des faits minuscules.
Voilà, ça m'ennuie de le dire, mais je me suis ennuyé. le podcast de la librairie Mollat daté du 3 novembre 2023 m'avait intéressé et donné envie d'acheter ce livre. J'en recommande l'écoute. A vous de voir ensuite !
Lien :
https://podcast.ausha.co/les..