AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782738112309
288 pages
Odile Jacob (25/01/2003)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Pourquoi recommence-t-on toujours les mêmes erreurs ? Qu'est-ce qui nous pousse à reproduire une histoire qui, fondamentalement, ne nous convient pas ? Et comment faire pour en changer ?
Jean Cottraux montre ici comment, par fidélité à certains schémas mentaux, nous faisons et entretenons notre propre malheur - par exemple, en tombant systématiquement amoureux de la mauvaise personne ou en nous obstinant dans une voie professionnelle qui n'est pas la nôtre.
Que lire après La répétition des scénarios de la vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Demain est une autre histoire : c'est le sous titre de ce manuel de psychologie et c'est aussi ce qui m'a donné envie de le relire.
Je vais être franche: nous n'apprenons rien de ce que savons plus ou moins mais en général très mal.
C'est vrai que beaucoup d'entre nous et moi la première, a tendance à reproduire des situations (scénarios) dans lesquelles il tourne en rond et finit par déprimer un beau samedi de janvier (bien morose toutefois) faute de savoir changer de cap.
Ce livre nous donne des pistes pas nouvelles certes mais réconfortantes.qui
puisent dans la philosophie , en particuler boudhiste.
En résumé : l'art de tourner la page en effectuant une retraite méditative.
Commenter  J’apprécie          90
Les critiques sont plutôt mitigées sur ce livre mais il m'a plu, je me reconnais dans les descriptions que fait l'auteur, les répétitions des mêmes scénarios dans une vie. le fait d'en être conscient change beaucoup de chose pour l'avenir, et c'est un vrai plaisir d'avoir pu travailler sur ça. le ton est scientifique et il vous faudra aussi un petit bagage en psychologie pour comprendre et connaître certains termes. Ca ne m'a pas dérangé plus que ça mais ça peut facilement être un frein.
Cet essai m'a beaucoup aidé comme je le disais, il m'a d'abord permis de faire une petite introspection sur moi-même et quelques amis qui m'entourent afin de mieux appréhender nos relations dans le futur. Il m'a donné les clés pour reconnaître ces scénarios problématiques car répétant sans cesse les mêmes erreurs, et pouvoir ainsi changer de voie le moment venu. Je n'irais cependant pas jusqu'à dire qu'il a changé ma vie mais il aide, et la moindre petite aide pour comprendre la vie et se comprendre est toujours bonne à prendre selon moi.
Commenter  J’apprécie          70
Dans la même thématique que celle du "Merveilleux malheur" exploré par Cyrulnik, l'auteur aborde notre tendance à répéter toujours les mêmes situations de vie (et les mêmes réponses) car bien qu'insatisfaisantes, celle-ci sont connues et donc rassurantes. Pour modifier cet état de fait, il faut d'abord accepter de lacher la terre connue et d'envisager d'autres cartes mentales.

L'auteur est cinéphile et j'avais trouvé intéressante son utilisation pédagogique du cinéma.

N'étant pas psychiatre, je ne me permettrais pas d'évaluer la qualité du contenu de l'ouvrage qui m'a par ailleurs semblé des plus sérieux. Cependant, pour un livre qui se veut axé sur un changement d'attitude afin d'obtenir un changement de comportement, j'ai trouvé l'ensemble bien rigide.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On peut penser qu'une vie qui tourne mal, ou un circuit fermé, résulte d'erreurs d'interprétation et de choix catastrophiques en rapport avec un style de personnalité. Un jour ou l'autre, chacun de nous peut se retrouver prisonnier d'un scénario. Le plus souvent, il s'en sortira assez rapidement : la chance, l'aide des autres, l'intelligence ou la capacité personnelle à résoudre des problèmes viendront à bout des difficultés. Pour d'autres, en revanche, qui ont un style de personnalité plus typé, ce dégagement sera difficile, et le scénario deviendra l'affaire d'une vie...
Commenter  J’apprécie          190
Tout se passe comme si la vie était un directeur de casting, qui avait attribué un rôle qui n’était pas vraiment voulu. Figée dans son personnage, la personne scénarisée va maintenir des relations stéréotypées et insatisfaisantes avec les autres, surtout si ce rôle a une fonction dans un groupe : femme parfaite, bouc émissaire, faux génie, perdant, battant, macho, séducteur, etc. Si la personne souhaite changer de vie et de scénario, elle aura donc non seulement à se modifier elle-même, mais à changer ses relations avec son entourage, ou encore à changer d’entourage.


Aurions-nous le sentiment illusoire d’être les maîtres de la scène, alors que nous sommes mis en scène ? Aurions)nous l’illusion d’être les maîtres du jeu, alors que c’est notre personnalité qui nous fait jouer notre rôle sur la sène du monde ? Et nous la connaissons si mal…
Toute personnalité est un cadrage sélectif et reflète des choix, des valeurs personnelles et une interprétation des faits.


L’agencement de la personnalité se fait à partir du tempérament qui représente la base biologique des comportements, mais la personnalité se construit aussi à partir des schémas cognitifs, càd de systèmes personnels d’interprétation qui résultent de l’éducation et de la culture environnante.


Le bombardement de l’individu par des messages répétitifs et à la disponibilité en temps réel d’un stock illimité de documents sur Internet façonnent la pensée. Cela aboutit au « sampling », càd au collage bout à bout d’images, de musiques, de sons ou de phrases pour en faire œuvre originale à partir de morceaux anciens. La création n’est plus un projection dans l’avenir ; ce n’est plus que la reconstruction des fragments du passé.


Chacun peut penser son destin comme totalement personnel, mais force est de constater la similitude des récits, qu’ils soient issus de la vie ou de l’art. et il ne faut pas s’en étonner, car le nombre de types de personnalité est limité, tout comme son identiques les relations avec les autres et les événements de vie qui en résultent.


Tous les récits ont leur part d’amnésie. Sinon, comment pourrait-on penser sa vie et lui donner un sens ? Chacun serait submergé d’informations contradictoires et de données disparates. La mémoire fait le tri aux dépens de la précision, et elle construit un scénario plus ou moins cohérent.


Elle savait bien que Serge n’était pas parfait, qu’il avait besoin d’être « éduqué », mais elle pensait justement pourvoir lui apporter ce qui lui manquait. Ce « complexe de Pygmalion » l’avait déjà lancée dans d’autres aventures…

Huguette oscille perpétuellement entre deux pôles : un pôle adolescent et un pôle adulte. Le premier l’a poussée à vivre avec cet homme ; le second l’a amenée à le quitter.


Toutefois, les personnes prises dans un scénario de vie sont généralement conscientes d’avoir intériorisé des règles de fonctionnement qui leur sont néfastes et qu’elles ne peuvent qu’appliquer : elles se reconnaissent une part de responsabilité dans leur scénario. Mais, s’il suffisait d’avoir conscience de ses propres contradictions pour les dépasser, les cabinets des psychiatres, des psychothérapeutes et des voyantes seraient vides…


Une mauvaise estime de soi prive de toute liberté d’action. Le sentiment de dévalorisation est souvent le loquet qui ferme la cage. Parfois, des femmes battues préservent pour cette raison la relation qu’elles ont avec l’homme qui abuse d’elles. Plus subtilement, une personne timide et mal affirmée peut se laisser exploiter en échange d’une amitié, de quelques compliments ou de la sécurité d’une relation stable.


On se croit à tort persécuté. La personne n’a aucune conscience du fait qu’elle provoque elle-même des rétorsions agressives de la part des autres par sa méfiance ou ses attaques systématiques. Ces scénarios sont des scénarios de type persécuté/persécuteur : celui qui se vit comme le persécuté est, en réalité, le persécuteur. Ce sont les scénarios les plus difficiles à définir clairement, et surtout à modifier, surtout lorsqu’ils ont lieu dans un climat de rivalité professionnelle ou d’enjeux de pouvoir.


Chaque récit cinématographique est la représentation d’un conflit psychologique et l’histoire d’une contradiction : le bonheur n’est pas un bon sujet.


De même que la rétine de chaque œil présente un point aveugle, nous avons du mal à percevoir nos propres motivations, ce qui peut nous conduire à des impasses tragiques ou à des situations comiques.


Lorsqu’on regarde une personne de face, on n’en voit que la moitié.


Chaque crise individuelle est une crise de valeur : crise personnelle concernant les choix professionnels, le choix amoureux, la réussite et l’échec, l’estime de soi, la dominance ou la soumission, la capacité de vieillir, de supporter la perte d’une personne importante ou d’aller au-delà d’un traumatisme physique ou psychologique. Tirer la « morale » d’une crise, c’est modifier un ancien schéma cognitif dont le fonctionnement s’est avéré désastreux : autrement dit, changer ses systèmes de croyances et de valeur, et agir autrement.


La personnalité se définit comme un ensemble stable de comportements, d’émotions et de pensées en réaction à l’environnement, qui caractérisent chaque individu – ce que l’on nommait, autrefois le caractère. (…) Sous l’influence à la fois de l’éducation et des évènements de vie, la personnalité va s’organiser à la fin de l’adolescence et elle gardera une certaine constance au cours de la vie.

Les personnalités narcissiques
Elles présentent une inflation de soi et des comportements grandioses, un besoin d’être admiré et un manque de perception des problèmes d’autrui. Les autres sont souvent méprisés, utilisés à des fins personnelles et traités en objet. La société se divise en critiques et en admirateurs, en serviteurs et en maîtres.
Les narcissiques savent habilement utiliser les autres, pour les abandonner dés qu’ils les ont pressés comme des citrons.

Les personnes évitantes souffrent d’inhibition sociale, de sentiments d’infériorité et d’une hypersensibilité au jugement des autres, qu’elles imaginent toujours négatif. Elles fuient les activités professionnelles impliquant le contact social, par peur de la critique, de la désapprobation ou du rejet. Il leur est difficile d’avoir des relations avec autrui, à moins d’être sûres d’être aimées, car elles ont peur d’avoir honte, d’être ridicules, ou d’être critiquées. Leurs sentiment d’imperfection et d’infériorité font qu’elles se considèrent comme socialement incompétentes et peu attirantes.


L’homme a fondamentalement des impulsions antisociales, et seul le contrôle social intériorisé permet de canaliser ses mauvais penchants.


Le champ de la conscience est donc, tout comme le champ visuel, un cadrage limité de la réalité externe et interne. Tout ce qui est hors champ n’est pas perçu et enregistré par la conscience, même si cela peut laisser des traces dans la mémoire sous forme de conditionnement ou de pensées subconscientes qui, dans les cas extrêmes, vont diviser la personnalité du sujet.

D’origine génétique, le tempérament correspond à des habitudes inconscientes. Ses représentations sont stockées dans la mémoire procédurale qui est la partie de la mémoire qui gère les habitudes motrices et les plans d’action automatique. En liaison avec l’environnement par les mécanismes de conditionnement, dont l’impression sur l’individu se fait pour la plus grande part de manière inconsciente, le tempérament correspond aux quatre dimensions suivante ( …)
- Recherche de nouveautés, recherche de sensations et impulsivité : c’est la joie et l’excitation lorsque surviennent des nouveaux stimuli ou des indications de récompenses possibles (…) personnes facilement ennuyées, impulsives ; elles ont un tempérament explosif, extravagant, désordonné ; elles cherchent la nouveauté mais aussi la sensation.
- Evitement de la menace : personnes (…) dominées par le souci et l’anxiété en réponse aux signaux de punition. Elles sont pessimistes, peureuses, timides, anxieuses, vite fatiguées.
- Dépendance à la récompense : (…) dépendantes à l’approbation sociales et de leurs attachements ; elles sont sociables, sympathiques, sensibles, sentimentales.
- Persistance : (…) l’individu continue à agir en dépit de la frustration, de la fatigue et de l’absence de conséquences positives résultant de son action.


Le caractère correspond à la prise de conscience et à la réorganisation de l’expérience, à l’apprentissage abstrait. Il manifeste surtout la vue consciente que chacun a de soi.
Trois dimensions du caractère sont proposées par Cloninger : l’autodétermination (maturité individuelle), la coopération (maturité sociale) et l’auto-transcendance (maturité spirituelle)


Le terme de conditionnement a mauvaise presse, mais le conditionnement est partout. Ce que nous nommons « inconscient environnemental » correspond à toutes ces procédures de conditionnement qui façonnent nos comportements dans la vie de tous les jours, et dont la plupart demeurent inconscientes….


Un petit enfant qui a une motivation interne va agir sur son environnement, et les réponses qui seront donnée par cet environnement (…) vont façonner son comportement.

La représentation télévisée du règlement systématique des conflits humains par la violence peut favoriser l’extériorisation immédiate de l’agressivité.

Instrument de culture, elle véhicule également, par les films et les téléfilms, des mythologies anciennes et contemporaines dont les récits et les images représentent un inconscient collectif qui devient le modèle de l’inconscient individuel.


La meilleure soumission est la soumission consentie, car l’engagement est lié au fait que l’individu s’assimile à son acte.

Plus il y a de moyens de communication, moins il y a de choses véritablement importantes à dire. Internet promet des rencontres inespérées et de flotter aux quatre vents du monde. En ré
Commenter  J’apprécie          00
Il existe un nombre limité de sujets de romans ou de situations dramatiques ; ils transparaissent, avec une monotone répétition, sous la couleur chatoyante des écrits ou des films. [...] On constate alors que n'importe quel thème a déjà été traité dans le passé, avec plus ou moins de bonheur, par des cinéastes ou des écrivains. De la même façon, les récits de vie sont souvent très proches les uns des autres.
[...] Chacun peut penser son destin comme totalement personnel, mais force est de constater la similitude des récits, qu'ils soient issus de la vie ou de l'art. Et il ne faut pas s'en étonne, car le nombre de types de personnalité est limité, tout comme sont identiques les relations avec les autres et les évènements de vie qui en résultent.
Commenter  J’apprécie          20
L'inverse d'un scénario de vie contraignant est sans doute la créativité et la recherche d'un nouvel art de vivre.
Commenter  J’apprécie          130

Videos de Jean Cottraux (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Cottraux
À chacun sa créativité Einstein, Mozart, Picasso... et nous de Jean Cottraux
La principale leçon de cet ouvrage est que l'ouverture d'esprit, le travail et la persévérance comptent plus que le talent ou le don.
Dans la catégorie : Troubles psychiatriquesVoir plus
>Maladies>Maladies du système nerveux. Troubles psychiques>Troubles psychiatriques (235)
autres livres classés : Analyse comportementaleVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (100) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
434 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}