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4,1

sur 969 notes
Lors de sa sortie ce livre ne m'avait pas attirée plus que ça puis j'ai lu l'avis de Frankie (http://www.lesescapadesculturellesdefrankie.com) et elle m'a donné envie de m'y intéresser de plus près. Lors d'une commande chez Gibert Joseph je l'ai trouvé d'occasion au format (pavé) poche, je me suis dis pourquoi pas et c'est une lecture commune sur livraddict proposée par Flo Tousleslivres (http://tousleslivres.canalblog.com/) qui m'a donné l'occasion de le sortir rapidement de ma pal.

J'avoue que j'ai du mal avec cette chronique, j'ai peur de trop en dire ou pas assez, le résumé du livre en dit déjà pas mal même trop, je trouve que ça gâche un peu le plaisir de la lecture de la première partie du livre qui est importante car elle pose les bases des évènements à venir.

L'histoire commence par la partie pré-apocalyptique où l'on apprends qu'après avoir découvert un virus au fin fond de la jungle bolivienne, le gouvernement américain décide de faire une expérience sur des cobayes humains recrutés par 2 agents du FBI. Ces cobayes sont des condamnés à mort au nombre de douze auxquels est injecté le virus, et les effets seront dévastateurs car ces derniers mutent en une sorte de vampires sanguinaires fluos (?? j'ai pas compris pourquoi l'auteur a voulu qu'ils le soient mais bon...) qu'il sera impossible de maîtriser. Au milieu de cela il y a Amy une petite fille de 6 ans abandonnée par sa mère dans un couvent car elle n'arrive plus à subvenir à ses besoins. Cette petite va aussi être "recrutée" par les agents du FBI et utilisée pour l'expérience du gouvernement, le virus va lui être injecté mais les conséquences sur elle ne seront pas du tout les mêmes que les 12 autres cobayes.

Dans la première partie du récit on fait connaissance avec beaucoup de personnages avec leur point de vue. Au départ c'était pas évident de voir quel était le lien entre eux mais petit à petit on le découvre et j'ai été rapidement happée par l'histoire. J'ai adoré cette première partie, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais rien d'insupportable et l'action était suffisante pour moi. Je me suis beaucoup attachée à certains personnages, à Amy et à l'agent du FBI Wolgast ainsi qu'à soeur Lacey qui prends Amy sous son aile et qui m'a beaucoup intriguée. J'ai beaucoup aimé la relation entre Amy et ces deux autres personnages, en particulier celle avec Wolgast.

Mais mon enthousiasme pour cette première partie est un peu retombé quand on passe à la partie post-apocalyptique. On fait un bon de 100 ans en avant, on oublie la tripotée de personnages qu'on a appris à connaitre, auxquels on s'est habitué et éventuellement attaché et il faut faire connaissance avec plein de nouveaux personnages et s'habituer à un nouvel environnement où la terre est dévasté par les très nombreux mutants appelé viruls ou dracs désormais. Au milieu de ce chaos quelques humains tentent de survivre et ce sont ces derniers que l'on suit au court de la deuxième moitié du livre. le début de cette partie post-apocalyptique ne m'a pas énormément plus car j'ai trouvé que c'était mou, ça manquait d'action et on a beaucoup de descriptions, je me suis un peu ennuyée même si je reconnais que cette phase est nécessaire pour planter le décor, disons que ça aurait pu être un peu plus court. Puis sur les 300/400 dernières pages le récit prends un rythme qui m'a de nouveau happée et ce jusqu'à la fin. Cette partie du livre m'a souvent fait penser à la série Walking Dead avec un groupe de personnes qui tentent de survivre malgré le danger qui rôde en permanence. Par contre je ne sais pas pourquoi mais je me suis moins attaché aux personnages ici, même si j'en ai apprécié certains comme Tantine, Peter, Alicia et Michael.

Concernant le style de Justin Cronin je peux dire que j'ai bien accroché, les pages se tournaient relativement rapidement. Même si ce livre est assez épais je trouve qu'il se lit vite, pour ma part j'ai mis 20 jours mais au milieu il y a eu pas mal de pauses et mes temps de lectures sont assez réduits.

Malgré quelques petits points négatifs, j'ai aimé cette univers crée par l'auteur (bon il y a eu par moments une impression de déjà-vu mais difficile de faire vraiment original avec un scénario de ce type, ça ne m'a pas gâché la lecture). J'ai particulièrement apprécié le fait de connaitre l'avant apocalypse et une chose qui m'a plu aussi c'est le fait que le récit alterne entre des extraits d'échanges de mails, de journaux personnel et de documents officiels, j'ai trouvé que ça immergeait bien dans l'histoire.

Le Passage est donc un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé et j'ai bien sûr prévu de lire la suite, je ne sais pas encore quand mais je la lirais c'est certain. C'est un très bon roman post-apocalyptique que je conseille vivement.
Lien : http://monuniverslivresque.b..
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Sycorax a presque tout dit: livre cliché de film américain ou rien ne nous est epargné: sacrifice, trahisons, héroïsme à grande échelle et bien sur la fameuse croyance en dieu....aaaahh dieu que les américains aiment même quand c'est lui qui leurs botte les fesses.
Bref à coté de ça aucune profondeur de sentiments entre les personnages, la seule façon de savoir qu'il y en a c'est quand on vous le couche sur papier, le suspense ne s'éternise jamais, vous croyez avoir de l'action ou vous vous préparez pour frissonner...et rien, le livre traine en longueur et pas de le bon sens (on vous rebats par exemple les oreilles pendant une dizaines de lignes pour vous raconter ce qu'un des personnages est en train de manger) un dénouement pourri a la sauce Hollywood.
Quand j'ai lu qu'Amy avait plus de 100ans j'avais peur de voir une Buffy contre les vampires en culotte courte, mais a mon grand malheur c'est pire: on a doit a un personnage qui a la sauce biblique compte sauver le monde avec l'amour et le dévouement (heureusement que ça ne se passe pas toujours ainsi)
A ceux qui aiment ce genre de littérature je conseillerais plutôt l'excellent "Metro 2033" ou encore le sublissime "Les faucheurs sont les anges" d'Alden Bell.
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j'ai découvert et lu ce livre dans le cadre de la LC organisée par @corn8lius pour le mois de Juillet. au départ je n'avais pas pensé participer mais c'est en tombant par hasard sur le résumé que je me suis laissée tenter. petit conseil par rapport à ça, NE LISEZ PAS la quatrième de couverture de ce roman. il y est évoqué pleins d'évènements qui n'arrive pas avant la moitié du livre (qui fait 1200 pages...).

si je l'ai commencé c'est pour son aspect post-apocalyptique. c'est vraiment un type de livre que j'affectionne particulièrement !

mais malgré ça, je suis sortie assez mitigée de ma lecture. mais commençons par les points positifs.

l'histoire est complexe, dans le bon sens du terme. tout est très détaillé et on sent le travail qui a été effectué sur le récit. il fait parti de ces romans que tu lis, mais sans vraiment comprendre le sens de ce qui est écrit. et c'est quelque chose dont il ne faut pas avoir peur. les explications sont données plus tard. le tout est très bien entreprit, ce qui fait que c'est clair. tout de fois, il faut rester concentrer ! (et s'accrocher au début !)

j'ai été extrêmement surprise - je crois que c'est bien la première fois qu'une telle chose m'arrive - mais j'ai pleuré à la fin du premier chapitre. ainsi qu'au dernier, mais ça n'est pas comparable. au début on découvre l'univers, l'histoire, je considère qu'on a pas assez d'attaches pour éprouver de fortes émotions. et bien si, visiblement ! (ce début était d'ailleurs la partie que j'ai préférée.)

il y avait aussi beaucoup de références littéraires. dès la première page on évoque "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", on parle de Jules Verne, Charles Dixens, "Anne de Green Gables" et même, oui, de romans Harlequins. j'ai adoré cet aspect là.

mais malgré tout ça, je n'étais pas vraiment dedans. les personnages principaux ne m'ont pas touchée. j'aurai préféré que la plupart des évènements prennent un autre tournant... donc je suis juste sortie de ma lecture dubitative.

je ne lirai pas "Les Douze", sa suite, tout de suite (qui fait en plus près de la même taille) parce que je n'en est tout simplement pas envie, mais je le ferai puisque j'ai tout de même passé un bon moment !

(issu du mon compte Instagram @l.iris.me)
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Si la taille du bouquin peut effrayer, il ne faut surtout pas s'arrêter à ça car Cronin a le don de captiver le lecteur.

Une fois commencé, il m'a été impossible de le lâcher.

L'écriture est fluide et on se surprend à avaler les pages à toute vitesse.

Cette ambiance post apocalyptique est captivante et angoissante et c'est ce qui fonctionne à merveille.

Parce que oui, on est dans un roman de SF, une dystopie.

Suite à une découverte surprenante dans une forêt bolivienne, des scientifiques américains ont mené une expérience secrète qui a mal tourné.

Un virus a transformé quasi toute la population en des vampires assoiffés de sang et hyper violents.

L'histoire commence de nos jours et ensuite on fait un bon de 100 ans en avant et on se retrouve dans un monde totalement dévasté et devenu archaïque.

L'arrivée d'une fillette mystérieuse va chambouler toute la vie dure et routinière des survivants.

Amy, cette jeune fille, est la clé de tout et un "road trip survivaliste" va donc s'organiser pour tenter quelque chose et sauver ce qu'il y a à sauver (je n'en dis pas plus pour ne rien spoiler).

Au travers de leur quête, on va découvrir comment la survie s'est organisée un peu partout et ce que les hommes ont été prêts à faire.

Un petit bémol parfois quant à certains détails qui peuvent sembler totalement incohérents.

Un très bon 1er tome qui annonce une suite très prometteuse et qui me donne très envie.

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Premier énorme tome d'une trilogie post-apocalyptique haute en péripéties, intelligente et terrifiante.

La pandémie ayant dévasté l'humanité dans ce roman est due à un virus venu de la jungle d'Amérique latine que l'armée a souhaité utiliser à des fins peu avouables.
Comme dans beaucoup de romans de SF, c'est donc un accident de laboratoire qui est à l'origine d'une catastrophe sans précédent.
Les humains contaminés finissent par se transformer en créatures sanguinaires ou finir en charpie.
Le seul espoir de l'humanité semble résider dans l'existence d'Amy, une jeune adolescence à qui l'armée a inoculé le virus mais qui est restée humaine (enfin presque).

Dans ce premier tome, l'intrigue met un peu de temps à se mettre en place, nous découvrons l'arrivée de la pandémie de façon très progressive, la survie n'apparaît que passé le premier tiers du livre.
Cependant, le mystère plane, les personnages sont attachants, l'écriture fluide et très cinématographique.
Je me suis laissée emporter par cette lecture qui m'a sortie de ma zone de confort livresque et m'a donné très envie de lire davantage de science-fiction.
Attention, ce livre est destiné à un public adulte, les scènes sanguinolantes sont assez présentes.
En bonne masochiste, je suis toutefois un peu déçue de quelques effets de suspens quant à la mort de personnages qui finissent par s'en sortir.

Je vais donc me procurer la suite de la trilogie pour découvrir le destin de la bande de survivants que nous finissons par suivre et adorer.
Un mélange de The Walking Dead et Salem de Stephen King.


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Je suis tombé follement amoureuse de cette histoire dès que j'ai lu le résumé. A partir du moment où j'ai pu le lire (un ami me l'a prêté), je me suis plongé dedans sans me douter que cette lecture ne me laissera pas indemne !

Ce livre parle d'un futur un peu apocalyptique, où tout débute aujourd'hui en la personne d'Amy. On y découvre les histoires de Jeannette, la mère d'Amy, d'une équipe du FIB : les co-équipiers Wolgast et Doyle, Syke et les autres, puis de Carter et Babcock, deux prisonniers à mort sauvé par ces agents du FBI, et de Soeur Lacey Antoinette Kudoto. Tant d'histoires différentes dont j'avais du mal à faire le lien au début. Mais au fil des pages, nous nous apercevons que leur destin est lié. le FBI organise le projet NOÉ, qui consiste à détruire un virus ; pour cela, ils utilisent Douze cobayes (dont Babcock, le Premier, et Carter, le Douze), afin de leur injecter un traitement. Ce projet est totalement confidentiel.

A la fin de leur histoire, nous découvrons de nouveaux personnages dans un autre décor et une autre ambiance. Nous sommes une centaine d'années après les faits, dans une colonie qui a survécu malgré eux au virus. Ils pensent être les seuls à survivre, ils ne savent pas ce qui s'est passé, ni ce que sont exactement les « Viruls » sauf que ces derniers étaient des êtres humains avant d'être contaminé. Les membres de la communauté vivent sans faire d'histoire, en attendant l'Armée, qui leur a promis de revenir les aidé, au moment de la création de la communauté... jusqu'au jour où une jeune Marcheuse débarque dans la Colonie. A partir de là, il faut prendre des décisions et vite car les ressources diminuent rapidement et les esprits chauffent, les habitants se révoltent. Alors, un groupe de jeune décide de savoir ce qui est arrivé à la jeune fille, pensant qu'elle est la clé à ce qui s'est passé 100 ans auparavant et à tous leurs problèmes. de là une formidable quête commence.

C'est une très grosse lecture, un grand défi que je me suis lancé là puis que j'ai eu la version poche avec 1265 pages à lire, une première pour moi ! Ce défi, je l'ai réussi en un mois pile, puisque je l'ai commencé la veille des vacances d'hiver, le 19 février et je l'ai fini le 18 mars. Je suis vraiment contente de cette lecture et de moi d'avoir pu lire aussi rapidement un tel livre tout en gérant mes cours ! J'ai eu très peur de me lancer dans ce livre, je ne savais pas où ça allait me mener. Mais je me dis que ça valait vraiment le coup tellement ce livre est beau et superbement bien écrit. C'est une très belle lecture. Ce livre m'a sortie de ma grosse panne de lecture !

Coup de coeur – Je vous conseille ce livre à 100%
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Deux grandes parties dans ce livre. La première est vraiment puissante, elle se situe à notre époque, dans un monde qui nous est familier, décrit avec minutie. Plusieurs personnages sont importants, mais le lien développé entre la fillette et l'agent du FBI est vraiment poignant. La deuxième partie nous plonge dans le futur, c'est assez déroutant mais cela se lit bien, un peu comme une épopée, un récit d'aventures. le tout forme un ensemble assez fascinant, bien écrit, haletant, qui vous fera passer des nuits blanches.
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Anticipation ou science-fiction, « Le passage », premier tome d'une trilogie – Les douze (2013), La cité des miroirs (2017) – nous entraîne dans le thème fréquemment utilisée de la folie des hommes. Sujet d'autant d'actualité, que les recherches actuelles, souvent menées dans le secret, auront une incidence pour les générations futures.

Amérique du Nord, avant de devenir la « Fille de nulle part », Amy Harper Bellafonte, 6 ans est abandonnée par sa mère en total déliquescence, dans un couvent.

Dans le même temps, dans des coins reculés de la Bolivie, un virus fut découvert et expérimenté sur des condamnés à mort – la seule échappatoire pour ceux-ci - ; mais bien évidemment, l'armée responsable de ces essais, se voit débordée…Les prisonniers s'échappent, et débute ainsi l'apocalypse, tant redouté mais inéluctable de l'espèce humaine !

Deux parties bien distinctes, la première de nos jours, retrace l'origine de la Fille de nulle part et s'apparente à un thriller ; pour ensuite, « léger décalage » nous situer près d'un siècle plus tard, dans les affres d'une terre défigurée, livrée à des êtres assoiffés de sang. Bien longue, cette partie médiane du récit, et s'apparente aisément au film « Mad Max »… Pour enfin nous entraîner dans la fameuse lutte du bien et du mal.

Cette anticipation qui aboutit par le biais du cauchemar à une contre-utopie ; réserve malgré tout et grâce à l'analyse fine des personnages - transfert émotionnel du lecteur – la possibilité de recouvrir une planète débarrassée des infâmes « viruls » et ainsi rêver d'un monde meilleur…Mais est-ce possible ?

Certes une dystopie, dont nous en percevons les prémisses ; mais surtout un roman fantastique, qui malgré certaines lenteurs, nous dévoile - peut-être - le sort d'une société livrée à la dictature des hommes de sciences, avec notamment, un manque de déontologie à tous niveaux.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Rien à redire sur ce livre. Je pense que les critiques positives sont beaucoup plus difficiles à écrire que les critiques négatives, surtout que je vais vous donner l'impression de me répéter pour chaque passage de cette critique.

L'écriture et le style sont juste parfaits. Il y a suffisamment de détails et de rythme pour garder l'intérêt du lecteur tout le long de sa lecture, sans pour autant le submerger et le perdre. Les dialogues sont pertinents et apportent une certaine épaisseur à l'histoire ; donnent des précisions sur le fond de l'histoire tout en étant plausibles.

L'idée en elle-même est géniale. Les Douze, résultats des expériences menées par l'Armée américaine, deviennent les « Reines des abeilles » de leur propre Multitude. J'aime beaucoup le côté tout-à-fait réaliste de la prise de conscience de ces Douze par rapport à leur survie si jamais il n'y a plus d'êtres humains sur Terre, par exemple ; ainsi que le côté psychologique de leur possession. Dans le premier tome, on a affaire au sujet Zéro, Babcock, qui les poursuit tout le long de l'histoire, surtout quand il s'aperçoit que le sujet Treize se trouve parmi nos personnages principaux. Enfin bref, je n'en dirai pas plus de peur de vous spoiler.

Quoi d'autre ? Les personnages sont attachants ou détestables, selon ce que l'auteur avait en tête au moment de l'écriture. Sanjay, par exemple, ou Galen, m'ont semblé directement antipathiques ; tandis que Olson, un peu plus loin dans l'histoire, pas du tout. Par là je veux dire que l'auteur a fait tellement bien son boulot qu'il permet au lecteur de ressentir vraiment des émotions pour la totalité des personnages mis en avant dans ce livre. Il n'y a pas d'hommes ou de femmes passés inaperçus. Les personnages sont complets et bien mis en place dans l'histoire.

En gros, je ne sais pas vraiment comment dire, ou plutôt comment argumenter sur le fait que ce livre est juste génial, entièrement prenant et à lire, à relire et à re-relire. Enfin… après avoir lu les deux autres tomes, bien évidemment.
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Encore une fois, des hauts gradés militaires cherchent la solution pour exterminer définitivement leurs adversaires sans trop éparpiller partout de la bidoche de bidasses. Mais comme souvent, lorsqu'un militaire commence à réfléchir, ce n'est jamais bon pour l'humanité.
Le passage donc, un incontournable de la littérature de l'imaginaire, avec moultes avis dithyrambiques. Sur les vampires, il y a Bram stocker, Anne Rice, et désormais, dans un autre style, Justin Cronin.
Et moi, humblement, je vais vous dire pourquoi vous ne devez pas le lire.

Le livre se découpe en deux parties : aujourd'hui et demain.
De nos jours, des militaires font joujoux avec un savant fou pour créer l'Armageddon. Bon, ils ne pensaient pas créer ce bordel mais ils n'avaient qu'à lire et regarder tous les romans et films qui traitent de ce sujet avant d'aller faire mumuse. L'auteur prend son temps pour planter le décor, les personnages sont complexes et bien campés psychologiquement, que ce soit le quidam de passage ou un personnage principal. Chaque lieu est décrit avec parcimonie, la petite haie bordant une maison quelqonque, le motel miteux. de même pour les actions, la ballade au zoo, la fête foraine et bien d'autres. le roman se regarde, se vit. J'ai vu le livre, ou j'ai lu le film. Des images plein la tête.
Cette première partie est un livre à elle seule. La fin avec la Fille de Nulle Part et l'agent du FBI est le passage que j'ai le plus apprécié, le calme avant la tempête.

Puis vient la deuxième partie. Et là, ça se gâte un peu pour moi. Cela provoque une cassure dans le récit et il faut recommencer à tout redécrire, le monde, les protagonistes. Une communauté en apparence tranquille qui ne demande qu'à exploser à la première occasion. Les rennes du pouvoir sont données aux premières familles, une division par classes. Les marcheurs, les errants à la recherche d'un oasis de paix, étant légèrement exclu. C'est toujours très bien fait mais le rythme n'est plus le même. Une fois la machine relancer, le page turner reprend ses droits, le grand spectacle est présent.

Justin Cronin s'amuse avec ses vampires, ses viruls, ses fums, ses dracs ou ses jets. Il joue avec les codes du genre : l'ail ("De l'ail, fit Greer avec un ricanement. Un truc vieux comme le monde. Ces putains de dracs en raffolent."), le reflet. Il pousse même le vice de nous emmener à une séance cinéma voir Dracula. Tout en s'amusant, il arrive à créer un vampire qui n'existait pas dans le domaine fantastique et à le rendre crédible.

Le récit est entrecoupé d'extraits de témoignages sur cette époque qui ont été produits lors de la 3e conférence globale sur la période de Quarantaine nord-américaine en 1003 après V. Un futur existe, toute la question est de savoir lequel.

Plus dérangeant pour moi est la symbolique religieuse qui imprègne tout le récit via l'histoire de l'Arche de Noé. Et comme dans toute mythologie, il y a des petits couacs, des petites digressions qui demandent une certaine suspension de crédulité.
Amy, la Fille de Nulle Part est-elle le christ, l'antéchrist ? Je pense que le récit aurait pu s'épargner cette dimension religieuse agaçante.

Malgré tout, c'est ma troisième lecture de ce pavé, cela se dévore toujours aussi vite (même si on relève quelques défauts ici pu là).
Et là est la raison qui fait que vous ne devez pas lire ce texte : vous voulez toujours lire la page d'après, et la suivante. Vous rognez sur votre sommeil, vous allez posez des RTT ou vous faire porter pâle afin de refermer ce roman au plus vite. Vous allez mettre votre vie de famille de côté, vos amis au risque de vous retrouver seul plus tard. Jets, pour un résultat en demi teinte, il vous restera à lire Les douze et La cité des miroirs qui vient de sortir avant de lire le mot FIN.

Putain de suceurs de sang !
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