AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Edward Sheriff Curtis (Illustrateur)Harold Curtis (Préfacier, etc.)Jean-Antony du Lac (Éditeur scientifique)Gabriel Pospisil (Traducteur)
EAN : 9782226058386
220 pages
Albin Michel (07/04/1992)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Au début du siècle, Edward Sheriff Curtis entreprend de photographier les Indiens d'Amérique du Nord afin d'immortaliser ce qui peut être sauvé de ces cultures sur le point de disparaître, dans leur forme originelle.
Comment cette œuvre monumentale (40 000 clichés) est-elle née dans l'esprit de son créateur et comment l'a-t-il menée à bien ? Tel est le sujet de ce magnifique album pour lequel Florence Graybill Curtis a sélectionné les plus belles photos de so... >Voir plus
Que lire après L'Amérique indienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai adoré découvrir le personnage d'Edward Curtis, avec son oeuvre et sûrement sa personnalité hors-norme : il a consacré plus de trente ans de sa vie à documenter la vie des indiens d'Amérique (80 tribus différentes d'Amérique du nord), conscient que cette civilisation était en train de disparaître et voulant transmettre aux générations futures le témoignage de ce que fut leur vie, leur quotidien, leur croyance. Photographe, cette documentation se base sur des photos, ainsi que sur des chants enregistrés, des notes et des notes. Ça m'a donné très envie de découvrir les tomes écrits par Curtis : the north american indians, dont seulement 272 ouvrages furent vendus donc je pense que c'est uniquement un voeu pieux.

Une partie du livre est constituée des photos de Curtis, qui sont un magnifique hommage aux indiens d'Amérique. L'intérêt des photos réside non seulement dans leur intérêt ethnographique et historique, Curtis ayant voulu immortaliser le quotidien de ces peuples appelés à disparaître mais aussi pour beaucoup dans leur intérêt artistique, étant de couleur sépia et jouant souvent sur les ombres. Les légendes des photos sont aussi particulièrement intéressantes. Ecrites par Curtis, elles remettent bien en contexte la prise de la photo et parfois des faits plus généraux sur la tribu représentée.

Les textes ne sont par contre pas à la hauteur des photos et m'ont peu intéressés. Il manque un découpage par thématique ainsi que des sous-titres pour organiser les idées. Les textes retranscrivent des lettres de Curtis à son éditeur Hodge et s'occupent beaucoup de la construction de l'oeuvre et assez peu de ses objectifs, de ses doutes, des conditions des campagnes de Curtis ou même des conclusions auxquelles il a pu parvenir. Il y a effectivement quelques anecdotes, qu'on sent tirer de l'histoire familiale (un des auteurs, Florence étant sa fille) mais trop peu à mon goût.

Quelques passages sont cependant épiques et particulièrement intéressants, je pense en particulier à la campagne sur l'île de Vancouver, la rencontre avec le Rorqual et la chasse à la pieuvre géante. Dommage qu'il y en ai peu et qu'on aie du mal à les repérer.

Dans les lettres de l'époque, on a vraiment cette opposition entre la “civilisation” qui est la culture européenne et les pratiques dites primitives. Je trouve que ça donne une bonne idée de la supériorité ressentie par les “blancs” qui considèrent qu'ils remplacent une culture moins civilisée et surtout de l'inéluctabilité de la disparition de ces cultures, des problèmes de transmission et de place pour les derniers représentants. C'est parfois un peu malaisant.

Dans l'ensemble un livre surtout intéressant pour moi par la découverte du personnage de Edward Curtis mais avec un texte qui laisse à désirer et qui me pousse à chercher une autre biographie de cet homme. L'intérêt réside vraiment dans les photos qui sont des monuments d'histoire.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Meany, qui avait étudié les Indiens sur le terrain durant des années, écrivit dans le Worlds's Work de mars 1908, qu'il avait rencontré " des ethnologues, des archéologues, des linguiste, des historiens, et des artistes mais qu'aucun d'entre eux ne semblait aussi proche des Indiens que (Curtis); si proche qu'il semble faire partie de leur vie (...). Il peut parler de questions religieuses avec un groupe de vieillards; ils se passent la pipe en cercle et disent 'Il est comme nous, il connait le Grand Mystère".
Commenter  J’apprécie          10
Les bouleversements qui se sont produits dans presque tous les domaines de la vie des Indiens, surtout au cours de ces dernières années, ont été tels que si l’on avait tardé à rassembler la documentation, à la fois descriptive et photographique, présentée ici, elle aurait été perdue pour toujours. La mort de chaque vieil homme ou femme entraîne la disparition de quelque tradition, de la connaissance de rites sacrés connus d’eux seuls; par conséquent, l’information sur le mode de vie de l’une des grandes races de l’humanité doit être recueillie immédiatement, pour le bénéfice des générations futures, sinon l’occasion en sera perdue à jamais.
Commenter  J’apprécie          00
Je me souvient de Père qui disait : " L'Indien devine instantanément quand il est méprisé." Sensible de cœur et d'esprit, il reconnaissait leurs vraies qualités. En échange, ils lui révélaient certains de leurs pensées les plus intimes qu'ils cachaient habituellement aux hommes blancs.
Commenter  J’apprécie          00

>Histoire générale de l'Amérique du Nord>Amérique du nord : histoire>Groupes raciaux, ethniques, nationaux (30)
autres livres classés : indiensVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

Présent - 1ère personne du pluriel :

Nous savons.
Nous savonnons (surtout à Marseille).

10 questions
411 lecteurs ont répondu
Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}