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3,64

sur 695 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Intelligent, drôle, érudit, séduisant, Thomas Bulot avait tout pour réussir et faire une brillante carrière de prof sur un campus américain. Mais il est aussi négligent, gaffeur, étourdi, procrastineur, excessif ; ces traits de sa personnalité non-conformiste vont le rattraper sans cesse, il est incapable d'aller au bout des choses et, d'échec professionnel en échec sentimental, cela le conduira à sa perte . On comprend au fur et à mesure du livre qu'il était bipolaire .
Ce thriller psychologique est passionnant : une fois commencé, on ne le lâche plus. L'écriture est rapide et efficace.
C'est un très bel hommage de l'auteure à son ami.
Beaucoup d'émotion et de profondeur dans ce livre.
Ce roman est très réussi.
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Thomas est un jeune homme brillant qui voit son avenir en grand. Mais très rapidement, il enchaîne les désillusions aussi bien professionnelles que sentimentales. Sans cesse entouré d'une multitude de personnes, il se retrouve pourtant de plus en plus isolé dans son mal-être et son désenchantement.
Si l'emploi de la deuxième personne déconcerte de premier abord, on s'habitue peu à peu à cette marque d'hommage à un ami parti trop tôt. le portrait qui nous est brossé de Thomas ne compte pas cacher le part sombre de ce personnage qui ne tient pas une minute en place - sûrement pour ne pas sombrer. Un roman à lire d'une seule traite avec des références musicales, cinématographiques et littéraires savoureuses. Un roman qui donne envie de (re)lire Proust...
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Le nouveau roman de Catherine Cusset s'ouvre sur le suicide de Thomas, 39 ans, un 21 avril 2008 en Virginie, aux Etats-Unis. Thomas dont Catherine, la narratrice nous dresse un portrait sans pitié mais avec amour. Elle qui fut sa maîtresse dans les années 80, quand ils étudiaient la littérature à Paris, puis qui, comme lui, est partie aux Etats-Unis où ils se sont retrouvés et sont devenus amis, proches et parfois brutaux, comme peuvent l'être les amis. Elle a accompagné sa chute, de près ou de loin selon les époques, toujours là, accessible. Comment un homme comme Thomas, beau, brillant, passionné par la littérature et le cinéma qu'il enseignait dans les universités américaines, entouré d'amis, d'étudiants, de sa famille, peut-il enchaîner les échecs ? Il voulait vivre, s'amuser, profiter de ses amis, aimer, car Thomas était un amoureux fou, mais ses amours n'ont jamais duré, comme ses contrats de travail. De femme en femme, de poste en poste, Thomas s'est fatigué, il s'est perdu, et ni ses amis, ni sa famille n'ont suffi, il a perdu foi en la vie qu'il a préféré quitter.

En écrivant ces lignes, j'ai la chair de poule tant j'ai aimé ce livre. L'écriture de Catherine Cusset est magnifique ; précise, travaillée, les mots s'enchaînent, choisis, justes, comme dans Indigo, Un brillant avenir, et La haine de la famille, que j'avais aussi adorés. Et ce titre, L'autre qu'on adorait, choisi dans la si bouleversante chanson de Ferré, qui m'a accompagné tout au long de ces 290 pages. Thomas, l'autre que j'ai adoré moi aussi et dont j'ai pleuré la mort. Un de ces livres que je suis heureuse d'avoir lu, la rencontre d'un personnage qui m'a marqué, et un merveilleux moment de lecture.

Merci aux Editions Gallimard et à Babelio
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À partir du moment où j'ai ouvert ce livre , je n'ai pas eu d'autres choix que de m'y plonger entièrement , complètement , jusqu'à la dernière page .
C'est un bijou de perception émotionnelle !!!
Les rouages si délicats de la nature humaines y sont saisis avec une telle finesse et une telle profondeur ! Cette petite mechanique des interactions et des hasards aux conséquences si fortes ...
Beau , très très beau ...

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J'ai découvert Catherine Cusset récemment et par hasard, ou plutôt par le biais de la Bretagne. Ce printemps j'ai acheté son petit livre “Le côté gauche de la plage” à la librairie de mon village en Bretagne. Ce livre, qui est une ode délicate à un lieu aimé et à un ami disparu, m'a beaucoup touché et m'a donné envie de lire son nouveau roman, “L'autre qu'on adorait” dès qu'il est arrivé dans ma librairie.

Moi qui ne lis presque plus de romans, je n'ai pas pu quitter ce livre pendant trois jours. J'étais désolé de le finir. Même après l'avoir refermé, je n'arrêtais pas de penser à Thomas. J'ai aimé l'écriture, simple, directe. Au début j'ai été un peu surpris par le “tu”, mais je m'y suis fait très vite. L'auteur décrit un monde qui n'est pas le mien du tout et que j'aurais plutôt tendance à fuir (Paris, New York, un milieu intellectuel, l'université américaine) mais elle a réussi à me passionner pour les déboires du pauvre Thomas quand il n'arrive pas à décrocher un poste ou qu'il risque de perdre son travail… Quand il n'a pas pu décrocher son poste à Princeton à cause d'une minuscule erreur, j'ai été désolé pour lui! J'ai ri quand il s'est fait renvoyer de son stage à l'ambassade à New York, mais j'ai ri jaune, car je sentais l'étau qui se resserrait…

J'ai lu d'un trait la dernière partie du livre, à partir du diagnostic de bipolarité, sans pouvoir m'arrêter. J'ai l'impression d'avoir connu Thomas. Même si ce roman se passe en grande partie sur un continent où je n'ai jamais mis les pieds, j'ai senti une grande proximité avec le personnage parce que l'auteur décrit quelque chose d'universel: la façon dont la société peut broyer un être qui était pourtant plein de vie, de passion, de joie, et qui n'a pas réussi à trouver sa place. C'est un très beau livre, dont je vais parler autour de moi.

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un livre prenant qui nous raconte l'histoire de Thomas, qui aborde la vie avec fougue et malgré çà passe de déception en désillusions que ce soit dans sa vie amoureuse ou dans sa vie professionnelle et qui finit par se suicider à 39 ans. On le suit dans sa descente aux enfers, due à des troubles bipolaires, qui l'ont entraînés aussi bien dans des sommets qu'au fond du gouffre malgré le soutien des gens qui l'aimaient. Une lecture qui restera longtemps dans ma mémoire.
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Ce roman plaira aux lecteurs en quête d'émotions fortes. Je l'ai trouvé à la fois touchant et intense, et par moments, même, perturbant. La narratrice, Catherine, retrace vingt-deux ans de la vie de son ami Thomas, récemment suicidé, pour le garder en vie. Il a été son amant à vingt ans, puis un ami très proche, et il a quitté la France, comme elle, pour vivre et enseigner aux États-Unis. Elle s'adresse à lui en le tutoyant, ce qui augmente encore l'impression d'un dialogue avec un Thomas bien vivant, qui, à l'occasion, n'hésite pas à reprocher à Catherine de ne pas lui rendre justice dans le récit de sa vie.

Ce qui rend le roman presque insoutenable d'intensité est qu'il est toujours tendu vers la fin tragique, annoncée dans le prologue. C'est là où l'on sent l'empathie de l'auteur, qui se tient (du moins dans l'écriture, postérieurement) au plus près de la souffrance vécue par Thomas, une souffrance qu'il a réussi à cacher à ses proches. Il y a heureusement des moments de répit dans la spirale infernale qui entraîne Thomas: les descriptions de musique (Nina Simone, Keith Jarrett, Bach), de textes (surtout Proust), de personnes et de lieux, en France et aux États-Unis, que Thomas a connus et aimés. Un magnifique hommage à un ami disparu.
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Suite à ma participation à une opération « Masse Critique » ciblée, j'ai été appréhendée pour lire et proposer une critique du livre « L'autre qu'on adorait » de Catherine CUSSET.
Avant de vous faire part de mon ressenti de lecture, je tiens à remercier Pierre de BABELIO et les éditions Gallimard de m'avoir choisi pour être l'une de ces lectrices découvrant le roman en avant-première.

Chaque livre de Catherine Cusset est une pièce du puzzle de sa vie.
A chaque parution d'un de ses nouveaux romans, nous en apprenons toujours un peu plus sur sa vie. A chaque fois, nous pensons enfin tout connaitre d'elle. Pourtant, d'année en année, elle se dévoile, inlassablement, sous un angle différent. Ici, c'est au travers de la vie de Thomas qu'elle met en lumière un ultime pan de son existence.
Celui-ci, je l'ai pris comme une grande claque en pleine figure. Il me semble qu'elle n'a jamais aussi bien réussi à y traduire ce courant de littérature contemporaine où l'imagination est tenue en respect par le réel ; le réel qui, de loin, reste plus puissant émotionnellement que la fiction, aussi inventive soit-elle.
Thomas est « l'autre qu'on adorait », Thomas ce féru de musique dont les écouteurs de l'Ipod ne quittaient guère ses oreilles ces dernières années. le succès planétaire de la chanson de Léo Ferré « Avec le temps » figurait sur sa play list, parmi de nombreuses références, modernes ou classiques, l'ayant accompagné le long de sa trop courte vie. C'est l'histoire de Thomas qui s'est laissé dévorer par son histoire, submerger par son mal-être dont Catherine Cusset nous raconte les 21 années de sa descente aux enfers, s'étendant du 6 décembre 1986, date à laquelle elle le rencontre pour la première fois, au 22 avril 2008, date où il a choisi de mettre fin à ses échecs à répétition.
Même, si le livre démarre par le prologue et la mort annoncée de Thomas, le récit est un déroulé chronologique de l'existence chaotique ce son ami, de son âme soeur.
J'ai beaucoup aimé le tricotage serré de la vie de Thomas avec ses lectures et les références à sa thèse dégageant le classicisme dans l'oeuvre de Proust, thèse qu'il a mis plus de huit ans à rédiger. Sous cet aspect-là, la normalienne n'est pas loin.
Toutefois, ce qui m'a le plus impressionnée, ce sont les descriptions et analyses des différents instants de vie qu'elle décrit avec une telle précision qu'ils semblent être nés dans la tête de Thomas. Thomas qui, pourtant, reprochait à Catherine, page 177, de ne saisir qu'une partie superficielle des êtres « Tu sais Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure ».
La question qui me taraude et qui finalement donne du nerf à ce roman est de savoir si, pour l'écrire, Catherine Cusset a eu accès à ces bribes de textes personnels que Thomas à effacer de son ordinateur, à ces cahiers à reliure cartonnée et autres carnets en moleskine abandonnés dans une poubelle, à quelques rues de chez lui avant de mourir, évoqués page 284.
Le doute s'est immiscé avec bonheur dans mon esprit et nimbe ainsi le texte d'une complexité encore jamais atteinte par l'auteur dans ses romans précédents.
Je suis revenue toute retournée de cette lecture mais conquise comme jamais.
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