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3,64

sur 694 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai mis quelques années avant de lire ce livre, et quelle erreur

Il se lit tout seul, on pourrait même dire qu'il se dévore !
On y découvre Thomas de la fin du lycée à ses 40 ans

Thomas - un jeune beau garçon avec ses failles, ses rêves, ses amis, ses amours et ses désillusions
J'ai aimé qu'on me confie le temps d'un livre Thomas.

Un livre touchant et poignant !
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Autofiction de Catherine Cusset. le personnage central est Thomas Bulot, jeune homme de haute taille, brillant, drôle, volubile, excessif. Il l'ami de son frère, il a six ans de moins qu'elle, ils seront amants quelques temps. Thomas évolue dans le Paris intellectuel des khâgneux, à l'intelligence virevoltante, la sensualité acérée, l'hédonisme revendiqué. Après avoir raté Normale Sup, Thomas part enseigner aux États-Unis, il a des amours torrides et passionnés qui explosent. Il est bipolaire, égocentrique, dérangeants pour ses amis qu'il fascine cependant.
Menant train de vie excessif, cumulant antidépresseurs, alcool, il sombre par séquence comme Nina Simone qu'il admirait.
Magnifique livre sur la jeunesse brillante de Paris 5ème , New-York, les States, les arts. Écrit tendu qui tient le lecteur en alerte. L'oeuvre de CC est passionnante.
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Dans « L'autre qu'on adorait », Catherine Cusset nous livre l'histoire du brillant Thomas Bulot, un Français qui part faire son doctorat de littérature aux États-Unis. Thomas est un homme intelligent, passionné, souvent arrogant et prétentieux. C'est un bon vivant, qui aime les femmes, le cinéma, la musique, la littérature, et surtout, Marcel Proust, auquel il consacre sa thèse. Mais Thomas est fragile.

Le livre s'ouvre ainsi sur le suicide à l'âge de 39 ans de cet universitaire, que j'ai à la fois trouvé attachant et détestable. Puis, c'est sa descente aux enfers causée par la maladie que l'on va suivre à travers le regard de la narratrice, qui n'est autre que l'autrice elle-même. Si on ne sait pas où se situe la limite entre réalité et fiction, la narratrice, elle, se présente comme l'amante puis l'amie de Thomas. La plume de Catherine Cusset est très rythmée, son style serré. L'écriture à la deuxième personne du singulier donne par ailleurs de la puissance au récit.

J'ai été happée par cette lecture, dans laquelle j'ai suivi avec empathie le quotidien en dents de scie de Thomas. Ses amours, ses troubles psychiques, ses difficultés à maintenir la tête hors de l'eau. L'universitaire cumule les échecs et les phases de dépression. Jusqu'à sa perte.
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C'est ce genre de livre qui nous immobilise pendant de nombreuses minutes après avoir lu la dernière page.
Catherine Cusset fait le portrait d'un ami cher, brillant, grand amateur de Proust, flamboyant, amoureux passionné. Elle n'évite pas les moments d'errance, les manquements et la décente aux enfers. La prose est riche et captivante, juste et pertinente. Cet ami est attachant et ressemble forcément à une personne qu'on aime, qu'on adore.
C'est touchant et utile.
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J'ai tendance à penser que chaque année m'apporte au moins une belle rencontre. Côté lecture, c'est la même chose.
Ma belle découverte de 2021 fût Catherine Bardon.
2022 m'a apporté Catherine Cusset
Devrais-je comprendre qu'ici se développe un certain intérêt envers les Catherine ?

« L'autre que l'on adorait » est le troisième livre que je lis de l'autrice.

Encore une fois, le rythme est soutenu. Aucun temps mort, chaque phrase est utile dans notre compréhension du récit.
Encore une fois, les pages défilent, dès les premières lignes, nous sommes happés par l'intrigue.
Et encore une fois, je ne suis pas parvenue à lâcher ce livre avant d'en lire les derniers mots.

Catherine Cusset est entrée dans ma toute petite liste d'auteurs que je recommande comme étant des valeurs sûres.
A chaque fois que je ferme l'un de ses ouvrages, j'ai hâte d'ouvrir le prochain…

📖 Catherine nous raconte ici Thomas.
Thomas est retrouvé mort à l'âge de 39 ans. Information que le lecteur possède à la troisième page du récit. Les 300+ pages suivantes nous raconte la vie de Thomas, par la voix de Catherine. Petit à petit nous comprenons ce qui a pu le conduire au suicide. Roman autobiographie ? Peut-être. Sûrement.
L'autrice va détricoter 20 ans de la vie de son ami, ex, confident, premier lecteur.
Ses hauts, ses bas, ses amours et surtout ses emmerdes.

La plume d'abord ! Cusset décide de s'adresser directement au défunt. C'est déconcertant au début, et puis, comment faire autrement ? Par ce choix, la lecture devient plus intime, plus prenante.
On a mal pour elle qui a perdu son ami. On a mal pour lui en parcourant ses déboires. On est transporté en sachant dès le début que l'issue sera fatale.
Nous sommes condamné à rester passif, tout en étant témoin de la descente aux enfers de cette homme intelligent, brillant, à l'ambition énorme.
C'est totalement déstabilisant mais comme à chaque fois, on adore ça !

Et puis le récit. A travers la vie de cet homme partagé entre l'envie, l'obligation imposée par lui seul, de réussir aux Etats-Unis, et son besoin de retrouver ses repères en France, Cusset dénonce.
Le roman est puissant car il nous plonge dans la difficulté de s'intégrer, de se faire une place en tant que français en Amérique. La concurrence académique est extrême. Les règles administratives sont exagérées mais obligatoires.
Le lecteur connait tout de Thomas. Sa vie professionnelle, grandiose parfois, chaotique souvent. Tout comme ses amours. Thomas est un passionné. Il ne sait pas faire à moitié. Et combien de fois j'ai souhaité le freiner sentant qu'il allait se planter !

Et enfin, la maladie, les addictions. Petit à petit. On comprend. Les comportements excessifs, anormaux, aux extrêmes.

Le lecteur se demande, Cusset aussi… est-ce que la chute aurait pu être évité ?
Néanmoins, c'est un très bel hommage que l'autrice adresse à son ami.
Vous le comprendrez, j'ai adoré et je ne peux que vous recommander cette lecture si intense.

Encore une fois, merci Catherine Cusset.
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J'ai lu ce livre d'une seule traite, totalement happé par l'histoire de la vie haletante de cet ami dont l'issue dramatique ne fait rapidement aucun doute. Un très bon ouvrage de Catherine Cusset que je recommande tout particulièrement. Une belle découverte à partager.
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Kaléidoscopique...
Un livre déroutant à certains égards qui en cache plusieurs autres...
1) Un livre intellectualisant, à la Woody Allen si l'on veut, plein de références culturelles diverses, pétri de culture...
2) Un livre brillant sur l'Amérique, sur les villes américaines, sur les campus américains (qui rappelle en ce sens le problème avec Jane...). Les portraits d'Américains sont intéressants et il y a même en arrière-plan la vie politique américaine...Il y a un aspect reportage, presque livre de voyage qui m' a beaucoup séduit.
3) Un livre fort sur la bipolarité, la dépression, le suicide.
4) Un brillant portrait de groupe avec jeune homme, livre "générationnel", mais d'une génération intellectuellement brillante.
5) Autoportrait de l'autrice qui le moins que le puis dire, ne se flatte guère ("je n'ai pas peur de la médiocrité" dit-elle en fin de livre, se comparant à Thomas...)
6) Réflexion sur les goûts littéraires (Proust joue un rôle-clé ici de la citation liminaire à la fin), les goûts musicaux (le jazz joue un rôle important ici). le livre ne pâtit pas de ces références, car il est fort bien écrit.
7) Réflexion sur l'ambition, sur les activités intellectuelles, universitaires et littéraires, sur les livres, les articles, les thèses qui sont à écrire... On pourrait se croire chez David Lodge, mais ici c'est "un tout petit monde" bien plus tragique qui est proposé...
8) Un roman à clé ? Franchement ce n'est pas ce qui m'a le plus frappé, même si certains noms s'imposent (Antoine Compagnon, par exemple, professeur à Columbia et cité dans les remerciements...). Je trouve que le livre a une puissance réelle, et que l'aspect auto-fiction est dissimulé dans une construction savante...
9) A la deuxième personne ? Comme dans la modification, le livre est écrit à la deuxième personne (du singulier il est vrai), mais ce n'est pas "nous" le "tu", c'est bien Thomas. Mais, de fait, ne devenons-nous pas tous un peu Thomas à la lecture de ce livre ? Moyen singulier, on en conviendra de le faire revivre...
10) Un point plus personnel, j'ai adoré que Keith Jarrett soit un des noms qui reviennent le plus dans ce livre...Rien que pour cela, il mérite de nombreuses étoiles !
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Ce livre, sensible, m'a enchanté. Il décrit parfaitement la trajectoire d'un esprit brillant qui pense être passé à côté de ses potentialités. Catherine Cusset nous livre un récit magnifique, intime et pourtant universel. Que j'aimerais pouvoir lire plus souvent ce genre de roman/récit !
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« Tu sais, Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure. »

Livre très émouvant. Lu d'une traite, hypnotique pour moi, d'autant que le début commence par la fin, la lecture sera rude et orientée, lestée je dirai. Bel hommage à l'amitié, à l'ami, celui qui manque. Je ne sais pas gérer la mort et je crois que le suicide est sans aucun doute l'une des épreuves que je redoute le plus. Parce que je sais que tout un chacun avance dans la vie sur un fil et que cet instinct de mort peut à tout moment l'emporter sur le reste. Et je me sens démunie. Surtout si l'on connait des proches (et mêmes des inconnus mais qui ont une influence sur nous) qui ont sauté le pas, il est évident que cela ouvre la voie vers l'inconcevable. Un exemple… Quelle tristesse.
Je suis persuadée qu'avoir écrit un livre sur L'autre qu'on adorait est une forme de thérapie salvatrice. Cela permet de comprendre que celui qu'on aime est un assemblage d'autres, qui tous ne nous sont pas connus, des facettes cachées, volontairement ou pas. Il reste des vides qui ne seront jamais totalement comblés, ce livre est un filet à papillons pour attraper tout ce qui ne doit pas être oublié, toutes les couleurs du noir-broyé à l'arc-en-ciel irisé de feu, et tenter un début de comblement, dont le partage permet la survivance d'un rire. Je remercie Catherine Cusset pour ce partage d'une vie pas comme les autres.
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J'ai aimé tous les livres que j'ai lus de Catherine Cusset, le problème avec Jane, Indigo, Confessions d'une radine, Un brillant avenir... Dans celui-ci, elle retrace une partie du parcours de son ami le plus cher qui s'est suicidé à 39 ans. Excessif en tout, inadapté, on assiste impuissant à la descente aux enfers de cet hypersensible. Je l'ai lu d'une traite et adoré. Catherine Cusset a une plume particulière, c'est une auteure de l'intimité qui mêle tendresse et cruauté pour ses personnages. Ce n'est sûrement pas le dernier que je lis. J'attends la sortie en poche de celui qu'elle a consacré à David Hockney.
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