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3,64

sur 694 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'autre qu'on adorait, c'est Thomas, un jeune homme brillant qui se suicide dans les premières pages du livre et dont on découvre ensuite tout le parcours en forme de dégringolade, faite de hauts de moins en moins hauts et de bas de plus en plus bas...

Si je n'ai pas adoré l' "autre", j'ai adoré le livre ! Il décrit à merveille une personnalité atypique, toujours dans l'excès et le déséquilibre, attachante mais insupportable, et la spirale infernale qui peut broyer ceux qui sortent du cadre.

Je n'ai pas trouvé que Catherine Cusset manquait d'empathie pour l' "autre", car on sent qu'elle l'adore comme elle le déclare dans le titre. Mais j'ai trouvé qu'elle, comme (presque) tous les autres, prenait ses souffrances à la légère, ne tentait pas du tout de l'aider ou juste de l'envoyer consulter, et ne souhaitait le voir qu'aux périodes où il pouvait l'amuser ou lui apporter quelque chose...

Thomas s'est donc retrouvé bien seul devant ses souffrances et sa maladie, et l'amour de sa soeur du bout du monde n'a pas suffi à le sauver. Cette vie gâchée m'a touchée et révoltée. Elle m'a fait réfléchir à la maladie mentale, au soutien qu'on peut apporter, mais aussi plus généralement à ceux qui ne sont pas tout à fait adaptés à la société et n'obtiennent pas le succès qu'ils pensent mériter.
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Tu te caches derrière les mots pour exister. Ils sont ton rempart contre la médiocrité. Tu débordes de vie pour échapper à la mort. Tu aimes les femmes. Tu aimes les séduire. Tes amis sont une bouée qui te maintient à flots. Ta vie est faite de haut et de bas. Tu es parfois porté par la houle puis tu redescends au creux de la vague. La mer se déchaine. La tempête fait rage. Tu n'arrives pas à écrire le livre qui te propulserait vers des sommets radieux. Les femmes finissent par te glisser entre les doigts. Elles ont toutes été l'Amour ultime. Les blessures se succèdent. Les cicatrices tiraillent.
Catherine t'a bien connu et relate ta vie dans un long roman dans lequel tu t'es perdu. le rythme est haletant, effréné. Une parade contre l'ennui. Mais la descente est infernale … inexorable. Parfois tu reprends gout à la vie au travers de nouveaux espoirs. Moi aussi. Mais la fin est dans le prologue. Il n'y aura pas de sauvetage. J'assiste impuissant à ton naufrage. J'essaie de ralentir le rythme de la lecture pour te laisser du temps. le temps de se ressaisir, de se redresser. Mais le niveau de l'eau ne cesse de monter.
Sur la pointe des pieds, je respire les dernières gorgées d'air dispersées çà et là au plafond … Thomas … Thom
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« Tu sais, Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure. »

Livre très émouvant. Lu d'une traite, hypnotique pour moi, d'autant que le début commence par la fin, la lecture sera rude et orientée, lestée je dirai. Bel hommage à l'amitié, à l'ami, celui qui manque. Je ne sais pas gérer la mort et je crois que le suicide est sans aucun doute l'une des épreuves que je redoute le plus. Parce que je sais que tout un chacun avance dans la vie sur un fil et que cet instinct de mort peut à tout moment l'emporter sur le reste. Et je me sens démunie. Surtout si l'on connait des proches (et mêmes des inconnus mais qui ont une influence sur nous) qui ont sauté le pas, il est évident que cela ouvre la voie vers l'inconcevable. Un exemple… Quelle tristesse.
Je suis persuadée qu'avoir écrit un livre sur L'autre qu'on adorait est une forme de thérapie salvatrice. Cela permet de comprendre que celui qu'on aime est un assemblage d'autres, qui tous ne nous sont pas connus, des facettes cachées, volontairement ou pas. Il reste des vides qui ne seront jamais totalement comblés, ce livre est un filet à papillons pour attraper tout ce qui ne doit pas être oublié, toutes les couleurs du noir-broyé à l'arc-en-ciel irisé de feu, et tenter un début de comblement, dont le partage permet la survivance d'un rire. Je remercie Catherine Cusset pour ce partage d'une vie pas comme les autres.
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Suite à ma participation à une opération « Masse Critique » ciblée, j'ai été appréhendée pour lire et proposer une critique du livre « L'autre qu'on adorait » de Catherine CUSSET.
Avant de vous faire part de mon ressenti de lecture, je tiens à remercier Pierre de BABELIO et les éditions Gallimard de m'avoir choisi pour être l'une de ces lectrices découvrant le roman en avant-première.

Chaque livre de Catherine Cusset est une pièce du puzzle de sa vie.
A chaque parution d'un de ses nouveaux romans, nous en apprenons toujours un peu plus sur sa vie. A chaque fois, nous pensons enfin tout connaitre d'elle. Pourtant, d'année en année, elle se dévoile, inlassablement, sous un angle différent. Ici, c'est au travers de la vie de Thomas qu'elle met en lumière un ultime pan de son existence.
Celui-ci, je l'ai pris comme une grande claque en pleine figure. Il me semble qu'elle n'a jamais aussi bien réussi à y traduire ce courant de littérature contemporaine où l'imagination est tenue en respect par le réel ; le réel qui, de loin, reste plus puissant émotionnellement que la fiction, aussi inventive soit-elle.
Thomas est « l'autre qu'on adorait », Thomas ce féru de musique dont les écouteurs de l'Ipod ne quittaient guère ses oreilles ces dernières années. le succès planétaire de la chanson de Léo Ferré « Avec le temps » figurait sur sa play list, parmi de nombreuses références, modernes ou classiques, l'ayant accompagné le long de sa trop courte vie. C'est l'histoire de Thomas qui s'est laissé dévorer par son histoire, submerger par son mal-être dont Catherine Cusset nous raconte les 21 années de sa descente aux enfers, s'étendant du 6 décembre 1986, date à laquelle elle le rencontre pour la première fois, au 22 avril 2008, date où il a choisi de mettre fin à ses échecs à répétition.
Même, si le livre démarre par le prologue et la mort annoncée de Thomas, le récit est un déroulé chronologique de l'existence chaotique ce son ami, de son âme soeur.
J'ai beaucoup aimé le tricotage serré de la vie de Thomas avec ses lectures et les références à sa thèse dégageant le classicisme dans l'oeuvre de Proust, thèse qu'il a mis plus de huit ans à rédiger. Sous cet aspect-là, la normalienne n'est pas loin.
Toutefois, ce qui m'a le plus impressionnée, ce sont les descriptions et analyses des différents instants de vie qu'elle décrit avec une telle précision qu'ils semblent être nés dans la tête de Thomas. Thomas qui, pourtant, reprochait à Catherine, page 177, de ne saisir qu'une partie superficielle des êtres « Tu sais Catherine, les gens ont quand même une vie intérieure ».
La question qui me taraude et qui finalement donne du nerf à ce roman est de savoir si, pour l'écrire, Catherine Cusset a eu accès à ces bribes de textes personnels que Thomas à effacer de son ordinateur, à ces cahiers à reliure cartonnée et autres carnets en moleskine abandonnés dans une poubelle, à quelques rues de chez lui avant de mourir, évoqués page 284.
Le doute s'est immiscé avec bonheur dans mon esprit et nimbe ainsi le texte d'une complexité encore jamais atteinte par l'auteur dans ses romans précédents.
Je suis revenue toute retournée de cette lecture mais conquise comme jamais.
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« L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie, l'autre qu'on devinait au détour d'un regard, entre les mots, entre les lignes et sous le fard, d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit... avec le temps tout s'évanouit... »

Quelques notes de Léo Ferré, quelques madeleines de Proust, quelques langueurs de Nina Simone et puis Thomas, cet homme, qui nous faisait rire.
J'entends cette chanteuse qui invoque en quelques notes, « Parlez-moi de lui, je ne pense qu'à lui... »
Catherine Cusset le raconte, l'écrit ce Thomas. En Tu. Pour éloigner la distance, pour qu'il soit là encore une fois.

Thomas m'a profondément bouleversée. Atteint de bipolarité, ou de trouble maniaco-dépressif, j'ai marché auprès de lui quelques heures. 18 ans nous est raconté ici. Des années durant lesquelles Thomas, grand intellectuel, féru de Proust, enchaîne le temps à l'université et ensuite comme professeur. Adepte de la procrastination, il prend son temps, pour vivre. Entre deux tasses exaltées, il passe aussi son temps à ne rien faire, au mieux à lire, boire et fumer.
Il s'attache aussi, bien mais très vite mal. La peur du détachement, de l'abandon, du vide sensuel le rend fou. C'est un homme démesuré fait de puissance. Son potentiel est en constante rivalité avec ses abattements, il va essuyer échec sur échec comme un dieu désarticulé, son leitmotiv souvent attaché à mille barreaux.
Catherine retrace ses ascensions et ses déboires sans jugement, elle décrit la vie de son ami, apportant de ci de là des révélations sur sa maladie qui ne sera diagnostiquée que très tard. Seul et dépouillé de tout, il se donnera la mort à 39 ans.
Roman d'une justesse incroyable sur cette terrible maladie enrichi par des citations tirées de la littérature contemporaine et en particulier de Marcel Proust.
L'écriture est précise, belle, dure, sans déballage larmoyant. Une découverte que je n'oublierai pas d'aussi tôt.
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Kaléidoscopique...
Un livre déroutant à certains égards qui en cache plusieurs autres...
1) Un livre intellectualisant, à la Woody Allen si l'on veut, plein de références culturelles diverses, pétri de culture...
2) Un livre brillant sur l'Amérique, sur les villes américaines, sur les campus américains (qui rappelle en ce sens le problème avec Jane...). Les portraits d'Américains sont intéressants et il y a même en arrière-plan la vie politique américaine...Il y a un aspect reportage, presque livre de voyage qui m' a beaucoup séduit.
3) Un livre fort sur la bipolarité, la dépression, le suicide.
4) Un brillant portrait de groupe avec jeune homme, livre "générationnel", mais d'une génération intellectuellement brillante.
5) Autoportrait de l'autrice qui le moins que le puis dire, ne se flatte guère ("je n'ai pas peur de la médiocrité" dit-elle en fin de livre, se comparant à Thomas...)
6) Réflexion sur les goûts littéraires (Proust joue un rôle-clé ici de la citation liminaire à la fin), les goûts musicaux (le jazz joue un rôle important ici). le livre ne pâtit pas de ces références, car il est fort bien écrit.
7) Réflexion sur l'ambition, sur les activités intellectuelles, universitaires et littéraires, sur les livres, les articles, les thèses qui sont à écrire... On pourrait se croire chez David Lodge, mais ici c'est "un tout petit monde" bien plus tragique qui est proposé...
8) Un roman à clé ? Franchement ce n'est pas ce qui m'a le plus frappé, même si certains noms s'imposent (Antoine Compagnon, par exemple, professeur à Columbia et cité dans les remerciements...). Je trouve que le livre a une puissance réelle, et que l'aspect auto-fiction est dissimulé dans une construction savante...
9) A la deuxième personne ? Comme dans la modification, le livre est écrit à la deuxième personne (du singulier il est vrai), mais ce n'est pas "nous" le "tu", c'est bien Thomas. Mais, de fait, ne devenons-nous pas tous un peu Thomas à la lecture de ce livre ? Moyen singulier, on en conviendra de le faire revivre...
10) Un point plus personnel, j'ai adoré que Keith Jarrett soit un des noms qui reviennent le plus dans ce livre...Rien que pour cela, il mérite de nombreuses étoiles !
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Un livre prenant dans lequel on apprend dès le premier chapitre le suicide du personnage principal. Les personnages sont bien campés et très attachants, le contexte universitaire américain parfaitement connu et maitrisé par l'auteur. J'ai retrouvé avec joie la plume de Catherine Cusset, tellement fluide et claire, que j'avais adoré dans "Le problème avec Jane" qui reste à ce jour, l'un de mes trois romans préférés parmi tous ceux que j'ai lu!
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Ce jour là Thomas s'est décidé à mourir.
Ancienne amante et fidèle amie de toujours, Catherine Cusset fait revivre Thomas à la manière d'un long film en travelling permanent.
Thomas est à 20 ans un élève brillant préparant le concours de Normale Sup avec ses amis. Il échoue - deux fois - alors même que son entourage lui promettait le meilleur des avenirs.
Thomas part alors faire carrière aux Etats Unis pour réparer ce mauvais départ indigne de ses hautes ambitions.
De villes universitaires en villes universitaires, à force de fausses promesses, de procrastination, d'indécisions et de brusqueries, Thomas réussit année après année à échouer dans sa vie professionnelle, dans sa vie sentimentale et à perdre toute autonomie financière.
Ce roman se dévore d'une traite. On se laisse happer par l'enchaînement des vies et des déboires de Thomas. Un peu voyeur, on s'énerve de son approche suicidaire dans chaque situation de la vie. On partage sa fièvre pour Elisa, Ana, Olga, Nora, Sylvie... On s'émeut de le découvrir malade. On se prend à rêver d'un traitement pour le soulager et l'apaiser.
L'auteur s'adresse tout du long à Thomas à la deuxième personne faisant du récit un témoignage intime, cru parfois, sans complaisance souvent mais toujours affectueux.
On repose ce livre hébété d'avoir ainsi partagé la vie de Thomas jusqu'à cette fin tragique. On aurait envie comme lui de haïr la médiocrité. Cette détestation de sa propre médiocrité et l'exhalation d'une perfection de chaque instant auront été les moteurs de son inaction permanente et de son insatisfaction suicidaire.
Jouissons donc de ce bon moment de lecture qui nous sauve un instant de cette médiocrité maussade.
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L'autre qu'on adorait raconte la descente aux enfers de Thomas, qui n'est autre que l'ex compagnon de l'auteure, Catherine Cusset. Elle a voulu, en racontant le parcours de l'homme qu'elle a aimé en tant qu'amant puis en tant qu'ami, lui rendre un dernier hommage et surtout, s'adresser à lui.

Elle a choisi de lui parler directement, en préférant utiliser le « tu » plutôt qu'un « il », bien trop impersonnel et distant. Ce procédé narratif, s'il m'a un peu déconcertée au début, m'a finalement permis de m'attacher encore plus à ce personnage tourmenté.

Catherine Cusset évoque donc le parcours de Thomas, à qui tout devait réussir, de sa majorité à l'approche de ses quarante ans. Mais de maladresses en erreurs de jeunesse, le jeune homme n'est pas parvenu à se mettre sur le droit chemin. Il est passé par plusieurs détours, s'est engagé dans différents projets sans les achever et a fini par se retrouver avec une accumulation de difficultés, tant sur le plan professionnel que relationnel sans parler de sa situation financière compliquée.

L'autre qu'on adorait évoque non seulement l'impuissance des proches face à ce fléau qu'est la dépression mais aussi l'indifférence et l'incompréhension que suscitent cette maladie. Tous constatent que Thoams se sent mal, très mal. Tous le conseillent, tentent, d'une façon ou d'une autre, de le ramener sur la bonne voie. Les problèmes de Thomas peuvent parfois paraître moins importants et graves qu'il ne le laisse paraître. Il ne trouve pas toujours le soutien dont il a besoin. Mais s'il ne trouve pas cette aide, c'est aussi parce qu'il cache la réalité de sa situation car il a honte.

Thomas a conscience de son mal être mais il est pris dans une spirale infernale où il ne trouve aucune autre issue que la mort. Mourir pour échapper à cette vie qu'il avait espérée différente, pleine de réussites, de joie et d'amour mais qui n'est qu'une succession d'échecs professionnels et sentimentaux. Thomas est une personne ambitieuse mais le moindre obstacle lui semble insurmontable, le démotive et le rend morne et dépité, ce qui est caractéristique des dépressifs.
Il va ainsi enchaîner les variations d'humeur où il perd le goût à la vie pour ensuite se montrer euphorique à certains moments.

Un récit bouleversant et émouvant sur le parcours de Thomas, même si un doute m'envahit : comment Catherine Cusset connaît-elle tant de détails sur la vie de Thomas alors qu'il a pris le soin de tout effacer ou détruire avant son suicide ? Ils étaient très proches mais lui a-t-il vraiment tout révélé de sa vie ou l'auteur a-t-elle choisi d'imaginer les détails et anecdotes de la vie tourmentée de son ami ?
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Lu entièrement hier. Je n'ai pu le lâcher.
Livre très attachant, un hommage à son Ami Thomas, bipolaire, maladie anciennement nommée psychose manaco-dépressive, et qui se suicide à 39 ans.
L'amitié/amour transpire à chaque ligne. Très poétique parfois.
Elle le tutoie comme si elle lui parlait, comme si elle lui écrivait, comme si, et c'est magnifique, il était encore vivant parmi nous. C'est touchant à l'extrème.
Un livre d'une grande délicatesse avec beaucoup de pudeur.
Le style est important ; les phrases s'accélèrent quand Thomas est en phase maniaque, quand il fait le chien fou, quand il se disperse et remue beaucoup d'air. Quand à l'inverse il est en phase dépressive, le style est plus lent. Parfois, l'alternance de ces deux phases peut être épuisant pour le lecteur. Alors on se doute de la fatigue de Thomas...
Maladie terrible, qui fait des ravages auprès des proches, sujet également du si beau livre de Delphine de Vigan "Rien ne s'oppose à la nuit" (cf mon commentaire sur cet ouvrage).
Et nous assistons à cette descente aux enfers, à cette chute inexorable, avec tous ces échecs sentimentaux et professionnels de Thomas. Quel gâchis!
Les toutes dernières pages dans l'épilogue sont d'une rare beauté cristalline.

"L'autre qu'on adorait/qu'on cherchait sous la pluie"; Madame Cusset n'aura plus à le chercher sous la pluie, il est ailleurs, un ailleurs qu'il a tant désiré, qu'il a choisi, et l'on espère qu'il soit apaisé, tranquille, enfin.
A lire absolument, un grand moment de lecture.
Merci.
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