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sur 694 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Catherine parle à Thomas.
Thomas, pour faire bref, c'est un ex.
Un ex de Catherine.
De Catherine Cusset.
Enfin… de la narratrice.
Enfin on ne sait plus ma pauvre Liliane, avec cette récurrente pratique de l'autofiction chez l'écrivain hexagonal du XXIème siècle, on ne sait plus…

Quoi qu'il en soit voilà la vie de Thomas détricotée par Catherine qui remonte le temps à partir de son suicide (celui de Thomas, pas de Catherine). Je ne spoile rien du tout, le roman commence là, au décès de Thomas, point de fuite des lignes de Catherine qui s'enchaînent, aussi denses et intenses que cette quête de reconnaissance où se consumera l'existence de l'imprévisible et flamboyant Thomas.

On sait que Catherine a voulu rendre hommage à Thomas. Seulement voilà, si j'ai pu suivre le garçon avec intérêt, voire compassion, je n'ai ressenti aucune empathie chez la narratrice, et ça, ça me chiffonne sévère.

Ma lecture achevée je ne parviens toujours pas à dissiper le malaise induit par ce récit paradoxal, analyse pertinente d'un point de vue intellectuel mais curieusement indigente sur le plan émotionnel.

La faute peut-être à cet usage méthodique de la deuxième personne. Le Tu qui tue. Qui tue l'intimité en prétendant la créer. Ce Tu déjà déploré chez Sophie Divry* ou Emmanuel Dongala*, artificiel parti-pris à mon sens, qui complique la narration et suscite la distance, plaçant le lecteur en marge d'un dialogue intime dont il se sent exclu. Pire, ce Tu qui s'adresse à Thomas m'est apparu un peu "jugeant", presque accusateur, au mieux maladroit.
Je pourrais en pondre des kilos comme ça sur cet emploi du Tu qui me turlupine mais bon, on ne va pas passer la nuit là-dessus non plus.

Pour en revenir au roman proprement dit, je constate en conclusion que si brillants que puissent être l'intellect et les beaux diplômes de l'auteure, il manque ici pour moi le souffle universel d'une intelligence émotionnelle, autrement dit l'essentiel de ce qui me touche dans la vie en général et dans un livre en particulier.

Je me doute que mon ressenti sera loin de faire l'unanimité, « mais comment qu'elle se la pète la Lolo avec ses grands mots » pourras-tu donc objecter (oui oui, je dis « tu » parce que moi c'est bien à toi que je m'adresse là). Tant pis, j'assume et résume cette antinomie toute personnelle : J'ai dévoré l'histoire de Thomas, j'ai détesté le regard de Catherine.
Voilà.


* La condition pavillonnaire
* Photo de groupe au bord du fleuve


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Dans ce magnifique roman, Catherine Cusset nous emmène dans une histoire douce et tragique, bercée par la musique des années 80.
« Avec le temps... Avec le temps, va, tout s'en va L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard Entre les mots, entre les lignes et sous le fard D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit Avec le temps tout s'évanouit »
Pour que tout ne disparaisse pas « Avec le temps », comme le chante Léo Ferré, la narratrice se souvient de « L'autre qu'on adorait », Thomas, qui vient de se donner la mort dans une chambre d'hôtel.
Thomas qu'elle a aimé d'une amitié amoureuse, sans pacte de fidélité.
Thomas qui a saboté sa vie peu à peu, de ses études à ses amours, de ses succès transformés en échecs, elle dit la trajectoire d'un homme qui avait tout pour réussir et qui va lentement se consumer.
« L'autre qu'on adorait » est un roman lumineux, une méditation sur l'amitié, servi par une magnifique écriture.
J'ai aimé le « Tu » choisi par l'auteure pour s'adresser au héros, ce qui nous le rend plus proche et tellement vivant. Ce mode de narration m'a donné dès le début du roman l'impression d'être intimement mêlée à la vie de Thomas et de Catherine Cusset.
Un immense merci à Babelio et aux Editions Gallimard pour cette belle lecture.
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Le prologue plonge immédiatement le lecteur dans la tragédie, Thomas, l'ami de toujours, s'est suicidé. Thomas était brillant, intelligent, charmeur, cultivé, mais tout au long de sa courte existence, il a sabordé sa carrière professionnelle et sa vie amoureuse. Il fut l'amant, puis le meilleur ami de Catherine Cusset qui remonte le temps, non pour le conjurer mais pour mieux l'incruster dans sa mémoire et tenter de mieux comprendre son ami disparu…
C'est un long compte à rebours qui donne beaucoup d'intensité à tous les évènements. Elle reconstitue de la manière la plus minutieuse possible la vie de Thomas, égrenant les différents épisodes de sa vie de façon assez factuelle, s'adressant à lui tout au long du livre. C'est un procédé assez déroutant et même agaçant au départ, mais il faut se laisser porter…
C'est au final un portrait sans concessions de Thomas, évitant toute emphase ou embellissement, Thomas apparait dans toute sa complexité, son charme et ses failles. C'est également une passionnante plongée dans la vie universitaire américaine et le microcosme intellectuel parisien dans lequel évoluait son ami qui n'a jamais réussi à publier un ouvrage sur son sujet de prédilection, Proust, omniprésent dans ce récit vibrant, dont la citation en exergue de L'autre qu'on adorait, éclaire tout le livre :
« Une personne n'est pas comme je j'avais cru, claire et immobile devant nous avec ses qualités, ses défauts, ses projets, ses intentions à notre égard (comme un jardin qu'on regard, avec toutes ses plates-bandes, à travers une grille), mais est une ombre où ne pouvons jamais pénétrer, pour laquelle il n'existe pas de connaissance directe, au sujet de quoi nous faisons des croyances nombreuses à l'aide de paroles et même d'actions, lesquelles les unes et les autres ne nous donnent que des renseignements insuffisants et d'ailleurs contradictoires, un ombre où nous pouvons tour à tour imaginer avec autant de vraisemblance que brillent la haine et l'amour. »
Catherine Cusset porte un regard aigu sur l'amitié, la vie intellectuelle, les dernières pages de L'autre qu'on adorait donnent tout leur souffle à son témoignage, Thomas n'est pas complètement mort, grâce à ce livre intense et fort.
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Découverte de l'auteur avec ce roman, choisi à cause des avis que j'avais pu lire. Mais au final, je reste en retrait. Je n'ai pas aimé que la narratrice emploie le "tu" tout au long du livre. J'ai trouvé pesant l'usage de cette seconde personne du singulier pendant près de 300 pages. Dès le début du livre on sait à quoi s'attendre, un professeur d'université se suicide et sa meilleure amie, ancienne amante, revient sur sa vie, en fait le récit en le tutoyant. J'ai peiné dans ma lecture car ce livre est très très déprimant, racontant les échecs professionnels et sentimentaux du héros. Et puis aussi, je ne ressens aucune empathie pour les différents personnages, et surtout pas pour Thomas, ce professeur d'université qui s'enlise de plus en plus. Des circonstances atténuantes il doit en avoir bien sûr, ne serait-ce que sa maladie. Il est bi-polaire, et ne sera soigné que dans les derniers mois de sa vie... Thomas qui avait une haute opinion de ses capacités intellectuelles, qui a mis la barre haut, beaucoup trop haut sans doute, et qui, n'acceptant pas son échec en France est parti très jeune aux Etats-Unis... Thomas qui se victimise, Thomas qui est inconstant, si peu fiable... Thomas qui vit des amours impossibles, choisissant toujours la compagne avec laquelle il ne pourra rien bâtir. Thomas qui professionnellement rêve beaucoup mais ne fait rien de concret pour avancer. Thomas grand adepte de la procrastination...
Les points positifs de ce livre sont les rapports qu'il entretient avec la musique, le cinéma, la littérature et en particulier Marcel Proust, Thomas étant un professeur de littérature dont la thèse est consacrée à cet écrivain et à sa "Recherche du temps perdu".
A lire si on a de la patience et aussi suffisamment le moral pour ne pas sombrer dans la dépression à la suite du héros.
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Sentiments mitigés et léger malaise après la lecture de L'autre qu'on adoraitCatherine Cusset nous raconte la courte vie de son meilleur ami Thomas, jeune universitaire qui se suicida à l'âge de 39 ans après des années d'échecs sentimentaux et professionnels.
Alors certes, elle explique cette spirale de l'échec par la maladie, puisque Thomas découvre tardivement qu'il est bipolaire, bien trop tardivement pour être soigné efficacement et redresser la barre de sa vie.
La maladie donc, mais est ce une excuse pour présenter son meilleur ami comme un loser? Quel drôle d'hommage....
Catherine Cusset nous raconte que, quelques années auparavant, elle avait, dans un projet de livre qu'elle lui avait fait lire, écrit un portrait très cru de Thomas et qu'il en avait été profondément choqué et blessé, lui reprochant d'en être resté aux apparences et de n'avoir pas vu que derrière tout cela il avait une « vie intérieure ».
Mais au fond, dans ce roman, ne reprend elle pas exactement les mêmes termes que dans l'ébauche qui avait tant peiné Thomas des années plus tôt?
Je n'ai pas ressenti d'accès à sa vie intérieure. A sa grande souffrance oui mais la souffrance n'est pas à elle seule la vie intérieure....
Par ailleurs l'écriture de Catherine Cusset est très agréable, quel plaisir de se promener avec elle dans les rues New York, sur les plages du Connecticut ou de découvrir Portland et Salt Lake City.
Quel bonheur aussi toutes ces références et citations de Proust que Thomas aimait tellement qu'il l'avait choisi comme sujet de thèse, Proust et sa recherche du temps perdu qui lèvent peut-être un tout petit peu le voile sur cette reconnaissance de la vie intérieure que Thomas revendiquait si fort....
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C'est en arrivant sur la fin du livre que j'ai commencé à apprécier cette biographie de Thomas. Tout le début m'a semblé pénible, et cette narration "tu" m'a carrément déplu. L'auteure s'en explique aux dernières pages, certes, c'était pour elle un besoin et une évidence, mais pour le lecteur se n'est pas agréable. Thomas est aussi un personnage peu sympathique pour ma part, et cela aussi, on comprend son comportement quand on en connait la cause,alors là tout devient plus acceptable.
Je n'ai pas apprécié non plus toute cette vie à travers l'océan à tout va, rien d'intéressant à retenir hormis la difficulté de décrocher un emploi d'enseignant en Amérique.
Après que le lecteur est au fait de la maladie de Thomas, tout devient beaucoup structuré, les pages finissent par s'envoler, mais le chemin est long.
La bipolarité est une maladie pas toujours détectée à temps ni correctement. Dans le portrait de Thomas, on y apprend les symptômes, les effets, la gravité de cette maladie psychiatrique, et le besoin d'être pris en charge le plus tôt possible pour éviter les erreurs fatales. Avoir une vie stable, sans grand bouleversement ni choc, du repos, une vie paisible, c'est tout le contraire pour Thomas.
J'ai nettement plus apprécié la dernière partie du livre qui donne un sens à tout ce qui précède.
Sinon je n'ai pas été non plus subjuguée par le style, hormis une fois encore sur la fin où l'émotion émerge.
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Catherine Cusset, penchée sur l'Autre qu'on Adorait, nous guide vers une bien sombre destinée.
Comment peut-on se détruire avec une tel acharnement, flamber pour retomber en poussières, aimer pour finalement haïr?
Voici la question que le lecteur se posera sans doute.
Je me sens à des années-lumière de Thomas Bulot, comme bien d'autres, je n'avais pas grand chose à vingt ans, il avait tout, l'Autre qu'on Adorait.

Celui qui avait cette capacité de séduire les intelligences les plus vives et les plus jeunes , avait aussi cette aura pour élire celle qui émergeait parmi les plus belles, cet homme aux capacités intellectuelles si denses, casse, détruit, harcèle, boit plus que de raison, fume plus que de besoins.

Je ne peux me résoudre à partager les impressions de Cathrine Cusset à la grande Libraire quand elle a parlé de hauts très hauts et des bas très bas.
J'ai bien vu les bas mais pas les hauts.

Ce sentiment d'abandon et de solitude morale c'est Thomas qui progressivement le bâtit à travers ses renoncements et sa quête épuisante d'une nouvelle beauté qui viendrait habiller ses nuits.

De tous les mots de Léo Ferré, Catherine Cusset nous attache à un mirage, sans voir que les mots qui suivent font mouche, car
“ Entre les mots, entre les lignes et sous le fard,
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit...”

Je suis encore et encore à la recherche d'un homme à l'activité exubérante. Pourquoi entretenir ce mythe d'un géant universitaire tombé seulement à cause de sa maladie. N'a t-il pas présumé de ses forces, ou poursuivi un projet démesuré avec l'oeuvre monumentale de Proust

Lisant l'attrape coeur de Salinger, je suis séduit par le vagabondage du jeune étudiant, il est sévère à l'égard de l'Université, chez Thomas il manque ce regard critique qui lui aurait permis de comprendre qu'il n'était pas fabriqué pour vivre dans ce monde là.

Les lectures choisies sont étranges comme le Livre Brisé, où l'alcoolisme a brisé et tué l'épouse de Doubrovsky.
Proust ajoute encore plus clairement, une chose qui tombe en ruine... c'est le Chagrin.

L'implacable descente aux enfers est bien là, c'est le résumé de l'éditeur, le roman de Catherine Cusset s'attache à donner la plus belle image universitaire possible de Thomas entre l'image et la réalité “tu as et le tu es”, c'est un constat de douloureux gâchis universitaire.


Je ressent à la fin comme un goût amer, à ne pas dire, avec un titre plus simple que tous les fils de la vie se casseraient un à un, un doute plane. L'Autre qu'on adorait, quel est-il ? Celui qui a vingt ans ou celui qui se suicide à trente neuf ans

Le Livre affirme par les « tu es ou tu as », je doute de ces vérités sans nuances. Les dégâts de l'alcool sont de plus en plus irréparables, et pas un de ses amis pour exprimer cette chute, la dite maladie est une plongée de plus, sur un tel terrain de dépendance à l'alcool.

Ce récit est cruel, les mots de la grand mère de Proust, dans « du Côté de Guermantes » exprime la mort déjà latente depuis longtemps, au moment de la rencontre tragique avec Nora, « Ce n'est pas d'aujourd'hui que tu sais que tu vas mourir. Tu le sais depuis toutes ces années où la mort est venue habiter chez toi », cette référence est glaçante ici pour Nora, cruelle pour Thomas, gratuitement cruelle.

C'est un portrait sans concessions, dans le cadre d'une vraie fiction, j'aurais trouvé cette destinée puissante, conduit avec brio avec des mots d'une noirceur sans failles.

S'agissant de la vie d'un ami, je suis saisi d'un malaise, peut-on dresser sa vie d'une façon si cruelle , si noire.
J'aurais aimé alors une plus grande émotion exprimée par l'auteur, un regret de ne pas avoir su trouver les mots avant qu'il ne plonge.
J'ai du mal à partager l'avis de Nathalie Crom, de Télérama sur sa dignité retrouvée, le respect oui, mais pas ce respect inconditionnel qu'il méritait peut être, comment alors parler de la dignité retrouvée d'un ami ?

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Belle plongée dans le monde difficile des bipolaires...Catherine Cusset nous ôte tout suspense dés les premières lignes mais cela n'enlève rien à l'intérêt du récit au contraire. On cherche évidemment à comprendre comment en est-il arrivé là...mais très rapidement on partage totalement le sentiment d'inéluctabilité dans l'enchaînement des périodes euphoriques et des descentes aux enfers dans la vie quotidienne de ce jeune homme qui avait tout pour la réussir...une lecture parfois assez déprimante mais grâce au talent de l'auteur une vraie empathie émerge dans l'avancement de la lecture. Je ne suis pas certain de pouvoir recommander ce livre aux personnes vraiment touchées par cette maladie, car c'en est une, mais pour ceux qui se sentent parfois un peu bi-polaire , c'est au contraire une lecture fort instructive pour mieux comprendre jusqu'où il ne faut pas aller sans envisager de se faire soigner...
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Après la philosophie très chouette d'Yves Cusset, j'enchaîne avec le dernier roman de Catherine, la soeur. A peine quelques pages de lues, et quelque chose me dérange. La narration peut-être, la lourdeur d'un « tu » dont on ne sait encore à qui il s'adresse et de qui il émane. Ce "tu", sorte de monologue intérieur, observe, raconte, commente, l'évolution d'un ami, Thomas, qui se cherche dans la vie universitaire américaine sans jamais trouver sa place. Pourquoi n'y parvient-il pas, alors qu'on le distingue parmi les meilleurs ? On ne comprendra que très tard qu'il souffre de troubles bipolaires. Comme ce livre m'avait été prêté accompagné de moult recommandations, j'ai tenu bon, avec peine certes, mais jusqu'au bout ! J'aurais aimé savoir bien avant où Catherine Cusset voulait m'emmener ! Je me suis ennuyée dur parfois ! Mais j'ai tout de même remercié ma persévérance. En prenant du recul, on saisit la profondeur de ce roman, devenu sous nos yeux un discours à la mémoire du disparu, « celui qu'on adorait » et pour qui l'on n'a pas su faire quoi que ce soit. Ce « tu », c'est toi, c'est celui qui se tait désormais, et à qui l'on redonne du sens. Il reste que la narratrice est vraiment trop distante avec son "tu" qui découpe une vie au scalpel (ça me rappelle certains auteurs du Nouveau Roman), que le décor ressemble à une toile de fond en papier carton avec ses quartiers typiquement américain ou parisien... Bref, je reste partagée. Il aurait pu être génial, ce bouquin! Voilà ce que je me dis.
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Il faut du courage pour faire face à « l'autre », en parler au passé, comme la narratrice fait face pendant deux cent quatre-vingt-dix pages à Thomas, son meilleur ami qui s'est suicidé à trente-neuf ans au terme d'un long combat contre lui-même et contre une psychose maniaco-dépressive. L'écriture implacablement objective cherche sans juger à rendre compte de « la vie intérieure », des « intermittences du coeur» de cet homme qui fut spécialiste et lecteur passionné de Proust. le lecteur se penche au présent sur ce temps de vie qui a échappé à Thomas, sa présence retrouvée jusqu'à lire trois magnifiques pages p.282 à 284 sur la décision du passage à l'acte du suicidé et quelques beaux passages sur l'échec, le doute inhérent à la création.
Il y a eu des pauses pendant ma lecture pour réécouter la tendre voix de Léo Ferré chantant « Avec le temps » (« l'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie... ») qui revient au cours du récit comme la petite phrase de Vinteuil à l'oreille de Swann.
Lien : https://www.instagram.com/ch..
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