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4,06

sur 708 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Violent, atroce, sale, réaliste, passionnant.


Afghanistan, 2008, côté américain mais aussi côté afghans. Tout est dit. Tellement plus noire et glauque que le laisse penser la gentille histoire que nous raconte la quatrième de couverture.


Dans un roman d'aventure, politique, d'action paramilitaire. Un vilain panier de crabes, une mare où nagent de très dangereux poissons. La CIA, les contractuels, la DGSE, les moudjahidin.
Un regard lourd, sans concession sur les motivations djihadistes, sur les gouvernements et dirigeants corrompus. Sur les mercenaires cupides et sans pitié. Avec une constante, tout tourne ou presque autour de l'opium, précurseur de l'héroïne et le pognon qu'il génère.


Du sang, du sexe (et pas du romantique), une galerie de personnages impressionnante et noire. Un roman à 100 à l'heure, mais il faut avouer que côté bémol, la route est longue, parfois trop longue pour cette première partie.
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Un livre-somme, un livre dense mais un livre passionnant.

Petite précision : cette chronique s'appuiera aussi sur les informations récoltées lors de la rencontre avec DOA organisée par l'excellent site Babelio le 5/05/15.

Difficile d'accès au début, presque hermétique, ce n'est pas du fast ou de l'easy reading, il faudra une bonne dose de concentration pour se plonger dedans et s'enivrer de sa richesse. Car ce bouquin est assez phénoménal. Une réussite tant il nous embarque dans son univers âpre.
Même si l'auteur s'en défend, on ressent l'influence d'un Ellroy (trilogie America Underworld) voire d'un Dantec (période Babylon Babies) si on tire la ligne. Lui parle plus volontiers de "Guerre et Paix" de Tolstoï et de Dominique Manotti pour ses références.

Ce livre est une merveille. Riche de mots et d'actions. Pas seulement un livre sur la guerre ou de géopolitique. Plutôt un livre sur l'espèce humaine. Ses démons, ses doutes, ses tourments. Son besoin d'amour. Sa difficulté à trouver paix et sérénité. Quand l'argent et la course au pouvoir ruinent tout sur leur passage. Rien de nouveau bien sûr. Mais quand c'est aussi brillamment expliqué, quand on sent une telle acuité sur le sujet, quand les lignes qui se déroulent alimentent votre imaginaire et votre conscience, on ne peut que plébisciter ce formidable travail de recherche, cette investigation aux limites du journalisme. Et ce réel talent d'écriture.
D'ailleurs on retiendra les atermoiements de l'un des personnages, journaliste de terrain par rapport à l'inutilité de sa mission : à quoi sert-il de rapporter les pires atrocités commises dans le monde puisque personne, citoyen comme politique, ne se soucie de les changer ?

Même si ce livre se déroule principalement en Afghanistan, les conséquences sont worldwide, on suit l'action de personnages secondaires et les répercutions internationales qui en découlent. Car la guerre est un business et le business est bon. Édifiant.

DOA saute d'un personnage à l'autre comme une fuite en avant dans une nuit gorgée de brouillard.
En multipliant les points de vue, l'auteur nous permet d'avoir une vision, un regard, une opinion acérés. Une vraie claque salvatrice au manichéisme.

Les personnages sont nombreux mais fouillés. L'auteur leur a donné corps et vie et beaucoup d'épaisseur. Il n'y a ni bon ni mauvais. Il y a des survivants...

"La guerre est mère de toutes les commémorations mais c'est une mauvaise mère, elle ne respecte rien, ni les grandes idées, ni les hommes, elle les dévore et leur survit. Toujours."

Les personnages féminins sont maltraités. Vous me direz normal c'est l'Afghanistan. Et vous aurez tort car les femmes occidentales sont aussi mal traitées que leurs consoeurs orientales dans le livre et dans la "vraie vie". L'auteur a insisté là-dessus lors de la conférence. Nous n'avons pas de leçon à donner sur notre rapport à la femme dans nos pays "civilisés". Il est triste qu'au vingt-et-unième siècle, les choses aient aussi peu changé. On n'ira évidemment pas jusqu'à considérer le livre comme féministe. Il ne l'est pas. Et ce n'est pas le propos. Mais quand le propos est intelligent, il faut le souligner.

DOA réussit le tour de force de nous livrer un roman d'aventure captivant. L'auteur a prévu un diptyque, le second tome encore en cours d'écriture ne sortira que dans un an.
Livre d'action donc mais aussi de réflexions et de questionnements sur l'état du monde. Ce livre à autant de facettes qu'un diamant brut.

Et alors comment se porte la guerre ? Hé bien elle se porte bien et elle vous remercie.

Ps : un grand merci à Babelio et aux Editions Gallimard d'avoir mis entre mes mains ce magnifique ouvrage !
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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"It's a man's man's man's world" chantait James Brown. C'est aussi et surtout un mad world.
Quelque part dans les montagnes glaciales d'Afghanistan, en 2008, un contrebandier pachtoune, également chef de clan, perd sa fille lors d'une attaque de drone piloté par une mère de famille à l'autre bout du monde. Fou de douleur et ivre de vengeance, il multiplie les alliances avec ses ennemis talibans et trafiquants pour retrouver les "croisés" responsables de cette mort. Les "croisés" en question sont les membres d'une agence de sécurité opaque, chargée de missions très spéciales depuis une base américaine : opérations de guerre, trafic d'héroïne, blanchiment d'argent ; des mercenaires au cerveau rongé par la coke et bardés d'armes sophistiquées. Il y a aussi des journalistes trop futés, des flics véreux, des hauts fonctionnaires aux moeurs viles, et tous se guettent, s'espionnent, se piègent dans un paysage rude et austère, car "ce monde n'est pas fait pour les humanistes", comme le souligne l'un des personnages : "Derrière le baratin, on veut tous les mêmes trucs, pouvoir, pognon, putes."

Lecture très éprouvante, donc : 800 pages d'immersion totale dans cette guerre d'Afghanistan comme si on y était, et j'ai mis du temps à comprendre les différentes intrigues et à retenir le nom des nombreux personnages qui traversent le roman (certains déjà croisés précédemment), car DOA nous plonge directement dans le grand bain sanglant.
Mais finalement, tout cela importe peu, car ce qui compte, c'est ce que l'auteur raconte au-delà de son histoire : d'abord, l'immense marché qu'est devenue la guerre depuis 2001, les sources de profit qu'elle représente désormais et l'hypocrisie des discours patriotiques vendus par les agences de com'. Ensuite, l'importance du pavot dans l'économie afghane (toléré par les Américains, forcément), au regard de la puissance qu'il procure aux talibans, une fois transformé en narco-dollars. Enfin, cette réalité qu'il faut bien accepter : le choc des cultures entretenu entre l'Asie du Sud et l'Occident, et toutes les tragédies qui découlent de la non-observation de ce constat, qui fait de chacun le barbare de l'autre.
Pour autant, DOA ne fait ici aucun procès : il raconte sans juger, et sans complaisance non plus. J'ai plutôt perçu une forme de lassitude triste dans ses descriptions factuelles des pires exactions. Il nous octroie également quelques incursions dans la conscience de ses personnages principaux, et on se confronte alors à leurs doutes, leur fatalisme, leurs élans purs, leur esprit de fraternité, et finalement le vide de leur vie et le peu de valeur qu'ils lui accordent.

C'est donc un roman de guerre très viril (MAIS intelligent !), doublé d'une analyse politique et économique pertinente. C'est déprimant, hyper violent, et mieux vaut ne pas le lire en espérant fuir l'actualité désespérante, car il est tout aussi désespérant. C'est également très complexe, à l'image de la situation dans ce coin du monde, et on ne sait pas, on ne sait plus qui sont les bons et qui sont les méchants, et si même il y a des bons et des méchants, tant tout se mélange dans un chaos que l'on peine à comprendre. Mais c'est passionnant, et malgré mes difficultés à lire cet opus, j'ai hâte de retourner dans le bourbier afghan pour découvrir la suite. Pas parce que je suis maso, mais parce que c'est DOA.
A suivre.
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DOA, trois lettres pour un personnage mystérieux dont j'ai découvert l'écriture avec le "Primo" de son Pukhtu.
Je vais commencer par une anecdote, jeudi soir je termine ce livre, et vendredi matin, à l'ouverture du salon Quais du polar de Lyon, je fonce à la rencontre de l'auteur et, là... tout bascule... sans doute par maladresse de ma part (une photo que je n'aurai pas dû prendre...) mon enthousiasme contraste avec son regard noir et son introversion, bref, malgré un échange riche, la rencontre fut ... froide.
Parlons du livre maintenant. Je ne savais rien de Pukhtu avant de l'ouvrir, polar ? thriller ? aventure ? témoignage ?
En fait, ce Pukhtu "primo" nous parle de notre monde. Terrifiant.
Un monde en guerre.
Un monde de mensonge.
Un monde d'hypocrisie.
Un monde de corruption.


Mercenaires, soldats de tous horizons, policiers (parfois corrompus), religieux extrémistes, journalistes tour à tour viennent enrichir le récit de scènes toutes plus dramatiques et effroyables.
Non, la guerre n'est pas belle... et, au milieu, les peuples souffrent. Massacre, viols, tortures. Quand ce n'est pas un camp qui agresse, c'est un autre qui, au nom du "Finalement, on ne sait pas de quel côté vous êtes" extermine sans scrupules.
Hommes, femmes, enfants, familles, villages entiers... d'attentats kamikazes en dégâts collatéraux on vit l'horreur.
Et, qui condamner ?
Les extrémistes de tous bords, bien sûr, les politiciens corrompus, évidemment ou.... les trafiquants parce que derrière cette folie meurtrière, il y a l'argent, la drogue, les armes...
Le constat est simple, mais nous le savions déjà, nous sommes manipulés. Malheureusement, les guerres font des victimes, et si les coupables paient, combien d'innocents y laissent la vie.
Monsieur Doa, avec ce roman, vous enfoncez un poignard dans le ventre du lecteur, j'ai hâte de découvrir la suite avec votre "Secundo", mais ce sera pour dans quelques semaines, il faut que je me remette de mes blessures...
Je n'ai peut-être pas su vous le dire vendredi, alors c'est ici que je le fais.... Merci
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Ce roman,je l'ai ressenti comme une démystification de la guerre en général.La guerre,c'est avant tout une question de domination par le biais de l'argent fourni par la drogue,les armes,la prostitution...C'est aussi une manipulation par la religion utilisée par certains pour envoyer à la mort des "soldats"persuadés de défendre l'honneur de leur pays,le leur,et leur foi.
L'histoire se passe en grande partie en Afghanistan.Les personnalités que l'on croise et recroise au fil des pages ont une plus ou moins grande responsabilité par rapport aux événements.Les chefs de guerre et les politiques ne sont pas dépeints sous leur meilleur jour mais qui s'en étonnera.Un fiction criante de vérité.
A lire pour ceux qui n'ont pas peur d'être plongés dans un roman noir très réaliste,pendant 657 pages.
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Avant d'acquérir le dernier livre de DOA intitulé "retiaire(s)", je me suis dit qu'il fallait au moins que je lise un de ses best-sellers précédents. Bien m'en a pris car l'auteur m'a impressionné par son rythme, son adaptation au milieu étudié mais surtout par la somme d'infos, d'archives et de recherches qu'il a dû rassembler avant de projeter l'ensemble dans ce polar.
On est immergé avec lui dans une sorte de schizophrénie nationale se manifestant aussi bien chez les autochtones d'Asie Centrale que les américains en place depuis le 11 septembre 2001 voire même jusqu'à l'intérieur des services secrets.
Le décor est planté dès la première page : attentat à Kaboul lors d'une réunion avec le ministre norvégien et une accompagnatrice.
Puis, très vite les personnages locaux afghans qui génèrent la trame de fond sont introduits. Agal le père mélancolique, chef afghan, à qui il ne reste qu'un fils Sher Ali. On suit tous ces vies aussi bien dans leurs luttes que dans leurs cohabitations avec l'ennemi, c'est selon ; selon les circonstances, l'instant présent ou l'opportunité à saisir.
S'imbrique là-dedans la vie des militaires sur le terrain, Ghost, Rider, Fox et quelques autres personnages que DOA dépeint parfaitement.
Pour faire court, les 670 pages visitent une multitude de thèmes et de lieux : OTAN, CIA, talibans, drogues, djihad, Al-Qaïda, chimie, Politique, Argent le tout en surfant entre Russie, Iran, Asie Centrale, le Pentagone et j'en passe.
Argent et honneur, Politique et drogue, Enfants et poussière, Chimie pharmaceutique et planète.
Mais il faut prévenir que cette lecture se mérite. le rythme est rapide et le récit nous plonge dans ce monde que nous ne devinons qu'à peine. Une vie parallèle qui continue même si nous n'avons, hélas, n'avons actuellement d'yeux que pour la guerre en Ukraine.
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Un livre difficile, complexe ,aux multiples intrigues.Difficile de faire une critique objective car je connais assez bien l'Afghanistan et le Pakistan. Première évidence à mettre au crédit du livre: il n'y a pas d'un côté un pays homogène, l'Afghanistan , représentant le mal absolu en tant que berceau du terrorisme, et de l'autre l'Occident , au sens large , qui représente le Bien.
L'Afghanistan est un pays très beau et très complexe.Au niveau de la religion puisqu'il y a une majorité de sunnites mais aussi une forte minorité de Chiites , notamment au centre du pays.Les occupants étrangers ont toujours su jouer de cette rivalité fondamentale.
Les régions sont très disparates avec des fiefs tenus par des chefs puissants.Les rivalités entre afghans ont toujours existé , hors et sous occupation et sont très violentes et meurtrières.Cela est très clair dans le livre
La seule chose qui réunit les Afghans , c'est l'Islam, qui est présent à tout instant dans la vie quotidienne
Le livre donne aussi un point de vue réaliste du côté du camp occidental avec son lot de trahison, de magouilles diverses , armes et drogues.Le lot de tous les conflits particulièrement bien détaillé
L'aspect purement militaire , notamment l'apport des drones, qui change complètement le vécu du côté afghan, est étonnamment précis
Un livre qui a demandé beaucoup de travail.Ambitieux, documenté, quelquefois un peu technique mais jamais ennuyeux
À lire en prenant son temps .Ayez une carte de la région sous les yeux si vous n'avez pas une connaissance précise de la géographie de cette partie du monde
Bon courage pour cette plongée au coeur du conflit afghan. Vous ne serez pas déçu et vous attendrez le tome 2 comme moi.
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Quel puzzle nous offre DOA avec Pu-Khtu !

Le cadre se révèle progressivement avec le complexe militaro-industriel états-uniens, ses satellites, ses drones, sa technologie, l'Asie avec la Corée du Nord, l'Inde, le Pakistan, l'Iran, puis l'Afrique, les Emirats, et l'Europe avec l'Albanie, le Kosovo, la France et au centre du tableau l'Afghanistan et dans l'ombre ... les paradis fiscaux.

Dans cette jungle mondiale, en 2008 avant l'élection d'OBAMA, évolue un vaste bestiaire avec notamment le Roi Lion, attachant combattant patchoune et le Renard, un membre de la 6N, commando mercenaire, ex militaire français … et nombre de seconds rôles.

Au coeur de l'intrigue, un journaliste indépendant Peter DANG (réincarnation de Daniel PEARL, le héros de Bernard-Henri LEVY) a le courage, ou l'inconscience, de vouloir lever le voile sur le business développé lors du conflit Afghan (drogues, traite des blanches, blanchiment d'argent, trafic d'armes) et s'intéresse aux vols affrétés par la CIA et ses contractors entre l'Asie, le Moyen Orient et l'Europe.

Dans un style dynamique, haché, haletant, à couper le souffle, DOA, secondé par une équipe d'initiés et d'enquêteurs qu'il remercie au terme de son roman, nous dévoile les ressorts des affaires suscitées par la lutte contre le terrorisme.

C'est passionnant, les 600 pages se lisent d'une traite, c'est un vrai chef d'oeuvre, mais, soyons clairs, voici un livre à ne pas mettre entre toutes les mains car la crudité de nombre de scènes (meurtres, viols, manipulations) et la violence physique et psychique de nombre de personnages ne peuvent laisser le lecteur ou la lectrice indemne et révèlent les penchants sadiques de l'auteur.

C'est donc un livre que je n'aurais pas lu s'il n'avait pas été offert par GALLIMARD à l'occasion d'une opération BABELIO.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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En janvier 2008, un responsable d'Al-Qaïda nommé Al-Libi est tué dans un village du Wazistan du Nord par un missile tiré depuis un drone américain. Auparavant, une fine équipe de mercenaires sans foi ni loi avait bien préparé le terrain. Convoqué sur les lieux assez bizarrement avec ses enfants, Sher Ali, un contrebandier pachtoun respecté dans la région, réchappe miraculeusement à cette terrible frappe mais y perd son fils et sa fille. C'est un homme meurtri et rempli de haine qui regagne son clan. Pour retrouver son honneur perdu, il va minutieusement préparer une terrible vengeance qui sera autant dirigée vers les Américains qu'il considère comme des lâches que contre les traitres afghans qui collaborent avec les « croisés ».
« Pukhtu » est un énorme pavé de près de 700 pages assez indigeste et de lecture un peu laborieuse. DOA (Dead On Arrival), son auteur anonyme (on se demande bien pourquoi) mène de front un grand nombre de personnages et de situations, il tisse et entremêle plusieurs histoires qui semblent ne pas avoir de lien évident entre elles et se maintient sur un registre descriptif type reportage de guerre. L'attention du lecteur finit par se relâcher assez vite d'autant plus que les attentats, combats, enlèvements et autres faits de guerre sont assez répétitifs et souvent doublés par des articles de journaux racontant la même chose. Ce côté foisonnant, dispersé aux quatre coins du monde s'explique peut-être par le fait qu'un second tome sous titré « Secundo » est prévu et permettra certainement de répondre aux questions que le lecteur se pose une fois le livre fermé. Une plongée bien documentée et assez ébouriffante dans un guerre sale et d'une cruauté inouïe ainsi que dans l'univers des trafiquants de toutes sortes sans oublier les coulisses des décideurs, autres arrières cuisines nauséabondes. Un livre à conseiller à toutes celles et tous ceux qui veulent en savoir plus sur cette guerre américaine contre « le terrorisme » avec ce bémol : âmes sensibles s'abstenir car les scènes choquantes (décapitations, égorgements, viols) ne manquent pas !
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Pukhtu - Primo

Un roman que l'on m'a offert en début d'année. Un ouvrage imposant en format de poche avec une couverture de livre pas forcément attirante (il n'a pas l'air commode le gars…) mais le ton et le décor sont annoncés…Et en fait, même si le sujet est connu, on ne sait vraiment pas dans quelle lecture on va être plongé…Et c'est impressionnant !

Immersion dans l'Afghanistan en 2008….

Le Primo se situe entre janvier et septembre 2008, une petite partie au Kosovo, en France, en Afrique, et principalement en Afghanistan et zones tribales du Pakistan.
Où se déroule des jeux de pouvoirs, corruption à tous les niveaux, du sexe (hard), trafic d'armes et de drogue, embuscades, attentats, règlements de compte…Tout est réuni pour des "cocktails explosifs" tout au long du roman.

Les personnages – tous autant qu'ils soient – sont attachants, détestables, imprévisibles, pervers, revanchards, mafieux mais en fait, ils sont tous clés dans ce bourbier afghan ; on ne se passe pas d'eux ! Plus j'avançais dans ma lecture et plus je me demandais comment ça se finirait pour eux…

Le Primo se termine assez brutalement et on comprends vite que la suite se déroulera post-élection Obama.

L'auteur a été très précis avec un style direct (parfois même cru…). le roman est très bien documenté. Il présente des chiffres, des faits réels, un glossaire pour la partie technique du livre (qui ma foi aide et très instructif) et aide à mieux comprendre la géopolitique.
Chapeau donc à cet écrivain français qui a réussi cet ouvrage dont le sujet est très compliqué à aborder et surtout à présenter sous forme de roman fiction/enquête.

J'ai beaucoup aimé ce roman et j'avoue bien qu'au début pas très motivé à le lire, je regrette de l'avoir déjà terminé (lu d'une traite !). Les personnages mais aussi les paysages décrits vous emmènent dans immersion violente et passionnante.

Une petite pause dans cette thématique de guerre mais je compte lire prochainement Pukhtu – Secondo et Citoyens clandestins (l'avant Primo).


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