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4,06

sur 713 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce polar réaliste et sombre nous emmène dans un pays en guerre permanente, l,Afghanistan, sur les pas de mercenaires, journalistes, figures locales, agents secrets, à travers une grande fresque de deux tomes et quelques milliers de pages.
J'ai aimé l'ecriture, le style nerveux sans temps mort, les personnages auxquels on s'attache, le véritable travail documentaire de l'auteur.
Je ne peux en dire plus sans' devoiler l'intrigue mais si je rencontre l'auteur je lui dirai quIl exagère d'avoir fait tomber un personnage ...mais c'est ce genre de petit détail qui rend le bouquin extrêmement palpitant et crédible et qu'on fait qu'on se retrouve à refermer le tome 2 à 4h du matin !
Un sacré bouquin !
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La colère, la souffrance, la haine, la vengeance, l'horreur, voilà où nous plonge Doa dans « Pukhtu ». Vous entendrez le bruit des armes, les pleurs des femmes ayant perdus leurs enfants, les appels à la guerre. Vous sentirez l'odeur des corps en putréfaction, des feux suite à l'explosion de bombes, de la transpiration liée à la peur. Vous sentez vous prêt à plonger dans une guerre sans nom ? 

Vous rêviez de vous lancer dans un roman un peu léger et très chaleureux. Alors n'ouvrez pas ce livre car il va vous faire immerger dans le côté sombre de l'être humain et de son besoin de pouvoir. de toute façon, vous auriez compris votre erreur dès que vous auriez lu les premières lignes du prologue : « Un doigt. Un doigt bariolé de rouge et de noir. Elle se dit pareil à ceux de papa quand il peint. Puis papa n'est pas là. Puis papa est mort. » Un attentat suicide a été commis à l'hôtel Serena à Kaboul. le lecteur va être emmener tout de suite au coeur du vacarme, des cris et des pleurs. C'est l'ouverture du récit qui pose les couleurs de la suite de l'histoire. Car une fois que vous aurez embarqué sur le cargo en escale à Jebel Ali, principal port du golfe Persique, vous n'aurez plus le choix de dévorer les 700 pages qui vous attendent.

Le rythme jamais ne faiblit. L'histoire va se complexifier doucement avec le nombre de groupe au sol qui trempent dans des affaires pas très clair. Un journaliste va chercher des réponses à des situations bien suspectes. On tue, on massacre, on manipule, on ment, on vole, on magouille pour être plus riche, plus fort, plus fier. La vérité devient trouble même pour ceux qui se disent se battre pour Allah ou pour la paix. Tout est fait pour que nous soyons immergés au coeur de ces grands n'importe quoi avec le jargon militaire, l'argot, les langues et rites locaux, les codes des services secrets, la description des paysages… Rien n'est laissé au hasard. le lecteur n'a pas le temps de souffler. Les pages se tournent et jamais il ne se repose. La beauté et la douceur n'ont pas leur place. L'univers est bien noir comme un reflet du monde comme il est. 
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J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre réellement. le résumé m'intriguait terriblement et je ressors de cette lecture avec un trop plein d'informations. Et des questions surtout.

Difficile d'écrire un avis comme je fais pour les autres. Dans ces pages, la guerre est omniprésente. Nous passons d'un personnage à un autre en suivant ses angoisses, ses peurs, sa vie d'une manière générale. Afghanistan ! Un pays où il ne fait pas forcément bien vivre. Il y a des codes, du respects, des manières de faire. Mais il y a aussi les étrangers, les militants, les combats, les drames. La réalité devient terrible, agonisante, effroyable. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui vivent dans un pays, qui sont nés ici ou ailleurs, mais qui sont bloqués dans ce territoire.

Un regard de travers, un mot de travers, une idée qui n'a pas eu le temps de germer et c'est un enchaînement de brutalité. La froideur des gestes bien pire que le scalpel dans la main du légiste. Cela ne se passe pas en France, bien loin de nous et pourtant une parcelle traverse les frontières pour venir se poser sur ses pages. C'est un cercle vicieux de violence, de sévices, de barbarie.

L'auteur décrit certaines scènes qu'on croirait qu'il l'a vécu. Cela restera un mystère pour moi. Il n'y a pas de "je pense que" de l'auteur, juste un énoncé de faits marquants, percutants même. Pour ma part, j'ai eu un peu de mal à entrer dans la livre. Beaucoup de descriptions, de suivi de personnages. Et puis d'un coup, à une cinquantaine de pages, j'ai beaucoup aimé découvrir chacun des personnages. de suivre une part de leur quotidien, décès, joie, tristesse, explosion. J'ai découvert une culture différente. Mais les hommes ont tous des pensées, plus ou moins bonnes certes, mais ils sont tous humains. Par moment il y a eu beaucoup de termes qui ne sont pas toujours compréhensible, par chance la phrase est facile à comprendre (après relecture.).

La guerre reste une guerre : ni propre ni sale. Elle est ce qu'elle est. Un environnement hostile, des décisions à prendre, des conflits à gérer. La vie de ces hommes, femmes et enfants ne tient qu'à un fil. Ils naissent, vivent, meurent. Il n'y a pas de bons ou de méchants, il n'y a que des personnes qui veulent survivre à tout cela. Il n'y a pas que les bombardements, il y a aussi les trafics en tout genre, les occasions manquées, les vengeances qui deviennent personnelles.

Quelques personnages ressortent plus que d'autres à mes yeux, qu'ils aient une longue ou courte histoire dans le texte. Il y a d'abord Badraï, cette enfant qui vit dans l'insouciance, adorant son père. Ensuite il y a Chloé qui paraît tellement paumée qu'elle en devient attendrissante malgré tout. Les femmes sont des objets. Dès le départ, nous savons que la place de la femme est derrière les fourneaux, à faire des enfants. Une autre culture, une autre manière de voir les choses. Ici on se rebelle, là-bas elles baissent le regard.

C'est un livre qui n'est pas simple à lire, à découvrir, à comprendre aussi. Je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai juste suivi ses histoires qui se suivent et ne se ressemblent pas. J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur. Poignant, percutant, par à coup parfois, mais j'ai trouvé que tout était juste, sans fausse note.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/pukhtu-primo-doa-a132722720
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Convoyages de détenus, gardes des prisonniers à l'hôpital, patrouilles nocturnes dans les communes, les entreprises de sécurité privée grignotent peu à peu les tâches régaliennes de l'Etat, sans que cela ne choque plus grand monde. On s'en accommode et tant pis pour les dérives que l'on découvrait au sein même des services étatiques. le fait de confier ces tâches au privé n'est donc guère rassurant. Aux USA, ce sont désormais des conglomérats privés qui gèrent les établissements pénitentiaires. On franchit un pas supplémentaire avec la sous-traitance du renseignement confié à des entreprises de mercenariat qui évoluent au coeur des conflits armés comme on le constate avec Pukhtu du romancier DOA décrivant avec une précision quasi chirurgicale les péripéties sanglantes de la guerre en Afghanistan en 2008.

Un pavé dans la mare, tel pourrait être la définition de Pukhtu Primo, roman foisonnant qui met à jour avec force de documentation et de réalisme, le marasme du conflit en Afghanistan. Avec Fox et quelques autres personnages, DOA prolonge ainsi son fameux roman Citoyens Clandestins où l'on assistait avec le point de vue bien ancré de ses personnages à la lutte entre les différents services de renseignement français traquant un groupuscule islamiste. Pukhtu reprend la même dynamique avec d'avantage de protagonistes qui incarnent les multiples conséquences d'un conflit dont les enjeux deviennent de plus en plus globalisés. On y découvre avec effarement que les forces armées américaines ne sont pas si nombreuses et que ce déficit est suppléé par des entreprises privées qui prennent le pas sur les agences officielles. Plus que les trafics, plus que la corruption, ce business de mercenariat s'inscrit dans une logique de compromission sur fond d'exemplarité démocratique que l'on souhaite importer dans un pays qui possède son propre code de l'honneur. Quel sens donner à tout cela, c'est ce que Fox cherche à comprendre au delà des considérations cyniques de ses camarades. Pour son adversaire Sher Ali, tout semble plus simple avec cette logique de vengeance. Mais il y a les trahisons, les pertes humaines et le doute qui s'installe en pensant à la douceur de sa fille défunte qui n'approuverait certainement pas toute cette haine.

Un texte dense, parfois trop documenté, Pukhtu est un roman saisissant où l'on appréciera la série de portraits de personnages parfois ambivalents que dresse l'auteur dans un récit qui ressemblerait à une série dont la première saison sert à mettre en place les principales intrigues narratives qui trouveront leurs issues dans un second opus qui sortira au printemps 2016. le glossaire dressant l'inventaire des protagonistes du roman ne sera pas de trop. Si les portraits de la plupart d'entre eux sont extrêmement bien élaborés, on regrettera toutefois l'aspect trop stéréotypé, voir caricatural des personnages féminins qui évoluent à Paris.

Même s'il est passionnant, Pukhtu n'est pas exempt de quelques longueurs où DOA semble vouloir démontrer toute la somme de connaissances qu'il a acquise lors de la phase de recherche. L'aspect balistique de l'armement des belligérants est particulièrement inutile, voir assommant, tout comme les rapports de situations abscons qui ne servent pas le récit, hormis le froid décompte des pertes humaines. C'est d'autant plus dommageable que cela prétérite une belle dynamique d'actions percutantes que l'auteur rédige avec un talent hors norme en mixant des styles empruntés aux thrillers et aux romans noirs. On appréciera d'ailleurs la scène d'ouverture, un modèle du genre qui n'est pas sans rappeler quelques grands auteurs comme James Ellroy ou David Peace avec une singularité propre à l'auteur. Tout comme ces grands auteurs, DOA met en relief la série des événements qu'il relate avec des articles de presse qui donnent la pleine mesure des scènes dans lesquelles évoluent ses personnages.

Plus qu'une guerre, plus qu'une vengeance, DOA met en lumière avec Pukhtu le business juteux et obscur de ces entreprises de renseignements qui prennent le pas sur les agences officielles d'un pays qui perd peu à peu le sens de l'état. Une déresponsabilisation inquiétante que DOA dénonce avec une belle maîtrise.
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Tel Da Vinci avec la Chapelle Sixtine, Bartholdi avec la statue de la Liberté ou Eiffel avec sa tour, sans, bien sûr, le comparer avec ces prédécesseurs, Doa a entamé, avec « Pukhtu » son oeuvre monumentale. Comme avant lui Margaret Mitchell (Autant en emporte le Vent) a choisi la guerre de sécession, Erich Maria Remarque (A l'Ouest rien de nouveau), la première guerre mondiale, Herman Wouk (Le souffle de la guerre) la seconde, Boris Pasternak (le Docteur Jivago), la révolution russe, Pierre Boulle (le Pont de la Rivière Kwai), la guerre de Corée, Jean Lartéguy (Les Centurions), la guerre d'Algérie et bien d'autres encore, Doa a choisi un conflit comme théâtre de ses opérations littéraires. Il s'agit d'un des plus récents, l'Afghanistan. En près de 700 pages (pour le premier tome), l'auteur qui préfère l'anonymat aux feux de l'actualité, décortique,hâche une guerre dans ses mauvais côtés plus que dans ses bons, ses dommages colatéraux, à travers un nombre impressionnant de personnages. Un myriade d'hommes et de femmes avec leurs qualités et leurs défauts qui inter-agissent non seulement en Afghanistan, mais aussi au Pakistan, en Côte d'Ivoire, aux Etats-Unis, au Kosovo ou en France. En dialoguant avec de nombreux experts de la géopolitique moderne, en visionnant des films d'actualités, en lisant des milliers de documents secrets ou publics, l'auteur a construit un canevas qui tient la route. Si les scènes d'affrontement sont bien présentes et écrites avec l'acuité d'un correspondant de guerre, c'est surtout la psychologie des personnages qui nous séduit. Qu'ils soient Patchouns, Talibans, Américains, paramilitaires, Français, francs du collier ou non. Qu'ils soient trafiquants de drogue, marchands d'armes, politiques véreux, journalistes honnêtes ou espions infiltrés, ils offrent toutes les facettes du monde actuel dans une guerre qui ne peut pas être propre.
Pukhtu est le terme qui régit un code d'honneur patchoun. L'un d'entre eux Sher Ali, chef vénéré de la tribu des Zadran est devenu Taliban pour venger la mort de sa fille aimée. Il nous est plus sympathique qu'Alain Montana, un homme d'influence dans la nébuleuse politique française. Ce roman est une fresque, un reportage, un témoignage si réaliste qu'on hésite à parler de fiction. Vivement le second tome (mai 2016).
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Que mes sentiments ont évolué au fil de ma lecture de Pukhtu ! Une inquiétude tout d'abord quand j'ai réalisé que j'allais devoir lire 650 pages sur la guerre d'Afghanistan ; puis un intérêt croissant au fur et à mesure que je découvrais les personnages ; une certaine avidité d'en savoir plus sur eux, sur leurs actions, sur leur sort ; et finalement une relative tristesse à l'idée de les quitter dans les dernières pages.
Je ne mentirai pas. Il m'a été très difficile de rentrer dans le roman : j'ai dû attendre d'en avoir lu la moitié au moins. le sujet n'est pas de ceux qui me passionnent le plus bien que ce soit toujours d'actualité. de plus, la prolifération des sigles qui refusaient catégoriquement de rentrer dans ma mémoire, les détails d'armements, de bases, de zones tribales, tout cela m'éloignaient des personnages.
Car si, en définitive, j'ai réussi à prendre du plaisir dans ces pages, c'est grâce à ces êtres humains qui vivent, meurent, souffrent, décident ensemble, tous liés même s'ils l'ignorent parfois. J'admire la documentation et le réalisme de l'ouvrage, mais c'est cette terrible aventure humaine qui m'a intéressée, plus que le contexte.

Dur de rester propre dans cette guerre, sale comme toutes les guerres. Ceux qui ne tuent ou ne violent pas trempent dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent et bien souvent, tout cela se recoupe. Les personnages ne sont jamais blancs ou noirs. Américains, Français, Afghans, Pakistanais, il n'y a pas les bons et les méchants : il n'y a que des hommes qui se battent pour leurs convictions ou leur intérêt. DOA nous offre les points de vue des uns et des autres sans jugement.
Fox, ce paramilitaire au passé mystérieux qui doute, qui doit décider envers qui résident sa fidélité ou ses obligations. Sher Ali Khan, le Roi Lion, qui se bat plus par vengeance personnelle contre ceux qui ont assassiné sa Badraï avec leurs drones que par réelle conviction.
J'ai particulièrement aimé les personnages de femmes. Chloé, cette gosse pleine de fric qui s'avère être paumée, dominée, pleine de doutes et de craintes. Amel, cette journaliste qui tente d'effecer son passé en se plongeant dans la blancheur de la coke. Storay, cette prostituée défigurée qui n'est pourtant pas un personnage principal mais qui est si importante pour Fox qu'elle l'est devenue pour moi aussi. Aussi fortes soient-elles, elles sont dominées, utilisées et méprisées par le système.

Un livre dur. Dur dans ses propos, dans son histoire, mais également dur à aborder. Mais un livre passionnant pour ses personnages profonds et rarement négligés par l'auteur. Je ne l'aurais jamais suspecté en entamant ma lecture, mais je suis impatiente de découvrir le second volume.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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DOA, parachutiste dans un régiment d'infanterie de marine dans une autre vie, nous embarque dans un thriller géopolitique. Je vous entend déjà dire "whaou, c'est compliqué ça". Mais pas du tout mes amis, l'auteur à tout fait pour rendre ce récit accessible à tous. Carte au début (Afghanistan et Pakistan), et un glossaire à la fin, avec acronymes, détails sur les armes et leurs calibres, et personnages. Il faut bien ça pour s'y retrouver, mais une fois assimilé le fait de s'y faire référence de temps en temps, qu'elle claque mes aïeux.
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L'action se déroule en majeur partie dans cette zone du moyen-Orient, mais pas que.
La culture du pavot est la principale source de revenus de cette région, et évidemment, tout le monde veut sa part du gâteau.
Les talibans sévissent, persécutent et font régner la terreur sur ceux qui ne veulent pas obéir. Les américains essaient tant bien que mal de les combattrent dans une guerre sans fin, et des paramilitaires, au milieu de tout ça, combattent également, mais pas du tout pour la même raison. L'argent.
De crimes sordident, en tortures, en passant par des attentats et des attaques de drones, on suit une ribambelle de personnages, tous aussi étincelants les uns sue les autres, quelque soit leur côté.
À noté que beaucoup d'événements survenant dans ce récit sont vrai, et donc on a un travail de recherche phénoménal qui rend tout ça super intéressant et passionnant.
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Certaines scènes sont dures. Vous imaginez bien que l'islamisme radical n'a pas trop de limites dans ce domaine, mais rend également le livre très réaliste.
Pour les amateurs du genre, comme le dit @francoisbusnel c'est un véritable chef-d'oeuvre. Amateurs de Homeland, surtout ne pas passer à côté.
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Un roman noir, dense, ultra réaliste.

Les 200 premières pages ont été plutôt difficiles me concernant. Pourquoi ?
Parce qu'une pléthore de personnages et une multitude de sigles et de termes étrangers ont eu raison d'une lecture que j'espérai bien plus fluide, surtout quand il s'agit d'une brique de 800 pages… J'ai cru devoir abandonner, mais je n'aime pas m'y résoudre, alors je me suis accrochée autant que j'ai pu. J'ai lutté. Mais heureusement, la lecture du reste du roman est davantage aisée, j'en fus véritablement soulagée. En revanche, sachez qu'il faut assurément aimer ce genre d'histoire, sinon vous risquez de décrocher assez rapidement. En effet, autant certains romans peuvent nous révéler de bonnes surprises malgré un sujet qui ne nous paraissait pas spécialement attirant au départ, autant ici, on plonge réellement dans une guerre sans merci, du début à la fin, il faut en avoir conscience. Lisez-le uniquement si vous portez un réel intérêt au résumé et à ce style d'ambiance.

Le sujet est violent, douloureux, guerrier. Il est travaillé un maximum et je ne peux que féliciter l'auteur pour cela. On a vraiment l'impression de lire le récit de guerre de véritables paramilitaires. Sur fond de trafic de stupéfiants, de corruption, de trahisons, n'espérez aucun répit de la part de DOA. le récit est masculin, brut, violent. Il dissémine vengeance, barbaries, sexe, et il n'y aucun détour dans la façon d'exposer les faits. C'est un roman cruellement d'actualité qui résonne affreusement en nous.

Sher Ali, chef de clan pachtoune, voit deux de ses trois enfants perdre la vie lors d'une frappe aérienne, une attaque de drone. La tristesse laisse rapidement place à la colère et au désir de vengeance. En effet, il « mène plus une vendetta qu'une guerre, il marche vraisemblablement à l'affect et à l'honneur ». Sans peur, lui et ses combattants ont une foi qui leur est propre : « Allah veille sur nous. Et si nous mourrons, alors c'était écrit ». Nous versons dans plusieurs camps au fil des chapitres, tantôt auprès des moudjahidines tantôt auprès d'un journaliste de guerre, tantôt au coeur des paramilitaires et de tous les réseaux liés. Parfois même, ils se mêlent et c'est ahurissant. Je ne vous en dirai pas plus car je ne vais tout de même pas tout vous raconter 😉 En tout cas, il me semble qu'une connaissance de ces conflits mondiaux est un vrai plus pour apprécier Pukhtu à sa juste valeur. Les néophytes seront peut-être un peu perdus par moments.

Entrecoupé de communiqués de presse, de rapports militaires et de mails, le récit ne s'essouffle jamais. L'auteur a fait un travail de dingue pour proposer un tel texte, si réaliste, si dense, si riche. L'action ne manque pas, les révélations non plus, et elles font froid dans le dos. Pour les amateurs du genre, c'est donc un roman magistral !

J'avoue que ce n'est pas mon sujet de prédilection… Voilà pourquoi je ne suis pas excessivement emballée, mais je dois reconnaître le talent indéniable de l'auteur. Il nous transporte de façon réaliste en Afghanistan, Pakistan, aux États-Unis, en France… et l'on découvre peu à peu les terribles fils qui relient ces pays, leurs organisations, leurs réseaux, leurs motivations et leurs projets. La fin est clairement ouverte, elle n'attend que la suite qui est déjà parue aux Éditions Gallimard puis Folio.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Bon roman de guerre/espionnage. 

Le cadre global est  l'Afghanistan de 2007, les luttes entre talibans, américains sur fond de relations complexes entre Cia, agences de mercenaires, Dgse et traffics en tout genre. 

Tout ce qu'il faut pour un bon roman de vacances, des personnages complexes, du suspense, de la proximité vraisemblable avec ce qu'on imagine de la réalité sur le terrain. 

Et évidemment un "cliffhanger" suffisant pour démarrer le 2e tome dans la foulee. 

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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cette lecture ! Quelle fresque magistrale ! Ce premier tome présente les personnages et leurs parcours, noud les intrigues, décrit les situations et les lieux. Tout se déroule dans le contexte de l'après 11 septembre, et en particulier l'Afghanistan de 2008. Même si j'ai été quelque peu perdue au début par le foisonnement des informations, je reconnais que DOA nous livre une vision géopolitique claire de cette zone sensible et instable, mais aussi des enjeux internationaux. Je me suis retrouvée captiver par l'intrigue, le contexte politique d'actualité, qui est extrêmement bien documenté et les personnages différents et complémentaires, auxquels on s'attache. Nul n'est complètement mauvais, ni totalement bon. C'est une avalanche d'événements et de rebondissements : mort, guerre, haine, vengeance amour, espoir. Toutefois, le constat est pessimiste puisque nul ne semble avoir intérêt à ce que cesse cette situation ...il y a toujours quelque part quelqu'un qui profite de la situation et s'enrichit au détriment du bien de la communauté. J'ai quand même hâte de connaitre le destin de Peter, Amel , Montana, Sher Ali, Fox, Voodoo, Ghost ... Je commence de suite le second tome !
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