La passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver

À la suite de l'explosion d'un monde unique, l'espèce humaine s'est développée sur des territoires suspendus appelés Arches et reliés entre eux par voies aériennes. Ophélie appartient à l'arche/clan des animistes, capable de communiquer avec les objets. C'est une liseuse, son pouvoir lui permet de lire l'histoire d'un objet et de ressentir les émotions de toutes les personnes ayant interagi avec celui-ci. Accessoirement elle est également capable de traverser les miroirs ! Notre jeune héroïne doit bientôt se marier avec le représentant bien mystérieux d'une autre arche, c'est le début d'une aventure pleine de mystères, de trahisons, de chausse-trappes et de complots en tout genre.
Ce premier tome de Christelle Dabos est une réussite. Nous sommes littéralement avalés par l'univers imaginé par l'autrice. C'est un monde riche, foisonnant de personnages complexes. C'est aussi un univers sombre : tout est laid mais caché par des artifices visuels ; les gens sont quasiment tous antipathiques, voire effrayants ; l'héroïne n'a que des ennemis ou presque, et doit se cacher en permanence… C'est en somme ce qui fait la réussite de ce roman. le fait qu'à l'exception de Thorn et Archibald, la saga tourne autour de personnages féminins ajoute au vent de fraîcheur apporté par l'autrice dans l'univers de la fantasy.
J'attaque de ce pas le second tome !

Au début j'étais très enthousiasmée par cette héroïne si originale. Au fur et à mesure que les événements s’enchaînaient autour d'elle j'ai commencé à être agacée par sa passivité et de plus en plus avec l'augmentation de la méchanceté autour d'elle.
J'en ai plus que marre de voir les femmes dans les livres réduites à des poules pondeuses ou des objets sexuels. Dans ce livre on trouve encore cette thématique (elle va devoir épouser un homme contre son gré et on sous-entend à certains moments qu'elle va devoir lui faire des gosses), on retrouve aussi la classique menace de viol ("déshonorée") dans une perspective patriarcale, machiste et dégradante pour les femmes. A croire qu'il est impossible de trouver un livre SFFF (Science-Fiction, Fantasy, Fantastique) où une femme n'est pas renvoyée à ces organes génitaux et sa faiblesse supposée.
J'ai failli arrêter de lire ce livre à cause de la mollesse de l'héroïne si passive et à cause de l'univers hostile, classiste, machiste. Finalement j'ai terminé le livre en espérant vainement que l'héroïne se bouge, fasse quelque chose, se rebelle, mais non.
Très déçue, surtout après avoir vu autant de critiques positives.

Lors de la sortie des fiancés de l'hiver, je m'étais tenue éloignée de la frénésie et de l'engouement qu'avait suscité ce premier tome. Je me méfie beaucoup des tsunami de critiques dithyrambiques par crainte avant tout d'être déçue. A force de lire combien un roman est « génial », « extraordinaire », « drôle », la déception risque d'être à la hauteur de mes attentes si je ne suis pas aussi réceptive. Comme d'habitude, le temps a passé et le bon moment pour sortir ce livre de ma bibliothèque est arrivé.

Une chose est sûre, ce roman est « génial », « extraordinaire » et « drôle » et si je l'avais lu avant, je me serais moi aussi unie au tsunami.

Christelle Dabos a réussi le tour de force de créer un univers original. La Déchirure a modifié l'univers et l'a divisé en mondes. L'Arche d'Anima en est un, le Pôle aussi. Y évoluent des familles, dirigées par un esprit, qui s'il a la longévité éternelle, souffre d'une amnésie handicapante. Et dans ce monde, se trouvent les familles, caractérisées par des dons ou aptitudes. Ophélie a de la chance, elle en possède deux : c'est une Liseuse capable de lire les objets et une Passe-Miroir, capable donc de voyager d'un miroir à l'autre. Malgré son jeune âge, pèse sur ses épaules la responsabilité du musée d'Anima, sorte de mémoire de l'Esprit. Mais dans cette société très codifiée, on n'est pas maître de son destin, Ophélie le sait et est résignée. Elle va devoir se marier et quitter sur arche pour le froid du Pôle. Thorn est celui que les Esprits de familles et les Doyennes ont choisi.

Commence ainsi une aventure aussi sombre que mouvementée pour cette jeune fille à l'écharpe facétieuse qui va devoir survivre à ce nouveau monde, découvrir ses codes, et peut-être, dissuader Thorn de l'épouser. Après tout, ça ne semble pas irréalisable, il a l'air aussi peu ravi qu'elle de cette alliance.

Que j'ai aimé ce premier tome qui fait souffler un vent de fraîcheur sur le genre! Ophélie est attachante, bien loin des héroïnes charismatiques auxquelles nous sommes habitués. Pas vraiment jolie, timide, gauche, elle n'a rien de la jeune fille forte qui mène ce type de roman. Thorn est lui aussi fascinant, anti-héros par excellence, il dissimule des secrets derrière son physique d'aiguille à tricoter, la tante est aussi exaspérante que touchante et la beauté de Bérénilde est un voile sur sa complexité. Rien n'est blanc ou noir dans cet univers, quand on pense avoir la clé de quelque chose, un grain de sable vient se mettre dans l'engrenage et nous amène à reconsidérer les faits sous un autre angle.

Une petite merveille servie par une langue très soignée ! Heureusement que j'avais le tome 2 dans ma PAL !
Lien : https://lelivrevie.blogspot...

Cela faisait un petit moment que j'avais envie de découvrir cet univers, et je pense que la couverture y est pour beaucoup !
Je ne suis pas déçue, j'ai l'impression d'avoir pénétré une histoire de Miyazaki entre illusions et civilisations perdues.
L'héroïne est originale et il ne s'agit pas vraiment d'une histoire d'amour, plutôt d'une aventure initiatique.
J'ai hâte de lire la suite qui semble prometteuse !

J'ai adoré !
Non seulement l'univers : ce monde divisé en arches et en pouvoirs mais aussi le style de l'auteur et l'histoire ! C'est un livre assez imposant mais qui se lit très vite car il est captivant .
La suite ,la suite !!

Ophélie, timide et maladroite liseuse d'objets de l'arche d'Anima, se voit fiancée à Thorn, un homme sombre et énigmatique du clan des Dragons. Elle doit donc le suivre à la Citacielle, une forteresse glaciale située au Pôle. Un monde nouveau s'ouvre à elle, où règnent apparences, complots, trahisons, violences et guerre des clans. Elle va devoir cacher son identité pour sa propre sécurité et apprendre à survivre dans ce panier de crabes...
J'ai adoré ce roman fantasy. le monde créé par Christelle Dabos est passionnant, remplit d'illusions, de magie et de duperies.
Ophélie découvre cet univers avec ses yeux de jeune fille naïve mais finalement très intelligente, même si elle a encore du mal à saisir tous les enjeux dont elle fait l'objet. Sa maladresse est touchante.
Thorn est vraiment un personnage mystérieux : d'un premier abord repoussant, on sent bien qu'il cache son jeu et qu'il n'est peut être pas si insensible qu'il n'y paraît.
J'ai vraiment hâte de lire la suite...

On l'aime bien cette petite Ophélie, gardienne de musée sur l'arche Anima, terne et maladroite avec ses lunettes cassées mais qui a de la répartie et qui débarque une nuit dans le vent et la neige du dirigeable l'ayant transporté chez les sauvages de l'arche du pôle où elle doit épouser celui que les doyennes ont choisi, le prince Thorn, un malotru aussi chaleureux qu'un iceberg.

Qui de la tante Berenilde, la grand mère, l'ambassadeur Archibald, le valet Renard, l'esprit de famille Farouk, la Mère Hildegarde à la voix gutturale, la mécano Gaëlle est ami et saura-t-elle amadouer son prince?

Belle écriture très visuelle (on imagine déjà le film...) d'une française vivant en Belgique! Une imagination qui n'a rien à envier à une J. K. Rowling!

«Orphélie avait l'impression d'aller au-devant d'un précipice, de ne plus s'appartenir du tout. Quand elle risquait une pensée vers l'avenir, c'était l'inconnu à perte de vue. Abasourdie, incrédule, prise de vertiges, ça oui, elle l'était, comme un patient à qui l'on vient de diagnostiquer une maladie incurable, mais elle n'était pas résignée.»

Je découvre ce livre, grâce à la critique contagieuse de mon ami Eric76. C'est grâce à nos échanges, il me démontre ouvertement sa passion pour ce bouquin et surtout pour le personnage Ophélie, avec son écharpe. Il est certain que je vais m'attacher à elle et que j'aimerais cette magnifique histoire. Et bien, c'est effectivement le cas, il connaît un peu mes goûts car il ne s'est pas trompé. Quand je commence ma lecture, je comprends alors son intérêt.

«Plus je vous observe, plus je suis conforté dans ma première impression, maugréa Thorn. Trop chétive, trop engourdie, trop choyée… Vous n'êtes pas forgée pour l'endroit où je vous emmène. Si vous me suivez, vous ne passerez l'hiver. À vous de voir.»

Captivant, Subjuguant, Passionnant

Je dédie donc ma critique à Eric76, car c'est grâce à lui, je peux confirmer que c'est une très belle découverte. C'est presqu'un coup de coeur, mais il manque un je-ne-sais quoi pour que ça le soit. Je m'aperçois alors que c'est un livre jeunesse, qui à ma foi, il possède tous les éléments pour plaire aux jeunes, comme aux adultes. Il contient beaucoup de rebondissements, de complots et de divertissements. Je comprends également pourquoi l'auteure Christelle Dabos se fait remarquer et qu'elle gagne un prix pour son premier roman.

«Passer les miroirs, ça demande de s'affronter soi-même, avait le grand oncle. Ceux qui se voilent la face, ceux qui se mentent à eux-mêmes, ceux qui se voient mieux qu'ils sont, ils pourront jamais. »

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre même si mes amies aussi ne me font que d'éloges sur le livre et que je vois passer des critiques très favorables. Et maintenant je comprends pourquoi. Je le lis, à petites doses, sur mon cellulaire. Et à ma grande surprise, je me laisse emporter avec enthousiasme, la lecture se fait très bien. Je remarque qu'elle possède une plume ardente, puissante et cohérente. C'est une histoire qu'on prend plaisir à découvrir, page par page, et que l'auteure sait nous envelopper.

«Vous devez penser que je vous jette dans la fosse aux lions avec une belle insouciance, dit Thorn, d'une voix plus lourde. Je vous le montre mal, mais votre sort est une réelle préoccupation pour moi. Si la moindre offense vient à vous être fait dans mon dos, ça se payera au prix fort.»

L'auteure Christelle Dabos sait comment venir chercher le lecteur par son monde fantastique, on découvre des personnages hauts en couleur. Je souligne également quelques personnages, que j'aime découvrir tout au long de l'histoire : Thorn, Benenilde, Tante Roseline, Le renard, Archibald. Thorn me fait penser un peu au lapin, dans Alice au pays des merveilles, car il court partout et il regarde toujours sa montre.
Elle nous amène dans une histoire qui est très bien ficelée, une intrigue très bien montée, elle parvient à capter tout de suite ton attention. Tu es comme subjuguée, tu ne peux plus lâcher ton livre.

«Nous essayons seulement de survivre, nous vous instrumentalisons pas pour le plaisir dit Benenilde.»

Le livre est divisé en deux parties, selon moi. La première partie se passe à la Citadelle, c'est là qu'Ophélie, notre héroïne, découvre son nouvel univers. Sa famille veut qu'elle épouse Thorn, elle doit partir loin de chez elle, pour aller au pôle Nord, avec sa tante Rosaline.
La deuxième partie se situe au Claire de lune, on voit également la suite des événements qui se précipitent. On découvre vraiment les personnages sous leur vrai jour et la famille de Thorn. Je me pose quelques questions : «Qui est vraiment Thorn, au juste ? C'est quoi le rôle vraiment de sa tante Benenilde ? Est-elle vraiment impliquée dans l'histoire ? Est-ce que le personnage Renard va-t-il vraiment l'aider ? Qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui ne l'est pas ? C'est quoi les intérêts à tous dans cette histoire ?»
L'auteure Christelle Dabos réussi toujours à maintenir ma concentration mais j'avoue que je me passionne surtout pour la deuxième partie. C'est là que je m'attache vraiment à nos personnages et surtout j'éprouve beaucoup d'affections pour Ophélie et j'apprécie de plus en plus la tante Roseline.

«Ophélie épouilla l'écharpe de ses peluches, pour la calmer, que pour se calmer elle-même. Derrière la voilette de son chapeau, elle serait les lèvres afin de contenir sa pensée. «Confiance» et «Thorn».

Dans l'ensemble, l'histoire est très bien construite, son écriture est très fluide et c'est très agréable de suivre l'histoire, du début jusqu'à la fin. On ne s'ennuie pas, car l'auteure sait nous surprendre, c'est une de ses grandes forces. Je ne peux qu'approuver la finale, je trouve que la fin est plus que réussie et ça complète bien l'histoire.
Je ne trouve rien à dire de négatif, à part que je vois, pendant la lecture, qu'il possède aussi des longueurs, mais ça n'enlève rien à l'histoire. Je confirme que la curiosité est plus forte que nous, c'est pour cela qu'on poursuit toujours l'histoire.

C'est avec Nadou, que je vais lire la suite, et que je conseille à tous ceux qui ne l'ont pas lu de le lire car c'est une histoire légère, fantastique et colorée même si c'est rempli de pièges, d'illusions et de mensonges.
Je n'en dis pas plus, car le livre est déjà assez critiqué sur Babelio, déjà plus de 600, c'est des critiques ça. Je ne dis que mon ressenti et c'est à votre tour de le découvrir. Je remercie encore Eric et vous pouvez aller voir sa critique, ainsi que celle de Saiwhisper, Ange77, Srafina et les autres membres de Babelio.

Siabelle

D'ordinaire peu friande de romans destinés à la jeunesse, c'est avec beaucoup d'hésitations que je me suis finalement lancée dans la lecture de ce premier tome de « La Passe-Miroir », convaincue par les critiques très élogieuses rencontrées sur le web et par la flopée de récompenses obtenues par l'auteur (lauréate du concours du meilleur premier roman jeunesse organisé par Gallimard, prix Elbakin en 2014, Grand Prix de l'Imaginaire en 2016...). Et ma foi je ne regrette absolument pas la découverte ! L'action prend place dans un monde que l'on devine bâti sur les ruines du notre, désormais constitué de plusieurs « arches » accessibles uniquement par la voie des airs et régies par de puissants esprits de famille. Notre jeune héroïne, elle, est originaire d'Anima, un endroit plutôt agréable dans lequel les femmes ont la possibilité d'exercer des responsabilités et où tout le monde est considéré comme appartenant à une seule et même famille, sans aucune hiérarchie. Rien à voir avec le Pôle, véritable panier de crabes où chaque courtisan complote et manoeuvre afin de se rapprocher un peu plus du pouvoir et dans lequel Ophélie va se retrouver catapultée en tant que future épouse de l'homme le plus haï de la cour. La voilà donc plongée dans un environnement totalement inconnu mais résolument hostile dont elle va devoir bien vite apprendre les règles, au risque de ne pas y survivre. Par cet aspect, l'ouvrage m'a beaucoup fait pensé au premier tome de « La trilogie de l'héritage » de N. K. Jemisin dans lequel l'héroïne était confrontée à un destin assez similaire (ce qui est plutôt positif).

Difficile de nier le caractère addictif du roman qui ne souffre d'aucune baisse de rythme et ce sur près de six cent pages. Bien qu'au départ assez banale, l'intrigue ne tarde pas à se densifier à mesure que l'auteur multiplie les rebondissements dont certains prennent totalement de cours le lecteur. le charme de ce premier tome tient cela dit essentiellement à la qualité de l'univers imaginé par Christelle Dabos. Certaines trouvailles sont ainsi particulièrement séduisantes, qu'il s'agisse des différents types de pouvoirs possédés par chaque famille, ou encore du décor, l'essentiel de l'intrigue se déroulant au Clairedelune, une espèce de cité à plusieurs niveaux faite d'illusions et dont les plus hauts étages ne sont évidemment réservés qu'aux membres les plus influents de la cour. Pour ce qui est des personnages, Christelle Dabos évite la plupart des écueils propres aux romans de ce type en optant pour une héroïne à milles lieues de la classique adolescente supposément marginale mais en réalité sublime et attirant les convoitises de tous les garçons. Pour le coup, Ophélie est vraiment antisociale, vraiment peu séduisante, et vraiment complètement indifférente aux charmes du sexe opposé. Myope comme une taupe, maladroite, vêtue le plus simplement du monde, passionnée uniquement par ses archives... : la jeune fille dépeinte ici n'a rien à voir avec les stéréotypes habituels ce qui la rend immédiatement sympathique. Les autres personnages ne sont pas en reste, la plupart se révélant progressivement plus attachants que ce que leur comportement laissait supposer, tandis que d'autres demeurent pour le moment de véritables mystères.

Pari réussi pour Christelle Dabos qui signe avec ce premier tome de « La Passe-Miroir » un début de série très prometteur qui séduit avant tout par la complexité de son univers et la qualité de ses personnages. le deuxième volume est d'ores et déjà disponible (« Les disparus du Clairedelune ») et je compte bien me le procurer d'ici peu. A lire !

La saga phénomène ! 1.600 critiques sur Babelio ! Qu'allais-je donc pouvoir ajouter à ce qui avait déjà été dit ? Rien, sans doute…

Loin de m'imaginer que cette saga était un phénomène, je me suis lancée dans ce premier tome sans trop me poser de question.

Ophélie est une Animiste (sa famille), c'est aussi une passe-miroir et une liseuse. Non pas au sens premier du terme, son pouvoir est de lire les objets, leur histoire.

Ophélie est aussi une jeune fille gauche, maladroite, réservée, taiseuse, se cachant derrière ses lunettes, son écharpe, portant des robes du genre sac-à-patates. Nous sommes loin du glamour d'une héroïne sans peur, pourfendant les airs de ses réparties cinglantes.

Elle est attachiante. On l'apprécie, on se sent en phase avec elle, nous non plus n'aimerions pas vivre dans cette société patriarcale où l'on vous choisit votre époux, mais sa maladresse la rend énervante et sa passivité aussi. Surtout que l'autrice nous rabâche à longueur de récit combien Ophélie est maladroite et mal fagotée. C'est bon, j'avais compris…

Le monde décrit par l'autrice ressemble beaucoup à une société victorienne : les puissants en haut, qui donnent des ordres, qui se tirent dans les pattes, qui magouillent l'un contre l'autre tout en se faisant des courbettes, et en bas, les domestiques, bossant comme des fous pour satisfaire les caprices de leurs employeurs, grands enfants éternellement insatisfaits.

Ce roman de fantasy fantastique nous entraîne dans un monde bien imaginé, bien mis en place, avec toutes ces familles dans le Nord, aux ordres de leur esprit de famille, alors que chez les Animistes, famille d'Ophélie, l'esprit de famille semble moins tyrannique que celui des nordistes.

Je m'attendais à plus d'action, je dois dire, plus d'aventures, plus de rebondissements et surtout, à en apprendre un peu plus sur le monde d'Ophélie, celui des Animistes. Bardaf, à peine dedans, on le quitte parce que Ophélie doit se marier avec Thorn, un grand type du Nord et elle n'a rien à dire.

Bon, au moins, on évite l'histoire d'amûr guimauve ou après s'être tiré dans les pattes, les héros tombent dans les bras l'un de l'autre… Mais ici aussi, l'autrice répète à l'envi que Thorn est taciturne, froid et grand, très grand… Je vous ai dit qu'il était grand ?

Malgré tout, j'ai aimé découvrir les jeux de pouvoir et les magouilles cachées sous les tapis, les merdes camouflées sous les vernis de la Citacielle, être surprise avec certains personnages qui ne sont pas toujours celles ou ceux que l'on pense.

Si le début est long (d'ailleurs, j'ai coupé cette lecture avec d'autres romans) et qu'il faut le temps que tout se mette en place, j'ai apprécié que l'on bouge un peu plus dans la seconde partie, notamment lorsqu'Ophélie arrivera à la Citacielle, déguisée en valet.

La magie est bien présente, différente selon les familles et j'ai aimé cet univers fait de faux-semblants, d'étiquettes et de méchants inattendus. Un méchant est réussi et il fiche bien la trouille, malgré sa jolie bouille.

Et puis, Ophélie est comme un Kinder Surprise©. Non, elle n'a pas le pouvoir de coller la salmonellose et non, elle n'a pas une surprise dans le ventre, juste que comme le Kinder©, elle est pleine de surprise.

Moi qui la trouvais trop fade, trop réservée, trop pas assez révoltée, elle arrive néanmoins à tirer son épingle du jeu, à tirer son plan et à comprendre pourquoi elle a été choisie pour ce mariage qui ne la passionne ni elle, ni son futur mari.

L'écriture est facile à lire, malgré les nombreuses descriptions, mais au moins, elles ont le mérite de vous plonger dans ce monde imaginaire directement.

Lirai-je la suite ? Oui, si j'ai le temps, parce que même si l'emballement n'est pas survenu avec ce roman fantastique, j'ai tout de même apprécié le voyage et le récit, surtout la seconde partie.

Et puis, je suis curieuse de voir l'évolution d'Ophélie, de son grand échalas de Thorn (et futur mari non choisi) et de voir si un jour, cette société ultra-patriarcale, ultra phallocrate, se fera renverser par les femmes… Ben quoi, dans l'imaginaire, tout est possible !

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