Est-ce un hasard si le film Subway est sorti la même année que ce
Métropolice de Didier DEANICKX ? Les années 1980 se voient fascinés par l'univers sous-terrain, celui du métro, notamment. L'envers de la ville, des galeries plein les poches, semble revêtir une vérité profonde sur notre monde du dessus. Et c'est vrai !
Là où
Cannibale aura embrassé du regard le dessus de la ville lumière,
Métropolice enveloppe l'atmosphère si particluière et si fascinante du sous-terrain parisien : le bruit, surtout, est prégnant et je ressors un peu assourdie de cette lecture. Les différents univers sociaux (des clochards aux infirmières, en passant par les business men) qui peuplent, à leurs heures, le metro parisien donnent la chair de poule.
Mais il s'agit là, néanmoins, d'un policier de bien piètre qualité, digne d'un Julie Lescault... Les personnages n'ont aucune profondeur et la focalisation externe prive tout personnage d'humanité : eux aussi deviennent des robots du sous-terrain, accaparés par leur missions, et pour lesquels revenir à la surface ne constitue pas une bouffée d'oxygène.
A moins que, derrière le mauvais polar, ne se cache une référence claire au film de
FRITZ LANG, éponyme : Metropolis... Et là où l'on pouvait accuser LANG d'être bien proche du nazisme, il est clair que DIDER DAENICKX a cherché à dénoncer la montée en puissance dans notre société d'une extrême droite dangereuse.
D. DAENICKX semble , en effet, être pourvu de bien plus d'une corde à son arc.
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