Sacrées sorcières

Je crois qu'en vérité, je ne l'avais encore jamais lu ; ou si je l'ai lu, je n'en avais aucun souvenir. J'apprécie la patte de Roald Dahl : son style simple et pourtant envoûtant. Si je devais comparer, je dirais que pour le coup, dans ce livre, l'auteur me fait penser à un Stephen King pour enfants.

C'est l'histoire d'un petit garçon qui découvre, avec l'aide de sa Grand-Mère, l'existence des Sorcières – ces méchantes femmes qui ont en horreur les petits enfants. Elle lui explique qu'il y a bien des manières de reconnaître une sorcière, car, bien entendu, elles ressemblent à toutes les autres femmes : les sorcières, elles portent des gants ; les sorcières, elles ont de grandes narines ; les sorcières, elles sont chauves et donc portent des perruques ; et enfin, les sorcières n'ont pas d'orteils ! Ces indices vont mettre la puce à l'oreille du jeune garçon lorsqu'il se retrouve coincé dans une salle de bal, entouré de femmes d'apparence normales jusqu'à ce que…

Quel style ! Quel entrain dans son écriture ! C'est très agréable à lire, même étant adulte. Je n'avais plus l'habitude des illustrations dans un livre… c'est rafraîchissant !

Petits ou grands, ce livre émerveille et horrifie. À intégrer dans sa PAL si ce n'est pas déjà fait ;)

Une fois de plus, c'est à cause de la Grande Librairie que j'ai eu envie de découvrir cette lecture jeunesse, suite à la venue sur le plateau de Pénélope Bagieu qui présentait ce livre qu'elle avait mis en bande dessinée.

N'étant pas hermétique à la littérature jeunesse et apprenant que Roald Dahl était un maître dans ce domaine là, je me suis dis « pourquoi pas ».

Mais que j'ai eu raison ! Mille fois raison, même, de lire ce livre jeunesse bourré d'humour, de tendresse, d'aventure, d'action, de frisson et d'un style d'écriture qui donne envie de lire (même si chez moi, il n'a jamais trop fallu me pousser à lire mais plutôt me freiner).

Quelle riche idée que d'avoir ôté aux sorcières leurs balais, leurs chapeaux pointus et leurs nez crochus et d'en avoir fait des gens comme vous et moi, presque… Presque ?

Oui, ici, les sorcières n'ont rien à voir avec la sympathique Hermione Granger, même si, de prime abord, on ne les distingue pas. Ne vous inquiétez pas, mamy va vous expliquer comment on peut les reconnaître car ces furieuses femmes pourraient être votre voisine, votre cheffe de bureau, la représentante qui sonne à votre porte.

Le jeune héros, sans nom, commence mal dans la vie puisqu'il perd ses parents et part vivre chez sa grand-mère en Norvège, avant de revenir en Angleterre pour les vacances.

Les moments de complicité entre la grand-mère et l'enfant sont très touchants et notre jeune ami est un garçon débrouillard, bien dans sa tête, intrépide et avec une bonne dose d'intelligence et de maturité.

Sous le couvert de son aventure, l'auteur aborde des sujets assez tabous face à des enfants : la mort et les parents indignes. Sans oublier le fait qu'il ne faut pas faire confiance aux adultes que l'on ne connait pas.

Le tout est jubilatoire ! Ça se lit vite, trop vite et une fois la dernière page tournée, on se retrouve orphelin(ne) des personnages alors qu'on aurait adoré continuer à vivre des aventures avec eux.

Une très belle découverte, comme quoi, malgré les tonnes de livres lus, on a la certitude qu'il nous en reste encore des tonnes d'autres généralissimes à lire.

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Un beau roman, efficace, avec un vrai sens de la narration. Moins imaginatif que le diptyque Charlie, le Bon Gros Géant, James et la Grosse Pêche, ce roman n'en est pas moins plaisant.
Avec rythme, Roald Dahl sait susciter un beau plaisir chez ses lecteurs. Très agréable à lire.

Je vais être, comme rarement, pas du tout tendre avec ce classique de la littérature jeunesse.

Il faut dire déjà ce qui est : il n'a pas forcément bien vieilli. Mais j'aurais pu malgré tout faire avec, ce n'est ni le premier, ni le dernier roman, qui ait pris un petit coup de vieux dans l'aile. L'humour tombe en effet souvent à plat, les personnages sont peu intéressants, et l'intrigue trop cousue de fil blanc.

Cependant, qu'une énorme incohérence narrative vienne permettre au récit de se terminer en eau de boudin alors que cela n'est pas censé être plausible si l'on suit précisément la totalité des évènements, dialogues... En effet, lorsqu'il est d'abord dit pendant la réunion des sorcières que la potion n'a aucun effet sur les adultes et que pof, les sorcières subissent les effets de la potion lorsqu'elles la consomment dans la soupe qui leur est donnée pendant un de leurs dîners, je reste coite ; à moins que la potion n'ait aucun effet sur les sorcières aussi - après tout, ce sont des adultes - mais il aurait fallu nous le dire quelque part à un moment...
A moins d'un problème de traduction - je vérifierai à l'occasion -, j'ai trouvé cette incohérence plus que gênante, et le roman, en plus de tout le reste, plus que surcoté de fait.

Je voulais en faire profiter mon fils sous peu, lorsqu'il aurait été assez à l'aise pour lire seul un roman de cette taille, et bien je lui proposerai autre chose : bien d'autres classiques ont davantage à offrir que Sacrées sorcières, finalement. Et étonnamment d'ailleurs, j'avais bien apprécié l'adaptation BD de Pénélope Bagieu.

Ce classique moderne du genre est un incontournable; et presque 40 ans plus tard, il est toujours aussi efficace sur les enfants.

La folie douce et la cruauté sans concessions de Roald Dahl semblent les captiver, ainsi que la diversité des personnages hauts en couleur et l'action incessante - quasiment pas un moment de répit pour les protagonistes - associée à son humour décapant et parfois absurde... Roi de l'imagination, Roald Dahl a su une fois de plus me convaincre qu'il était le maitre incontesté de la littérature jeunesse.

Une petite histoire dans laquelle je me suis replongée avec délices durant cette période de fêtes de fin d'année, où la magie à toute sa place. Lecture de jeunesse, j'ai retrouvé cette petite histoire de Roald Dahl, magnifiquement illustrée par Quentin Blake. Au programme, 6 caractéristiques pour reconnaître une sorcière, un plan machiavélique pour supprimer tous les enfants d'Angleterre et un duo "agents-espions" très particuliers.
Une lecture rafraichissante qui plaira aux petits... mais aussi aux grands!

Comme je le dis plus haut, je pense que ce livre, voire les livres de cet auteur sont vraiment très "jeunesse" et qu'il vaut mieux les lire étant enfant, voire adolescent. Je me suis assez ennuyée, l'histoire s'accélérant tout de même légèrement à la fin du livre.


Je n'ai pas aimé la présentation des sorcières (première partie du livre), que j'ai trouvé trop confus, trop lent. le style de l'auteur est vraiment trop fouillis. On passe trop du coq à l'âne à mon goût. Je n'ai pas non plus aimé la deuxième partie que j'ai trouvé trop facile et trop mal agencée. Il y a de trop nombreuses répétitions et comme je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire, il m'a été difficile de "subir" cette deuxième partie. La troisième partie a été plus mouvementée et le héros de l'histoire enfin crédible. Mais, il était malheureusement trop tard pour m'investir dans ce livre.

J'ai d'ailleurs essayé de le lire à haute voix à mes enfants mais eux aussi ils n'ont pas accroché et ont préféré aller jouer dans leur salle de jeux, alors que normalement ils raffolent des histoires. Je pense que c'est un signe qui ne trompe pas. Autre signe qui ne trompe pas, il m'a fallu plus de deux semaines pour me mettre à écrire ma chronique !
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J'adore les romans et autres nouvelles de Roald Dahl...
Il met sans cesse les enfants sur le devant de la scène, non pas comme simple spectateurs des malheurs qui pourraient leur arriver, mais de véritables acteurs et capitaines du navire de leur vie !

Ici on retrouve un jeune garçon et les histoires abracadabrantes sur les sorcières de sa grand-mère. Loin du cliché avec le nez crochu et les verrues, les sorcières seraient d'apparence normale et gentille avec ça ! Enfin... en apparence seulement. Leur véritable but étant d'éliminer tous les enfants, ces êtres puants et dégoutants !

Ni une, ni deux, la grand-mère et le petit garçon vont montrer astuce et courage pour en venir bout !

Les personnages sont attachants et rusés, les situations cocasses et drôles, et les illustrations bien trouvées !
Un vrai bon moment !

Sacré Roald Dahl ! Troisième roman que je lis de lui et c'est toujours un plaisir. Entre monde imaginaire et humour, l'auteur nous embarque à chaque fois dans des histoires originales.
J'ai beaucoup aimé l'introduction dans laquelle le narrateur s'adresse directement au jeune lecteur en lui promettant qu'il va lui livrer les secrets pour apprendre à reconnaître les vraies sorcières. A partir de là, c'est déjà gagné ! Roald Dahl nous embarque dans son univers qu'on soit jeune ou adulte. C'est la grand-mère du petit garçon qui lui dévoile toutes les astuces pour repérer les sorcières malgré leurs déguisements. Et qui n'a pas rêvé d'avoir une telle grand-mère, si dynamique et si aimante avec son petit-fils !
On frémit avec plaisir et on rigole avec bonheur lors des aventures de ces personnages attachants.
Mon seul regret ? Peut-être que l'histoire soit si courte. le roman se lit rapidement et j'aurais aimé passer un peu plus de temps dans cet univers et en compagnie de ce sympathique duo.

C'est avec un sentiment en demie-teinte que je termine ma lecture : Roald Dahl offre comme à l'accoutumée un imaginaire prolifique et fantaisiste au moyen d'une écriture fluide et très accessible du fait de son genre à destination d'un public jeune. Si les illustrations de Quentin Blake ne m'ont pas séduites de par leur aspect brouillon, l'auteur régale néanmoins petits et grands, à travers un récit en relief et rythmé à l'intérieur duquel il met en scène des personnages attachants, pourvus d'une malice et vivacité d'esprit soutenues, du moins du côté des protagonistes bienveillants. C'est à ce sujet que la critique peut être alors tempérée et laisser le·a lecteur·rice sinon perplexe, quelque peu embarrassé·e : les personnages malintentionnés sont selon moi exagérés et certains propos, ouvertement sexistes, mettent en doute le bien-fondé du roman. Roald Dahl se révèlent ainsi un peu trop manichéen et sans la moindre pondération qu'il est toutefois nécéssaire de posséder lorsqu'un auteur s'adresse à un jeune lectorat. S'il convient bien évidemment de recontextualiser cette oeuvre, l'on peut tout de même s'interroger sur sa légitimité actuelle, en particulier lorsqu'il est question de la diabolisation de la femme, issue d'un patriarcat religieux dominant et dont l'histoire, sordide, s'assoit sur des siècle de délation et de massacre des figures païennes -pour la majorité féminines- ainsi que d'ostracisme de croyances différentes.