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EAN : 9782707169389
400 pages
La Découverte (27/03/2014)
4.43/5   7 notes
Résumé :
Apparues dans le mouvement altermondialiste et écologiste à la fin des années 1990, les revendications actuelles autour du « commun » s’élaborent via une intense réflexion théorique (de Toni Negri à Elinor Ostrom) et de nouvelles formes de lutte, articulées sur une résistance à l’appropriation capitaliste et étatique et sur une recherche pratique de nouvelles formes d’autogouvernement. C’est cette donne nouvelle qu’analyse en détail cet ouvrage, en s’appuyant autant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Commun est un ouvrage de réflexion, philosophique, politique, très dense, copieusement documenté, qui s'appuie sur les "classiques" (depuis l'Antiquité jusqu'au XXème siècle) et embrasse les mouvements du début du XXIème siècle (les printemps, ou les "mouvements des places"). Très inspiré, il exige du lecteur une belle concentration, ainsi qu'une motivation non feinte.
Il démontre comment une petite oligarchie, partout dans le monde, a accaparé les espaces et les services publics, les réseaux de connaissance et de communication, les ressources naturelles. Il montre pourquoi le principe du Commun s'impose aujourd'hui comme le terme de l'alternative politique et de la lutte contre le capitalisme et pour l'écologie démocratique. Il désigne des formes nouvelles de pratiques démocratiques pour prendre la relève des partis monopolisant la représentation. Il désigne des formes nouvelles de gouvernement des ressources naturelles, qui soient celles d'un autogouvernement collectif pour édifier une société nouvelle.
Ouvrage utopique ? Non, car la réflexion et l'analyse sont construites minutieusement et rigoureusement argumentées. Non, parce que je vois, j'entends surtout en ce 1er avril 2020, le désastre de ce monde.
Le livre est construit en trois parties, - L'émergence du commun, - Droit et institution du commun, - Propositions politiques. Cette dernière partie est donc composée de neuf propositions. Si la lecture complète de l'ouvrage paraît à certain(e)s fastidieuse voire rébarbative, ils - elles peuvent passer directement aux propositions qui constituent des pistes encourageantes et enthousiasmantes pour un avenir tout proche.
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critiques presse (2)
LaViedesIdees
24 novembre 2014
Le livre de P. Dardot et de C. Laval entend placer la question du commun au cœur de la réflexion politique contemporaine. Mais il ne faut pas simplement le concevoir comme une forme spécifique de propriété : c’est une politique que le commun définit.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
LaViedesIdees
24 novembre 2014
Le commun est conçu par P. Dardot et C. Laval comme le principe d’une démocratie radicale opposée aux évolutions du capitalisme contemporain. Mais ils négligent les stratégies de subversion du droit de propriété, telles qu’elles se manifestent notamment dans les Creative Commons.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cette tragédie ne tient pas au fait que l'humanité ignore ce qui l'attend, elle tient à ce qu'elle est dominée par des groupes économiques, des classes sociales et des castes politiques qui, sans rien céder de leurs pouvoirs et de leurs privilèges, voudraient prolonger l'exercice de leur domination par l'entretien de la guerre économique, le chantage au chômage, la peur des étrangers.
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L'avenir semble interdit. Nous vivons cet étrange moment, désespérant et inquiétant, où rien ne parait possible. La cause n'en est pas mystérieuse, et elle tient non pas à quelque éternité du capitalisme, mais au fait que ce dernier ne trouve pas encore en face de lui les contreforces suffisantes. Le capitalisme continue de déployer son implacable logique lors même qu'il démontre chaque jour sa redoutable incapacité à apporter la moindre solution aux crises et aux désastres qu'il engendre.
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Cette norme de la concurrence ne naît pas spontanément en chacun de nous comme un produit naturel du cerveau, elle n'est pas biologique, elle est l'effet d'une politique délibérée. C'est avec l'aide très active de l’État que l'accumulation illimitée du capital commande de façon de plus en plus impérative et rapide la transformation des sociétés, des rapports sociaux et des subjectivités.
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Videos de Pierre Dardot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Dardot
Psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie institutionnelle
Avec la participation de Alain ABRIEU, Guillaume ALEMANY, Anna ANGELOPOULOS, Nathalie AZAM Patrick BELAMICH, Loriane BELLAHSEN, Christophe CHAPEROT, Corinne CHEMIN, Patrick CHEMLA, Jérome COSTES, Pierre DARDOT, Françoise DAVOINE, Pierre DELION, Mathilde HAMONET, Pascale HASSOUN, Pierre KAMMERER, Leila LEMAIRE, Laurence MARCHAND, Faika MEDJAHED, Simone MOLINA, Theodore MYSTAKELIS, Okba NATAHI, Anna PARE ANASTASIADOU, Virginie PERILHOU, Benjamin ROYER, Kathy SAADA, Marie-Claude TALIANA Voir moins [-]
La pandémie nous aura confrontés à la mort et au risque de désagrégation dans les collectifs de soins. Comment arriver malgré tout à rester vivants, animés d'un désir travaillé pour s'engager dans la rencontre transférentielle ?
« Nous ne saurions évoquer nos enjeux cliniques en escamotant la pandémie qui est venue brutalement objectiver la possibilité de la mort. Plus ou moins désavouées, les forces de déliaison ont mis à mal les Collectifs, les atomisant, renvoyant chacun à une lutte pour sa survie personnelle. Cette attaque des liens vivants renvoie à une entame de la confiance dans le Monde. Ce qui reste problématique et difficilement transmissible concerne la capacité de chaque thérapeute, de chaque soignant à "entrer dans la danse" (Françoise Davoine). Gisela Pankow parle fort justement de descente aux enfers à propos de cette "approche du dedans", et donc du partage de zones de catastrophe, voire des "aires de mort" psychiques évoquées par Gaetano Benedetti. le thérapeute ou le soignant s'y risque, avec son corps et son être au monde, sans l'appui rassurant d'une "pensée héritée".
Miser sur le désir inconscient suppose sans doute une sorte d'acte de foi laïque dans l'inconscient : il s'agirait de produire une première forme, une Gestaltung, "forme formante" génératrice de l'espace à construire, et peut-être d'une historicité pour le sujet potentiel du transfert. La biopolitique de la peur, bien envahissante actuellement, renforce la nécessité d'un "désir travaillé" qui affronte la catastrophe et ses conséquences aléatoires : dislocation des liens vivants, ou à l'inverse émergence de solidarités nouvelles et de surgissements imprévisibles. » P. C.
Dans la collection
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