Le petit chose...ou les malheurs d'
Alphonse Daudet jeune, puisque le roman est en partie autobiographique. L'entreprise familiale ruinée, un foyer parental tôt dispersé, et voilà le pauvre Daniel Eyssette (
Le Petit Chose) livré à lui-même et n'ayant pas d'autre choix que d'affronter un avenir incertain.
Dans une première partie est évoqué le dur apprentissage comme pion puis maître d'études dans un collège de Lyon qui a tout d'une maison de redressement, avant que
A. Daudet ne situe l'action à Paris, où Daniel Eyssette chapeauté par Jacques, son frère aimant et bienveillant, connaîtra encore bien d'autres mésaventures.
Autant j'ai trouvé la première moitié du roman plaisante à lire, sans commisération excessive grâce à un humour léger et un peu de fantaisie, autant la seconde moitié m'a paru larmoyante avec un mélange d'apitoiement et d'immaturité qui finit par rendre
le Petit Chose agaçant, même si on ne tombe jamais dans le sordide.
Parmi les détails qui pourront choquer voire faire bondir certaines personnes, la façon dont
A. Daudet parle du personnage de Coucou-Blanc, la jeune femme noire dont il est question dans le livre...
Une demi-déception par conséquent, en ce qui me concerne, mais malgré tout un roman très bien écrit dans le style fluide et agréable
que l'on affectionne chez
A. Daudet.