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sur 1627 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je viens d'achever la lecture d'un roman classique aux accents autobiographiques, le Petit Chose, première publication me semble-t-il d'un certain Alphonse Daudet, oui vous savez, le créateur de la Chèvre de Monsieur Seguin.
Ce roman, largement autobiographique, conte l'enfance et la jeunesse de Daniel Eyssette : sa solitude timide d'enfant pauvre qu'un professeur appelle avec dédain « le petit chose », surnom que reprennent ses camarades ; puis celle du tout jeune surveillant de collège méprisé et moqué de tous, élèves comme collègues. Mais aussi ses rêves d'une carrière littéraire et d'un grand amour, ses balbutiements dans ces deux domaines, les tentations d'une vie plus facile qui se révèle sordide, l'aide affectueuse d'un frère aîné.
Tout au long du roman, le Petit Chose nous raconte son parcours qui ressemble à un merveilleux récit d'apprentissage.
En abordant ce roman, je vous avoue que je craignais de m'y ennuyer et ce ne le fut pas du tout.
Le récit est enlevé, l'écriture d'Alphonse Daudet est délicate, expressive, magnifiquement ciselée, drôlement enlevée, je reconnais y avoir pris un grand plaisir à le lire.
L'écriture d'Alphonse Daudet sublime à la perfection la langue française.
Dans ce récit, le narrateur est sans complaisance sur lui-même et on le comprend, c'est un être lâche, faible, sans volonté, qui n'hésite pas à trahir l'amitié de son frère.
Alphonse Daudet se révèle pour moi ici comme un excellent écrivain, mais voilà, il y a aussi ici des choses écrites qui me sont absolument insupportables aujourd'hui : les clichés racistes sont réunis sous le couvert d'une sorte d'humour consternante. J'ai trouvé cela affligeant. Je me dis qu'aujourd'hui cela ne passerait plus.
Tout se passait bien jusqu'au chapitre intitulé « Coucou-Blanc et la dame du premier ». Coucou-Blanc est une femme noire, déjà vous voyez l'ironie, l'auteur l'appelle la négresse, le terme en soi exprimé dans un texte du XIXème siècle ne m'offusque pas, cependant c'est autre chose. Lisez plutôt :
« D'un bond je fus sur le palier… Jacques ne m'avait pas menti… Coucou-Blanc était dans sa chambre, avec sa porte grande ouverte ; et je pus enfin la contempler… Oh ! Dieu ! Ce ne fut qu'une vision, mais quelle vision !… Imaginez une petite mansarde complètement nue, à terre une paillasse, sur la cheminée une bouteille d'eau-de-vie, au-dessus de la paillasse un énorme et mystérieux fer à cheval pendu au mur comme un bénitier. Maintenant, au milieu de ce chenil, figurez-vous une horrible Négresse avec de gros yeux de nacre, des cheveux courts, laineux et frisés comme une toison de brebis noire, et une vieille crinoline rouge sans rien dessus… C'est ainsi que m'apparut pour la première fois ma voisine Coucou-Blanc, la Coucou-Blanc de mes rêves, la soeur de Mimi Pinson et de Bernerette… Ô province romanesque, que ceci te serve de leçon ! … »
Alphonse Daudet est un merveilleux écrivain, cela ne l'empêcha pas d'exprimer des convictions anti-dreyfusardes, une position qui choqua son ami Émile Zola, sans pour autant rompre leur amitié qui était très forte.
Certains diront qu'il faut remettre cela dans le contexte de cette fameuse IIIème République et son discours très colonialiste.
J'ai découvert l'existence d'un essai inspirant consacré à ce thème "Chroniques du racisme ordinaire" d'Alexandre Hurel, qui visite notamment les oeuvres littéraires classiques sous ce prisme.
Bon, je conclus qu'Alphonse Daudet, grand écrivain, n'était pas, de mon point de vue, un monsieur très recommandable sur le plan des idées et de ses propos...
Par-delà mon point de vue, je vous invite cependant à lire ou relire le Petit Chose. La beauté de l'écriture mérite le détour. Et sachant ce que je vous ai dit, vous en tirerez les conclusions qui vous appartiendront.
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Alphonse Daudet, écrivain et journaliste est né à Nîmes en 1840 et décédé à Paris en 1897. On lui doit entre autres, Les lettres de mon moulin ou bien encoreTartarin de Tarascon. Bien qu'il soit rattaché à l'école naturaliste son oeuvre mêle la fantaisie à la peinture réaliste de la vie quotidienne. le petit Chose écrit en 1868 est le premier roman d'Alphonse Daudet, il est aussi sous certains aspects, autobiographique.

Le livre est composé de deux parties, la première nous présente Daniel Eyssette vivant avec ses parents, le père est un industriel, ses deux frères et leur cuisinière, la vieille Annou, dans une ville du Languedoc. Escroqué par un client, l'entreprise familiale s'effondre et oblige les Eyssette à déménager, ils partent s'installer à Lyon dans un petit appartement minable et infesté de cafards. Dès lors leur situation financière ira de mal en pis et la famille se disloquera, la cuisinière malade repart vers le Midi, le père se fait voyageur de commerce, la fratrie se sépare, Jacques part à Paris chercher du travail et Daniel doit quitter le collège « A Lyon, les fils de riches ne portent pas de blouse ; il n'y a que les enfants de la rue, les gones comme on dit. le professeur fit la grimace et tout de suite me prit en aversion. Jamais il ne m'appela par mon nom ; il disait toujours : « Hé ! vous là-bas, le petit Chose ! »
Daniel retourne dans sa région natale et trouve une place de pion dans un collège. Petit et timide, il a beaucoup de mal à s'imposer, n'y parvenant jamais et passant pour un personnage falot. Accusé à tort d'un fait dont il est innocent et trahi par un collègue, puis condamné par ses supérieurs pour avoir battu un élève insolent mais fils de marquis, il est à deux doigts du suicide, sauvé in extremis par un prêtre bougon mais au coeur généreux, professeur dans l'établissement.

Dans la seconde partie, Daniel rejoint son frère Jacques à Paris et lui confie ses débuts difficiles dans la vie littéraire, les poèmes qu'il s'essaie à écrire. Jacques, son aîné, le prend sous son aile, jouant le rôle de mère pour Daniel qui désormais l'appellera « ma mère Jacques ». le petit Chose est un rêveur qui voudrait être écrivain, faible et peu préparé à affronter la vie « Mon petit Daniel, tu n'es encore qu'un enfant, et même j'ai bien peur que tu sois un enfant toute ta vie », tout le contraire de son frère Jacques, un bosseur qui s'échine à gagner quelques sous dont il envoie une bonne part à sa mère et dont le rêve est plus terre à terre que celui de Daniel, il veut par l'argent de son labeur reconstituer le noyau familial disloqué. Jacques se charge du petit, qu'il se consacre à l'écriture l'esprit tranquille, lui s'occupe du reste, le ménage, les courses, l'argent et le budget.
Son premier livre est édité à compte d'auteur et son frère l'introduit chez les Pierrotte, des commerçants qu'il fréquente, aussitôt la fille de la maison en tombe amoureuse, réduisant à zéro les espoirs de Jacques qui beau joueur laisse la place à Daniel. Il faut croire que Daniel est maudit car rien jamais ne lui réussit, alors qu'on pense que le sacrifice de l'un va sauver l'autre, Jacques parti à Nice pour son travail, Daniel tombe entre les griffes d'une « actrice » qui habite le même immeuble que lui. Abandonnant « les yeux noirs » de la fille des Pierrotte, Daniel devient l'esclave consentant de l'actrice qui l'entraîne dans la débauche et les dettes, nous sommes en plein mélo comme on les aimait au XIX siècle avec le jeune homme innocent qui renie tout et tous pour une femme facile qui le mène par le bout du nez droit vers l'abîme. Finalement Jacques revient en urgence à Paris, délivre son frère de cette passion mortelle, le rabiboche avec les Pierrotte qui lui pardonnent et lui lèguent commerce et fille, tandis que Jacques s'éteint victime d'une phtisie.
J'ai bien aimé la première partie du roman, la vie de province ou au collège, le voyage jusqu'à Lyon qui prend trois jours etc. Par contre la vie Parisienne transforme le récit en un mélodrame qui aujourd'hui paraît cousu de fil blanc et si le petit Chose nous était sympathique jusqu'alors, car victime, il devient par sa faiblesse un bourreau pour celle qu'il aime et indirectement responsable de la mort de son frère qui s'est tant dévoué pour lui. Cruel comme peuvent l'être innocemment les enfants. le livre se clôt sur une note optimiste puisque que Daniel trouve femme et situation stable, mais – certainement - au prix de la fin de son rêve de devenir écrivain. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
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Il y a des enfances dorées, qui laissent à l'âge adulte un goût de brioche et de caramel. Il y aussi les enfances gâchées, entre indifférence, abandon et maltraitance. Heureusement la plupart des enfances sont entre les deux, un mélange de tendresse et de cruauté qui conduit le petit d'homme vers l'âge adulte.
Celle que nous narre Daniel Eyssette, largement inspirée de celle de l'auteur, ne fait pas exception à la règle : la vie de la province au XIXe siècle qui met les enfants à rude épreuve, les revers financiers qui peuvent vite amener à la perte d'un certain confort... Mais il reste toujours l'attention et la tendresse des proches, même bourrues, et le souvenir d'un « foyer » protecteur qui peut être la motivation de toute une vie.
Paru en 1868, ce premier roman d'Alphonse Daudet a gardé une certaine fraîcheur et une certaine modernité. Ce parcours d'un enfant pour atteindre l'âge de raison n'a pas vieilli et l'on retrouve aisément l'écho de sa propre histoire : les coups du sort qui déstabilisent, le difficile apprentissage de la vie adulte, les responsabilités, les choix qu'il faut faire, les erreurs qui enseignent plus que les réussites... Et bien sûr, les illusions et les rêves qu'il faut abandonner, comme autant de langes que l'on quitte en grandissant.
C'est peut-être ce qui ressort le plus de ce roman et qui le rend intemporel. Ce constat amer, qui veut qu'un jour ou l'autre, les réalités bassement matérielles prennent le pas sur les rêveries et l'insouciance.
Un classique à lire, pour la beauté de la langue et parce que, malgré la gravité du sujet, il reste très drôle et léger.
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Les vacances en famille donnent l'occasion de découvrir des livres oubliés … comme cette collection des oeuvres complètes d'Alphonse Daudet (1840 – 1897), livres reliés cuir datant de 1899 et édités chez Alexandre Houssiaux, illustrées de gravures à l'eau-forte protégées par un ultra-mince feuillet de papier transparent.

Dix-huit tomes en tout, un casier plein de ma bibliothèque, jamais ouverts jusque-là. Un legs de mon père … En réalité, j'avoue ne jamais avoir lu un ouvrage de Daudet, à part quelque contes archi-connus comme La chèvre de Monsieur Seguin ou Tartarin de Tarascon … On m'avait recommandé à l'adolescence, de lire le petit chose, mais, comme toujours, j'avais éludé la consigne, comme jadis, Eugénie Grandet.

C'est donc ce premier roman, publié en feuilleton dès 1866 dans Le Moniteur puis chez Hetzel en 1868, un roman d'apprentissage, qui lance vraiment la carrière du jeune auteur. Il y raconte ses souvenirs de jeune intellectuel dont la famille a été ruinée et qui doit travailler comme pion dans un collège.

Déjà, les phénomènes de harcèlement scolaire, la bonté de quelques personnages mais la cautèle d'autres. Cependant, le jeune Daniel est toujours sauvé au pire moment par des âmes généreuses …

Malgré le ton particulièrement larmoyant de ce garçon affublé d'une taille trop petite, et qui sans doute de ce fait restera toujours un enfant – le fameux syndrome de Peter Pan, malgré le racisme pur et dru (déjà !) le livre ne m'est pas tombé des mains ...

Malgré le sentimentalisme exacerbé de cette âme influençable, irrésolue, soumise, je ne puis m'empêcher d'apprécier le style, la description des personnages souvent pleine d'humour – c'est la même société que Zola – et j'ai suivi le scénario avec attention.

C'est cruel, vachard, mélodramatique et sentimentaliste à souhait, mais donne une description lucide de cette petite bourgeoisie de province et des aléas du commerce, un tableau terriblement réaliste d'une société en pleine mutation technique et politique …

J'ai donc apprécié cette plongée dans la lecture d'un autre siècle, et même commencé le deuxième roman de l'auteur … dont les idées réactionnaires m'effraient pourtant, et qui est mort jeune et syphilitique. Nobody is perfect !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Ma plus grande difficulté pour donner mon modeste avis concernant ce livre est d'avoir lu le même mois un ouvrage ayant une construction similaire : un roman autobiographique, roman d'éducation, où le personnage grandit devant nos yeux, apprend de ses bonnes et mauvaises expériences jusqu'au monde adulte où nous le laissons vivre le reste de sa vie. Cet autre ouvrage n'est autre que David Copperfield, que j'ai préféré dans son humour et par l'attitude positive du personnage.

Le Petit Chose, Daniel Eyssette, est un garçon joyeux dans son enfance, il rejoue sa lecture préférée dans l'endroit qui n'est autre que le témoignage du malheur de ses parents : la fabrique désormais fermée. Toute cette période, j'avais l'impression d'entendre l'accent du sud que l'on retrouve chez Pagnol.

Après cet épisode merveilleux de l'enfance, le Petit Chose sera le laissé pour compte, celui qui n'a pas d'argent au collège (d'où ce surnom), celui qui est trop petit adulte…
Il a toujours quelque chose qui le tire vers le bas.
Il restera un enfant toute sa vie. L'est-il parce qu'il n'a pas la volonté de changer, est-il limité ce qui ne le pousse pas à prendre des décisions réfléchies d'adulte ? ou encore est-il surprotégé par ses proches? J'ai eu la sensation de me retrouver devant la génération de Peter Pan actuels. Pas très distrayant me direz-vous !

Petite appréciation personnelle : J'ai aimé parcourir le Lyon de l'époque, même si la description en est triste et glauque.

Cela reste un livre très bien écrit, que j'ai pris plaisir à lire mais sans le petit plus que j'ai aimé dans le livre de Dickens.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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L'écriture est agréable et fluide. Mais qu'il est pénible à la fin ce Daniel. Franchement je n'en peux plus de l'entendre geindre et d'être aussi peureux. Il descend l'escalier et il a peur de la voisine. Il marche dans Paris il a peur.
Je reproche un peu à Daudet de ne pas être Pagnol. de toujours décrire sa faiblesse au lieu d'être un peu héroïque.
Au début du livre j'avais l'impression d'être dans la gloire de mon père mais version timide et surtout souvent ridicule. (ma mère Jacques, honnêtement, c'est d'une niaiserie……)Dans Pagnol il est fier et même s'il se prend des gadins, il retient la leçon.
Globalement déçu donc
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Ce livre m'a été recommandé par une amie. Je risque de la décevoir ce coup-ci car j'ai moins aimé ce récit qu'elle.
On est plongé dans la vie de Daniel Eyssette, un jeune garçon issu d'une famille de marchands. La faillite de son père va sonner le glas. On va suivre Daniel dans sa nouvelle existence depuis les conditions de vie assez misérables à Lyon, son travail en tant que surveillant dans un collège à Sarlande et ses multiples aventures à Paris. C'est une sorte de roman d'apprentissage où on voit évoluer le caractère du personnage principal.
D'ailleurs les sentiments que j'ai eus envers lui sont assez ambigus. Je l'ai trouvé attachant jusqu'à son départ du collège. C'était un garçon sensible et timide, complexé par sa pauvreté et sa petite taille. Il a appris le dur apprentissage de la vie en subissant les mesquineries et les vexations des élèves et de ses collègues lorsqu'il était au collège de Sarlande. Durant cette période, il m'a fait de la peine. Mais lorsqu'il est arrivé à Paris, j'ai préféré son frère Jacques. J'ai beaucoup apprécié ce pauvre garçon qui voulait donner un certain confort à Daniel et l'aider à réaliser ses rêves, au point de travailler d'arrache-pied et de se comporter presque comme une « mère » pour son frère. J'ai trouvé que Daniel était ingrat, bien présomptueux, trop faible et lâche même !
Le style d'écriture est simple et le livre se lit plutôt aisément. L'auteur raille un peu le comportement de son personnage et parfois il utilise un ton pathétique qui m'a légèrement agacé. La fin est assez émouvante : c'est une vie comme une autre qui s'écoule, avec ses choix parfois subis et toutes ses contradictions.
Un livre correct mais sans plus…
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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le petit chose d'Alphonse Daudet est un livre déjà longtemps sur ma liste « dois-je les lire vraiment ? ». Je connaissais le titre, mais le sujet « une pauvre âme perdue dans le 19e siècle en France » ne me semblait pas très émouvant ou intéressant. Or, j'ai téléchargé la version audio de ce livre gratuitement d'un site Web et je l'ai écouté pendant environ quinze jours.
Je pense que les livres audio sont très pratiques, non seulement pour améliorer la compréhension d'une langue étrangère, mais aussi pour « lire » des livres « obligatoires ». Ces livres qui sont connus, qui figurent sur des listes littéraires. Ces livres qu'on doit vraiment lire si on étudie une langue étrangère. On sent l'obligation, une fois ou une autre, de lire ces oeuvres, quoiqu'ils ne semblent pas du tout captivants. le petit chose, j'hésite à emprunter ce livre, à l'ouvrir. Quoi faire ? le livre audio a répondu à mon péril.
Bien que je trouve le petit chose en effet un peu ennuyeux, j'ai adoré la lecture à haute voix de Cocotte. Je crois que cette madame Cocotte pourrait améliorer n'importe quel livre par sa lecture. Elle a réussi à allumer le texte et j'ai terminé tout le livre avec enthousiasme, malgré l'histoire un peu endormante. Je suis sûr qu'en lisant les aventures de Daniel, je ne terminerais jamais ce livre. Daniel, un garçon qui doit trouver sa propre voie, après une faillite de son père. Un garçon trop naïf, qui, après il est sauvé par son frère, se perd à nouveau ce qui exige une autre délivrance. Littéralement une histoire d'une autre époque.
J'ai déjà trouvé quelques autres livres audio sur le même site Web et je crois que faire la vaisselle ne sera jamais le même, au moins pendant la période de mes études…


Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Le petit chose...ou les malheurs d'Alphonse Daudet jeune, puisque le roman est en partie autobiographique. L'entreprise familiale ruinée, un foyer parental tôt dispersé, et voilà le pauvre Daniel Eyssette (Le Petit Chose) livré à lui-même et n'ayant pas d'autre choix que d'affronter un avenir incertain.
Dans une première partie est évoqué le dur apprentissage comme pion puis maître d'études dans un collège de Lyon qui a tout d'une maison de redressement, avant que A. Daudet ne situe l'action à Paris, où Daniel Eyssette chapeauté par Jacques, son frère aimant et bienveillant, connaîtra encore bien d'autres mésaventures.
Autant j'ai trouvé la première moitié du roman plaisante à lire, sans commisération excessive grâce à un humour léger et un peu de fantaisie, autant la seconde moitié m'a paru larmoyante avec un mélange d'apitoiement et d'immaturité qui finit par rendre le Petit Chose agaçant, même si on ne tombe jamais dans le sordide.
Parmi les détails qui pourront choquer voire faire bondir certaines personnes, la façon dont A. Daudet parle du personnage de Coucou-Blanc, la jeune femme noire dont il est question dans le livre...
Une demi-déception par conséquent, en ce qui me concerne, mais malgré tout un roman très bien écrit dans le style fluide et agréable
que l'on affectionne chez A. Daudet.






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Alphonce Daudet a écrit le petit chose en 1868. La première partie raconte l'histoire de Daniel Eyssette, fils d'un riche industriel. Suite à la faillite de l'entreprise paternelle, la famille est forcée de quitter sa ville du Languedoc pour s'installer à Lyon, dans une maison plus qu'inconfortable. A l'école, à cause de sa petite taille et de sa blouse , il est surnommé "le petit Chose". Six ans plus tard, comme la situation économique de sa famille empire, Daniel doit quitter le collège.
Dans la deuxième partie, après son renvoi de l'école, le jeune homme, accueilli à Paris par son frère, raconte ses débuts difficiles dans la vie littéraire. Il lit ses vers dans le salon des Pierrotte, commerçants dont la fille tombe amoureuse de lui. Il écrit son premier livre La comédie pastorale, qui ne sera jamais vendu qu'à un seul exemplaire. Une histoire d'amour, de fourberies et de mensonges avec la "dame du premier" lui fait commencer une vie avec celle-ci comme comédien dans les banlieues de Paris.

J'ai moyennement aimé ce livre car je n'aime pas tellement le genre autobiographique d'après le style l'écriture et je le trouve un petit peu trop lent.
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