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sur 130 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Pantoute », « faire le train », « c'est correct »...A moins d'être canadien, vous ne pouvez comprendre ces expressions. Moi, je suis belge, mais je vais vous les traduire illico, car ces quelques mois passés au Québec en compagnie de Corinne Joyal, de sa famille et de sa belle-famille, et des quelques villageois pittoresques, comme le curé, le maire et les membres de la fabrique d'église, m'ont rendue plus cultivée.

Ce roman de terroir (oui, on peut dire que c'est typiquement un roman de terroir ! ) se passe d'avril 1901 à mars 1902 et raconte surtout l'histoire de Corinne, une jeune femme de 18 ans, qui se fiance puis se marie à Laurent Boisvert, un jeune homme assez pleutre, porté sur l'alcool et les plaisirs en général, surtout ceux en une autre compagnie que celle de sa femme. Sensible et généreuse, pourra-t-elle faire face à l'adversité, en la personne de son mari et de sa belle-famille, acariâtre et avare, représentée surtout par le beau-père, Gonzague Boisvert ? Heureusement, Corinne est une femme de caractère et elle a quelques alliés, mais l'amour est aveugle, n'est-ce pas ?

Une querelle opposant les membres de la fabrique d'église, entre autres Gonzague Boisvert et le curé qui se pense omnipotent, sert de toile de fond à cette vie rurale, quotidienne et remplie d'expressions québécoises.
Ah oui, au fait, j'avais promis de vous les traduire. Eh bien, « pantoute » signifie « pas du tout », « faire le train », c'est traire les vaches, et « c'est correct » veut dire « d'accord, OK. » Enfin, c'est moi qui en ai déduit la signification. J'espère que c'est juste, sinon, j'aurai compris le roman de travers !

J'ai donc passé un agréable moment, agacée pourtant par le nombre incalculable de ces expressions typiques (mais normales, évidemment, vu que l'auteur était québécois) et par le côté un peu manichéen des caractères proposés. Malgré cela, j'ai suivi avec intérêt les mésaventures de notre jolie Corinne, mésaventures se terminant de façon beaucoup trop abrupte.

Je remercie les éditions Kennes et Babelio pour cette plongée dans l'espace et le temps, complètement dépaysante.
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1901, une petite commune à quelques dizaines de kilomètres de Montréal.
Corinne, dix-huit ans, dernière fille d'une famille de six enfants, a hâte que le beau Laurent lui passe la bague au doigt, il la courtise depuis près d'un an. Les parents de la jeune femme sont réticents, on connaît mal le lascar et le père a l'air bizarre - un gros con égoïste et vénal. Mais la petite est entêtée, "elle a du front tout le tour de la tête", le mariage aura lieu, pour le meilleur et pour le pire. On sent que le Laurent est capable de souvent pencher côté "pire" : un peu feignasse et porté sur la bouteille, le gars...

Contrairement à ce que peut laisser attendre la couverture, qui rappelle fortement la série BD québecoise 'Magasin général' (et pour cause, elle est illustrée par Loisel & Tripp), 'Un bonheur si fragile' est un roman, le premier volet d'une saga familiale québecoise. La série compte quatre épisodes, on a vite un aperçu du ton, simple et manichéen - la vertueuse et généreuse famille Joyal (avec la formidable Corinne, une sainte qui ne se laisse pas marcher sur l'auréole) vs les Boisvert étriqués et radins (sauf Juliette). Après un petit temps d'adaptation, j'ai finalement trouvé cette lecture plutôt agréable, malgré de longs passages sur des querelles politiques. Le dépaysement reste limité si on a déjà lu quelques romans "du terroir" (quotidien à la campagne, rudes travaux agricoles, pauvreté...) et si on a connu la Vendée rurale il y a quelques décennies (religion, langue...).

La fin en cliffhanger donne bien évidemment envie de connaître la suite, mais de là à lire les trois prochains opus...

• Merci à Babelio et aux éditions Kennes.
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A la médiathèque, j'avais repéré Mensonges sur le Plateau-Mont-Royal, également de Michel David, dont le résumé me tentait beaucoup mais la taille de ce pavé me faisait repousser cette lecture à plus tard… Un Bonheur si Fragile, que j'ai reçu grâce à une Masse Critique de Babelio, est donc l'occasion de découvrir enfin la plume de Michel David.
J'avoue que c'est l'illustration en couverture qui m'a d'abord attirée : j'ai lu Magasin Général il y a peu et j'ai tout de suite reconnu le dessin de Loisel et Tripp, ce qui permet aussi de situer tout de suite le récit dans le Québec rural du début du XXème siècle.
Et j'ai effectivement beaucoup aimé cette saga familiale dépaysante. le style de Michel David est agréable, émaillé du parler québecois si pittoresque, mais à petite dose pour que la lecture reste aisée…
Un très bon moment que je vais essayer de prolonger sans trop tarder avec le deuxième tome...
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le tome 1 de « Un bonheur si fragile » est intitulé « L'engagement ». Paru dans la collection « roman du terroir », l'ouvrage est le premier d'une saga familiale écrite par Michel David et apparemment plébiscitée outre-Atlantique, comme l'annonce Kennes Éditions en troisième de couverture. Édité en 2009 à Montréal, Québec, Canada, le livre comporte un avant-propos de l'éditeur qui présente l'auteur (le Marcel Pagnol québécois) et ce tableau d'une époque révolue : le lecteur est ainsi averti de la saveur et de l'atmosphère particulière données par Michel David à cette peinture toute en québécismes des moeurs et des traditions du Québec rural du début du 20ème siècle.

L'histoire est d'une grande simplicité : Corinnne Joyal, 18 ans, naïve et ignorante de la vie, épouse Laurent Boisvert, qui s'avèrera être un fainéant alcoolique et coureur de jupons. Fils d'une famille riche mais profondément égoïste et avare. Laurent sautera sur l'occasion de l'ouverture d'un chantier forestier pour délaisser sa femme -après l'avoir mise enceinte- et courir le guilledou. Au fil des mois, Corinne se morfond de ce coup du sort mais n'en retrousse pas moins ses manches pour récupérer quelque argent et, par la même occasion, subvenir à ses besoins, Laurent étant parti en vidant quasiment la tirelire des jeunes époux -tirelire au départ essentiellement alimentée par la dot de la jeune femme. Dans son petit bout de campagne, entre les courses, les corvées ménagères et son job temporaire d'institutrice, Corinne fera la rencontre de quelques voisins sympathiques et attendra au fil des mois le retour de son mari, vainement.

Les québécismes vous surprendront, puis vous finirez par en deviner le sens : d'un autre côté, ils aident le lecteur à se plonger dans les particularités de ce microcosme. L'histoire est prenante, sans comporter de réel suspense. Les descriptions de la vie paysanne en toutes saisons ne manquent pas d'intérêt : vous saurez que la température l'hiver peut descendre dans cette partie du monde à -20°F. Les protagonistes vous apparaitront comme bien typés, l'auteur brossant avec un rien de manichéisme le fonctionnement émotionnel de tout un chacun. L'ouvrage se déroule simultanément sur deux tableaux : l'attente de Corinne mais aussi la querelle qui oppose les tenants de la reconstruction de l'ancienne église -détruite par un incendie-, à savoir au centre ou à l'extérieur du village. Il n'y a pas réellement d'analyse sociale ou politique, s'agissant de planter le décor d'une saga qui se déroule en 4 tomes. le style est sans recherche particulière, gentillet, mais certains dialogues sont savoureux (cf. ma citation). Au final, vous viendrez aisément à bout des 526 pages de ce premier tome.

Je remercie les éditions Kennes et Babelio pour cette lecture reposante et somme toute agréable. Ah, j'oubliais : la jaquette (signée Loisel et Tripp) -façon « ma cabane au Canada- vous semblera sublime ou réservée à un public d'adolescents, c'est selon. Je mets trois étoiles à cet ouvrage que vous pourrez emporter avec vous à la plage.
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Saga familiale dans la Belle Province.

1901:Les Loyal et les Boisvert marient leurs enfants: le chum va épouser sa blonde.
Le début d'une nouvelle vie pour Corinne et Laurent dans une nouvelle ferme.
Dans le très catholique Quebec, c'est une affaire sérieuse et la décision, la préparation, le mariage, l'installation et le premier hiver solitaire de la jeune épousée se racontent pendant ce premier gros tome à l'insolite couverture façon Comics.

J'avoue mon manque d'enthousiasme. Je termine même avec une certain soulagement, lassée par une écriture trop classique et sans relief qui confine à l'ennui. L'essentiel du livre se décline en dialogues, principalement tourné sur le destin des individus. En dépit d'un "Clochemerle " villageois sur fond de querelles entre le curé et ses ouailles, l'intrigue laisse peu de place à la description sociétale ou politique du Canada français (mise à part le langage fleuri et les expressions verbales amusantes).

Est ce le temps passé à lire des romans de terroirs qui m'a éloignée de ce genre de lecture? J'ai eu l'impression de perdre quelques décennies, quand je lisais avec addiction les sagas rurales d'Henri Troyat ou d'Henri Vincenot.
Le contexte est néanmoins travaillé en documentation pour restituer un univers campagnard, façon "Petite maison dans la prairie", les personnages sont attachants bien que stéréotypés, et la narration, sans grande surprise et rebondissements, en apparaît légèrement mièvre et un peu désuète. Sans condescendance et en accord avec le choix de la jaquette, cette lecture me semble adaptée à un public adolescent.

Dans les années 90, Radio Canada a produit une mini série télévisée : les filles de Caleb (ou Emilie la passion d'une vie). Le synopsis en est si proche que je l'ai cru écrit à partir de ce livre, par erreur car son auteur est Arlette Cousture.
Les racines rurales de nos cousins OutreAtlantique semble inspirer les écrivains québécois...

Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour ce partenariat de lecture.
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Merci à Babelio et aux Editions Kennes pour le tome 1 l'engagement d' « Un bonheur si fragile» de Michel David.
Immersion dans le Québec de 1901 par le biais d'une jeune femme de 18 ans Corinne Joyal, qui en se mariant avec Laurent Boisvert, nous fait (mieux) découvrir la vie à la campagne québécoise (le travail à la ferme, la débrouille –entraide entre voisins, troc de services ou de nourritures-, etc.)
La couverture illustrée par Loisel et Tripp m'a bien entendu fait replonger dans la série « Magasin général » avec des personnages similaires (le gérant de la boutique, les voisins plus ou moins agréables, le curé, le maire, les amoureux, etc.). Et bien entendu, j'ai aussi repensé aux oeuvres de Michel Tremblay (que j'adore).
J'avoue avoir été peu intéressée par l'affrontement entre le curé (le maire et autre) et le beau-père de Corinne Gonzague (véritable grippe-sou sans coeur) concernant le nouvel emplacement de l'église.
Mais cela a été un plaisir de suivre les « aventures » de Corinne et les différents épisodes de sa vie de jeune épouse, au fur et à mesure des saisons (malgré quelques longueurs à mes yeux) mais aussi les expressions (dont je découvrais certaines) qui forcément nous rappellent le sirop d'érable, le rude hiver chez nos cousins, la myriade de couleurs d'or au rouge orangé des forêts en automne, etc.
Pantoute, j'en ben eu de la misère à voire la jeune femme avec tant d'ouvrages. T'es ben fine alors que ton Laurent n'est pas des plus courageux ni des plus travailleurs (un brin en plus porté sur la bière et le caribou et à faire la veillée ailleurs). J'te donnerai qu'un conseil, Coco : Pantoute, trouve-toi donc un autr' amoureux (amant ou nouveau mari, qu'importe, même si l'époque ne s'y prête guère). Il est trop niaiseux le tien. C'est correct, non ?
Je suivrai avec un ben gros intérêt les critiques des autres lecteurs sur les tomes suivants afin de savoir comment tu t'en sors avec ton Laurent et les autres de ta belle-famille. Heureusement que t'as la tienne de famille, des parents et frères et soeurs avec du coeur (et que tu te la crées la tienne), un voisin sympathique, et d'autres aussi appréciables.

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J'avoue avoir eu une petite appréhension en lisant l'avant-propos de l'éditeur, qui signale un choix délibéré d'utiliser dans le texte les expressions typiquement Québécoises sans les avoir traduites.
Je suis allé voir s'il y avait un glossaire… que je n'ai pas trouvé, bien sûr.
Et puis finalement, même s'il m'a fallu un peu de temps pour essayer de traduire chacune d'entre-elles, je me suis bien habitué au texte et j'ai pu me plonger dans ce terroir Québécois.

Corinne est une jeune fille de bonne famille, famille humble, pieuse et honnête. Elle se trouve courtisée et devient vite amoureuse d'un jeune homme, dont la réputation ne semble pas parfaite, mais qui sait se l'attacher et trouver en elle une alliée indéfectible.
Après des noces un peu mouvementées de nombreuses péripéties liées à leur installation, elle découvrira ce qu'est réellement sa belle-famille, mais aussi son mari : Séducteur mais pas travailleur, dépensier, fêtard, enclin à la boisson, enfin tout pour plaire.
C'est une battante, courageuse et fière et elle va prendre sa vie en mains, essayant de s'en sortir, de faire vivre son ménage, sans trop demander d'aide.

Après tout, le scénario est assez banal, classique même. Je crois que ce genre d'histoire (tout au moins ce qui est livré dans le tome 1) a déjà été exploité de très nombreuses fois tant en littérature qu'à la télévision ou au cinéma.
L'ambiance Québécoise (renforcée justement par la présence de ces expressions et tournures de phrases typiques), le climat et les conditions de vie donnent une identité plus forte à ce roman et au-delà de la saga, permettent de lui donner ce qualificatif de « terroir ».

J'ai globalement bien aimé et n'ai pas eu de problème pour aller au bout. Cependant, 530 pages pour raconter un an de la vie d'une famille donnent une idée du côté délayé du récit.
C'est une lecture agréable, mais je n'ai pas encore décidé si j'achèterai un jour les trois autres volumes.
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Ce livre relate une saga familiale, qui se déroule au Québec en 1901. Merci à Babelio et aux éditions Kennes de m'avoir fait découvrir cet ouvrage à travers une masse critique privilégiée.

C'est plaisant à lire, on s'attache à la jeune Corinne, personnage principale, qui est amoureuse et veut se marier avec le jeune Boisvert.

Elle va devoir s'adapter à sa nouvelle vie de femme mariée mais aussi apprendre à connaître sa belle-famille qui n'est pas tendre. Elle les évitera le plus possible.

Son mari la quitte pour rejoindre un chantier loin de chez eux, afin de gagner de l'argent durant la période hivernale.

Corinne va devoir apprendre à se débrouiller dans ce nouveau village qu'elle vient d'intégrer.

On découvrira surtout le rôle que l'église à jouer au sein même des familles. Les prêtres avaient un droit de regard sur tout, et sur la natalité. En effet, une femme se faisait rappeler à l'ordre si elle restait deux ans de suite sans grossesse !

Il y a en tout 4 tomes d'environ 500 pages. Mais la fin du 1er volume donne vraiment envie de connaître la suite.

Une bonne série pour les vacances, qui se lit facilement.
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Cette chronique villageoise relate la vie des cultivateurs canadiens français du début du XXème siècle. Ce pourrait être une chronique de plus, qui peut cependant rappeler « Clochemerle » de Gabriel Chevallier, l'humour en moins. L'auteur dresse des portraits bien typés, des personnages en proie à des luttes de pouvoir où l'église est omniprésente. Ici, il faut reconstruire l'église du village … c'est bien ça le problème : où ? Cette histoire prend le rythme des saisons peu clémentes avec les habitants et décrit les modes de vie assez précaires des jeunes du pays, obligés de se louer auprès des propriétaires ou de s'absenter une bonne partie de l'année pour gagner de quoi faire vivre leur famille restée au village. Pas du tout rose en effet mais l'étude sociologique est attrayante.
C'est aussi le premier tome d'une saga familiale qui doit en comporter quatre (parution prévue de l'intégralité pour novembre 2015) et qui se pose en grande fresque dans la tradition française des Martin du Gard ou Henri Troyat. On ne s'y ennuie pas même si le style se cale à la météo locale dans la torpeur hivernale. L'héroïne principale pêche parfois par excès d'humanisme mais le lecteur appréciera sa gentillesse génétique.
Je remercie Babélio et les éditions Kennes qui m'ont permis de découvrir cet auteur au vocabulaire exotique mais rafraichissant et qui a eu la bonne idée de lister ses personnages en début du volume (526 pages tout de même) avec un séquençage en chapitre bien délimités qui font que le lecteur ne s'y perd pas du tout. Pour moi un bon moment de lecture entre deux thrillers, histoire de reprendre son souffle et se rafraichir par temps de canicule. Par contre je ne vais pas me ruer sur la suite, l'occasion fera la larronne ou pas.
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Voilà une histoire correcte et proprette.

Notre héroïne, Corinne, a toutes les qualités : jolie, économe, bonne ménagère, charitable, courageuse, responsable, vertueuse... Bref, elle serait assez ennuyeuse si elle n'avait pas un sacré tempérament qui lui fait lever le ton quand les circonstances s'imposent. Elle a du répondant face à son fainéant de mari et à sa belle famille aussi mesquine que roublarde.
On la suit au fil des jours et on apprend à la connaître face aux vicissitudes qu'elle rencontre. La vie dans le Québec rural au début du XXe siècle est rude. Elle est autant régie par la religion que par les saisons.

La lecture de cet ouvrage a un petit côté anthropologique. Il se lit facilement, mais pas passionnément. J'ai eu plaisir à (re)découvrir le parler québécois mais je ne poursuivrai pas les aventures de Corinne à travers les autres tomes de cette saga. D'ailleurs le mot "aventure" est ici mal employé puisqu'il n'y a guère de péripéties ou de rebondissements.

Mais comme moi aussi je suis correcte, je remercie Babélio et les éditions Kennes pour cette ballade québécoise.
Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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