"Deux blagues pourries et un coup de vitriol pour faire briller" voilà comment
Thomas Day résume son recueil. Après lecture, il s'avère que j'aime les blagues pourries, et que je déteste le vitriol !
Cette année-là, l'hiver commença le 22 novembre
19xx, un assassinat d'une personnalité a eu lieu. On suit trois personnes, les tueurs ?.
Un début qui nous laisse dans l'expectative puis tout s'éclaire peu à peu. On navigue entre les différentes théories du complot et c'est un délice. Nous sommes bien en terre SF. J'ai adoré la mise en place, adoré les personnages malgré que ce soit de sales types, j'ai adoré l'ambiance sombre, j'ai adoré le dénouement. Alors qu'ai je détesté ? Rien. Un régal je vous dit.
American Drug Trip
Imagine toi au coin de la cheminée, dehors c'est la tempête et une personne commence à raconter une histoire fantastique.
Enfin, pour être tout à fait raccord avec ce texte, imagine toi un soir d'été caniculaire devant un barbecue après avoir torché quelques canettes, et là, un mec bourré te raconte une histoire. Tu imagines le truc ? Et bien voilà qui te donne un bon aperçu de l'ambiance de ce texte jubilatoire. Est toi qui avait mal entendu ou c'est l'autre qui racontait tout de travers, peu importe, une fois débuté ce texte, une seule envie : écouter jusque l'ivresse. A déguster sans modération. Et puis il y a un ours qui parle comme protagoniste, comment ne pas craquer ?
Éloges du sacrifice
Des les premières lignes, j'ai du que ce n'était pas pour moi. Ce qu'à confirmé les quelques premières pages lues où je n'ai rien bité du tout. Je passe donc directement à l'interview qui clôture ce court recueil où
Thomas Day dit de ce texte :
"C'est un texte que j'ai commencé à écrire pour un antho du cafardcosmique.com, puis sa taille ne cessant de croître, je l'ai proposé à Bifrost qui l'a refusé. Ce n'était pas la première fois qu'
Olivier Girard me refusait une nouvelle et ça ne sera pas la dernière, mais bon ça m'a quand même surpris, car je croyais avoir réussi mon coup. Sur ce texte, j'ai essayé de retrouver une densité dans la narration proche des nouvelles d'aventure de
Poul Anderson, et comme je ne voulais pas faire un truc trop « vieille SF », j'ai mis du cul, de la violence et des mauvaises odeurs dedans. J'ai fait mon truc, quoi."
Ce n'est pas mon truc à moi...