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EAN : 9782864249573
132 pages
Editions Métailié (02/05/2014)
2.58/5   19 notes
Résumé :
Années 70. Dans la cour d’une prison, un garçon de vingt-cinq ans sauve la vie d’un autre jeune homme, objet d’une tentative d’assassinat. La victime est le neveu d’un chef mafieux. Pour le sauveur, Pietro Proietti, dit "le Libanais", c’est le départ d’une fructueuse carrière criminelle. Le "boss" lui offre en effet de participer à un trafic de drogue mais, pour cela, le Libanais va devoir trouver de l’argent… Dans sa quête de fonds, il va tomber amoureux d’une bell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le Libanais, un jeune truand ambitieux, est en prison pour un petit trafic d'armes. Une bagarre éclate au cours de la promenade ; il sauve la vie de Ciro, le neveu de Pasquale 'o Miracolo, un parrain de la Camora. Lorsque le Libanais sort de prison, Pasquale lui propose d'investir dans un trafic de drogue en finançant une partie d'une cargaison d'héroïne. Il lui faut trouver 300 millions de lires...

Rendu à la rue, le Libanais retrouve ses copains le Dandy, le Buffle et l'Échalas, et s'amourache de la belle et riche Giada. Mais de gains de petits trafics en pertes de jeu, il est très loin de réunir la somme nécessaire. Alors, au contact des amis de Giada, l'idée d'un gros coup germe dans son cerveau.

Très court roman noir écrit par Giancarlo de Cataldo. Magistrat à la cour de Rome, l'auteur connaît parfaitement le petit monde décrit dans l'ouvrage. Il caricature sans doute un peu les truands et la jeunesse dorée, héros ou seconds rôles de cette histoire. le plus étonnant est qu'à ses yeux d'écrivain la justice semble impuissante et la police totalement inexistante, ou presque.
C'est cette connaissance du milieu, plus que les déboires du Libanais, qui rend le livre intéressant. Dommage qu'on reste un peu sur sa faim en tournant la dernière page. Mais l'ouvrage s'inscrit dans une série, et l'on en apprendra sans doute plus dans les prochains tomes.
Une écriture directe et sans trop de fioritures, un langage façon Audiard, des paragraphes et des chapitres courts, et de nombreux allers-retours entre les trois vies du Libanais (celle avec ses potes, celle avec Giada et celle au contact du parrain napolitain) donnent du rythme au récit, dont le lecteur va au bout sans voir passer le temps.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Roma uno die aedificata non est, Rome ne s'est pas faite en un jour...

"Je suis le Libanais" de Giancarlo de Cataldo se situe à l'aube de Romanzo criminale. Ce court roman est la construction criminelle du Libanais : un petit caïd de la rue qui par la suite deviendra l'un des pontes de la ville de Rome.

Le Libanais se trouve en prison pour trafic d'armes lorsqu'il sauve la vie de Ciro, le neveu d'un chef camorriste, Pasquale'o Miracolo. Dès lors, le Libanais entre dans ses petits papiers, et à sa sortie, il se voit proposer une importante affaire de drogue. Mais pour y participer il doit réunir trois cents millions de lire. Il s'engage alors dans une quête obsessionnelle de cet argent, car cette aubaine peut lui ouvrir les portes de son rêve le plus fou : celui de conquérir Rome !

De retour au bercail, le Libanais fête sa libération en compagnie de Dandy, l'Echalas et le Buffle. le jeune caïd ne pipe aucun mot au sujet du business sur lequel il a été branché, souhaitant leur faire une surprise une fois la tune réunie. Mais trouver autant de pognon se révèle plus compliqué que prévu...

Un soir, au sortir d'une fête donnée par le Terrible, le Libanais va faire la connaissance de Giada. En compagnie d'un ami, elle est en mauvaise prise avec des videurs. Ces derniers vont se faire rosser de coups par le Libanais, rejoint ensuite par le Buffle. Cette rencontre inopportune sera salvatrice pour le Libanais, Giada étant une bourgeoise. Il va d'abord devenir son dealer, puis ensuite son amant. Grâce à elle, il va côtoyer du beau monde et des stratèges ne vont cesser de fleurir dans son esprit pour réunir les trois cents millions de lire nécessaires...

C'est un Libanais en quête de reconnaissance et de grandeur qui se dévoile à nous, prêt à croquer le monde à sa façon et ô combien intelligent. Sa relation avec Giada est complètement paradoxale : elle est bourgeoise, lui est pauvre, elle est d'extrême gauche, lui est tendance Mussolini, elle rêve du grand soir, lui de contrôler Rome...

A travers ce couple, c'est la différence sociale mais aussi l'Italie des années de plomb qui nous sont définies. Une nation qui vit difficilement ensemble car tiraillée par des idéologies radicalement opposées.

On peut penser que l'auteur, magistrat de profession, a dû s'inspirer de certaines de ses affaires pour mettre en avant les actions entreprises par le Libanais et ses amis : des coups fumants, mal négociés et qui sont à la limite du risible, dignes de grands débutants.

Est-ce vraiment utile de revenir aux origines du Libanais ? Pour ceux qui ont aimé Romanzo criminale, ils trouveront un petit plaisir à voir surgir des personnages comme le Dandy, l'Echallas, le Buffle, le Sec ou encore le Terrible. Mais ce livre, à l'allure d'une nouvelle, n'est pas une nécessité, on a l'impression de lire le premier chapitre manquant de Romanzo criminale, avec une verve différente. En revanche, pour ceux qui ne connaissent pas encore toute l'histoire, il peut être intéressant de commencer par Je suis le Libanais pour mieux se délecter de la suite...
(voir ici : http://dunoirdupolar.blogspot.com/2014/08/romanzo-criminale-de-michele-placido.html)
YB.

Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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1976. Dans la cour de la prison où il purge une petite peine, le Libanais sauve la vie du neveu d'un boss de la Camorra. Pour l'ambitieux jeune truand romain, cet acte quasi fondateur est peut-être un marchepied vers le pouvoir. D'autant plus que l'oncle de l'homme qu'il a sauvé est prêt à la mettre sur un gros coup, un trafic de drogue qui pourrait s'avérer très lucratif. Mais il faut d'abord investir et, au sortir de la prison, remettre sa bande en ordre de marche afin de faire rentrer l'argent qui permettra à ces jeunes loups aux dents longues de se faire un nom dans la pègre romaine.

Après Romanzo Criminale et La saison des massacres, Giancarlo de Cataldo revient donc vers les personnages qui ont fait son succès et poursuit la peinture de sa fresque criminelle romaine en revenant aux origines. On est en effet là dans les années qui précèdent l'ascension de la bande du Libanais, la fin de Je suis le Libanais faisant d'ailleurs la soudure avec le début de Romanzo Criminale. Ce faisant, il développe un – tout petit – peu plus le personnage du Libanais et ses liens avec les femmes ; sa mère bien entendu, mais aussi ici avec Giada la jeune étudiante bourgeoise de gauche avec laquelle il entretient une relation complexe où l'amour se mêle à la honte de ses origines et de ce qu'il est sans que pour autant cela entraîne une réelle remise en question, amenant naturellement à la dissimulation et à la manipulation. Ainsi quand Giada demande à voir l'endroit où vit le Libanais :

« -D'abord je veux voir où tu habites.
-T'aimerais pas, dit-il sèchement.
-Laisse-moi en juger.
-En ce moment c'est un peu le bordel. Je t'y emmènerai d'ici peu.
En premier lieu, il fallait se débarrasser du buste de Benito Mussolini, des baïonnettes et de tout le barda facho qu'elle n'aurait pas vraiment apprécié. »

C'est cette peinture du Libanais, cette révélation des origines du truand et de sa bande qui fait l'intérêt de ce texte qui tient plus de la novella que du roman. Toutefois, vite emballé et parfois un peu bavard, Je suis le Libanais ne tient pas toutes ses promesses et se révèle finalement plutôt frustrant pour le lecteur qui a aimé Romanzo Criminale et s'attendrait à y trouver le même souffle épique. Intéressant mais loin d'être essentiel, Je suis le Libanais reste donc avant tout un livre à réserver aux inconditionnels de de Cataldo.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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C'est un roman noir italien, aucun rapport avec le Liban, si ce n'est le surnom que le héros du livre a pris, on ne sait pourquoi d'ailleurs.

Aux origines de Romanzo Criminale, dit le 4ème de couverture. du même auteur, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt Suburra et Rome Brûle, gros romans avec des implications politiques passionnantes. Je suis le Libanais est d'un autre calibre, 126 pages seulement.

C'est un portrait d'un jeune romain, mauvais garçon, plus voyou que truand qui se rêve roi de Rome après avoir rendu service à un gros bonnet de la Camorra napolitaine. Il lui faut quelques centaines de millions de Lires pour investir dans le trafic de stupéfiant des camorristes. Pour se les procurer il va avoir recours à des combines…. il va tomber amoureux d'une jeune bourgeoise gauchiste (nous sommes dans les années 70).

Portrait d'un homme, roman d'apprentissage, air du temps des seventies…




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Giancarlo de Cataldo m'avait ébloui avec son Romanzo Criminale : cette bande de mafieux qui va prendre le contrôle de Rome à la fin des années soixante-dix. On avait eu droit à une suite La saison des massacres. Voici à présent les origines avec ce court roman qui revient sur le personnage emblématique du Libanais, celui qui deviendra le leader du groupe.

Le Libanais est un petit caïd de la rue et rêve de grandeurs. Il va devoir faire preuve de patience, de jugeote pour acquérir à sa cause ses copains et surtout respecter les codes des autres familles de truands et attendre le bon moment pour faire parler de lui. Ses plans pour amasser un paquet de fric échouent pour la plupart, à lui d'en tirer les leçons.

Alors au départ, j'étais plutôt septique. On pourrait se dire que c'est un peu trop facile, que c'est la mode des préquels. Et puis, après quelques pages, je me suis laisser avoir. J'ai aimé retrouver la galerie de personnages qui ont fait le succès de Romanzo criminale. L'écrivain finit habilement le roman comme une fin de chapitre dont le suivant serait RC. Alors oui, ça fonctionne mais malgré tout, ce titre n'est pas indispensable. Les aficionados devraient y trouver leur compte. Pour ceux qui n'ont pas lu RC, prenez le temps de lire ce prologue, c'est une bonne mise en bouche !
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-D’abord je veux voir où tu habites.
-T’aimerais pas, dit-il sèchement.
-Laisse-moi en juger.
-En ce moment c’est un peu le bordel. Je t’y emmènerai d’ici peu.
En premier lieu, il fallait se débarrasser du buste de Benito Mussolini, des baïonnettes et de tout le barda facho qu’elle n’aurait pas vraiment apprécié.
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La femme d'un ami, c'est sacré, ça ne se discute pas. On l'accepte, c'est tout. La femme d'un ami c'est ta soeur, ta mère, ta fille. Ce n'est même pas une femme, c'est la Madone.
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Et un jacuzzi. La première fois qu'il en avait vu un, le Libanais avait appelé ça "la baignoire qui te shoote de l'eau chaude droit dans le cul".
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Videos de Giancarlo De Cataldo (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Giancarlo De Cataldo
Rencontre animée par Gérard Meudal
Festival Italissimo
Deux maîtres du roman policier, parmi les plus loués tant en Italie qu'ailleurs : Giancarlo de Cataldo d'une part, Maurizio de Giovanni de l'autre. Magistrat et journaliste, de Cataldo est l'auteur de Romanzo criminale, La Saison des massacres et le co-auteur de Suburra. Scénariste et dramaturge, de Giovanni est l'auteur des séries emmenées par les commissaires Giuseppe Lojacono et Luigi Alfredo Ricciardi. À mi-chemin entre roman et télévision, un voyage plein de suspense à la découverte du giallo, le polar à l'italienne.
Plus d'informations sur le festival
À lire – Giancarlo de Cataldo, Je suis le châtiment, trad. par Anne Echenoz, éd. Métailié, 2023 – Maurizio de Giovanni, Nocturne pour le commissaire Ricciardi, trad. par Odile Rousseau, Payot et Rivages, 2022.
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